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13 janv. 2016

Pi? Le GAWEYE? Tu aimes?

Si j’aime ?  J’adore !  C’est 1 000 fois mieux que le Grand Hôtel.  À TOUT point de vue.  Chambre, Piscine, restauration, personnel, tout quoi.   Seul mon très cher Issoufou mon irremplaçable « homme de ménage » me manque.

Par exemple, dès le premier soir on s'est aperçu que c'était mieux ici à l’heure du souper.   Là-bas, au G.H., nous ne pouvions pas manger avant 20 heures, enfin se présenter à la Terrasse à 20 heures et se faire servir à + ou - 20 h 30 si on était chanceux.  On sortait de table et on allait se coucher.  Si on voulait manger plus tôt, il fallait descendre à l'Heure des brochettes/frites, à 18 h 30 heures.  On passait la commande vers 18 h 45 et +  pour les manger vers 19 h 45 et +.  Manger était notre seule occupation de nos soirées au  Grand Hôtel. 

Au Gaweye ?  Samedi soir dernier, à 18 heures, vous nous voyiez attablé à la partie Barbecue/Pizzeria de la terrasse de la piscine commander d'abord une Bière Niger et un Youki Soda avec citron pressé et ensuite une délicieuse Pizza California.  On a manger à 18 h 20.  Et dimanche soir, même heure même poste, un succulent spaghetti bolognaise.  Que demande le peuple ?  (Comme le dit si bien mon amie Pauline.) Il ne demande qu’à loger au Gaweye !  Nos soirées sont donc comme « à la maison ».  On peut regarder le 20 heures à la télé par exemple. 

À la Terrasse de la piscine du Gaweye, l’ambiance est typiquement africaine, la vue sur le fleuve magnifique et c'est hyper calme.  Et il n’y a que 9 tables et 1 Serveur.  Au G.H ?  Je n’ai pas compté mais je dirais + de 40 tables autant de Serveurs.  Alors ce n’est pas du tout la même ambiance.  « Oh que non » comme disent les québécois.   Pas de circulation de Serveurs et de clients et de chats malfamés entre les tables et tout autour de la nôtre.  Pas le Bal des « putes de service » qui courtisent les vieux routards français.  Rien de tout ce brouhaha navrant et dérangeant.  

Parlant d’eux, les vieux routards, je me rends compte que le G.H. finalement c’était plutôt « genre comme » un Campement de Brousse de vieux routards français.  C'était la clientèle principale du G.H.    Ce qui n’est pas le cas au Gaweye.  Mais pas du tout la même clientèle. Pas le même standing. Tiens, exemple, ce matin à la piscine j’ai rencontré un Pilote de 737 du Ethiopian Air Line, qui Oh surprise mutuelle, nous sommes des canadiens errants au Niger.  Je vous raconte comment on a fait connaissance?

Trois Canadiens errants au Gaweye

Je suis à la piscine et voici que je reçois la visite de Diallo.  Si vous avez déjà lu mes derniers carnets, vous savez qu’il est le Taximan du vieux tacot qui sent le gaz à plein nez et dans lequel on n’est pas certain si le taxi va nous amener à destination.  Diallo il venait me saluer à tous les matins, lors de mon « activité piscine » du G.H.  Bien sûr, comme tous les autres, il est très peiné de mon départ.  Quesse'vous voulez,  semble-t-il que je suis irremplaçable.  C'est pas moi qui le dit c'est le vieux Diallo.   Il avait presque les larmes aux yeux quand nous avons quitté le G.H.  Alors il est venu visiter Madame Suzanne à son nouveau domaine.  Comme j’étais bien installé à ma "salle de séjour" c'est à dire à la piscine, sur ma chaise longue sous ma Paillote, je lui ai dis  - Tu vois ?  J’ai changé de décor mais pas mes habitudes.    Il me dit que « tout le monde ils ont de la peine que madame Suzanne elle est parti ».  (Et bien PAS MOI !  Je ne le dis pas, je le pense tout haut dans ma tête.)

Nous discutons, Diallo et moi, mais la discussion est intense puisque je lui raconte ce que nous avons vécu.  Et il est en colère.  Il me dit que le DG ne sait rien de tout ça et que je devrais me plaindre.  Soudainement le Gardien de Sécurité vient nous voir. Il dit « C’est monsieur là bas qui m’a dit de venir.  C’est votre mari ? ».  Effectivement, je vois un « blanc » assis au Bar de la piscine.  Non, ce n’est pas mon mari.  Et le Garde de Sécurité parle avec Diallo dans leur langue, le Jerma.  J’entends le mot « bagarre ».  Et je comprends. 

– Il n’y a pas bagarre.  C’est mon ancien taximan et nous discutons du problème…….. et  bla bla bla. 

