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1 juin 2015

LIBREVILLE 2015

« Les gens raisonnables sont ceux qui survivent, et la vie, c’est d’abord et surtout une question de survie » (Douglas Kennedy/Mirage)


Nous sommes le 1er juin 2015. 

Incroyable mais ça fait jours 11 jours que nous sommes à Libreville.  Comme il s’agit d’un long séjour, les premiers jours ont été entièrement consacrés à notre installation, pour y « survivre » justement.  En même temps s’ajoutera l’adaptation.  Mais commençons par notre installation. 

Tout d’abord je dois dire que je n’ai pas pu faire « l’ébauche » de mon Carnet de voyage pendant tout ce temps.  La place était prise.  Il y a un bureau dans la chambre, mais Monsieur L’Expert l’occupait.  Il y a l’Ouverture du Séminaire en grande pompe, demain 2 juin, et Monsieur donnera sa conférence devant 160 personnes.  Donc, préparations étaient impératives.  Ce n’est que ce matin que la place est libre.  Alors je commence mes récits de la vie de madame L. à Libreville.  Allez !  On y va ?

Bonne arrivée !

Dans ma négociation par mail avec le Dir.Com pour obtenir une chambre « à mon goût » et aussi « à bon prix » j’avais spécifié :   une chambre supérieure + 6e étage + NON FUMEUR.   Ont accès au 6e et dernier étage que les membres  SPG (Special Preferred Guest).  La réceptionniste après nous avoir souhaité « Bonne arrivée » nous donne les « cartes puce clé » de la 605.  En rentrant dans la chambre ;  Oh horreur, Oh puanteur des plus désagréables, celle de cigarettes qui nous pue au nez.  Putain !  On nous a donné une FUMEUR ?   Pas question pour nous de dormir dans cette chambre irrespirable. 

Retour à la réception : 

- La 605 est une chambre fumeur et elle pue.
- Mais c’est vous qui avez demandé.
- Excusez-moi, relisez mes emails, à chacun je précisais non fumeur.  Comment puis-je demandé fumeur alors que nous ne fumons pas ?
- On en a plus avec une vue mer au 6e (et elle pitonne sur son poste) mais il en reste une au 4e étage.
- Non pas au 4e et la vue importe peu.

Il y a un homme à côté qui est  à faire son « check-in ».  La réceptionniste me dit tout bas :  Je vais vous donner celle de ce monsieur, mais il faut faire vite.  On lui donnera la 605.  Et nous voilà depuis 11 nuits, dans la même chambre que l’an dernier.  Le seul inconvénient, s’il en est un, est qu’une des vitrines est « opaque » comme si il y avait eu de l’acide « peinturé » dessus.  Ça nous fait comme un tableau psychédélique.  Mais comme tout le mur est en fenêtre, ce n’est pas bien grave.  On fait avec.  Et c’est la vitrine du haut, alors tout ce qu’on ne voit pas, c’est le faîte de l’arbre qui s’y trouve.  Et comme il y a plein d’arbres et plein de vitrines, c’est quand même très beau. 




23 mai au Marché MBOLO

Dès notre arrivée, quel que soit le pays, le premier pas à faire est de s’organiser  pour être en mesure de communiquer par téléphone.  C’est important pour A. à cause de son boulot, mais aussi pour moi, qui marche toute seule sur la rue.  C’est en quelque sorte une sécurité incontournable.  Je dois être « à portée de cellulaire » en tout temps et en mesure aussi de rejoindre A en tout temps.

Avant de partir j’ai fait débarrer mon iPhone.  Avant j’utilisais un tout petit mobile acheté ici, au Marché MBOLO, là où nous allons ce matin.  C’est un « genre » de centre commercial, ou il y a un supermarché Géant Casino, et dans le « mall » on y trouve  le kiosque AIRTEL.  On y a acheté les puces pour nos mobiles et au coût minime de 500 francs.  (1$ = 470 francs).  En Afrique, c’est très simple avoir un cellulaire. Pas besoin de prendre des combos de ceci des forfaits de cela à des prix faramineux;  on achète une puce et pi après on achète une carte d’appel.  Et le tour est joué ! Sauf qu’il faut trouver quel kiosque du Bazar devant le Supermarché vend les AIRTEL avant de "jouer le tour".  – Bonjour vous c’est vous qui vendez les AIRTEL ?  - Non, c’est celui au bout là-bas.  Et au bout là-bas, on achète chacun une carte à 10 000 francs.  Ainsi on aura la paix pour un bon bout de temps. 

Maintenant, allons faire un peu d’épicerie pour les achats de « nécessaires » à la survie.  Ce que je n’ai pas mis dans les valises :  déodo, lotion, démaquillant, etc.  En marchant dans les allées du Géant Casino, je remarque que les prix ont augmentés depuis l’an dernier.  D’ailleurs je l’ai surtout remarqué au Méridien.  Le petit déjeuner du premier matin au Buffet nous a coûté la modique somme de 60$.  On a donc décidé de le prendre à la chambre le lendemain.  Ce n’etait pas mieux, ça nous a coûté  30$ et que pour une personne :  1 café + corbeille du boulanger (2 mini croissants + 2 mini chocolatine + 2 petits pains).  Le 2e matin on a demandé 2 bols de salade de fruits.  Bin bordel elles nous ont coûté 4000 francs chacune.  (10$).  L’an dernier, ce même petit déjeuner était d’abord plus copieux et à moitié prix.  Le bol de fruits était à 1000 francs.  Méchante différence.    Après 3 matins, on se dit que ça n’a pas de sens de payer ces prix exorbitants  pendant 51 matins.  Donc, c’est ici qu’il nous faut être raisonnable pour survivre sans tout dépenser notre allocation « bouffe » au petit déjeuner:  s'acheter ce qu'il faut pour le préparer nous-mêmes.

Qu’à cela ne tienne, me voilà au Centre Affaires, un genre de magasin général plein de « chinoiseries » à acheter une cafetière filtre.  Ensuite je passe par le Supermarché Casino du centre-ville et j’y fais les achats de confitures etc. voire même de savon à vaisselle pour laver les 2 assiettes + 2 tasses + 2 couteaux.  Ici c'est installation mais aussi adaptation.  Je n'avais pas prévu laver la vaisselle quoi. Mais bon, courage madame L, on va y arriver!




  Je suis chanceuse, parce que devant le Méridien il y a une boulangerie, et juste à côté, une Gabonaise vend fruits et légumes dix fois moins cher qu’au Casino.   Mais je ne lui  achète pas les bananes.  Je réserve cet achat à « ma copine» la vendeuse qui le fait depuis 2004.  Quand elle m’a vue :  Ahhhhh bonsoir ma copine du Canada !   Et comme depuis 2004, elle me choisit les « plus belles ».  D’ailleurs c’est elle qui est sur la photo de mon blogue. 

Et c’est ainsi que tous les matins, nous prenons notre petit déjeuner, bien tranquille dans la 660.  À la carte, les 4 cafés que nous buvons, ça nous en coûterait 12 000 francs (25,50$).  Nous les dégustons bien lentement, presque gratuitement, en écoutant RFI sur notre nouvelle radio que j'ai acheté dans une boutique tenu par un Chinois.  On se croirait à la maison.  En fait, ici, nous sommes à la maison !

  Voilà, l’installation est faite.  Dans mon prochain récit, on parlera de l'adaptation?