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4 mars 2017

KINSHASA ou Kin pour les "intimes"

RDC - KINSHASA le 3 mars 2017

« Un in the air » la Grande Classe !

Il faut que je vous parle de la toute nouvelle « Cabine Business » sur Air France.  J’ai mentionné avant de partir, que le long trajet était Montréal/Toronto/Paris/Kinshasa.  C’est sur le Vol Toronto/Kinshasa qu’on nous a offert le sur classement (moyennant quelques milliers de miles FB bien sûr) et ça valait vraiment la soustraction de quelques uns de nos nombreux miles, tout en conservant notre statut FB Gold. 



On aurait aimé faire le tour de la terre….aller et retour tellement nous étions bien.   Chacun est bien installé dans « sa coquille » qui est d’un luxe inouï.  Le service est impeccable et des plus attentionné.  Vraiment de la très Grande Classe, à laquelle nous nous habituons très vite.  En fait, je dirais que depuis quelques années, pratiquement à tous les voyages, nous nous sommes payés la « business » et on compte bien le faire encore.  Comme le dit mon amie Pauline :   « y’a un temps pour semer et y’a un temps pour récolter ».  Ça nous va très bien « récolter la business » …entre autres !  

Ce qui nous allait moins bien, c’est à notre arrivée à Kin (comme y disent).  L’atterrissage était prévu à  18 h 25. 
-  Dû à un trafic au nord ouest de la piste de l’aéroport nous ne pouvons atterrir pour le moment.  Nous devons faire des tours durant 25 minutes.  Nous sommes désolés des inconvénients.  C’est en résumé ce qu’a annoncé le Commandant. 

À basse vitesse et altitude,  on a tourné en rond.  Ça nous donnait une drôle de sensation cette vitesse.  On avait l’impression de se balader en voiture.   Malgré le fait d’être bien confortable dans la Cabine Premium,  étant « au bout du rouleau » des 28 heures de « voyagement », inutile de dite que les minutes supplémentaires étaient à la limite du supportables.  Vient enfin le moment d’atterrir.  L’agent dit au micro :

- En cas d’ÉVACUATION nous vous prions de tout laisser à bord de l’avion.

Quoi ?  ÉVACUATION ????

Étrange suspicion aux Sièges 12 E et 12 F.  Que se passe-t-il ?  Ou comme on dit dans la langue de chez nous :  « cé quoi l’affaire ? »   Il n’a pas tout dit le Commandant?  

Puisque je vous écris de la 318 du Memling et bien assise sur mon fauteuil de cuir marron pour en témoigner, c’est qu’il ne s’est rien passé.  Juste un frisson qui a duré quelques minutes avant l’atterrissage.   OUF ! 

Et KIN ?

Le jour de notre départ, nous avons reçu ce message de l’Ambassade.  C’est d’ailleurs à cause de cette « situation » que les tours d’avion et l’avertissement en cas d’évacuation nous ont fait frissonner voire même on eu peur !

AFFAIRES MONDIALES CANADA

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Niveau(x) de risque
République démocratique du Congo - ÉVITEZ TOUT VOYAGE NON ESSENTIEL
Affaires mondiales Canada recommande d’éviter tout voyage non essentiel en République démocratique du Congo (RDC) en raison du contexte politique et sécuritaire actuel.
Cet avis reste d’actualité en effet. Votre venue à Kinshasa coïncide avec le rapatriement de la dépouille mortelle de l’opposant historique M. Tshisekedi, le 11 mars 2017. Personne ne peut prédire ce qui va se passer le 11, ni moins encore les jours avant son inhumation.

Ça y est !  Encore une destination à « insécurité maximale » ?  Vie d’hôtel pour Madame L ?   Semble bien qui oui.  A. a reçu un appel juste avant de partir lui demandant quelles étaient ses intentions ?  N’écoutant que mon courage ;  j’y vais !  A-t-il répondu.

