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4 déc. 2011

La Gazelle et Le Gazou de DAKAR


Un proverbe Malien dit Il vaut mieux voir une fois qu’entendre cent fois! 
Depuis le début du séjour qu'on nous dit:  - Si tu viens au Sénégal et que tu ne vas pas à Gorée, tu n'es pas venu au Sénégal.  On y est allé! 

Je ne vous raconterai pas toute l’histoire de l’île
où nous avons posé les pieds samedi parce quece n’est pas le but de mon carnet.  En tapant « île de Gorée » sur google,   les intéressés pourront lire tout ce qui est écrit sur cette magnifique île, classée « Patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO » en 1978;  Gorée étant le symbole de la traite négrière.


Par contre je vous écris le quasi-poème lu dit mon Guide Sénégal :

Plantée dans l’azur profond de l’Océan Atlantique, à quelques encablures de Dakar, Gorée est une petite île attachante dont les vieilles maisons fleuries de bougainvilliers sont réunies autour d’une anse de sable minuscule et baignées d’eau claire.  Un panorama superbe qui évoque  étonnamment le charme tranquille des villages méditerranéens.  Avec ses 900 m de long pour 300 m de large, Gorée se visite à pied, et une journée s’avère nécessaire pour l’explorer à fond.  On conseille d’arpenter les ruelles ombragées qui serpentent entre les maisons coloniales au charme désuet, avant de profiter du soleil en déjeunant sur le port.  Vous ne l’oublierez pas de sitôt!
   
DJIBRIL (Le Maître D du Novotel) a pris congé pour nous accompagner.  Sachant que c’était pour nous qu’il prenait congé, les serveurs se sont arrangés ensemble pour lui offrir sa journée, alors il nous dit « c’est tout le resto qui vous l’offre ».  Malgré cela, nous lui payons et ses frais et sa journée.  Et j’avoue que ça valait le coût : Djibril « tassait » toutes « les mouches » qui voulaient se coller à nous.  Je dis mouche parce que c’est ainsi qu’eux-mêmes se nomment :    « nous sommes collants, mais comme des mouches, parce qu’on ne pique pas » m’a dit la Mouche Coco Chanel qui tient une boutique à Gorée. 

Qu’ai-je retenu de Gorée?   Que du beau! Dès l’arrivée c’est la séduction.  Encore ici, l’atmosphère d’une île oblige, c’est le calme total.  On a presque envie de chuchoter.  Fascinant que la couleur rouge, jaune, et ocre des belles maisons et la végétation qui les décore, les bougainvilliers en particulier.

L’architecture « vieille France » des bâtiments comme l’Église, la Mairie, l’école très prestigieuse Mariama Bâ enfin tout ce qui est bâti sur Gorée.   Et puis le parc où trône des Baobabs gigantesques.  On dit des Baobabs qu’ils sont plantés à l’envers :  les racines au ciel et les branches dans le sable.  (Quand j’habitais Nioro du Sahel, le jardinier m’en avait planté un petit dans mon jardin.)   Et pi marcher dans les ruelles,  et pi l’alizé ce doux vent bienvenu qui nous rafraîchit toute la journée, le petit hôtel du Port où Djibril nous a amené déjeuner. En résumé, l’île au complet nous a séduit, et encore une fois aujourd’hui, c’est un pur enchantement que d’être là, ce samedi 10 avril 2010 sur l’Île de GORÉE.  Pas prête de l’oublier comme dit mon Guide Sénégal. 

Visite numéro 1 :  La principale :   La Maison des Esclaves!  

Je dois vous dire que pour moi juste le nom de la maison me rempli d’effroi. Je sentais les « fantômes » en la visitant.  C’est hyper touchant que d’avoir les pieds sur les pierres que des esclaves ont usées en marchant enchaînés avec un boulet au bout.  Ça te met les larmes aux yeux quand dans la cellule « jeune fille » avec la toute petite fente qui servait de fenêtre, on te dit qu’elles étaient choisies selon les seins :  bien ronds et bien fermes, donc vierge, alors parfaites pour franchir « la porte du non-retour » devant laquelle j’ai le cœur brisé.  La cellule des « Récalcitrants » qui est un trou noir est d’une tristesse.  Et tu n’arrêtes pas de te dire :  Ah la cruauté et la folie des hommes!  On en a eu une grande gorgée à la maison des esclaves.  Un sentiment d’horreur nous habite tout le long de la visite et plus encore quand le Conteur nous fait son histoire.  C’est plein d’émotions que nous la quittons.  Le trouble que j’ai ressenti à la maison des esclaves ne me quittera pas de si peu.  J’y pense encore!

