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19 oct. 2011

40 jours en AFRIQUE


MARDI LE 17 MAI :




40 jours que nous sommes en Afrique et ce matin, en
 ouvrant l'oil, à 6 h 30, je me lève la tête, (le lit
 est devant la grande vitrine) et je vois que le ciel
 était gris pour la première fois.  Il a plu cette
 nuit. Enfin ,  il est 8 h 30, et le ciel  se dégage. 
Je pourrai donc aller à la poste cette après-midi. 
Avant de sortir, je vous raconte un peu « notre vécu »
gabonais et  nos petites aventures de certains jours,
depuis notre arrivée.  Mon « journal de bord » que je 
partage avec vous depuis le premier jour.   



Départ de Brazzaville, 




toujours en mode VIP.  Le plus
 drôle, est que, comme nous sommes au Salon Première
 Classe, nous sommes en présences et jasons avec des
 gens qui voyagent Première Classe.  Jusque-là ça va. 
Nous embarquons dans le même bus aussi.  Ça va
toujours.  Mais arrivée à bord de l'avion, eux, ils 
restent toujours en Première Classe, pas nous.   Ils
 nous regardent aller vers le fonds, vers la « classe
 sardines », siège 12 A et 12 B.   Méchant
 déclassement!  Ha ha ha   Bye Bye Brazza!

 Quand l'avion s'est posé sur la piiiiiste, mais  pas
à Rooooterdaaaammm ou ààaàaàa  Rioooooo comme le dit 
la chanson, mais à Libreviiiiiilllle,  pour la
 première fois de ma vie, je me suis dit, pendant 3 ou
 4 secondes :  ça y'est !  c'est fini! On a senti comme
 si seules les roues du côté droit, le nôtre, se posait 
sur le sol, et le pilote a comme rajusté sa manoeuvre,
l'avion a légèrement zigzagué quoi.  Dans les films,
 c'est ainsi qu'un avion se ramasse hors piste.  Je
n'étais pas dans un film mais bel et bien à bord du
vol 101 d'Air Gabon!    Sapristi, on entendait des 
soupirs un peu partout dans l'avion.  Même la Première
 n'y a pas échappée.   J'ai « vu peur »!  ..Bienvenue à
Libreville..Merci d'avoir choisi Air Gabon., que nous 
a dit le fameux pilote.  Je me suis imaginée, quelques 
instants, le cauchemar, l'horreur que les gens vivent
 quand ça arrive vraiment, jusqu'au bout, jusqu'à la
catastrophe.  Dans ces moments, soudainement, on
 redevient religieux!  On dit :  Merci mon Dieu!  





Les formalités et tout le bataclan d'arrivage ont été 
bien sereines.  C'est moderne à l'Aéroport de 
Libreville.  Enfin, moderne africain quoi.   Était-ce parce que nous arrivions le
 soir?  Sais pas. Mais pas d'embêtements de porteurs et 
autres juntes.  SG et IG et IGA nous attendaient. 
(C'est qui ses initiales? vous le verrez plus loin). 
Arrivons d'abord.   Direction Le Méridien Re-Ndama. 
Hotel 5* 

 celle que je m'étais jurée de loger, lors de  
mon séjour de 2002. Sur le bord de la mer, près de
 tout.  C'est beau, très chic, très « classe », mais 
très cher aussi.  Je vois au tableau de la réception :
 chambre classique 95,000 francs, (divisez par 400),
chambre supérieure 110,000 francs.  Bin cou'don, c'est 
comme partout où nous avons passé.  L'entrée, les
corridors, tout est en marbre beige.  



Après le 
cocktail de bienvenue, un tequila sunrise, offert par 
la direction, au bar où un orchestre et une chanteuse
 donnait un spectacle, nous montons à la chambre 
classique 453, oh surprise,  avec un lit double.  Trop 
petit pour monsieur et madame très classe.  OK pour une nuit.  Une 
chambre supérieure, avec un lit King,  qu'ont demandé 
monsieur et madame et obtenue, dès le lendemain.   Du confort n'est pas un luxe, mais 
un must dans ce mode de vie.  N'oubliez pas que cé dûr 
la vie de Coopérant en terre africaine!  Bin bin dûr! 
On trinque à ça tous les soirs. 

