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1 déc. 2011

PREMIER TOUR DE PISTE DAKAROIS


DAKAR le 9 mars 2010
J’ai mis du temps à écrire mon premier récit.  Je me suis donné le temps de « me défriper ».  J’avais oublié que la route, qui nous mène vers l’Afrique, est longue, épuisante et « fripante ».  Le vol Montréal Paris Dakar me l’a rappelé.  Si je compte bien, c’est quasiment 38 heures « debout ».  Je dis debout, parce que le confort de « l’Espace  Tempo », ça pi debout c’est pareil.  Un événement inusitéau-dessus de l’Atlantique; qui nous a réveillés et tenu éveillés:
une passagère a décidé de s’évanouir dans l’étroit corridor et juste à côté des sièges 24 E et F, alors que je venais de « tomber dans les bras de Murphy ».  On a transféré la dame (et son mari) en classe Affaires pour le reste du vol.  Je la soupçonne d’avoir feint son évanouissement que pour obtenir un sur classement.  J’en garde le truc pour le retour. 


Toujours vérifier le billet :

On l’a échappé belle et failli rester à Paris.  J’ai raconté les nombreux changements de vol pour enfin en arriver à celui-ci.  Or, les premiers nous demandaient de changer de terminal  E à F.  Sans vérifier notre billet, j’ai en tête qu’il faut changer de terminal.  Comme l’attente à CDG est de 5 heures, nous avons bien du temps, me disais-je.  Pour nous dégourdir, on choisit le mode à pied et non la navette.  Qui dit changement de  terminal à pied, dit passer aux douanes, se faire tamponner nos passeports, etc.  On l’a fait sans trop de problème.  Voici l’occasion de fouiner dans les boutiques avec arrêt incontournable à la Librairie où je me suis acheté deux livres, André itou.  Nous vérifions de temps à autre sur l’immense tableau, la liste des départs pour savoir à quelle porte se rendre.  Paris Dakar n’est jamais affiché.  Un questionnement se fait.  André sort notre billet électronique et oh surprise!  il fallait rester au  tout nouveau tout beau Terminal E. C’est ce terminal qui s’est écrasé en 20?? je ne me rappelle plus.  Je me rappelle toutefois que c’est juste une semaine après y avoir attendu l’avion pour la Tunisie.

Alors, nous rebroussons chemin.  Et le grand tableau des départs nous indique que c’est à la porte 38 que l’attente se fera.  Il n’est pas trop tard, j’ai encore  le temps de faire le tour des boutiques branchées, comme DIOR, CARTIER et PRADA où j’ai vu un sac à main (en plastique transparent) à 17 890 Euros ma chère.  Là où je m’attarde, c’est à « Beauté Illimité » ou deux bouteilles de parfum « me saute en pleine face ».  Un dilemme à résoudre :  laquelle choisir.  Versense de Versace?  Ou Daisy de Marc Jacobs?:  « Prends les deux » que me dit celui que j’accompagne au Sénégal.  Bin…j’ai pris les deux!  104 Euros sur la tchique-tchique.  C’est l’épuisement total sur nos bancs du Terminal E.  En fermant les yeux, la tête nous tombe tellement nous sommes fatigués. 

La morale de cette histoire :  Toujours vérifier les billets avant de faire un pas au sortir de l’avion.

Malgré l’inconfort de l’Espace Tempo, une consolation pour les deux voyageurs épuisés, le repas sur le vol718 Paris Dakar était dé…li…cieux!  Je ne sais pas ce que mangeaient les Premières et Affaires, mais les Tempos ce sont régalés!

LES VALISES

Vient enfin l’éternel angoisse de toute destination:  Les valises.  Aurai-je ma valise?  Celle qui contient toute « ma fortune », tout ce qui est nécessaire à « meubler » mon deux mois.  La très fripé d’un long parcours angoissait, encore une fois, devant le carrousel de bagages.  À mon grand désespoir et après 45 minutes à voir défiler les bagages, je ne vois rien qui m’appartienne. Le carrousel est vide. 

