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4 déc. 2011

Y FAIT BEAU!!!!!


Carte Postale: Y fait beau!
Si je compte bien, cela fait 22 jours que nous habitons à Dakar.  On ne cesse de trinquer La Gazelle à notre triste sort.   Ça se passe bien, comme ils  disent.  Trrrrrrrrrès bien!  On a même découvert que la « Pression » du Bar du Novotel est « pas mal bonne ».  Deux grands pots bien froids, dont un avec citron pour Madame Dakar, servi à la piscine;   c’est un petit bonheur que nous goûtons, pour faire durer le plaisir;  à petite gorgée.

Cela étant dit, c'est le moment choisi de vous envoyer ma carte postale!




 Je viens d’un pays où la température est un sujet quotidien;  où la météo est une obsession.  Elle fait la UNE de tous les médias, à la moindre goutte de pluie ou flocon de neige.  Pire encore, aux nouvelles de 18 heures, on nous dit la température qu’il a fait pendant la journée.  Comme si on ne l’avait pas vu!   Au Sénégal, à mon grand bonheur JAMAIS personne ne nous parle du climat et de la météo. Sauf moi dans ce carnet!

C’est tout de même remarquable :  pas une goutte de pluie en 22 jours! Du soleil, du soleil et encore du soleil!  Je ne saurais dire les degrés qu’il fait, mais je pense qu’il fait autour de 28° le jour et 19° la nuit.

Le Sénégal est situé dans la zone intertropicale.  Il y a deux saisons :  la saison sèche (d’octobre à juin) et la saison des pluies, qu’on appelle « hivernage » (de juillet à septembre).  Le matin, saison sèche oblige, nous n’avons pas besoin de regarder par la fenêtre ou d’écouter les nouvelles « y vas-tu mouiller aujourd’hui? ».  Y FAIT BEAU tout le temps.  Nous n’avons pas à dire :  - Samedi s’il fait beau, nous irons à Ngor. Le questionnement ne fait pas partie de not’vécu.  Nous allons à Ngor quand bon nous semble.

Je vous dis ça, mais la semaine dernière, nous avons eu la visite de l’harmattan ce vent de sable qui saupoudre le paysage et colore le ciel en beige.  Ça  te laisse un peu de poussière sur les lèvres.   C’est Khadime qui m’a fait état de ce vent. Il devait tout nettoyer, 2 fois par jour, les chaises et tables à la piscine.  Je déposais mon livre sur la table, le temps de me baigner, et il y avait de la poussière de sable sur mon livre.  Il vient du désert Mauritanien le sable.  Bin oui!  Nouakchott (Mauritanie) n’est qu’à 604 kilomètres de Dakar.

Et la saison des pluies, il paraît que c'est la saison des tornades et des pluies diluviennes.  Le maximum de jours de pluie « tombe » au mois d’août. « Je connais »;   j’ai vécu deux ans, à côté d’ici au Mali, plus précisément à Nioro du Sahel.  Même que je me rappelle avoir été tellement contente de voir tomber de la pluie, je sortais me faire « mouiller en lavette» en allant au marché avec ma mobylette.  Mobylette sur laquelle j’avais posé une grande étampe « Harley Davidson » :  « j’appuis sur le starter…et voici que je quitte la terre…J’irai peut-être au paradis…mais dans un train d’enfer » (Brigitte Bardot)

Alors, comme il y a un retour au mois d’août, je me dis que je connaîtrai la saison des pluies sénégalaise mais sans mon Harley Davidson.  J'irai au marché dans un train d'enfer avec mes belles sandales noires Aldo!

Ok!  Bass!  (fini) pour le sujet météo. 


LA RUE PARCHAPPE 2 :

La rue Parchappe?   Je ne la prends plus.  J’ai failli me faire écraser par un GROS 4X4 qu’un C@@##$$%%?&&&ssse de Libanais conduisait.  Elle est très étroite la rue.  Le weekend, c'est bien, il y a les trottoirs, mais  La semaine, vous ne les voyez plus.  C’est impossible de marcher sur les trottoirs, ce sont des stationnements :  des voitures et des camions sont stationnées tout le long.  Parfois en double parce qu’il y a des livraisons de marchandise.   Je me faufile donc au travers et marche au milieu de la rue.   Et les Libanais ils ne sont pas gentils.  Alors le GROS 4X4, au lieu de me laisser « me garer » sur le bord du mur d’un immeuble pour LE LAISSER PASSER, il a klaxonné pour que je me tasse et IL A PASSÉ;  et me tasser était forcément impossible, il y avait justement un camion.  Il a continué quand même. Je vous le  jure, il m’a quasiment écrasé les pieds.    Je préfère tasser les banabanas que de me faire tasser par un Libanais.  « Celui qui veut la rose doit respecter l’épine » :  Je suis donc retourné sur mon épineuse Avenue Hassan II.  La « rose » m’attend à La Galette.  C’est là que je vais déjeuner le midi.  Pour 1300 francs, je mange un sandwich chaud à la brochette de poulet :  « - ça va prendre 15 minutes pour la cuisson du poulet.  – Pas de problème, je peux attendre, j’ai du temps ».

Il faut dire qu’après trois semaines, j’ai apprivoisé mon voisinage et « mes voisins ».  Je me sens à l’aise dans « ma ruche grouillante ».  Même que ça m’amuse, tout ce brouhaha.  Je baragouine mon Wolof, je leur dis n’importe quoi, je me rends où je veux, et sans histoires.  Et même s’il n’y a pas de Jean Coutu, « je me suis fait un ami »;  Sidi Bâ.  Le jeune vendeur de Carte Orange et de cellulaire.  Et Sidi Bâ, il est Guinéen.  – La Guinée? Mais je connais que je lui ai dit. 


