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4 déc. 2011

DAKAR...11 avril 2010


Le 3 avril dernier, il y avait l’inauguration du fameux Monument de la Renaissance et puis le lendemain c’était le 50e anniversaire de l’Indépendance.
Tout Dakar était en fête.  Tout était fermé.  Puisqu’il y avait une Parade et surtout des « contestataires » nous sommes restés bien tranquilles sur nos chaises longues à la piscine de la maison. 

Mais, un événement majeur, beaucoup plus important que les deux premiers, et qui faisait jaser le Sénégal au complet,   avait lieu ce 4 avril : 




un combat de LUTTE avec frappe. Plus qu’un sport national, la lutte « révèle l’âme du pays, à travers une mise en scène qui mêle la danse, la musique et la religion » (Guide Sénégal).  YEKINI, le « Roi de l’Arène » contre TYSON « Le Revenant » puisqu’il était absent depuis deux ans et proclamait « sa revanche ».

La lutte sénégalaise n’est pas du tout comme la lutte de chez-nous où ils se « garochent » d’un bord et de l’autre. 




Ici deux mastodontes (et c’est peu dire) sont dans un « carré de sable » et l’on dirait qu’ils font comme des chats, c’est-à-dire que des mains, ils tentent de se s’égratigner pendant un moment et le premier qui pogne l’autre, et le fait tomber à quatre pattes;  il GAGNE la partie.  Enfin, c’est ce que j’ai vu à la télé.  Heureusement pour nous, le combat a duré six minutes.  Il aurait pu durer des heures.  Ce sont les cérémonies d’avant le combat qui ont duré des heures.  La Pub et surtout l’entrée des lutteurs qui est plus spectaculaire que la lutte elle-même.

Lorsque le lutteur fait son entrée, les griots se déchaînent sur leurs tam-tams.  Le lutteur se met alors à tournoyer sur lui-même, puis, toujours soutenu par la musique, le griot récite les « baks », des poèmes qui proclament sa gloire.  La foule hurle sans arrêt.  Au même moment ce sont les jeteurs de sorts qui s’affairent :  cornes mystérieuses pointées vers l’adversaire;  sans arrêt, on arrose le lutteur avec des bouteilles d’eau, gestes et maraboutages divers font aussi partie du rituel.  On danse autour de lui, et puis LUI danse à son tour.  Bref, le mysticisme africain trouve là de quoi s’exercer :  chaque combattant est coaché par un marabout qui lui prescrit différents rituels à suivre pour mettre toutes les chances de son côté et l’on considère que les combats sont parfois des assauts à distance entre marabouts. Rien de moins!

J’aime bien m’intéresser à ce qui se passe « dans ma ville ».  Je ne reste pas indifférente à l’endroit où je vis.  Je lis les journaux, je regarde la RTS1 et j’en parle avec « ma famille » du Novotel.  Je me suis donc intéressé à la « Lutte à frappe ».  Comme tous les Sénégalais, les deux clients de la 428 ont regardé le combat, allant même jusqu’à voter pour leur favori.  C’est YÉKINI, consacré ce jour-là « Le Dieu de l’arène » qui a battu TYSON.  On dit qu’il ne perd jamais un combat.  J’ai perdu, Monsieur a gagné. YÉKINI a gagné 1 000 000 de FCFAO!  Une fortune ici!

Les Renards et La Corneille! (FABLE de La Lemieux)

La coquetterie ne va bien qu’à la femme heureuse.  C’est Honoré de Balzac qui dit ça.  Je suis une femme heureuse, je suis coquette et je l’assume sans gêne.  À Dakar, la coquetterie a un prix, que je ne paye pas.  Mais, en bonne coquette,   je ne me prive pas des louanges de mes Renards!

Après la quasi-agression d’un certain samedi à  Dakar, j’avais décidé de ne plus sortir en ville.  La décision n’a pas fait long feu.  J’ai une bonne raison.  Saviez-vous que :  je suis « la plus belle au monde »;   « quand mon mari m’a choisi, il a bien choisi hein!»;  «que toi là tu es torop belle!" et encore et j’en passe, mais n’oublie pas « Hé le Gazou, ta belle gazelle tu l’as gagnée à la LOTO? ».  C’est une Sénégalaise qui a dit ça à « mon Gazou ».   Encore ce matin, je suis allée au Marché Kermel, qui est le marché de fruits, légumes, poissons, épices, enfin, un GRAND marché et aussi celui des fleurs.  J’y vais vraiment  pour « le plaisir pour les yeux » comme ils disent et que je leur répète à mon tour.  Celui du nez n’est pas tout le temps plaisant à certains étals.  Je circule donc aux fruits et légumes.  Parfois j’y achète un cantaloup, il est torop bon.   Donc, ce matin, en passant devant l’étal de fleurs torop éclatantes de couleurs;   j’ai dit à une « c’est torop joli! » et la Sénégalaise répond à la coquette :  « Hé oui comme toi! ». 