L’Expert a tout récupéré ce qui lui appartient, les voyageurs du vol AF718 aussi.  Ils sont tous en ligne;  que dis-je?  En ligne?  Ils sont tous entassés, empilés, blancs comme noirs, je dirais même plutôt blancs plus que noirs, les uns par-dessus les autres, se bousculant pour passer aux douanes comme si il y avait le feu et qu’il fallait tous sortir d’urgence;  mais pas l’humble dame qui vous écrit.  Elle brûle de désespoir, au bord des larmes, « j’ai les jetons » comme y disent, j’ai bien peur d’arriver toute nue à l’hôtel.  Soudain, après un dernier coup d’œil, j’aperçois UNE pauvre petite valise verte qui apparaît à l’entrée dudit carrousel et oh bonheur oh ma chance!!!! c’est la mienne.  La très fripée, qui esquisse un long et large sourire de soulagement, se dirige dans « le tas ».  Et c’est ici que je peux titrer mon deuxième paragraphe :



LES HOSSSSSETIES’D’FRANÇAIS

De tous nos voyages en Afrique, en 30 ans d’embarquement et de débarquement, ceux qui nous bousculent le plus  sont les « gens du pays », en l’occurrence ici, les Africains.    Hé bien pas pour la destination Dakar. Voici donc l’histoire « des hosssssseties’d’français » :

Je commence par le premier :  nous sommes à CDG-Paris prêt pour l’embarquement, à la porte 38.  Nous nous apprêtons à passer au ticketing.  Nous sommes debout, ce sont les passagers de la Zone 2 ceux des sièges 48 à ?? qui vont prendre place.  Nous sommes Zone 1 et avons les 29 E et F.  Pas encore not’tour.  D’habitude il y a toujours un Africain qui se place devant nous en tassant d’abord sa valise et petit à petit prend notre place.  Et pi vient ensuite son frère, sa femme et ses enfants.  À la porte 38, c’est un Français « au cheveu gris » qui, mine de rien, se pointe devant nous, il fait comme s’il vérifie, je ne sais quoi.  Moi je sais!   Il voit bien que nous attendons l’appel et nous apprêtons à faire la queue dans le labyrinthe.  L’effronté se place quand même devant nous. « Les passagers des sièges 30 à 20 sont priés….. » Et je vois le Français exécuter son passe-passe devant nous, mais son épouse n’arrive pas à franchir la barrière que je « monte », en me mettant juste à côté d’André, entre les deux rubans, sans oublier de glisser mes commentaires, à haute voix :  « il a peur de perdre sa place le monsieur? ».  Et le monsieur, il fait signe à son épouse de le rejoindre.  Elle ne bouge pas, je l’ai gênée. Il lui fait un grand signe de la main encore et lui dit :  Allez vient!  Elle ne bouge pas, elle me dit :  on va tous partir en même temps quand même!   L’hosssssst….’d’français n’a pas le choix, il rejoint sa dame et il a l’air d’un « beau tata » ha ha!

Les H’d’f numéro 2 :  De toute ma vie de bourlingueuse, de vol en vol, jamais je n’ai vu ce que j’ai vu sur le vol AF718.  Qu’est-ce tu as vu?  Un petit groupe de frooooonçais se garocher les coussans (j’ai déjà l’accaaant) de place en place.  Jamais j’ai entendu une hôtesse de l’air dire et redire :  « On ne lance pas les coussans s’il vous plaît ».  Y’a rien à  faire :  les quatre connards, ils continuent à se lancer les coussans et ils trouvent ça bian amusant.  Même les Sénégalais passent des commentaires désobligeant sur ces « excités ». 

Et pi comble du jamais vu, à l’aéroport de Dakar, après récupération des bagages, nous devons les passer au Scan.  Je suis donc « dans le tas » de français  qui se bousculent.  Un Sénégalais voit bien que nous sommes coincé André et moi.  Il me dit de rester là, au milieu, ainsi « tu clignotes à gauche, tu clignotes à droite ».  Je fais ce qu’il me dit, et je clignote à gauche pour me ramasser devant le Scan en question.  Ma valise est trop lourde pour la déposer sur la table.  André, avec le chariot, est derrière un autre Sénégalais.  Et André, il est poli, il attend son tour.  Et là, une « grosse crisssssse de froooonçaise » arrive comme un bulldozer, me pousse, dépose, non non je veux dire, garoche comme une folle et en toute vitesse ses valises à ma place, en poussant mon sac à main et ma valise cabine. Le Sénégalais ne le prend pas. Il dit à André :  « il faut y aller ».  Il retient les valises de la « g’c’d’f » pour permettre à André de déposer et la mienne et la sienne et sa caisse sur la table.   J’en profite donc pour pousser la «g.c.d.f. » en lui disant :  « Dégage connasse »! 

Décidément, le Français qui voyage sur Dakar est différent de tout ce que j’ai rencontré de Français de ma vie en Afrique. Et il est d’une espèce particulière, de la pire espèce à mon sens. Celle qui me fait dire depuis mon arrivée :  Ahhhh les zzzzzzzhosssssssties’d’frooooonçais!