Voilà donc que du Casino jusqu’au Novotel, je lui raconte « ma Guinée ». - Tu connais Mamou? -  Mais tu ne connais pas « La Maison-Blanche de Péthel », c’était ma maison que les « Mamoumois » appelait ainsi, parce qu'elle était peinte tout de blanc, intérieur comme extérieur, et que nous étions aussi les seuls peint en blanc à Mamou.

 Tu connais Le Mirador?  Tu connais L’African Queen? - Tu connais les Sierras Léonais qui fabriquaient des meubles en bambou?  – Ceux qui sont à côté de la Pâtisserie Les Palmiers?  - Oui!  Ils avaient fabriqué les meubles de ma villa de Mamou.  Et comme la villa en question appartenait au Ministre « qui a les deux mains dans la caisse » le Ministre des Finances, c’est un camion du Ministère des Transports qui a déménagé tout mon ameublement de Conakry à Mamou.  C’était pas petit affaire! Un grand convoi! Il faut dire que la villa en question avait 60 pieds de façade et 30 pieds de profondeurs.

Mais tu ne connais pas mon très cher Cuisinier, Ibrahim Diallo.  Il avait travaillé pour des Italiens avant de travailler pour nous.    On lui avait acheté une mobylette toute neuve...pour qu'il puisse aller, comme Brigitte Bardot "dans un train d'enfer" au marché!  Ainsi il arrivait avant le vétérinaire et c'est nous qui mangions du filet mignon!  Ah yaille yaille!  Que de beaux souvenirs!

Et c’est ainsi, « développant mes rêves, vaporeux comme des nuages d’été » (lu dans mon roman) à cause de ma rencontre avec Sidi Bâ, que j’ai passé le reste de l’après-midi à me remémorer ma vie à Mamou.  Surtout les premiers jours, ou j'en avais baver un coup.  J’en ai même fait un rêve.

Il faudrait que j’écrive un autre blogue « Attendez que je me rappelle ».  J’en aurais long et large à dire.

Bon, je me suis égarée dans mes nuages vaporeux.  Revenons au Sénégal. 

Les gens satisfaits de leur sort reste souvent au même endroit. 

C’est notre cas.  Nous ne sortons pas du Novotel le soir.  Djibril, le "Serveur en chef" (not’chouchou) nous a présenté au Chef Cuisinier (qui est un Français) et aussi au Directeur du Novotel.  La famille est complète.  Les clients de l’hôtel doivent certes se demander qui sont ces deux clients à la table 22.  Le personnel du restaurant y défile tout au long du souper.  Certains pour nous saluer, d’autres pour apporter le pain, l’eau, le vin.  Bref nous avons un plaisir fou à chaque soir.  Pourquoi aller ailleurs?   Hier, ils étaient cinq à nous faire des « salamalecs » en sortant du restaurant.  Viendra le tapis rouge?  

RUBRIQUE ACHATS

Elle ne sera pas bien longue la rubrique.  Je me fais achaler par bien des marchands de tout acabit, mais à date je n’ai achetéq que quelques bricoles et des foulards, et je compte m’en acheter d’autres, ils sont très beaux et je ne les paye pas cher.  Au Orca Plus j’ai acheté des petits contenants pas mal cute pour servir les escargots.  Et pi deux tasses pour prendre le thé :  exactement comme celle du Lagon 1.    C’est l’anse de la tasse qui nous a fait succomber à la dépense.  Et pi à l'heure du "tea for two and two for tea" sur la rue C-Bau, je me penserai encore sur le ponton du Lagon 1.

Mon dernier achat?  Des GROSSES barniques de soleil.  Je ne peux pas les appeler « lunettes » ce sont des « portes de garage » alors le « barnique » leur convient fort bien. 

J’ai négocié la première paire de GUCCI à 3000.  Il en voulait 25000.   Et pi la deuxième? Des CHANEL, le vendeur me dit :  - combien tu as payé tes Gucci?  - 2000  - Donne l’argent! 
À baratineur, baritaneuse and a half! 

Marchander est pour moi un jeu, auquel je ne compte pas me priver.  Et je suis de plus en plus rusée. J’ai d’abord bien du temps pour le faire ce qui me donne la patience pour le faire.  J’y ajoute de l’humour, saupoudré de ruse et sang-froid, je vous jure ça en prend, et j’obtiens ce que je veux à très bon prix.  Ils me le disent.  – Toi madame, tu n’es pas une Canadienne, tu as tout d’une Sénégalaise!  - Djeuredeuf!

Je vois toutefois de bien belles choses.  Spécialement chez les artisans :  des tableaux pour ma maison d’une beauté incroyable.  Mais je les accroche sur quel mur les tableaux?  Je vois aussi des sculptures vraiment très originales.  Je les dépose sur quel meuble les sculptures?  Je n’ai plus de place dans ma maison.  J’ai donc besoin d’une DEUXIÈME MAISON.  Et c’est ce que je magasine pour le moment.  J’achète les journaux et tourne tout de suite à la page « Immobilier ».

Et c’est sur cette page que je vous laisse.  Nous sommes lundi matin le 29 mars.  Je vais prendre ma marche sur la Corniche.  Paco m’attends.