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12 mars 2015

Le Cloître de Madame Suzanne

La vie  au Grand Hotel du Niger. 

Où je vais habiter ?   Quelle sorte de chambre on va me donner ?  Qu’est-ce que je vais faire de mes journées sachant que je suis incapable de sortir?  Comment vais-je pouvoir m’habiller ?  Un questionnement que je n’ai pas souvent fait avant un départ africain, mais après lecture sur internet et nouvelles à TV5 des derniers mois, comment ne pas me questionner.  Une certaine crainte s’est installée.

Après 5 jours je peux dire que la « vie dans mon cloître » c’est pas si mal finalement,  je suis très bien, même si mon existence est un menu dont les plats ne varient pas tellement.  Voici mon "menu du jour":

Je commence par le petit déjeuner après que Monsieur a quitté la chambre ;   il est 8 heures.  Je descend au Buffet de la salle à manger, je remplis mon cabaret de petits pain au lait, de chocolatine, de pain rôti, de confiture aux abricots, un bol de salade de fruits ou de fraises quand il y en a et en plus la banane que je me suis achetée dans un kiosque en allant au Supermarché Marina avec le « Taxi-clim ».  Et le plus important ma grande tasse de délicieux café au lait, que je remplie une deuxième fois. 

Je trouve la salle à manger un peu tristounette, et bruyante aussi.  Les Chinois qui logent ici, ils parlent trop fort pour moi le matin.  Alors  je vais sur la terrasse pour manger. J’ai le Fleuve Niger drette devant ma vue, sa brise rafraîchissante à cette heure là…avec les pirogues et le concert des oiseaux ;  c’est très reposant et très agréable.  C’est un moment de petit bonheur que je savoure bien lentement, bien calmement.  




Vous voyez les tables?  C'est LÀ que je prends mon petit déjeuner.  Cette vue, je l'adooooore!  Je la contemple tous les jours.  Elle est tellement inspirante et reposante.  Forcément, elle va être "tatouée" dans ma tête.  




À  la vue du contenu du cabaret, ma mère m’aurait dit que j’ai les yeux plus grands que la panse.  Elle se tromperait car je mange tout.   En plus de mon p'titdèj, dans mon cabaret il y a en plus le sandwich au fromage que je me prépare en vue de mon déjeuner du midi.  Je me "bourre" le matin et je "picore"  le midi.  Je crois que je fais ça depuis que je voyage en Afrique.  Pas dans tous les pays ou j’ai vécu, surtout ceux ou je peux manger un "charwama poulet ou viande" à souhait, mais dans bien des endroits ou c'est trop compliqué sortir et particulièrement ici, je mange dans la chambre.   Alors je déjeune dans la 308.  Je pourrais bien manger à l'hôtel, comme  au « lunch » du Bar ou à la salle à manger, mais le Buffet du midi est à 10,000 FCFA (25$).  Toute seule, ça ne m'intéresse pas tellement.  

Revenons au "menu" à la page "Piscine"

Après avoir bu mon deuxième café, il est 8 h 45, je remonte me préparer et je redescends vers les 9 h 30, l’heure ou la température est agréable voire idéale pour se faire bronzer et se  baigner mais aussi l'heure ou mon tout gentil Boy Issofou fait la chambre.  

 Fidèle à la tradition,  j’avais inspecté les lieux dès mon arrivée, vendredi soir et comme les parasols sons inexistants,  j’ai « spotté » sous quel palmier je m’installerais pour le reste du séjour.  Petit inconvénient, il n’y a pas de chaises longues non plus, « elles  sont cassées » que m’a dit Petit Hassane, mon Assistant.   Bof, pas bien important, il y a assez de chaises pour que je m’installe confortablement dans tout "le quadrilatère".  Je dis « assez de chaises » je les ai toutes à ma disposition, puisque je suis toute seule:   pas une touriste, pas une « abandonnée » par son mari comme moi, personne d’autre que le jardinier,  les serveurs, et les oiseaux qui cherchent les graines de pain de la veille au soir.  C’est le bonheur pour « la solitaire » que je suis.  Je me fais bronzer, je me baigne, je fais mes aqua-exercices, je lis, je farniente sous mon palmier, et par moment,  je me ferme les yeux et je me laisse aller dans mes rêves.  

Et rebelotte le lendemain, multiplié par 21 jours.


                             De la place, j'en ai à souhait.  Il n'y a que moi toute la journée!

Manifestement, c’est la Nonchalance totale sous les tropiques du Niger!  Et je compte bien « nonchalancer » ainsi jusqu’à la fin.   Faut dire que je n’ai pas le choix.  Sortir est périlleux et je ne veux pas passer mes économies pour une Rançon à Boko !

Hassana la Coiffeuse.

C'est vraiment dommage et ça me fait "bien de la peine" mais je serai OBLIGÉE d'aller me faire laver les cheveux par la coiffeuse.  Pourquoi?  Parce  qu'il n’y a pas de sèche cheveux dans la 308.  

 J’avais vu sur le site internet du Grand Hôtel qu’il y avait un Salon de coiffure et un d’Esthétique.  En faisant le tour de ma « salle de séjour » j’ai vu que ledit salon donne drette "sur la piscine".  (vous voyez la porte sur la photo- entre les 2 arbres collés au mur).  

Or,  mardi matin,  j’ai demandé à la coiffeuse, une nigérienne :  Combien pour laver sécher ?  - C’est 3000 francs.  - Ok, je reviens demain.     Elle ne le sait pas, mais j'aurais dit OK peu importe le prix.  Ma nonchalance n'a pas de limite de coûts!  Ha Ha!


Et c’est ce matin 11 h 30, que j’avais mon rendez-vous avec Hassana.   Ah yaille yaille !  Ouuuu la la….Ahhhhh Putain!  Oh Bonheur!  Elle m’a non seulement laver-sécher-coiffer, mais elle m'a surtout fait un massage comme je n’ai jamais reçu d’une coiffeuse de ma vie (j’ai failli m’endormir).  Je lui ai donné 4000francs + un vernis Flower + une petite trousse de maquillage (que j’avais acheté dont je n’aime pas les couleurs des ombres pour les yeux ni celle du rouge à joue ni les rouges à lèvres.)  Je dois vous dire toutefois,  qu’elle m’a mis pratiquement toute la bouteille de mousse coiffante que je lui ai donnée.  Chose certaine, ça tient bien.  Je pourrai me mettre la tête sous l’eau que je serai encore bien coiffée ! ;-)  LOL   Non non, ce n’est pas si pire.  J’exagère…j’en mets autant qu’elle a mis de ma mousse !   C'est très beau que m'a dit et A.  et R.  Alors c'est beau!

Voilà le menu de Madame Suzanne au Cloître du Niger.  Je ne saisi pas si je vais tenir en "mode farniente-nonchalance" comme ça bien longtemps.  Les "pieds" me brûlent de prendre une marche, du moins en face du Cloître.  On verra bien dans les jours qui suivent.