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16 nov. 2011

ENFIN À LIBREVILLE!


JEUDI 30 octobre 2008, il est 8 h 40, à 20 heures 30 ce soir une semaine sera passé. 
Elles courent à haute vitesse, les heures, à Libreville. Je vous fais un résumé de not’vécu Gabonais? L’impression qu’on a eue en arrivant au Méridien, c’est comme si nous revenions à la maison après un long voyage. C’est notre quatrième séjour ici. Nos habitudes, notre routine sont restés à la porte. Rien n’a changé. Même décor et pour la chambre et pour l’environnement, sauf pour quelques restaurants nouveaux et juste à côté de l’hôtel. Même personnel accueillant. « Le couple » a été reçu chaleureusement. J’vous jure, c’est juste si on n’a pas déroulé le tapis rouge.

Et nous nous sommes installés dans notre belle grande chambre, 




comme si c’était chez-nous, comme si nous l’avions quitté, il y a une semaine. J’ai placé les vêtements de la même manière dans les placards, les tiroirs. Vraiment, c’est un retour à la maison! De la grande vitrine, par contre, il y a changement d’image. Nous avons demandé une chambre avec vue sur la ville. La mer? Déjà vue. Un nouveau « cadre » s’il vous plaît. Nous avions le goût de voir des palmiers, des manguiers, des fromagers, des villas, des buildings bref vue sur « la vie » quoi. Et c’est ce que nous avons. Il y a une villa « gabonaise » juste en bas, où l’on aperçoit une "famille nombreuse" vivre leur quotidien. Un petit film que nous visionnons d’un œil indiscret. La mer est au coin droit de ma grande vitrine.

Le voyage a été très long et fatigant. Avant de partir, sur le site airfrance.com, j’ai changé les sièges qu’Escapade2000 nous avait donnés. J’ai réservé et payé des sièges au « Pont supérieur » du 747. Nous avions déjà voyagé au pont supérieur sur KLM via Amsterdam/Guinée Conakry, c’était en 1991 et à l’époque on se payait la classe affaires. En 2008, sur le vol AF347, c’était « classe plus confortable » disons, mais ça en valait le coût. Plus de place pour les jambes, les bras, un coffre à côté de moi, très pratique pour y déposer sac à main, veston mais aussi pour s’allonger les jambes. Considérant le nombre limité de sièges, on se serait cru sur un Jet privé. Très très agréable. En sablant le champagne on s’est juré de réserver les mêmes sièges, bien sûr quand cela nous sera possible. En re-sablant le champagne sur la classe « fesses dures » du vol Af976 Paris/Libreville c’était quasiment de la torture. Ah la la que c’est inconfortable un A320 classe tempo. On ne sait pas comment se placer tellement les sièges sont dur, inconfortables et coincés. Mais bon, nous n’avons pas le choix. C’est voyager classe tempo à deux ou l’Expert voyage seul en classe affaire. Comme « Le couple » est inséparable, vivement la torture pour un séjour ensemble.

Nous sommes en attente devant le carrousel, avec une légère angoisse et le questionnement qui s'impose à tout coup : aurons-nous les 5 bagages? Voici la mienne, voici celle de l’Expert. Et les trois caisses? Trente minutes plus tard, une apparaît, et pi une autre, et piiiiiiiiii Bordel de meeeeerde, plus rien sur ledit carrousel. Manque une caisse de documents nécessaires pour le Séminaire de l’Expert. Il y a beaucoup d’autres déçus comme nous, en ligne au « litige bagage ». Nous rejoignons la ligne pour que LA préposée nous remette la formule. Il est 19 h 30, nous sommes arrivés à 17 h 30. Sur ma nouvelle montre très flash Calvin Klein acheté à Trudeau, (je n’ai pas su résister, elle était trop belle) il est 14 h 30. Plus de 24 heures que nous sommes « en route ». Nous avons quitté Sherbrooke à midi le mercredi. La fatigue, l’épuisement nous tient compagnie.

A. réussi à obtenir la formule avec un rendez-vous au prochain vol, soit le vendredi 18 h 30. Inch’Allah! Deuxième angoisse : les douanes. C’est une douanière. – Passeport! Ouvrez s.v.p. – Tous les bagages? - Mais oui! - Ah mon vieux! Et j’essaye de lui montrer mon désarroi, rien à faire, Ouvrez s.v.p! Et elle remet un couteau à A. pour qu’il ouvre une caisse. Je dois vous dire que j’ai fait « plastifier » ma valise à Trudeau. J’ai l’intention de faire durer mon déplaisir quand ça sera mon tour. Je n’en ai pas eu l’occasion. Soudainement je la vois souriante et dis à André : Ça va! Eeeeeeeeeeee que se passe-t-il? Je n’ai rien vu, mais A. lui a glissé un 5000 francs dans la main. OUF!

