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4 déc. 2011

DAKAR 20 mars 2010


« Le Couple » n’est plus Vive les Nouveaux Mariés!

Dans mon autre pays où je vis quelques mois depuis quelques années, on nous surnomme :  Le Couple.  C’est parce que quand « tu vois Pierre tu vois Paul ».  Nous sortons tout le temps ensemble.  Ça les frappe j’imagine.  

Dans mon nouveau pays d’adoption, Le Couple n’est plus :  Vive les Nouveaux Mariés!

C’est ainsi que les Sénégalais « de la rue » nous appellent quand nous osons sortir d’ici. On y échappe pas : 
« Salut les nouveaux mariés » ou encore, un qui s’approche d’André et lui dit :  Ahhh Playboy, c’est la lune de miel?  Une autre fois c’est :  Hey le Barbi! (parce que monsieur a une barbe) Ce sont les  nouveaux mariés? » Au mot « barbi » pour dire barbu on a bien ri! 

On s’est demandé pourquoi on nous appelle ainsi.  « Barbi le Playboy » dit que les Sénégalais pensent que « le vieux a pris une 2e ou 3e épouse parce que j’ai l’air plus jeune que lui ».  Ici 2 ou 3 ou 4 épouses, c’est fréquent.

Tous les jours, depuis notre arrivée, nous quittons notre palais présidentiel pour aller au supermarché Casino.  Il est à, disons un kilomètre d’ici.  Donc y aller à pied est une très agréable petite marche de santé.  Le fait de marcher est agréable.  Ce que nous avons à affronter tout le long jusqu’à la porte du Casino l’est moins.  Dès la sortie du terrain clôturé d’un immense mur de ciment,  nous sommes « attaqués » par toutes sortes petits vendeurs de TOUT ce dont vous pouvez trouver, disons eeeeeeeeeee au WallMart tiens.  Ils sont là au bord de la rue avec leur stand ambulant et certains tiennent le paquet qu’ils ont à vendre en main ou sur la tête.  Tu peux tout trouver, mais surtout pas un ami.  Quoique,   j’en aie trouvé un, un vendeur de petits tableaux africains, mais je vous le présente plus tard. 

Or, à la sortie du Novotel, 




juste après la clôture, ce sont les taximen qui dès qu’ils te voient t’offre une course. Et le « non merci » commence ici.  « Non merci » se répète tout le long du parcours, quel que soit le parcours.    Trois secondes plus tard ce sont les vendeurs de « carte orange », les cartes d’appel pour nos cellulaires. 

Je m’en suis procuré un, mais pas d’un vendeur, à son grand désespoir d’ailleurs, mais à la boutique ORANGE même.  Je pouvais payer avec ma Visa.  Nous avons donc choisi not’fournisseur de cartes d’appel à 2500F pour le reste du séjour et impossible de changer : Il nous attend!



Après les cartes Orange, à 20 pas de not’fournisseur, il y a un petit groupe de jeunes hommes, bof disons d’environ 20 ans.  Ce sont les premiers à nous crier :  Ahhh les nouveaux mariés!  Et ce sont ceux-là les plus emmerdants.  CHAQUE jour il y en a un qui se présente avec la même formule :  Français?  Si tu as le malheur de répondre :  Non, Canada.  Té faite.  Il te suit en te disant qu’il connaît quelqu’un à Montréal, et bla bla bla, jusqu’à ce qu’il nous invite « à la fabrique là-bas ».  C’est la fabrique de tissus, mais c’est aussi le rendez-vous des petits voleurs qu’on trouve en pagaille tout autour du centre-ville et de la Place de l’Indépendance et qui attendent le « gibier ».




Vous voyez l'attroupement de petits truands...à droite de la photo...je m'apprête à les affronter....."Française?"   

On a beau dire au jeune homme :  Non merci!  Merci beaucoup!  Pas aujourd’hui!  Il continue le chemin avec nous, jusqu’à ce qu’épuisé, André dise :  C’est assez!  je peux continuer ma route tranquille?.   Et c’est pareil quand je sors seule, que j’en aperçois un se pointer et me dire « Française ? » je réponds tout de suite « Merci, Merci beaucoup, Je vais à Casino tranquille.  Bonne journée!  Bonne chance!».  Hier, j’ai été obligé de dire à un insistant :  « Bon, je peux marcher jusqu’au Casino tranquille? Je n’irai pas à la fabrique! »   Et je ne lui parle plus.  C’est vraiment embêtant.  Quelqu’un qui n’a jamais fait l’Afrique, panique;  j’en suis certaine.  D’ailleurs, tous les jours je vois les touristes français se faire harceler jusqu’à épuisement.

