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14 nov. 2016

Madame Non Merci

Il ne me reste que 5 jours à répéter et répéter encore  "Non Merci" lorsque je marche sur la rue. Depuis le temps, on me connait et la plupart me fiche la paix.  Mais aujourd'hui fut la pire journée que j'ai eu à supporter de ma vie.  

De tout mes séjours africains, je sors le matin.  Tous les matins ou presque.  En fait c'est pareil chez-moi.  C'est le matin que je vais faire mes emplettes et faire ma marche.  Chez-moi je suis bien, c'est tranquille.  Mais à Dakar, c'est tout un exploit.  Du Sport!

Aujourd'hui, ce 14 novembre 2016, comme j'ai un rhume je ne voulais pas sortir.   Alors je suis allée lire à la piscine.  Dès 10 heures j'étais sous "mon" palmier.  Je n'aime pas tellement me faire bronzer en plein soleil.  Je préfère m'étendre à l'ombre des palmiers.  Ma place préférée est réservée par le Maître nageur, Kadim.  Je n'aime pas non plus "végéter" des heures sur la chaise longue.  Je fais ma lecture, je me baigne, je relis encore, et puis après "une couple" d'heure, je remonte à "la maison".  Ça suffit!

C'est l'heure de manger ou plutôt de grignoter.  Une pomme, des biscuits et des arachides pour les protéines.  Mais à midi, plus d'arachides.  Je sais que A. aussi aime bien en manger tout en buvant sa bière au retour.  Je dois donc aller acheter des arachides.  Mais ça ne me tente pas.

J'allonge "ne me tente pas" jusqu'à 14 h 45.  Et pi je me dis que ce n'est pas bien loin.  Il y a une dame à son "kiosque" juste en bas de la rue, à la sortie du portail du Novotel.  Je suis sa cliente depuis des années.  J'y vais!

Elle n'est pas là. "Elle a voyagé" qu'on me dit.   Mais SONT là une bonne vingtaine de vendeurs de tout ce que vous voulez.  Je n'en ai jamais vu autant.  Ça fourmille de tout les côtés de la rue.  Je sens que je vais en arracher.  Je comprends donc que le matin c'est tranquille parce que c'est l'après-midi que les clients de l'hôtel sortent. Alors les vendeurs se pointe l'après-midi.  

Tout un bal que j'ai devant moi.  Un vend des colliers, l'autre des sculptures, l'autre des sacs, l'autre des je ne sais quoi, je ne vois plus rien.  Ils tournent autour de moi comme des mouches à m.....   Bien sûr il y a ceux qui connaissent bien "Madame Non Merci" et ils la saluent tous ainsi sans la déranger.  Mais ceux qui ne me connaissent pas, me harcèlent sans arrêt.  Putain!  Qu'est-ce que je fais?  Je retourne à l'hôtel?   

Je veux des arachides.  Courage Madame Non Merci. À l'assaut!   Tant qu'à être sur la rue je décide de me rendre au Supermarché Casino.  C'est pas tellement loin.  Alors j'affronte la junte de vendeurs en répétant encore et encore:  NON MERCI JE N'ACHÈTE PAS.  Soudain, il y en a un qui me glisse dans la main un collier.  Attention danger!  

Je connais très bien son manège.  Si j'accepte, si je garde le collier dans ma main,  je suis foutue!  Je dois acheter ou lui donner de l'argent.  Alors je laisse tomber le collier par terre et lui dis:  je vous ai dit Non Merci!  

La première fois que ça m'est arrivé, j'avais accepté le collier et ce fut toute une histoire pour m'en débarrasser.  Et du collier et du vendeur.  On ne m'y prendra plus jamais.  Il me répète que "c'est cadeau".  Je lui réponds que "je ne veux pas de cadeaux".  

OUF!  On dirait que je viens de faire le Marathon de Dakar!  Je suis rendu au Contrôle du grand portail du Novotel.  ENFIN!  Jamais eu tant hâte de rentrer à l'hôtel. Je suis épuisée!  Mais j'ai des arachides et A. en aura à son retour.  

La morale de cet histoire?  

Ne jamais sortir l'après-midi, surtout ici à Dakar.  Comme y disent chez-nous:  Cé l'enflaêre!