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20 mars 2015

Quelques photos...



C'est le jour où j'ai acheté ma robe en Batik et la Nappe aussi en Batik, d’Alex.   Comme il est midi, et qu'il fait 41°C à cette-heure là, et que le Kiosque d'Alex est en plein soleil, on se croirait dans une fournaise, c'est donc "Au  Garage de Motos" que j'ai fait mon choix et négocié légèrement la très jolie robe. 

De 8 000 à 6 000 francs pour la robe et de 25 000 à 22 000 pour la nappe,  c'est quand même un "exploit" pour moi!  





Vous voyez un bâtiment bleu...au fond? C'est là où je me trouve pour négocier.  Le kiosque de Alex est juste là, devant la clôture, à gauche de la 4X4 


C'est mon "petit coin" lecture de la 308.  
Au mur il y a un très beau tableau que je mettrais bien dans ma valise.  
Pour agencer les couleurs, Isofou a changé le tapis qui au début était bleu, maintenant tout "match" dans ma chambre.   


C'est LE tableau!


Un aperçu de la 308...spacieuse à souhait...on ne se pile pas sur les pieds.  au fond c'est là que j'écris présentement.  Ce que nous apprécions c'est qu'il n'y a pas de moquette, donc pas d'odeurs, de taches étranges, et Isoufou a un savon pour les planchers qui sent tellement bon.  

Ce matin il m'a dit:  - Madame, quand tu vas partir, je ne sais pas ce que je vais faire.  Tu vas tellement me manquer!  

Je l'ai rassuré:  - Je reviens au mois de mai!   

L'imposteur et la Débordée du Grand Hôtel du Niger

Vendredi le 20 mars 2015.   

Aujourd'hui je reste dans la 308.  Il y a eu une tempête de sable cette nuit...et il vente encore et du sable on en mange.    La piscine est "en bouette", les tables blanches sont brunes de sable.  Alors j'ai pris le temps d'écrire ma petite histoire.  


Dans ma recherche à être débordée,  j’ai écrit que j’avais trouvé, grâce a Alex l’artiste, son ami le couturier Ibrahim.  En fait ce n'est pas moi qui ai trouvé mais lui.  Sachant d’avance que ça ne sera pas une « tâche » facile, car je ne connais pas l’attitude des nigériens, ni les coutumes, ni les prix, encore moins le talent de couturier d’Ibrahim, j’étais tout de même bien contente :  me voilà occupée pour quelques jours. 

J’ai aussi avoué que bien franchement, qu’ici négocier les prix ce n’était  pas mon « sport » favori.   Contrairement à ailleurs en Afrique ou souvent je me fais dire :   « - Toi, madame, tu es trop malin ! ».  Pas à Niamey ou je m’en vois incapable de l’être « malin ».    Forcément,  je sais  d’avance, que la « joute » sera à un gagnant et une perdante.  La perdante étant Madame Suzanne.  Mais bon, j’ai dit que je voulais remplir mon temps à Niamey ?  Comme il n’y a pas tellement d’activités à part celle de ma « salle de séjour » je vais quand même m’amuser,  au risque de « perdre ».  Et pi bien franchement, je m’en foutre carrément !  Perdre quoi ?  10 000 francs ? (22$)  Bof ! 

J’ai raconté avoir tenté le destin jusqu’à la boutique d’Ibrahim à 2 reprises, le reste s’est fait dans « ma cour ». 

Premier morceau :   une robe à partir d’un très joli pagne acheté à Dakar sur le modèle d’une robe acheté à Libreville.  5 000 francs pour le couturier.  Je sais que c’est trop cher, beaucoup trop cher.  Je ne négocie pas.  Pour 12$ d’un pagne que je ne portais jamais,  j’aurai une très jolie robe pour aller à la « plage ».  Elle est parfaite !

Deuxième morceau ?  C’est ici que le jeu se corse et je me demande si il en valait « la chandelle ».  De jour en jour, ça devient plus compliqué.  Mais bon, j’ai commencé ?  Je fini !

Je crois avoir raconté que je devais retourner à la fameuse boutique du fameux Ibrahim pour choisir un autre fameux tissu.  Je n’y suis pas retournée et j'en suis fort aise parce qu'après midi c'est la canicule extrême:  42°C.  Je suis donc contente, c’est lui qui lundi  après-midi m’a amené un tissu d’une couleur que j’aimais bien.  Il m'avait dit qu'il m'apporterait plusieurs échantillons, je vois que je n'ai pas le choix:  c'est celui-ci ou rien.  J'aurai le chemisier « ce soir » selon lui.   Je ne suis pas dupe, (il ne le sait pas), il est beaucoup plus probable que ça soit demain après-midi.  