Nous logeons donc à la 671.  Une belle grande chambre,
 très joliment décoré dans un ton de jaune, au dernier 
étage, avec ce magnifique « tableau vivant » que nous 
offre la vitrine, qui donne sur la mer : 

 au loin, des
 paquebots, des pirogues, et à l'horizon,  Pointe 
Denis, une petite île où il y a des plages magnifiques 
dit-on.  On ira un dimanche.  Un bateau nous y
 conduit.   Pour l'instant, on doit s'installer.  Et 
c'est ce que nous avons fait dès le premier jour.  Comme
 les p'tits déjeûners sont à 27$ du couvert, nous avons 
fait l'acquisition d'une bouilloire, de 2 assiettes, 2 
tasses, couteaux et cuillères voir même une petite
 nappe.  Et puis l'épicerie.  Libreville ne manque pas
de Super Marché.  Il y a Le M'BOLO 

et son centre
commercial  et le  GÉANT CKdo , tout nouveau tout 
beau.  En plus, dans « le  quartier » comme ils
 disent, il y a des supérettes.

  Parlant quartiers,
certains ont de jolis noms, mon préféré est :  le
quartier Lalala, juste à côté du nôtre, qui est le
 quartier Glass.  A.    se rends au quartier Odimba le 
matin, au Lycée du même nom.  

   

Les premiers jours nous nous déplacions en taxis,
 notre véhicule était à « l'inspection ».  À 1000
francs la course, on ne va qu'à un endroit.  Le M'BOLO 
pour le moment.  Et encore ici, faut aller dans la rue
 pour héler un taxi.  Ceux de l'hôtel sont à 2000
francs la course. On a donc fait 5 jours de taxis.  
Depuis jeudi dernier, l'Expert est au volant d'une
Peugeot 605   Je ne sais quelle année.  Elle nous est 
prêtée par  le Chargé du Projet Gabonnais.   C'est une ancienne 
voiture d'un Ministre, et je précise :  reconnue par 
les Gendarmes.   Ce qui veut dire que nous ne serons 
pas contrôlés,  parce qu'ils se disent qu'il doit être
 bien important celui qui a réussi à dénicher une
 voiture de Ministre.    Ahhhhhhhh Quel bonheur que de
se déplacer à sa  guise, là où on veut, quand on veut,
et de petites choses bien simple, mais bien importante
:  mettre nos sacs dans la valise, encore mieux, aller 
à plusieurs endroits, le même jour, pour les faire nos 
achats.  Mieux encore, nous pouvons nous balader, dans 
la ville, au bord de mer partout où ça nous le dit
quoi. C'est  Liberté 55!  Comme le disait une certaine
pub.  65? Pour l'Expert.. 



Au début, comme nous étions à pieds, et comme il 
fallait s'installer, nous arrivions dans notre Palace
5 étoiles, avec nos sacs d'épicerie, chacun 3 ou 4
sacs, remplis à déchirer. Les réceptionnistes nous
regardaient passer.  Un peu gênant.  Mercredi dernier,
nous avions acheté un pain brioché, au Géant Ckdo,
pour le petit déjeûner.  Quand j'ai ouvert le sac du 
pain, j'ai vu des petites affaires noires grouiller
 dans le fond du sac.  J'ai soulevé le pain et il y
avait « des milliers », eeeee bien disons des dizaines
de bébites,  qui sortaient du pain.    Oh la la!  Ou
 plutot :  ANDRÉÉÉÉÉ il y a des BÉBIIIIITES dans le
 sac!   J'ai tout de suite sorti le sac dans le
 corridor, écrasant avec mes babouches les 2 ou 3 qui 
sont sorties du sac, et pendant que je tiens la porte
 pour ne pas  qu'elle se ferme et se barre, André s'est
 empressé de le fermer à triple tour.  Brodel de 
Meeeeerde!  Que faire avec ce sac.  Il n'y a pas de
chute à déchets à l'étage.  À cette heure il n'y a
 plus de personnel non plus à l'étage.  Les ménages
 sont terminés.  Il est 17 h 30.  Bon, ok, on va s'en 
débarasser « à l'africaine ».  



 L'hôtel est fait en  M  nous logeons l'aile gauche, 
juste au début du M, discrètement nous sommes allés 
jeter le sac à l'aile droite, à la fin du M.  Il y
avait une poubelle (avec couvercle tout de même)  à l'entrée de l'ascenceur.   OUF!
 Sauvés!  On se sera  pas accuser d'infester le 5* de
bébites suspectes!  Depuis cet incident, nous quittons 
l'hôtel avec la mallette d'André, vide, et revenons 
toujours avec la mallette, pleine.  Les bébites en
 moins.  Nous achetons du pain tranché, importé de
France (prononcez Froooonce) dans un sac bien fermé,
et qui nous coûte la modique somme de  3980 francs.
(9.95.$)  Or, avec notre mallette, nous avons rempli
 le nécessaire pour grignoter le midi, dans le petit
frigo (après avoir demandé au responsable du bar de le 
vider) de cannettes de bières, de perrier, de quart de 
rosé, de jambon torchon (le meilleur),  de moutarde de 
dijon, de jus de tomates et de yaourts à la noix de 
coco (mon préféré).  Nous achetons nos fruits à un 
petit kiosque,  que tient une gabonaise, à deux pas de
l'hôtel.  Elle a un beau choix :  bananes, poires,
pommes, avocats. 

