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20 oct. 2011

Le contrôles des gens'dames!


On dit ici que Libreville est enÉtat de Siège.  Les contrôles des Gendarmes et de l'Armée Républicaine se font un peu partout dans la ville.  Particulièrement ici devant le Méridien mais aussi dans les rues du centre-ville, à l'entrée du Quartier Louis, qui est le quartier (prononcer "quâtier) des restaurants, des boutiques de tout genres et aussi des Night clubs.  Et le pire étant le quâtier Owendo.  Il y a des barrages sur les deux côtés de la route, même la nuit.  En fait, c'est surtout là où les blancs circulent.  Aussi, j'affirmais bien pompeusement, qu'au volant de notre Peugeot, on ne nous contrôlerait pas?  Erreur!  J'ai parler trop vite.  On nous a contrôté et pas qu'une fois.  Surtout les fins de mois.  Je vous raconte?
Premier contrôle :  À la sortie de l’hôtel.  Coup de sifflet, un gendarme avec sa grosse et longue….matraque…nous fait signe de se garer sur l’accotement :   - Papiers! Permis de conduire!  Il vérifie, tout est en ordre.    - Passeport! Carte de séjour!   - Nous ne les avons pas avec nous monsieur.  – Vous êtes en infraction! Et vos ceintures ne sont pas attachées!   On a beau lui montrer que beaucoup de chauffeurs qui passent ne le sont pas, que notre Ambassade nous a dit de ne jamais circuler avec nos passeports.  Rien à faire.   – Une amende de 24,000 francs pour une telle infraction! Qu’il nous dit.  Précisions :  n’oublions pas que nous sommes Canadiens, nous ne connaissons pas la couleur de la corruption (hum hum).  En bons  démocrates canadiens purs et transparents, on discute, on veut s’en sortir sans contribuer à cette corruption qui sévit ici.  Un autre gendarme arrive derrière et dit :  -« Je vois qu’il y a des histoires ici?  Il y a certes moyens de s’entendre avec mon collègue. »   Sous entendre « donne-lui 1000 francs et tu te barres »!  Je vois A. sortir le 1000 francs de sa poche, le gendarme le prends, et nous On se barre!!!!

Deux rues plus loins.  HHHhhhuuuuittttt!  (entendre son coup de sifflet).  Matraque qui fait signe.  Woe! Nous faisons signe que ça vient de nous arriver à deux coins de rues.  La matraque nous montre la voie du boul. de l’Indépendance!  Nous sommes libres et sauvés!  Pour le moment que j’ajoute.

Mon amie qui habite à Cotonou et qui connaît bien Libreville me dit dans un email que le resto La Tomate, à Montée Louis, est un très bon resto et pas cher en plus.  Elle me précise même que le Mérou sauce au lardons est un délice.  Je veux en manger!  Un vendredi, nous décidons de chercher La Tomate.  Direction quartier Louis.  Dès notre entrée sur la Montée Louis, on entends ce bruit qui ne trompe pas!   HHHHHhhhhuuuuiiiittttttt!    Chitttttttttt est le mien!  On voit un soldat de l’armée Gabonaire, en costume de «camouflage» s.v.p. (On en aurait bien besoin d’un nous-mêmes….ha ha) et son comparse derrière lui, avec accroché à l’épaule une kalachnikov.  «  -Papiers! Permis de conduire! Passeport! Permis de séjour! »  Putain!!!!!!  On donne ce que nous avons maintenant en permanence dans le coffre à gants, bien rangé dans une enveloppe étampée C…..  ça fait plus sérieux!  Encore ici, on a l’intention de ne pas contribuer à la corruption, ne l’oublions jamais :  les canadiens ne sont pas corrompus, je l’ai encore vu à la télé ce matin, le Juge Gommery nous le démontre tous les matins à TV5. 