Je commence à le "saisir" le Ibrahim.  Comme on le dit chez-nous:  juste à lui voir la face!  De jour en jour, de visite en visite,  j’ai l’intuition que je ne serai pas contente.  Ibrahim ne m’inspire pas confiance.  Est-il vraiment un bon couturier?  J'ai des doutes.   On verra ! 

Je ne me suis pas trompée, le lendemain il arrive avec mon sac fleuri et le chemisier dedans. Je sors « le lapin du sac » et en la voyant je me dis que mon intuition était bonne car le chemisier est affreux.   Je suis à peu près certaine que ça sera trop petit, surtout aux manches.  Il a pourtant pris toutes les mesures possible avant.  Il a aussi le "patron" de ma petite robe blanche.  Alors il avait tout en main pour faire la bonne taille.  Mais je ne fais aucun commentaire.  Ah oui, faut que je dise aussi, il a même taillé le chemisier dans la partie du 3 mètres de tissus là où il y avait une grosse étiquette de collé dessus.  Et la colle est toujours là.  Je lui fais mention et il me dit "ça va partir!".      À la question :   C’est combien pour tout ?  Il me dit que pour le tissu, ’il n’a pas payé 4 000 mais 5 000 francs et que c’est 5 000 aussi pour la confection.  Ce qui n’était pas notre entente.   

Je n'ai rien dit.  J'ai payé. Mais...  Je commence à en avoir ras le bol de ses "niaiseries" parce que c'est évident:  il me niaise!  Je n'aime pas ça!

Évidemment, il est advenu que c’est trop petit.  C’est ce que je lui dis au téléphone 10 minutes plus tard.  Il revient et il me demande si je pourrais lui donner la « petite robe blanche » qu’il va me la rapporter ce soir…et qu’il va refaire le chemisier.  Je vais jouer le jeu jusqu'au bout.  Je lui donne et advienne que pourra!

 Vous me suivez toujours ?

Enfin, pour faire une histoire courte, j’ai attendu 2 jours et pas de nouvelles du couturier.  Non seulement de lui mais aucunes aussi de son ami Alex. ???????  Ce qui me chicote c'est ma jolie robe blanche.  Je LA veux!   J’ai téléphoné, hier matin (jeudi) il est 9 h 30, Ibrahim d'une voix embrouillée me dit que je le réveille et qu’il viendra ce matin.  Je passe une partie de l’avant-midi « sous mon palmier ».  Il ne vient pas. Je téléphone.   Il ne répond pas.  Dois-je préciser que je commence à me gonfler ?  Et que le jeu commence à m'écoeurer?  

Qu’à  cela ne tienne, je lui envoi un SMS

-       G besoin de ma robe blanche CE SOIR.
-   Bjour madam ça va?
-   Non...veux robe ce soir...
-        Suis au marché, je viens à 14 heures
-       OK je serai là
-       Merci de ta compré
-       J’ai confiance
-       Alors à 14 heures
-       À 14 h

Fin de la conversation.   

À 14 h je descends dans le lobby de l’hôtel et j’attends.  À 14 h 30 pas encore de couturier à l’horizon.  SMS :  Je suis là j’attends.  Pas de réponse.

Mon tout charmant, tout gentil et serviable Serveur du soir, « notre chouchou » qui lui aussi s’appelle Ibrahim me voit et me demande « tu fais quoi ? ».  Je lui raconte mon « aventure » et il me dit :   « - Ne t’inquiète pas il va venir. »

Et il EST VENU.  À 14 h 50.  Et j’ai ma petite robe blanche.  Mais rien d’autre.  Et je m’en balance du reste !    Il ne m’a pas refait le chemisier.  Il me dit qu’il va  acheter un autre tissu et qu’il va refaire une autre et qu’il revient demain et que je pourrai donner l'autre en cadeau.  –Va chez le diable !  ça m’a tenté de lui dire ça. 

Je le sais maintenant :   Ibrahim est un imposteur!     

Lui il ne le sait pas.  Mais je ne joue plus.

Voilà, c’était l’aventure de Madame Suzanne et l’imposteur !



Kala a Tonton !