Il faut faire très attention.  Et surtout en marchandant un truc avec un vendeur.  On s’attroupe autour de toi, et un voleur pince le bas de ton pantalon pour te distraire, et c’est là que son comparse te fait les poches.  Où t’enlève ta sacoche. 

C’est ma vendeuse de bijoux qui m’a dit ça.  Parce que j’ai une vendeuse de bijoux imaginez-vous.  MARIAMA.  

Une belle grande sénégalaise qui se promène elle aussi dans le tas de vendeurs, avec des tonnes de bijoux dans les mains et sur sa tête un grand plat avec des poupées.  Il y a quelques jours, je lui ai acheté des bracelets en corne de zébu.  Et pi d’autres très colorés et fabriqués par les femmes du marché. Et comme « je suis tellement gentille » ma belle vendeuse m’a donné un collier en cadeau. Une pacotille en petite perle de plastique noir et orange.  Mais, quand même, venant d’une demoiselle 1000fois plus pauvre que moi, disons que le geste m’a touché. 

Et c’est ainsi que de stand en stand, de vendeurs de ticheurtes, de chemises, de ceintures, de bols en plastiques, bref chacun ayant sa marchandise, et ce à tous les 10 pas, je me rends au supermarché en répétant :  « Merci! Merci beaucoup! ».  Mais hier j’ai arrêté au stand des articles de maison pour faire l’achat de cintres, et il me les a vendus à moins chers qu’au Casino.  Six cintres à 1200 versus 1800 au Casino.  Une aubaine!  Et un peu plus loin, André s’est acheté une ceinture en cuir à 2000F.  Elle était trop grande, pas de problème, le petit sort ses outils :  tournevis, couteau et raccourci ladite ceinture.  Il n’en avait pas besoin, mais c’est notre façon de faire « la charité ».  elle va direct dans les poches du Sénégalais. 

LE VENDEUR DE TABLEAUX

Contrairement aux frooooonçais qui sont bêtes et méchants, et qui envoient promener les vendeurs, moi je reste polie :  « Non merci, pas aujourd’hui, plus tard, merci, je n’ai pas besoin pour le  moment », enfin, tout ce que je peux trouver  de formule de refus courtois.   Mais, le premier jour, en allant faire not’tour au Casino pour acheter de la « bonne bière » et de l’eau minérale, un jeune vendeur de petits cadres m’a bien sûr offert sa marchandise :  un petit tableau,  sur fond noir avec des paysages sénégalais très colorés.  Je sais qu’André a eu la commande de «ses 4 femmes du bureau » de rapporter un souvenir.

Je les trouve bien jolis.  Je dis à « barbi » que ça serait parfait pour « ses 4 femmes ».   Le faite de regarder et même de toucher à un tableau m’oblige maintenant à négocier.    Commence les négociations :  - Combien?  - 3000 – Ah cé trop cher, fais-moi un bon prix, c’est pour les 4 femmes du bureau de monsieur mon mari.  Je sais bien qu’en disant ça, je marque un point.  - Monsieur il a 4 femmes à contenter que je lui dis.  Et je continue :  - je ne veux pas qu’il paye cher pour une autre femme que moi.  J’ai frappé juste!  - Ahh le grand patron il a 4 femmes?   et il taquine André avec ça.  Enfin, nous rigolons sur cette histoire de femmes, et je réussis à les payer 1000 francs.  Le temps qu’André cherche son pognon, le vendeur me donne un petit tableau et me dit :  « ça c’est pour toi.  C’est cadeau.  Le patron, il gâte ses femmes et moi je gâte mon amie. »  Et me voilà avec un très joli petit cadre pour décorer le mur de la chambre.  Belle histoire non?


DÉCOUVERTE 1

Le « Playboy alias Barbi le barbu » qui travaille très fort depuis notre arrivée (vous en avez la preuve plus haut) a fait une découverte fort agréable.  Ceux qui le connaissent bien savent qu’il est un amateur de « la bonne bière ».  Le Sénégal en fabrique de LA très, très bonne.  Nous en avons fait la dégustation, dès les premières heures de notre première journée à Dakar. 



