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20 juin 2015

Faits divers à Libreville

Scène de vie conjugale

Mon « fait divers » n’est pas tiré du journal quotidien  l’Union, mais d’un participant aux formations de A.  Appelons-le Jean de dieu.  Hier après-midi, alors que A. donnait une présentation sur je ne sais quel sujet, Jean de Dieu reçoit un appel.  Il répond.  C’est sa femme qui lui dit :

-       J’ai mis toutes tes affaires dans une valise et je suis aller le porter  à ton cher centre de formation, puisque c’est là-bas que tu y vis.   

Enfin, A. n’entends pas toute la conversation, c’est ce que rapporte Jean de Dieu au groupe « en délire » tellement ils trouvent la situation comique.  Insolite pour eux, mais pas pour le pauvre Jean de Dieu qui ne rit pas, puisque comble du malheur, il ne perds pas uniquement sa femme mais aussi sa bagnole. 

Il quitte le centre à vive allure, sur les chapeaux de roues. Comble du malheur, il n’a pas vu le trou dans la rue, mais la roue de sa bagnole l’a vu et elle a passé « drette » dessus, « drette » dedans.  Voilà qu’elle débarque  et roule en plein dans la vitrine d’une boutique.  Pagaille au qua’tier !  Un attroupement de bonnes femmes, ça crie, ça discute, Jean de Dieu ne sait plus ou donner de la tête, puisque comme « sa vie »,  la bagnole de Jean de Dieu est cassée.  Le voici dépourvu de tout :   Plus de femme, plus de maison, plus de voiture.  
À pied avec sa valise ou dormira-t-il ce soir ?  Il appelle sa maman et cette dernière lui offre le gîte. 

-       Vient dormir ici et moi j’irai chez-toi négocier avec ta femme la possibilité d’un retour à la maison.

Dommage, je ne connais pas la fin de l’histoire. 

Toutefois, je suis sceptique et ne suis pas la seule, puisque A. outre les taquineries, il entendait des commentaires genre   -Est-ce à cause de cette fille là ?   Pour moi c’est évident.   Ce n’est pas au Centre de formation que Jean de Dieu passe la plupart de son temps, Jean de Dieu va chez sa maîtresse.   Ici, quasiment tous les hommes en ont une voire des maîtresses.   Le magazine féminin gabonais Amina en parle beaucoup.

Dans un même ordre d’idée… Mari et femme et maîtresse…  Au stand de ma vendeuse de bananes lundi soir, il y a un attroupement de femmes, et ça discute à tue-tête.  En me choisissant les plus belles bananes + une en cadeau,  elle me dit :   

-       Ahhhhh la souffrance de l’Afrique c’est comme ça.  Le mari est parti avec sa maîtresse et il a pris aussi tout l’argent.   Il la laisse avec les enfants.  Il pense que manger c’est gratuit ?

Comme le chante Léo Ferré :   C’est ainsiiiiii queeeee les hooooommes viiiiiiiiiivent ! 

Tiens, qu’à chanter que les hommes vivent ainsi, un autre fait ?

Le ramadan a débuté cette semaine.  R. qui voyage A. matin et soir, voyageait aussi un formateur du groupe, vendredi soir.  Ce dernier, qui était un fervent chrétien s’est converti à l’islam.  Voici une bribe de la conversation très « gabonaise » :

R.   - Tu fais le ramadan ?  Ah la la ça ne doit pas être facile ne pas manger toute la journée ?
 
 Réponse –  Ahhhh oui, c’est très difficile

R.   – Mais c’est pourtant facile, tu n’as qu’à faire   comme mes voisins, va manger dans le quartier à côté.  Ils sont trop connus au quartier, alors ils vont ou ils ne le sont pas.  

Perso, je dis que c’est contre leur nature cette religion.  Encore ici, je me permets de penser qu’une seule et unique raison les « attirent » :   4 femmes. J  Ce qui régularise le « statut » des maîtresses.  Fini les histoires.  Enfin…c’est mon humble avis.  

Et c’est sur ce que je vais manger en ville.