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4 déc. 2011

La rue PARCHAPPE


Quand je décide de sortir de ma cage dorée, pour aller dépenser mon pognon en ville tout en brûlant des calories, il y a une rue, juste en sortant à gauche du mur :   c’est la rue PARCHAPPE.







J’avais remarqué le premier jour que c’était une rue beaucoup plus calme que la rue Hassan II.  Mais je n’osais pas y circuler, de peur de m’aventurer seule dans une petite rue.  J’arpente les grandes artères les premiers jours.  C’est plus sécuritaire.  Et pi ce vendredi matin (19 mars), comme je n’avais pas le goût d’affronter la junte d’artisans, je me suis dit :  j’y vais!  J’ai bien fait, car par la rue Parchappe;  j’échappe aux envahissants « banabanas » qui me tarabustent avec leur marchandise « de toutes les couleurs ».  Juste dire « Bonjour » me fait du bien. 


Sauf pour le vendeur de foulards qui ce vendredi matin était au coin de Berenger-Ferraud;  la rue où je tourne à droite et qui m’amène dans « la ruche ». 
  
 Je n’ai pas pu résister, après « Bonjour » j’ai ajouté :  - Combien les foulards?  - 5000.  Finalement, après lui avoir fait tout déballer le tas de foulards qu'il tient sur le bras, j’ai  négocié un grand châle noir et blanc pour la modique somme de 1500 francs.  J’ai donné un billet de 2000 et n’ai pas demandé le change, parce que j’étais envahi de vendeurs de lunettes, de chemises, de serviettes de plage, de paréo, de bas, et j’en passe, la tête me tournait sur tous les bords – Non Merciiiiiiiiiiiiiiii!.  Un gendarme a senti le danger, il a dispersé l’attroupement pour ma sécurité.  Bienvenue le Casino!

On me dit d'être très vigilante sur la rue.  Parmi les vendeurs, il y a aussi de petits malfrats, qui ne demande qu'à te faire les poches.  Mais les miennes ne sont pas bien rempli.  Je sors avec juste assez de francs et quelques "ferrailles"  pour manger et pi négocier une bricole ou deux.

Et le châle en question, Monsieur le porte autour du cou, pour se protéger la gorge du froid de la « clim » (climatiseur en africain) de la 428.  J’en ai même négocié deux autres le lendemain, de couleurs « voyantes » et avec « des brillants »;  ai-je demandé à mon « marchand ».  Je porte donc un beau foulard jaune et un autre orange.

Malgré tout, je commence à m’habituer à marcher dans la rue. Je m’aventure de plus en plus loin, en envoyant promener les plus harassants.  J’ai appris un nouveau mot, qui me sert très bien :

Bougouna :  je n’en veux pas! (prononcez bourrrhhhouna)