Et le tour de l’île se poursuit, dans un état de bien être comme à N’Gor, dans les jolies ruelles pavées de pierre et fleuries de bougainvilliers.  Splendide est un petit adjectif  pour décrire les images que j’en garde.  Je vous « colle » quelques photos,   elles expriment la beauté de Gorée. 


Après plus de 3 heures de marche, voici venu l’heure de manger.  Et c’est au très pittoresque « Hostellerie du Chevalier de Boufflers » que nous nous attablons.  De notre table;  vue panoramique de la plage, du port, et de l’animation que nous offre quelques jeunes Sénégalais sur ladite plage.



Mangeons maintenant! 


Est-ce le pêcheur dans sa pirogue que je voyais de ma plate... J’ai choisi le « Menu chaloupe » à 6 000 francs:  assiette de crudité, (et il y en avait pour trois), brochette de Lotte et pirogue d’ananassssssss sans oublier un ballon de van rosé.    Tu n’as pas mangé de calamars?  J’avais le choix entre les calamars et la brochette.  Je réserve les calamars pour mes soupers au Novotel, le Chef (avec l’aide de Djibril) me les prépare à mon goût :   Spaghetti napolitaine + une assiette de calamars sautés aux piments et il ajoute quelques coquilles de moule autour de mon assiette.  Alors je mange les brochettes de poisson quand je sors. 

Revenons aux assiettes du jour?  Djibril en bon sénégalais a choisi « Poulet Yassa » et une eau minérale.  Et Le GAZOU? Le plus important d’abord;  l’incontournable bière FLAG à défaut de La Gazelle et ensuite une brochette de Gambas.   C’est l’ami de Djibril qui nous sert, alors Le GAZOU et Djibril ont droit à une pirogue d’ananassssssss gratuitement. C’est beaucoup moins cher qu’au Novotel à l’hostellerie du Chevalier de Boufflers (fiou cé long à dire).  Quand Le Gazou a reçu « la soustraction » oh  surprise :   25 000 francs pour tout ce festin!

Un moment de bonheur encore ici; un musicien se place en retrait, pas loin de notre table, et accompagné de son Luth à cinq cordes, il chante en wolof mais je devrais dire, il nous berce tellement ses chansons elles sont douces et agréables.  « Je suis aux anges comme si on venait de me caresser intérieurement avec une plume » (lu dans mon roman)


Le temps d'une petite marche "disgestion" et c'est l'attente du traversier à l'ombre!



Le TRAVERSIER 


Sommes arrivés à 11 h 15 et sommes retournés « à la maison » à 15 h 30.   La traversée dure 20 minutes, le temps de me fermer les yeux pour  télécharger  et enregistrer clairement mes belles images du jour. 

Je vous dirais que je le fais périodiquement, sur ma chaise longue, me fermer les yeux pour bien garder mes images.  Mes images de Dakar possèdent chaleur, odeur, mouvement, couleur, enfin des trésors que je ne veux pas perdre. Et ceux que j’ai accumulés à Gorée sont irremplaçables.  Mes trésors, Ils me sont très utiles, quand je tombe en pleine face dans ma réalité sherbrookoise.  Mais bon, ne soit pas nostalgique, il reste encore deux semaines pour en accumuler jusqu’à épuisement!


LA SOUSTRACTION

En racontant la journée à Gorée, je dis qu’à l’Hostellerie de Chooooooose, la soustraction n’était pas faramineuse.  Pourquoi je dis ça?    La première fois que nous avons « aimablement réglé la note de semaine », le soir au souper en famille du Novotel, en recevant la facture qu’ici on appelle « l’addition », Édouard nous dit que l’addition, c’est pour l’hôtel et que pour nous c’est « la soustraction ».  Et il a bien raison, depuis 40 jours, j’ai beaucoup soustrait dans mes économies. Bof!  Comme Le Gazou dit :  Cé pas pour quelques milliers de dollars………


NUNC EST BIBENDUM


Je disais dans un carnet que pour bien aimer un pays il fallait « le manger, le boire et l’entendre ».  Je suis toujours à le boire et ce depuis vendredi dernier, car les Barmans du Novotel sont en formation et celle-ci se donne au bar de la piscine.  Kasimir, un serveur torop gentil numéro X de La Calebasse, fait aussi Barman. Or à 15 heures, comme vous le dirait Bavard Nombril (lire Bernard Landry)   Nunc est bibendum!   C’est maintenant qu’il faut boire.