Tiens, j’ai une autre histoire pour appuyer mes dires :  Au petit-déjeuner vendredi matan, nous choisissons une place au bord de  fenêtre qui donne sur le jardan (l’accant toujours) et la piscine.  Une Française nous voit la choisir, elle prends une petite table pas loan.  On se lève pour aller  au buffet, et au retour que vois-je?  Un paquet de Malboro et un petit sac sur la table.  Bon, on change de place.  Mais qui vois-je s’asseoir à la place choisi?  La « g.c.d.fse » qui nous avait vu choisir la place.   Ahhhhh mais on commence à me faire « kier » là!!!!!  Et c’est ainsi que nous observons, de jour en jour que :



CÉ PAS FACILE

Ah non!  Cé vraiment pas facile!  Cé dur, cé pas mal dur le Sénégal.  C’est le thème majeur de ce contrat, je pense.  Depuis que nous sommes ici, on ne cesse de dire :  Cé pas facile!  Cé vraiment pas facile!  C’est vrai quoi.  Cé pas facile arriver à « ma salle de séjour » (lire piscine)et de choisir quelle chaise longue sous quel parasol, sous quel palmier nous nous installerons.  Cé pas facile, à midi, quand le serveur nous présente la carte et qu’il  faut choisir avec quelle bière nous allons nous rafraîchir.  « Et l’assiette de poissons fumés et fruits avec salade tomates oignons s’il vous plaît ».  Pas facile je vous jure! 


Cé pas facile non plus d’endurer cette brise de la mer qui « climatise » les 30° celsiusssss sous not’palmier et d’entendre les petits oiseaux pépier et gazouiller.  Cé pas facile!   Pas facile de se lever le matin et de ne voir que le soleil qui illumine l’Ile de Gorée en face de « chez-nous ».   Pas facile le soir venu, encore une fois, la carte en main, et de décider entre les « gambas marinés au pilipili et la sauce dont je ne peux écrire et prononcer le nom, il est en wolof et servi avec riz et salade à 14400FM ou "Matelote de Lotte, sauce au vin de bourgogne et les tagliatelles aux petits légumes » à 7800F.  (Pris le premier choix un soir, pris l’autre le lendemain).   Ah mais vraiment, j’avais oublié que ce n’était pas facile la vie de « Consultant » en Afrique.  Et plus particulièrement à Dakar.  À chaque « cé pas facile »,   j’ajoute « faut pas oublier qu’on a juste une petite fenêtre à la chambre ».  Misérables sommes-nous!   

Ce qui me conduit à vous parler un peu de notre : 


PREMIER TOUR DE PISTE


Dans un de mes carnets, j’avais raconté un transit de 4 ou 5 jours à Dakar et écrit que nous n’avions pas particulièrement été enchanté.  Il faut dire que nous courrions d’Ambassade en Ambassade pour obtenir des Visas d’entrée au Mali et au Congo et au Gabon et que « ce n’était pas facile » pour vrai. Faut dire aussi que nous revenions d’un séjour à Nouakchott (Mauritanie) et que le décor était assez différent.  Le désert m’enchante disons.  J’ai eu un choc en débarquant à Dakar. 

 Je pense même avoir dit, dans le jargon africain :  « cé pas bon Dakar ».  Et bien je me suis trompée!  Du premier coup d’œil, après quelques marches dans l’environnement du Novotel et surtout sur le boulevard de la Corniche, qui longe la mer, Oh la la!  Dakar « cé très bon ».  La ville la plus touristique de la côte ouest africaine me semble-t-il.  Parce qu’à l’hôtel il y de gros Bus rempli de touristes à chaque jour.  Mais revenons au 2 « Consultants » Canadiens qui vivront les 57 prochains jours au Sénégal.


Selon l’ACDI, il y a 3 phases dans le séjour d’un consultant.  C’est lors d’un briefing par ladite ACDI, alors que nous partions pour 2 ans à Nioro du Sahel au Mali, que nous avons été mis au fait ce de phénomène.  Donc, selon l’ACDI, nous serions au sommet de la vague : la lune de miel.  C’est l’émerveillement devant tout;  tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, (sauf les h’d’f bien sûr).    Toujours selon l’ACDI, après 3 semaines, commence la descente vers le creux de la vague, ou s’installe une certaine angoisse, l’ennui du pays, le monde est moins beau.   Ce creux durerait quelques semaines.   Après ce fameux creux, s’il n’y a pas noyade (lire rapatriement), c’est l’eau calme d’une mer tranquille. 