Nous ne faisons pas de séjours touristiques.  On ne court jamais après le trouble.  A. va au boulot et moi je fais la princesse dans mes « cages dorées » bien gardées et sécurisées.  On vient le chercher à l’hôtel et on le ramène le soir venu.  Perso, quand je sais qu’il n’est pas prudent de sortir, je reste tout simplement « à la maison ».  Comme ce matin, j’ai fait ma première séance de lecture, sous mon parasol, à la piscine du Memling.  Ici comme ailleurs, le matin, je suis la seule à « fréquenter » la piscine.  Et je suis bien !

Aucun stress à N’Djilii

Comme on dit « j’ai été pogné dans’l’trafic » bien des fois et à dans bien des capitales africaines, mais « pognée » comme nous l’étions hier soir ?  Jamais.  C’était l’anarchie totale.  To Ta Le !   Mais arrivons d’abord.

L’aéroport N’Djili de Kin, est tout beau tout neuf.   À ma grande surprise, tout se passe très bien de la sortie de l’avion jusqu’à la sortie de l’aéroport.   Pas de bousculade aux Douanes, on fait bien la ligne, un à la fois, sans trop d’attente  Devant le carrousel où tournent les bagages :   aurons-nous nos valises ?  Hier soir, carrousel no 2 :   Elles étaient les premières à se faire voir.

En ramassant nos valises, un monsieur s’est présenté.  C’est le Révérend qui m’envoi pour vous accueillir.  Donc, pas de stress non plus pour ce qui est des bagages et choix de bagagistes.  Il a tout ramassé, a passé le chariot aux scanner, et voilà !  C’est fait !

   « Bienvenue à Kinshasa » ! 

Ce sont les deux fils du Révérend qui nous a souhaité cette bienvenue.  On prend place dans la « grosse 4x4 » du Révérend, direction le Memling.  Mais ça fait pas 2 minutes que nous circulons, nous voici dans le trafic.  Drette’dedans’j’vous jure !  Mais alors là un méchant cafouillage.   Je n’ai jamais, mais jamais vu ça.  Le menton me touche à terre, j’ai la mâchoire décrochée,  tellement je suis bouche bée devant ce spectacle incroyable, inimaginable jusqu’à aujourd’hui.  Je vais tenter de le décrire.

Le bouchon total durant des kilomètres !  Ça circule en tout sens, ça se coupe, ça klaxonne, ça passe tout près de te cogner, ça frôle tout juste la porte, bref, c’est la cacophonie infernale à Kinshasa à l’heure de la rentrée du soir.  Et les piétons qui se faufilent dans tout ça.  Des motos circulent à contre sens.  Certains ont des phares, la plupart n’en ont pas.  Certains étant et les motos, et les autos, et les camions.  Et beaucoup de ces moyens de transports sont dans des états lamentables.  On les dirait tout droit sorti de la Ferraille.  Et des « vieux tacos » il y en a en pagaille. 

JAMAIS vu ça de ma vie ! 

Il n’y a pas de signalisations :   pas de feux jaune/rouge/vert,  pas de Stop, pas de Policiers qui aident à la circulation aux carrefours.  RIEN.   Rien que la cacophonie totale.  Le chauffeur avance un peu un peu, en se faufilant entre tout ce qu’il y a de moyen de transport dans la cacophonie.  Des conducteurs qui se chamaillent, ils bloquent la circulation ce qui n’aide pas.  Beaucoup de « vieux tacos » ont un « guide » assis sur le capot et il aide le chauffeur à se faufiler en le dirigeant de son bras…à gauche…à droite. 

Je dis « on ne voit pas ça chez-nous ».  Fils no. 1 me dit :  « Ici il n’y a pas de loi, c’est la liberté d’expression quoi ».  Ah la la !   Il me dit aussi que le jour de notre départ, nous devrons quitter à 16 heures pour ne pas affronter ce trafic.  Sinon, on manque carrément notre vol.  JAMAIS vu ça de ma vie ! 

Voir ce cafouillage circulatoire (pas beau dire ça comme ça ? J) je me dis que j’ai pas fini d’avoir la mâchoire ouverte et qui me tombe au plancher!  

Pas fini de dire  « Jamais vu ça ».