Le Garde quitte et Diallo après.  Mon soi disant « mari » qui était assis au Bar vient me voir.  Je lui dis – Vous me pensiez en danger ?  - I do not speak french.  Il parle anglais.  Il me dit qu’il croyait que l’homme vêtu de sa longue robe blanche était entrain de me disputer, il le voyait me pointer du doigt, alors il me croyait en danger.  Il pensait qu’il était entrain de me sermonner parce que j’étais en maillot.  Alors il a demandé à la Sécurité de venir et me dit que si ce dernier n’était pas venu c’est lui qui venait.

Alors on fait connaissance. 

Bruce est Canadien, anciennement de Pointe Claire.  Il  est Pilote de 737, le Capitaine d’Ethiopian Air Line.  Et il est en escale « with his Crew » pour deux jours.  Après 80 heures, il est obligé de se reposer.  Et il n’est pas content de se reposer à Niamey.  Il sait le danger d’être au Niger, d’ailleurs il se demande ce que je fais ici.  Et je lui raconte « ma vie » de Niamey.  En trois mots, puisque elle n’est pas tellement palpitante.  Pour le moment elle tourne autour du Gaweye à faire le plein de vitamine D à la piscine J .  Arrive Monsieur mon vrai mari. 

Vous nous voyez sous « ma paillote » à boire de La Conjoncture, la « bonne bière » du Niger et à se raconter « nos vies ».  Le père de Bruce, Léo Dandurand,  était le propriétaire des Canadiens en 1900 je ne sais plus.  Mieux encore, son grand-père a été le premier propriétaire d’une voiture au Québec.  Son numéro de Licence était  Q1.  La voiture est d’ailleurs au Musée je ne sais plus lequel et il nous défile les photos sur son iPhone.  Nous avons ainsi « fait connaissance »  tout l’après-midi, voire même avec son épouse, qui est chez-elle à Adis Abebas , sur son Facetime.  Ils habitent là-bas.  Pi en Californie aussi.  Pi je ne me rappelle plus où.  On est loin de nos vieux routards mal « attriqués » du GH qui jamais ne nous parlaient parce que trop occupés à boire un coup et à choisir « laquelle est la plus belle » entre les demoiselles en costume de putes.  Nous avions tout un spectacle, particulièrement les vendredi et samedi.


L’Organisatrice en chef des escales d’Éthiopian Air Line

Bruce me dit qu’il aimerait bien aller manger ailleurs qu’ici ce soir.  Lui et son Crew bien sûr.   Je lui conseille mon resto préféré  Côté Jardin.  Je lui dis que c’est bon, beau, et que je suis certaine qu’ils vont aimer. Je vois que comme nous il pense au prise d'otage et tout le reste mais que sortir fait du bien.

– And how do we get there ?
- With KUNTA.  He is our taximan.  You are  very  secure  with him and there is no discussion with Kunta.  (entendre pas de discussions de prix comme les autres taximen de Niamey)
– And how will we get back here ?
-  Kunta will wait for you at the restaurant no matter how long you stay.  

Avoir un crayon et un carnet dans son sac, en 2016,  est archaïque.  Alors je lui tape le numéro de Kunta, et aussi le nom du resto sur le « Note » de son iPhone. – Have a good time !  And I am sure he will have one !


Ce matin, à 8 heures 15, au petit-déjeuner, comme je suis toute seule, mon mari ayant quitté tôt pour son boulot, Bruce me demande si il peut m’accompagner.  Of course !    

Pi ?  Vous avez aimé votre sortie ?

En résumé, ils ont adoooooooré ! et le Resto et ce qu'ils ont mangé et KUNTA. - Thank you very much Suzanne. We had a very good time because of you!

De toute évidence, lui et son Crew, ils sont enchantés de leur sortie.  Pendant qu’il me faisait les éloges de sa soirée, arrive ledit Crew de Bruce

– C’est la dame qui nous a envoyé au Côté Jardin
Et chacun me dit : 
- Qu’est qu’on aurait fait sans vous ?  Thank you sooooo much (la main sur le cœur)!   

Ils prennent place et voilà que je les « organise encore »?  Pendant que je mangeais seule avec Bruce, je demande au Maître d’Hôtel : 

- Monsieur, dites-moi, il n’y a pas de grille-pain ?  On ne peut pas manger du pain grillé ? 
- Des Toasts, mais si y’en a.  
– Ah bon ?  Où ça ?  Je ne vois pas de grille pain.
-  Mais il faut demander. 

Demandé et vous recevrez des vrais toasts!   

C’est à ce moment qu’est arrivé le Crew.  Capitaine Bruce leur dit :

- You want some toasts ? Encore une fois c’est grâce à madame si vous mangez des toasts. 

Et Bruce me dit :  Voulez-vous travailler pour nous ?  Vous pourriez organiser nos escales. 

Voilà, j’ai une job sur Ethiopian Air Lines !  Organisatrice en chef des escales du Capitaine Bruce et son Crew ! J   Bien sûr j’ai précisé que je voyageais PREMIÈRE.  No Problem !  que m’a répondu Bruce. J 

 Et j’ai un nouvel ami fort sympathique.