Un cocktail est servi aux quelques clients du Novotel qui lézardent à la piscine.  Comme à cette heure, je m’y trouve tout à fait par hasard,   je sers de cobaye.  Kasimir me réserve les meilleurs cocktails.  Ils sont tous fait avec des fruits frais :  melon, bananes, citrons, limes, fraises, mangues et ainsi de suite.  J’en ai noté deux « 10 sur 10 » :  Le Fraîcheur Casamance, sans alcool et plein de vitamines :  citrons et limes pressés avec de la menthe fraîche et du sucre de canne le tout mélangé au mixer c’était comme le nom du cocktail;  vraiment très rafraîchissant.  Et le deuxième, Passion Casamance;  est un mélange de vodka + liqueur de framboise + Malibu + jus de Bissap.  Va sans dire que Bidemdum dans la nonchalance sous les tropiques et tout en aimant le Sénégal, ce n’était pas agréable, c’était trèèèèèèèèès agréable! 

Le  Jus de Bissap est une délicieuse boisson typique du Sénégal.  En fait c’est une infusion de fleurs d’hibiscus que l’on sucre au goût.  Certain l’infuse dans de l’eau de fleur d’oranger.  Au début, le matan je buvais du jus d’orange, mais depuis que j’ai goûté au bissap, c’est ma boisson favorite pour le p’tit dèj.   La ménagère AMI me dit que c’est une très bonne source de vitamine C donc énergique et qu’il ne faut pas en boire le soir.  En plus elle va m’en acheter au marché.  Parce que toi tu vas payer torop cher!  Me dit-elle.

Le restaurant « sans nom »

J’ai testé un nouveau resto.  S’il possédait un nom, je n’ai pas vu l’annonce, ni sur le menu et ni sur la soustraction.   Il est à deux pas du Novotel.  Il vient juste d’ouvrir, mardi dernier plus précisément.  Décor blanc et bleu,   des fleurs jaunes sur les tables, c’est très charmant et accueillant.  Mais c’est aussi pas cher.  Une salade ici est à 4 900 + Coca zéro à 2 000;   tandis qu’au resto pas de nom;  une salade est à 2 000 et le coca à 800.   Lundi midi, j’étais toute seule, attablée sur le bord de la vitrine qui me donnait droit à toute l’animation de la rue mais sans le harcèlement des « mouches ».  Je n’ai toutefois pas échappé à certains qui m’ont aperçue et m’ont offert de la vitrine leur marchandise, mais la vitrine bienheureusement elle me protégeait.  Je tournais la tête de  gauche à droite, je sirotais mon Coca et je « picossais » dans mon assiette EN PAIX!

Non seulement pas de nom le resto, il a aussi « pas de mets » sur le menu que la jolie serveuse m’a donné.  Je vois :  Nems - 350 francs.  Je veux 5  Nems :  - Il y a pas!  Bon, je prendrai une salade niçoise?  - Il y a pas, mais il y a salade de crudités.  – Ok pour cette salade.   Y a-t-il de La Gazelle?  - Il y a pas.  Et du Van Rosé il y en a?  - Il y a pas.    Alors là, je ne suis pas certaine que mon GAZOU vienne manger avec moi ici. -  Si je reviens avec mon mari le soir, est-ce permis d’apporter une Gazelle ou du Van?  - Mais oui, mais bien sûr.  Alors mon GAZOU il viendra.

Rubrique DIVERS :

On a failli se cogner le nez sur not’GouverneurE GénéralE, elle visite GORÉE aujourd’hui (vendredi 16).  À la voir aux nouvelles de la RTS hier, on aurait dit que c’est elle La Reine et non sa représentante.  Et la Reine elle  loge à l’hôtel le plus luxueux et dispendieux de Dakar.  Et pi, je ne sais pas qui l’habille, mais avec le pognon qu’elle a au budget habillement, je « flasherais » pas mal plus.  Elle avait un tailleur en tissus « genre comme du tissu à boubou africain » et elle était « couverte » comme si c’était l’hiver canadien.  Frrrrrrrrrrrrrrranchement!  Comme on dit quand on fait du mémérage.  N’est-ce pas ce que je fais présentement?