Nous sommes en haut de la vague depuis 5 jours.  Et en 30 ans de bourlingage jamais nous n’avons connu de creux.  Et je ne pense pas en connaître à Dakar.  Il faut croire que nous faisons exception aux règles de l’ACDI.  Nous n’avons pas tout le temps « la bouche ouverte »,  mais nous ne vivons ni l’angoisse encore moins l’ennui.  Quesssss’vous voulez, cé pas facile, mais nous aimons vivre en Afrique!




LE NOVOTEL DAKAR

J’ai mis du temps sur internet à choisir « not’maison ».  Contrairement à Libreville, le choix est vaste.  Les prix de séjour aussi.  Tout compte fait, le NOVOTEL est un excellent choix.  En plein centre-ville.  Le décrire en deux mots? « très classe ». Il est récemment rénové, tout est moderne, très propre, très confortable, mais comme énoncé plus haut « il n’y a qu’une fenêtre » dans les chambres et non pas une vitrine comme au Méridien.  Cé pas facile pour sa Majesté du Re’Ndama!  Mais elle s’y fait.
À droite, sur la photo, juste à droite du grand immeuble blanc, le beige...c'est ma maison.  


Côté prix :  une chambre double est à 100,000 CFA (1$ = 400F).  J’ai réussi à obtenir un très bon prix pour la 428,  malheureusement je ne peux divulguer le prix préférentiel et concurrentiel dans ce carnet.  On m’a demandé d’être discrète et je le serai.  Disons que j’ai obtenu + de 25% de rabais. Chose curieuse, on a jamais vu ça ici deux personnes logées au Novotel durant deux mois.  On s’exclame haut et fort :  DEUX MOIS?  Bin quoi? On a déjà fait TROIS MOIS, (voire plus) , au Maroc, en Tunisie, aux Iles Comores, au Gabon, en Guinée et d’autres et j’en passe.  Deux mois au Novotel ne nous dépeigne pas.  Bien au contraire.  Me concernant ce sont DES VACANCES bienvenues!!!!  Et je compte en profiter au maximum.  Qu’on ME SERVE s’il vous plaît!

Parlant de nous servir, contrairement à Libreville, ou nous sortons quasiment tous les soirs pour aller manger, ici sera vraiment « not’maison ».   On ne fera pas qu’y dormir.  On dit que « les gens satisfaits de leur sort reste au même endroit ».  Nous sommes très satisfait de notre triste sort.  Inévitablement, le « Côté Jardin » sera notre cuisine salle à manger. 

Pour ma part étant donné que monsieur mangera au boulot,   je déjeunerai sur ma chaise longue à la piscine…. « genre-comme » pour 4500F : macaroni sauce napolitaine, disons.  Et les jours de débauche culinaire :  Une assiette de FRITES  (elles sont délicieuses) et facturées à 2000F. 

Pour le petit-déjeuner, il y a eu confusion les premiers matins.  Il y en a deux :   « Formule » et « Buffet ».  En entrant au restaurant, nous donnions notre numéro de chambre, précisant « le formule » qui se compose de jus, café, croissants frais et chauds, dont un au chocolat.  Alors, on se pointait avec notre grande assiette au buffet et on composait not’formule : brioches, croissants, jus et un pot de café et un autre de lait chaud.  Au moment de signer la facture on voyait écrit sur celle-ci :  2 Buffets à 8500F = 17000F (+ - 40$).  C’est notre serveur du midi, à la piscine, qui nous a fait comprendre que Le Formule, c’est au Bar Kharfu, juste à côté du resto qu’il faut le prendre.  C’est ce que nous avons fait ce matin, et c’est 2 fois 4000F qui était calculé sur la facture.  En plus que c’est beaucoup plus calme au bar.  Pas de touristes qui babillent tout autour de nous.  Et on ne se dérange pas, on nous sert.  Donc pas de « g.c.d.fse » qui prends notre table ha ha!

Quant au dîner du soir, nous choisissons la formule :  « mange quessssssss’tu’veux’money’is’no object ».  Pas l’intention de se priver! Le Chef nous nourrit trop bien!  Et pi le pot de Rosé est très buvable!

Bon, je vais donc terminer ici mon récit.  J’en aurais des pages encore à vous écrire, mais je vais peaufiner le tout dans les prochains jours.  Et il est 11 h, ma chaise m’appelle :  Il fait un beau 32° ce matin.  Après mon repos, j’irai au Supermarché Casino, pour l’achat de bouteille d’eau minérale.  Et c’est « pas petit affaire » que de m’y rendre.  J’aurai tout un carnet sur le chemin qui m’amène au supermarché.  Oh la la!  Quelle histoire!!!!  Bye Bye à tous!