 La Gazelle  n’est-ce-pas un belle appellation pour de la bière?  Madame prendra un petit pot avec citron et monsieur un grand pot.  Ça les amuse de voir que madame « vole » un peu de bière « à monsieur ».  Pour en avoir dégusté partout en Afrique, j’affirme que La Gazelle est LA meilleure bue à date.  Et surtout avec du citron.  Elle va nous manquer de retour « au pays ».

MARCHE DE SANTÉ SUR LE BOUL DE LA CORNICHE

Dimanche, nous avons pris notre courage à deux mains, et sommes allés prendre une marche sur le boulevard de la Corniche.  Un grand boulevard qui longe la mer. 


De l’autre côté il y a de magnifiques villas et appartements, tous fleuris de bougainvilliers roses, bleus, jaunes.  Nous sortons par le côté jardin/piscine.  Et personne ne nous attend à la sortie, sauf le Portier-Agent de sécurité qui nous ouvre la porte. 

Dès les premiers pas, ce fut :  OH LA LA!  Andréééééé regarde le beau restaurant. 

Le LAGON 1  est un très chic et très beau restaurant, construit sur la falaise et en bras de mer, sur pilotis et tout près tout près du Novotel.  Il y a même une petite plage privée,


où pour la modique somme de :  1500F pour entrée, 2000F pour matelas et 2000F pour le parasol, tu as accès.  J’y aurai accès bientôt.  Because,   en voyant cette merveille j’ai ajouté :  Et c’est ici que tu m’invites le 15 MARS prochain! 


Et pourquoi le 15 mars précisément?  CÉ MA FÊTE!  Et je compte bien la fêter EN GRAND!  Sky will be the limit!  Cé pas fréquent qu’on fête son 61 ième  anniversaire au Sénégal.  Et pi, qu’est-ce vous croyez?  Il faut tout de même que je me paye du bon temps en dehors de mon triste sort que j’ai à ENDURER les autres jours de mon séjour Sénégalais.  J’ai besoin d’une compensation quoi!!!!  Il me reste donc 5 jours à attendre l’événement!

RUBRIQUE CULINAIRE

Elle sera courte la rubrique.  Je vais juste vous dire que notre Chef Cuisinier il est SUPER!.  Ahhh vraiment c’est un festin tous les soirs.  La carte du jour nous fait saliver à chaque repas.  Mon plat préféré à date, reste « La matelote de lotte en sauce au vin de bourgogne et tagliatelles aux petits légumes ».   André a choisi ça hier soir, et il est du même avis que moi.  Moi j’avais pris :  Brochette de thon rouge et petit lard grillé.  Delish!  

Je pense que je n’ai pas le besoin de continuer, vous voyez que se nourrir n’est pas le fardeau et dur labeur que j’ai, tous les jours à 16 heures sur la rue Charles Baudelaire :  Quessssssse que je vais faire pour souper?   À mon grand bonheur, au Novotel c’est tellement simple :  t’as qu’à lire la carte, choisir et le reste est un pur plaisir.  Et nous n’avons pas l’intention d’aller manger ailleurs.  Sauf….  Sauf pour aller, comme c’est tout près, une fois de temps à autre, manger au LAGON 1 et aussi un autre resto que j’ai « spotté » en prenant ma marche de santé matinale. 

Dans le Routard  que j’ai apporté, à la rubrique :  Ou manger – catégorie « Plus chic »  on dit de   LA FOURCHETTE : 

C’est LA grande table de Dakar!  Voici donc de succulents plats aux intonations japonaises, mexicaines, africaines, etc.;  une cuisine du monde raffinée, originale, colorée et goûteuse, que l’on déguste dans un cadre classe et sobre. C’est toujours bondés d’expats et de Cadres Sénégalais.

Après lecture, je me suis tout de suite senti concernée…d’abord par le mot « expats » ce que nous somme mais aussi par le mot « classe et sobre » n’est-ce-pas là « moi-même »?  Ha ha! Je vous en reparle.

Bon, je vois 9/9 en bas de mon word.  Le temps de vous faire un GRAND Bonjour de Dakar.