J’en ai entendu une bonne chez un marchand du Marché Kermel cette semaine.  Alors que je me suis montré intéressée  à l’étal de mini cars rapides fait avec des boîtes de conserve, à   La Caverne d’Ali Baba et ses 40 fiancées,  Abdou Seck  me dit :  C’est bon prix hein!  Cé moins cher que gratuit!   Ahhh vraiment, ils me surprennent à tous les jours mes truands du marché et de ma rue!  Et du gratuit 15 000 j’ai payé  moins cher à 1 500. 

LE MANQUE DE :

Un soir, devant mon assiette « Darne de Capitaine grillée » et l’assiette de « Cuisses de poulet en afra» du Gazou, nous nous demandions ce qui nous manquait de not’pays.  Nous avons cherché et pi cherché et pi cherché encore.  

La nourriture?  Dédet! Naaaaaa pas du tout.  Au contraire, c’est au retour que la nourriture d’ici va nous manquer.  Le pan, le goût du pan surtout, les fruits, les croissants au chocolat, les brioches aux raisans. La bière, le poulet, l’agneau, les poissons, les Gambas, les calamars, les « Tempura de crabes » et les gigantesques pattes de crabes, les légumes, le riz, le spaghetti bolognaise, napolitain, fruits de mer;   bref c’est le menu au complet de La Calebasse qui va nous manquer.  La nourriture de chez nous?  PAS DU TOUT!

La maison?   Bof!  Non! la maison ne nous manque pas du tout.

Après l’énumération des multiples choooooses qui meublent notre vie du Québec, LE seul et  L’unique MANQUE, et c’est pareil pour les deux de la 428 et c’est pareil à chaque contrat de tous les pays:

MON CHAAAAAAR!  Ah vraiment, mon PoutPout il me manque énormément.   J’avoue que la liberté et l’indépendance qu’il me procure me fait vraiment défaut.   On a beau avoir les services VIP de la Taxi Sisters MAMA, cé pas pareil que prendre le volant de ton chaaaaaaar et d’aller là où tu veux, quand tu veux comme tu veux partout ou tu veux!  C’est ce qui nous manque le plus. 

À part ça?  Aucun enthousiasme à reprendre l’avion pour le retour.  Qui sait?  Le nuage persistera-t-il en Islande?  C’est ce que « ma famille du Novotel » souhaite   : )    Hier soir,   encore une fois, Assane l’autre Maître D, nous a servi a titre gracieux, une entrée de capitaine fumé en disant :  « On fait tout pour la garder hein! ».

C’est la première fois de tous les séjours à l’étranger que nous restons scotchés à l’hôtel comme on le fait ici.  Que voulez vous! comme dit l’autre?  nous sommes  TOROP   B  I  E  N  !   Dans mes journaux la première lecture avant de lire mes « faits-divers », je vais à la page d’annonces classées, rubrique immobilière « Villa à louer ».  I keep on dreaming quoi! 



L’ÉCONOME DE LA 428

J’ai fait l’économe un midi au « resto sans nom sans mets ».   Je n’y suis pas retourné.  Faire l’économe n’est pas mon « jus de bissap » (et non « ma tasse de thé », n’en buvant jamais ici).   De toute façon l’économie n’était pas tellement considérable. Donc je mange à la maison et j’ai une torop bonne raison.

Imaginez, qu’après 40 jours/40 nuits, j’ai appris que le midi à La Calebasse il y a un BUFFET.  Je passe pourtant devant tous les jours, et COLY Le Maître D m’invitait tout le temps, mais je croyais que c’était « à la carte », et la carte en question, AZIZ me l’apporte sous mon parasol.  Alors, à quoi bon m’asseoir au restaurant.

Toujours au souper de famille, lundi soir, à la question :  « À la piscine, le midi, est-ce que je peux manger « Tempura de crabes » qui est sur le Menu Suggestion du jour?  - Non, c’est seulement le soir ce menu.   Mais tu peux manger tout ce que tu veux au buffet.  -  Au BUFFET?   Il y a un buffet le midi?   - Mais oui, et si tu ne manges que les entrées c’est 4 900 francs.   – Bordel de meeeerde, le prix d’un sandwich poulet!

Et c’est ainsi que vous apercevez Madame Dakar, à la table 22,  mangeant des pinces de crabes, cocktails de gambas, des moules, des avocats farcis, et des  salades aux artichauts, choux, betteraves, concombres, bref c’est la « Java du Buffet à gogo ».   - Et un jus de bissap avec ça?  -  Certainement!

Voilà, c’est sur les paroles de Louis Aragon que je prends congé de vous!

Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
C’est ainsi que les hommes viiiiiiiiiivent
Et leurs baisers au loin les suiiiiiiiiiiivent!