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16 oct. 2013

What do we do? Where do we go?



C’est la première fois que nous quittons Dakar le jour. Première fois aussi que nous voyageons de jour.  Habituellement, avec Air France c’est un vol de nuit, suivi d'une attente de 6 heures à CDG et d'un autre vol de 7 heures via Montréal ajouter à cela les 2 heures de route vers notre "home sweet home".  

Cette fois-ci, avec Delta, c’est un vol de 8 heures pour Dakar / New York suivi d'une attente de 5 heures à JFK et un dernier vol d’une heure via Montréal et toujours les 2 heures de route.  Moins fatiguant le vol Delta, pensions-nous ce vendredi matin 11 octobre.  Je n’avais pas encore passé la Douane de JFK ni fait face à la "GT", la Security Police de la Douane pour traverser la frontière.  

Mais voyageons d’abord. 

À chaque voyage, chaque départ, j’anticipe toujours les files d’attente à l’Aéroport de Dakar et les nombreuses fouilles de bagages, l’enregistrement, etc. qui, quand c’est le soir, est un méchant bordel.   Ce matin, « ça roule comme sur des roulettes » comme le disait ma grand-mère car il n’y a que notre vol qui part ce matin.  Aucune attente, aucune file, il n’y a pas foule, bien sûr des fouilles, mais elles se font sans histoires.  Seul petit pépin:  ils ont fouillé nos valises que j’avais attachées avec des « tie wrap » parce que je n’avais pas retrouver nos cadenas.  Heureusement, j’avais prévu la fouille et mis d’autres tie wrap dans mon sac à main.  Du nouveau;  on m’a fait entrer dans un petit coin fermé avec rideaux et une Police m’a « taponnée » et elle n’a rien trouvé d’autre que « elles sont vraiment mignonnes vos sandales »!  Et elle a raison, mes belles Sketchers de Miami, elles ne passent pas inaperçu.  

Et c’est fait!   Nous voilà dans la Salle 5 de Delta Airlines prêt à partir pour New York.  


Delta Airlines

Après l’expérience « Delta Airlines » on  se dit qu’on ne voyagera plus avec cette compagnie.  J’sais pas, y’a comme un manque de classe, c’est un peu « cowboy » comme compagnie.  Par exemple;  Je veux acheter la très belle montre en Crystal Swarovski qui se trouve dans le catalogue Duty Free. Elle est superbe et J’la veux!   Comme personne annonce le temps de la vente hors taxes, je demande à l’agente de bord quand je peux acheter la montre?  - I’m sorry, they locked the door in New-York and we do not have the key.  I know it is frustrating…….bla bla bla….. Et vous voyez la passagère du siège 18E very frustated.  La montre elle était tellement belle.  Mais bon, on verra à JFK, peut-être pourrai-je me la procurer? 

Il est 16 h 15, après 7 h 50 de vol, l’avion se pose sur la piste, nous sommes au Terminal 4 de l’Aéroport JFK. Nous sortons de l’avion :    What do we do?  Where do we go?  On a un billet de retour mais  il n’y a aucune indication concernant et le Terminal de départ et la porte de départ.  Il n’y a d’inscrit que le numéro du vol,  siège 10 B et C et l’heure de départ.    What do we do?  Where do we go? c'est défénitivement le thème de ce voyage au Sénégal.

À Dakar on nous a dit qu’il fallait ramasser nos valises.  A cause d’un transit au USA, il n’y a pas d’envoi direct pour les valises. On doit donc aller prendre nos valises au « Bagage claim » et ensuite les redéposer au « Bagage drop ».  Ce qui n’est pas simple.  Ça nécessite de sortir de la Zone Arrivée, donc passer aux Douanes et se rendre au Terminal de départ dont nous ne connaissons pas le numéro encore.  Mais bon, allons d'abord au Bagage claim et au Bagage drop.  De questionnement en questionnement bien sûr.  

Heureusement, à chaque questionnement,  il y a tout le temps quelqu’un pour répondre.  Les indications ne sont pas évidentes.    À un Kiosque Delta, on nous informe donc que c’est au Terminal 2 que se fait le vol retour.  Une autre nous informe que pour aller au Terminal 2 il faut prendre le Sky Train.  Et roule la galère dans les Terminaux de JFK!   En sortant du Train, une autre nous informe qu’il faut descendre les escaliers et nous voilà devant une porte qui donne sur les « rues de l’Aéroport ».  « Now what? » comme le dit la dame qui marche avec nous.   Il est où le Terminal 2?  

Heureusement encore,  quelqu’un pour répondre à mes questions.  Il nous indique qu’il nous faut sortir, traverser, redescendre les escaliers, retraverser la rue et nous voici au Terminal 2.  Pas facile l’Aéroport JFK.  Je déteste!  Vive Air France!  Vive CDG!  

Ça fait plus d' 1 heure que nous « zigonons ».  Et nous « zigonons » encore au Terminal 2 puisqu’on ne sait toujours pas à quelle porte il faut se rendre pour prendre le Vol 6152?  Je le demande à un kiosque d’embarquement Delta et la dame après vérification sur son ordinateur  nous indique que c’est à la Porte 66, embarquement à 8 h 05 pour le départ à 9 heures. 