C’est ainsi que chaque jour, ou presque, je vais prendre « ma dose » d’éloges et de compliments sur mon humble personnage.  Vu mon grand âge, c’est très flatteur.  Je ne suis toutefois pas naïve, je sais très bien que certains me flattent surtout pour le « pognon » que je transporte dans mon petit sac à bandoulière accroché à mon cou.  C’est en quelque sorte «du marketing », je devrais dire « de la commercialisation » pour faire plaisir à l’Orifice de la Langue Française.   On me dit :  « Bonjour la Sexy! » et tout de suite après :  « Bon, tu prends quoi là? » .  Comme dans la Fable :  Les renards louange le plumage de la corneille espérant qu’elle laisse tomber son fromage.  Malheureusement pour eux,   ils restent sur leur faim car la corneille, elle dit quand même:  NON MERCI!  Baymé! Die Nouma! (Laisse-moi je n’achète pas).  Coquette mais néanmoins consciente. 

Il reste quand même que ça va être pas mal « drabe » et plate quand je vais rentrer au MAXI et que je vais dire « oh elles sont belles les fleurs! »  et que personne, absolument personne ne va me regarder ni me parler.  

Bon, ok, assez dit « sur le sujet » passons à autre chose. 


Pour bien aimer un pays il faut le manger, le boire et l’entendre chanter. 

J’ai lu ça, un jour dans une de mes lectures.   Pour le manger, c’est fait.  Le Poulet Yassa, le plat national particulièrement celui du Chef du Novotel est à l’image du Sénégal :  excellent, délicieux et succulent.  Pendant que la sauce citron et beaucoup d’oignon cuit,   on grille le poulet et après on braise le tout, c’est une savoureuse recette que je ramène dans ma valise.  Pour le boire, La Gazelle, reste la boisson favorite de Monsieur.  Pas une journée sans une Gazelle « et un petit pot avec citron pour Madame Dakar.   Quant à l’entendre chanter?  Hé bien c’est fait.  THOMAS m’a gravé un CD avec de la très belle musique de Luis Sangara

Un samedi que nous étions à la piscine, il se préparait un événement :  « Premier anniversaire du journal REWMI ».   Pendant qu’ils installaient le nécessaire à cette réception, du système de son avec un haut-parleur gigantesque, une très belle musique jouait à fond la caisse.  Ahhhhh vraiment agréable.  Je ne pouvais faire autrement que de « bouger » sur ma chaise longue.  Qu’à cela ne tienne, je me lève de mon grabat, et me dirige vers celui qui me semble responsable de cet événement, parce qu’il « bossait » tout le monde, et je lui demande « cé qui le chanteur? » et le Sénégalais me répond que c’est Luis Sangara.  – Je peux acheter un CD?  - Mais tu n’as pas à acheter de CD, si tu veux, je vais te graver un.   Deux jours plus tard, mon mobile sonne et c’est Thomas qui est à la réception avec mon CD.  Je lui donne 3 000 francs qu’il ne veut pas prendre, mais j’insiste.  Et tout de suite de retour dans ma chambre, je glisse le CD dans mon iBook et c’est le coup de foudre.  La chanson numéro 4 surtout, celle qui m’envoûtait à la piscine, elle est douce et très agréable à mon ouïe.  Elle me rappelle la musique des Comores.  Et je l’écoute pendant que je tape mon carnet.

Et le Thomas en question, chaque fois qu’il organise un événement, et que c’est au Novotel que ça se passe, il me téléphone pour me saluer et aussi saluer Monsieur.  Samedi, il voulait nous inviter à un Grand Spectacle qu’il organisait au Méridien « même le Président sera là ».   Nous sommes désolé parce que  samedi,   nous avons une Grande Sortie.  Et c’est DJIBRIL le Maître D, not’chouchou, qui nous accompagne, ce qui nous évitera les embêtements de tout genre.  Ou tu vas Samedi?  

À GORÉE!

Une très belle journée que je vous raconte prochainement.  P’têt bien samedi, car Monsieur il travaille samedi prochain.  Il doit reprendre le congé du Lundi de Pâques.  C’est 38 jours inscrits au contrat…Pas 37!  Une longue semaine s'annonce!