Et voilà que je râle.  Je dis :  - Monsieur tous les jours on s’est fait contrôler.  C’est du harcèlement pur et simple.  Notre Ambassade ne nous permet pas de circuler avec nos passeports en poche.  Monsieur, même si on les avait, nos papiers et tout le bataclan, vous trouveriez certainement une autre raison pour nous contrôler.  Un miroir de travers, un phare cassé serait une raison.  N’importe lequel motif serait un bon motif pour nous verbaliser.  Et j’en ajoute :  Monsieur!  Ayez pitié de deux pauvres canadiens qui se font harceler tous les soirs à Libreville.  Qu’est-ce que vous croyez?  Que nous sommes des brigands?  Des truands?  (je le vois sourire) Des hors la loi?  Mais non.  J’vous jure monsieur, nos papiers sont en règle, nous respectons vos lois, regardes;  nous sommes attachés, nous roulions lentement, nous cherchons le restaurant La Tomate tout simplement.  Bref, le « mâche patates » comme disait ché pas qui ne m’arrête pas.   L’atmosphère est à la rigolade.  Soudainement, il dit :  - Ça suffit!  On ne rigole plus! C’est sérieux!  Et l’autre s’approche avec sa Kalach….GULP!  On ne rit plus!  - Je vous arrête pour non présentation de permis de séjour….  Enfin, que’qu’chose du genre.  Disons que la vue de l’arme m’a bouché les oreilles et fermé la bouche.  Qu’est-ce qu’on a fait?  Le très sérieux qui ne rigole plus empoche les 2000 francs qu’A. lui glisse dans la main.  Et vlan!  Je referme la porte!  Fuck La Tomate!  Y’en a marre!  On rentre “à la maison”!  On mangera à l’hôtel! 

Hier,  de retour du marché, nous nous dirigeons vers l’hôtel, toujours sur le boul. de l’Indépendance,  A. décide de prendre un raccourci par les petites rues du centre ville.  On évitera les contrôles qu’on pensait.  Aussitôt pensé, aussitôt tourné le coin…..qu’est-ce que nous voyons?  Comme le dit la chanson :  « Bonjour laaaaaa police »!  Comme le dit le québécois : « ??%%$$$ **& »  (lire crissssssse).  Ça recommence :  Papier!  Permis!  Et je redis mes litanies, but, à notre grande surprise, voilà qu’il ne nous donne qu’un avertissement :  - faites photocopier votre passeport avec visa et la date d’entrée au Gabon.  Ça alors!  On en revient pas.  À sa demande :  - depuis quand êtes-vous au Gabon?  Je n’ai pas su répondre.  Le soleil m’a grillé quelques neurones, je n’ai plus souvenance ni du jour ni de la date où nous sommes arrivés.  On est où là?  Ha ha!

André exécute l’ordre :  il fait des photocopies de notre passeport et de la page du visa et date d’entrée au Gabon.  Au sortir de la Supérette St-Michel du quartier Oloumi, nous décidons d’aller faire une petite ballade avant de rentrer à l’hôtel.  Il n’est que 16 heures.  On a pas fait deux rues que ce bruit familier se fait entendre :  HHHHhhhhuuuuiiiiittt!  Ahhhhh bin  &&??%%$$&&? (Lire tabar…notre bruit familier québécois à nous) mais cette fois ils ne nous auront pas!   -Papier!  Permis! Carte de séjour!  Nous les sortons fièrement.  Tiens’toé! Trouve la faute maintenant!  Bordel de meeeeeeerde!  Faute il y a!  - La photocopie du passeport n’est pas conforme, il vous faut un timbre de la Mairie!   -  Ahhhh?  Du nouveau? Que lui dit A.  – Vous êtes pas mal plus vigilant que les quinze autres gendarmes qui nous ont contrôlés depuis un mois, et bla bla bla.   –OK!  Circulez!   - Quoiiiii? On peut partir?   Nous sommes surpris, mais le gendarme doublement :  A. lui glisse quand même les 1000 francs.  Dorénavant il a toujours son billet de 1000 en poche.  Faute ou pas, on le donne!  On y prends goût quoi!

Libreville en ce 14 juin 2005

Bonjour! Ce matin, c’est la grisaille à Libreville. 
D’habitude ça s’éclaircit, mais ce n’est pas le cas en 
ce 14 juin!   J’en profite pour écrire mes emails et ensuite je
 ferai « mon lavage » aussi.   Ma "p'tite brassée de p'tites culottes" dans le lavabo de la salle de bain.  

C’est la saison sèche,
la saison froide pour les Gabonais. Une saison très
 confortable nous concernant.  Je ne peux pas  dire 
combien il fait, il n’y a pas de météo dans les infos.
 Selon mon thermostat, je dirais que c’est autour de
 25 degrés.  Comme ils sont familiers avec des 32 et +
;   c’est l’hiver. Notre chouchou Adèle, la charmante bonne de nuit, a dit hier soir :  Ahhh madame Suzanne,
il  fait trop froid là! Tout le monde tousse et a le 
rhume!  A. me dit que c’est pareil avec ses
 stagiaires....et les secrétaires.  Sauf qu’ils se sentent tous
 mieux quand vient la « pause café-croissants » quand
 même!  Ha ha ha!!!  