La douane franchie, reste notre bagagiste pi son copain à dédommager. Son copain est apparu comme ça, il n’a rien fait, et il veut des euros. Je ne vous raconte pas, mais j’en avais vraiment marre et André itou. Il a donné 2000 francs à un et pi Salut! Mais l’extorsion n’est pas terminée. Le taximan réussit à nous extirper 10,000 francs pour la course au Méridien. 10,000 francs c’est 25$. Pas de discussion, A. lui remet le montant demandé. UNE CHAMBRE S’IL VOUS PLAÎT! 

Je ne vais certes pas vous radoter notre vécu Librevillois. Je crois bien vous en avoir fait faire le tour plus d’une fois. J’ai retrouvé mon « coin de paradis » (lire piscine) le premier matin et mes amis Édouard et Gaétan qui sont « trop trop contents de vous revoir Madame L…Bienvenue…Vous nous avez manqué…Nous vous attendions ». Et ils me traitent toujours aux petits oignons. Je me prélasse donc sur ma chaise longue, avec bruit des vagues en sourdine, comme si je l’avais quitté hier après-midi. –Madame L..., vous voulez le parasol? S.V.P. Édouard! Merci! Elle n’est pas belle la vie? Dans mon coin de paradis, elle est merveilleuse!

Toutefois, nous trouvons que le Méridien diminue d’étoile d’année en année. D’après notre évaluation, on le coterait 4 étoiles. Un 5 étoiles (avec chambre à 269$ la nuit et des petits-déjeuners à 25$ et des soupers à 40$) ne devrait pas avoir des salles de bain avec du vieux carrelage usé et douteux,  datant de 1987. Enfin le 5 étoiles est un peu "usé" quoi!  J’ai demandé à Ariane la femme de chambre de le frotter au désinfectant. Heureusement le reste de la chambre est très propre. C’est une grande chambre "supérieure", on ne se pile pas sur les pieds quoi. Le tapis de chambre est neuf. Le mobilier parfait. L’Expert a un grand bureau pour travailler à son aise. Quand même, nous ne râlerons pas, il affichait complet le Méridien, c’est un Gabonais qui a réussi à nous dénicher une chambre. La 572 est très bien et confortable et avec deux lits por favor! Et il est à deux pas de toute commodité ce Méridien : librairie, épicerie, boutiques, centre-ville. Le Laïco Ocoume Palace ne nous intéresse pas parce qu’il faut aller faire nos achats en voiture. Pas le cas ici; On le fait à pieds.

Du nouveau pour ce séjour : nous roulons en 4X4 Isuzu, grâce à J.C. Cette générosité est fort appréciée. Ce matin A. a quitté en disant « si je ne suis pas revenu à 20 heures….. ». Il dit ça, parce qu’il va évaluer une école de cordonnerie dans un quartier assez loin d’ici. Il ne connaît pas la route. « si je reviens seule le 30 novembre prochain……. »  

Mais dans la 4X4 Isuzu nous ne voyageons pas seuls. Nous avons des compagnons de voyage. Et ces compagnons ne sont pas tellement agréables. Un jour, en route vers le M’Bolo, notre marché favori, je vois une bébite, tsé une coquerelle? Ah la la! Et pi un autre jour j’en vois deux aller se cacher dans un coin du tapis. Nous avons acheté du poush-poush anti-bébites coquerelles comprises et avons poushpoushé la 4X4 au complet. Malgré ça, il me semble tout le temps qu’une me monte sur les jambes. De retour du Géant Casino, je tiens mon sac (zippé bin dur) sur moi. Avant de monter, je cogne sur la porte, pour leur faire peur et je garde un kleenex en main pour les écraser. Faut être fait fort dans des histoires du genre. Ou il faut tout simplement faire avec, faute de mieux.

Hier matin, la Concierge m’a demandé de quitter la chambre parce que justement la « brigade anti-bébites » devait passer au crible la 572 et la débébétiser. Elle m’a demandé si j’avais vu des coquerelles?  - Dans la chambre...Non! Il n’y avait pas moins de 6 brigadiers avec des masques et des « mitraillettes » anti bébites. Ah yaille yaille! Cé l’Afrique Patron!