Bon, allons donc à la Porte 66.   Mais pour s’y rendre,  il nous faut passer encore aux Douanes, pour traverser la frontière quoi. Ça fait je ne sais combien de fouilles que nous subissons depuis Dakar.  Encore une fois, on aura encore droit à la fouille, le Scan, etc. etc. etc.  Et c’est ici que le trouble commence.  

Bienvenue au USA...après le 9-11

Sur mes billets aller et retour, le brillant agent de voyage avec lequel j’avais réservé, vous vous rappeler?  Celui de Bombay?  Celui avec qui j'ai passer 3 heures avant de partir?  Il a eu la brillante idée, je ne sais pourquoi, d’inscrire sur mon billet d’avion :  Suzanne Lem….Lafl….  je m’appelle Suzanne  Lem…, c’est écrit sur mon Passeport, mes cartes de crédits, ma carte d’assurance, etc.  Mais celle que j'ai devant moi et qui me regarde comme si j'étais un danger public,  elle ne me croit pas.

Grâce au "machine à ticketing" je n’ai eu aucun problème pour l’aller, ni pour le départ de Dakar.  Personne ne m'a embêtée à cause de cet erreur insignifiante.    À Dakar, on a compris que Laf… c’était le nom de mon mari et on en a pas fait cas.  Mais pas à New-York!  Pas avec la  Grosse Vach… la Grosse Torc..  de la Security Police qui me refuse l’entrée pour prendre l’avion.  Elle ne veut rien entendre, ne veut rien savoir :  – You have to return with a ticket that have your real name on it….  Et elle me renvoi bêtement « dans le corridor ».  

Décidément, les Douaniers ils me suspectent sérieusement d’être un danger public.  J’ai vécu une histoire à la Douane de Newport cet été.  (Je vais la raconter plus tard).

Je retourne donc revoir celle qui m’a indiqué que c’est à la Porte 66 que nous partons, lui explique mon problème et elle me dit d’aller voir un Agent Delta, à l’autre bout du long corridor « tout droit, à gauche ». Je vois au « machine à ticketing » une Agente Delta, je vais voir la voir, lui réexplique mon histoire.  Elle m’amène voir un autre Agent, elle lui explique.  Je vois l’autre pitonner sur son ordi, et l'air qu'il a en pitonnant ne me donne pas confiance.  J'avais vu juste;  il me dit que c’est impossible de changer le nom sur mon billet.  C’est un billet inchangeable. Il corrige au stylo, biffant Le...La.... et inscrit mon nom  

Oh la la!!!!!!  Que va-t-il m'arriver maintenant?  Je sens que je suis dans le pétrin!  La Grosse Torche ne va pas me laisser passer que je dis à l’Agent Delta.  Bin, disons que j’ai pas dit « torche » ni « grosse ».  J’ai dit « The Lady ». 

Enfin, elle me demande de la suivre.  Elle se dirige vers la ligne « Sky Priority » et explique mon problème à un MONSIEUR et non à une GROSSE TORCHE et le MONSIEUR il me laisse passer!  Inimaginable le sentiment que j’ai à ce moment. Je me fais chier  depuis 2 heures à New-York parce que le 11 septembre une bande de tarés…..ok…du calme Madame Dakar!  Rentrez chez-vous maintenant.


Route 66


On attend l’avion.  Le Terminal 2 est un Terminal national et non pas international.  Lire donc :  un Terminal « plate » où il n’y a que quelques boutiques « plates » et des restos « plates » genre-comme Wendy’s disons.  Et surtout,  il n’y a pas de montres, ni de rouge à lèvres Chanel, il y a RIEN à acheter.   Inutile de préciser que "Madame Dakar la plus belle", elle n’est pas contente de son sort. Rien d’autre à acheter qu’un magazine, de s’asseoir sur un banc et d’attendre.  

Mais la Porte 66 est un méchant « melting pot ».  Il y a je ne sais pas combien de départ qui se font à cette porte.  On se croirait à un encan de bétail si je veux imager l’atmosphère.  À tout bout de champs on fait appel au départ pour :  Jacksonville, et puis après pour Atlanta, et puis après pour Washington, et il est 8 h 40 et toujours pas d’appel pour Montréal.  Mais je vois qu’il y a de moins en moins de monde sur les bancs.  C’est suspect.  Je me lève pour voir au Tableau des départs et je vois que le « Bording » pour Montréal est affiché.   On se met donc en ligne, et en validant notre billet on inscrit:  66R.  Le long corridor est la "Route 66" il y a des portes et chacune a une lettre.  Nous, on rentre à la Porte 66 R et en rentrant dans l’avion on s’aperçoit que nous sommes pratiquement les derniers à prendre place.  Putain! (prononcé Putan!)  On a failli resté sur nos bancs, failli resté à New York?   

Quand je suis rentrée dans ma maison…je n’ai pu m’empêcher de dire :

  HOME SWEET HOME!   


Ça fait 4 jours que nous sommes revenus, et comme toujours, on ne trouve pas parade au décalage horaire ;  coucher 19 h 30 et levée 4 h 30.  Et personnellement, malgré un court séjour, reprendre la routine m'est très difficile.  Je suis encore "là bas" quoi!