Je vous ai parlé du journal quotidien l’union.  Je 
vous ai parlé des contrôles.  Je vous ai aussi raconté
 notre rallye Lalala Dakar.  Je vais rattacher à tout
 ça une histoire. Bouleversante.  Dans l’union, il y a
 un éditorial en première page qui s’intitule « Makaya
».  Samedi matin, Makaya pestait contre ces fameux
 contrôles.  Je vous lis un extrait. 
  

«On dirait, comme le cave de ce célèbre film
 gaulois-là, que le taximan se rebiffe, quoi.  Ces 
derniers jours se sont multiplié des scènes aussi
 cocasses qu’inquiétantes qui montrent que le
ras-le-bol est à son comble chez les transporteurs. 
Et moi, Makaya, je crois qu’il serait grand temps
 qu’une décision claire soit prise au sujet de tous ces
contrôles.
 
Premier incident, il y a trois jours à peine.  Vers 7
heures du soir sur le boulevard qui porte le nom du 
père du ‘dipenda’, à hauteur du carrefour de
 l ’ancienne Sobraga.  Un taximan refuse de répondre au
 coup de sifflet d’un pandore.  Ce dernier sort son 
arme et tire dans la direction de l’automobile.  Ni
 celle-ci, ni ses passagers, ni les passants ne sont 
touchés.  Une chance inouïe! »
Putain!  On l’a échappé belle?  Ah yaille yaille! C’est là
 même où notre taximan a pris fuite! À la même heure ou 
presque.  Depuis cet incident, nous sommes retourné au
 Baracuda, mais avec notre voiture, et « chance inouïe
» nous avons traversé les barrages à l’aller et au
 retour sans problèmes.  Il  faut dire que les « gens
d’armes » comme l’écrit Makaya, étaient occupés à
 parlementer avec des taximen justement.  Toutefois, tout ça 
n’assombrit pas notre séjour.  On s’en amuse.  On
 garde notre 1 000 francs dans le cendrier.  Et nous
 sommes très courtois, quand ça nous arrive et bien
heureux quand on réussit à les éviter!




Chronique « entourloupettes » de IG maintenant. 
Voulez-vous entendre la dernière?  
IG demande à  A. 2 cartouches d’encre pour 
Blandine, la secrétaire principale :  une  cartouche noire et une 
couleur.  A. lui signifie que, dans les
 circonstances, une couleur est inutile.  IG lui donne
 donc les numéros de cartouches pour une HP 3420. 
A. demande au seul stagiaire qui a un véhicule
 d’aller acheter les dites cartouches.  Il lui donne 40
000 francs + 2 000 pour l’essence.  Le stagiaire
 revient et donne à  Blandine les 2 cartouches.  Elle
 dit :  « mais, ça fait pas sur ma machine ça!».  IG
 n’est plus à son bureau, il est parti.   A. redonne
 donc 2 000 francs d’essence au stagiaire pour qu’il
 retourne et change les cartouches.  Il revient avec les
 bonnes.  Blandine est toute heureuse, elle a 4
 cartouches d’encre en stock.  4???  A. la questionne. 
 Le stagiaire sait très bien qui a une imprimante
 HP3420.  Qui vous pensez?  Non, c’est pas IG.  C’est
l e copain de ce dernier!  Décidément, il ne lâche pas
 celui-là!



Bon, cela raconté, comme A, me disait ce matin,  il
ne nous reste que 9 jours avant « d’aller faire des
 tours d’avion ».  Je ne vous cache pas que revenir à 
la maison nous fera du bien.  A, a bien hâte de
 conduire sa Mercedes plutôt que son vieux taco.
 Suzanne a bien hâte de conduire, et…..de changer de
 vêtements!  Y’en a marre de mes 6 robes, 6 jupes, 8 
t-shirts, 2 pantacourts, 1 jeans et 2 nuisettes!    Le 
plus embêtant après 3 mois?   C’est de sortir pour
 aller au restaurant. On a fait le tour quoi!  Vivement 
ma cuisine et ma salle à manger! Le décompte commence

: 
9 – 8……


On a mangé à la chambre hier soir;  du
 poulet aux herbes de Provence et riz au curry acheté au supermarché M'BOLO délicieux!


Écrit par suz.lem le Vendredi 12 janvier 2007