Et la caisse de l’Expert? Nous sommes allés comme convenu à l’aéroport, vendredi à 18 h 30 et la caisse n’est toujours pas apparue. Retour en ligne au « litige bagage ». Mais là, c’est la foule, il fait chaud, on manque d’air. Heureusement, un « blanc » d’Air France vient dans la petite salle et nous prie de sortir. Nous on croyait qu’il parlait aux noirs, mais non, c’est à nous qu’il parlait. (Nous étions les derniers dans le petit local chaud et étouffant). A. profite donc de cette occasion pour lui parler de son problème. Il nous invite à son bureau, fait les vérifications par internet, met un code « rush » à la demande et nous dit de revenir dimanche, la caisse y sera. Il avait raison, dimanche, re-angoisse devant le carrousel, et à la toute fin du déroulement, fin de l’angoisse:  on voit la caisse bleue apparaître. Soulagement! Elle a été ouverte à Paris, parce qu’il n’y a plus de tiewrap ni de collant. Mais elle est là et le Douanier aussi.  Et il a été gentil, nous sommes passé sans ouvrir et sans payer.

Tant qu’à vous parler de petits malheurs. Je vous raconte un Grand qui a failli tourner au drame. L’Expert s’est acheté un super beau téléphone portable, digital, 4 bandes, de marque LG quelques semaines avant le départ. Il a enregistré ses numéros de téléphone et email, tout formaté à son goût, enfin il l’a bien bichonné. Un soir, vendredi dernier pour le nommé, notre première sortie souper, nous marchions sur la rue vers le Jardin de Bambou, quand quelqu’un a accroché A. et son cellulaire a tombé par terre. Combles de la malchance, une grosse 4X4 Prado a carrément dessus. Kapout le beau portable! Heureusement que je n’ai pas eu le réflexe de le ramasser, la Prado c’est sur moi qu’elle aurait passé. J’en ai eu des frissons toute la soirée, toute la nuit juste à imaginer le drame! Ah la la! « Dieu m’aime ». Je ne sais pas si c’est ça, mais le repas au Jardin de Bambou, celui tant convoité, nous a paru moins savoureux que prévu. Les nems? Bof! Le Chop suey de mer? Re-Bof! On ira plus. Enfin, ce soir on a dit ça.

Il y en a d’autres, comme le très beau Dolce Vita où l’on se croirait en bateau sur la mer et le filet de capitaine sauce crème basilic est vraiment savoureux. Nous allons aussi au Tivoli "beau-bon-pas cher" où jeudi la brochette de mérou était pas mal bonne. Et pi nous avons aussi découvert un nouveau resto, un Libanais, juste à côté du Méridien, là où il y avait une bijouterie auparavant. On l’essaye? Oui, on a essayé le poulet shawarma en portion très généreuse et encore ici, très bon. Le propriétaire nous a offert le dessert et un café! Hé bien nous reviendrons! Mais oui, je vous ferai un mix-grill!  que nous dit le proprio.

Voilà pour le côté gastronomie. Je ne défilerai pas les restaurants fréquentés, il y en a à gogo. Voilà aussi pour le récit du début du séjour. Nous sommes très bien. A est très heureux de retrouver sa gang.  Lundi, c’est l’ouverture officielle du Séminaire. Une grande journée quoi!

Un récit sans mention de la température est incomplet. Du moins pour nous les Québécois qui vivons avec le beau et mauvais temps qu’il fait. Je vous fais donc le bulletin de la météo Gabonaise. De septembre à décembre c’est « la petite saison des pluies ». Ici on dit que cette année, il pleut beaucoup. Ah bon? Depuis 7 jours, il a plu que le dimanche. Le dimanche, c’est comme chez-nous auparavant, TOUT est fermé. Cé donc pas grave la pluie. Tous les jours il fait soleil. Parfois le matin, c’est nuageux et le soleil apparaît en avant-midi pour briller de tous ses watts le jour complet. Je sors  vers 10 heures tous les matins. Mon activité piscine (de 13 h 30 à 16 h) n’a pas été interrompue une fois à cause de la pluie. La nuit, par contre, il y a eu pluie et des orages. C’est peut-être là qu’il pleut beaucoup? En tout cas, si c’est ça la petite saison des pluies, c’est très bien pour nous. Il fait autour de 27° et le vent est très présent. Sauf le midi, où là vraiment c’est très chaud. Mais, le midi, je mange mon sandwich dans la 572 et j’écoute RFI.

C’est vendredi matin, c’est le week-end. Ce soir nous projetons d’aller au Chinois Ding Ding. Il y a un buffet le vendredi soir. On fêtera notre première semaine à Libreville. « Voyager ce n'est pas arriver, c'est parcourir le chemin! » et nous le parcourons jusqu’au 29 novembre prochain! Je tenterai de faire un arrêt une autre fois devant votre fenêtre. D’ici là souriez…la vie vous sourira…dit-on!