  Ces provisions sont faites en
revenant du Jardin de Bambous, un resto chinois, 
juste en face d'ici, nous sommes à pieds,  nous 
n'avons pas la mallette.  Nous faisons provisions de 
fruits aux deux ou trois jours.  Ainsi nous rentrons 
avec un tout petit sac.  Ça y est :   Réglé la bouffe.
 Sortons maintenant.



Lundi dernier nous avons reçu une carte :  « Jérôme
 Goehner, Directeur Général, Vous prie de lui faire le 
plaisir d'assister au cocktail de Direction qui se
 tiendra ce mardi à la piscine entre 19h00 et 20h00 ». 
Nous étions au rendez-vous à 19h10.  Bar open, buffet 
chauds de nems, samosas, keftas, mini brochettes de
 poulets et canapés divers. Là, madame sirotant un
 campari-soda et monsieur une Carlsberg,  «
socialisaient » sous les cocotiers.  Ajouter le bruit
 des vagues comme musique de fonds, la brise venant de 
la mer qui nous rafraîchit, la soirée a été fort
 agréable. 




Le Directeur nous a dit que ça sera ainsi
 tous les mardis.  Pas de problèmes monsieur Geohner. À 
mardi prochain!   Et mardi prochain, c'est ce soir. 
En me levant, après le coup d'oil sur la grisaille, 
une invitation était glissée sous la porte.  

La piscine du Méridien est un endroit très exotique. 
Un décor de rêêêêves!   

Nous y lézardons les weekends 
et quelques après-midi concernant l'Expert, et presque 
tous les matins, quand la ménagère fait la chambre,
concernant la femme de l'Expert.  D'ailleurs elle a dû
remplacer son maillot de bain style «bonne soeur ».  En 
effet, croyant n'aller que deux semaines en terre 
inconnue soit la République Islamique de Mauritanie,
 et me baigner à la piscine islamique d'un hôtel
islamique, je me suis acheté un maillot une pièce, qui 
me couvrait quasiment tout le corps, en tout cas le
 dos au complet, le devant,  les fesses au complet. 
BEURK!  Ça fait un bronzage un peu trop bizarre à mon
 goût.  J'ai donc fait l'acquisition d'un joli 2 pièces 
en ultra-suède, pour la modique somme de 140$.  Je
 dois avouer que c'était LE SEUL qui était de ma
 grandeur, ou ma grosseur serait le meilleur terme.  Ha
ha ha.   Bon, vêtue de mon joli 2 pièces, retour sur les lieux que je vous décrivais plus haut.  

 









Récemment rénové, le décor est superbe.  Chaises
 transat en tek avec coussins (archi confortable)
couleur terracotta.  Joli parasol de marché, des
blancs et des terracotas. Avec le vert des cocotiers,
manguiers et autres flores tropicales, le bleu du ciel 
et de la piscine, c'est un petit paradis d'exotisme et 
de plaisirs.  Nous allons souper souvent, au Snack de 
cette piscine, Eliwa de son nom. Je dirais 3 ou 4 fois
 semaine. 


 Quand on a pas le goût de sortir en fait.
 Pour faire un peu comme si on mangeait « à la maison
».  Atmosphère très romantique :  On allume des 
lanternes, de gros lampions à la citronnelle,  des 
chandelles aux tables, et dès qu'on s'assoie , un
 serveur vient nous donner une débarbouillette humide à 
odeur de vétiver.  On se rafraîchit, tout en lisant le 
menu.  Assez varié ce menu.  Le Chef du Méridien est 
un Grand Chef.  La cuisine est savoureuse. Ses penne 
all arabiata sont, j'ose dire, sublime!    Et tant 
qu'à vous parler bouffe, aussi bien vous décrire nos
autres « salles  à manger »?

 

Libreville est le paradis des gourmands et gourmandes
 dont je suis.  Les bons et beaux restaurants ne 
manquent pas.  Chacun a un décor typique et 
surprenant.    Nos préférés?   D'abord le Jardin de 
Bambous.  Un resto chinois gastronomique. La grosse
 porte en fer est barrée à clé.  C'est un gardien armé 
qui nous l'ouvre.  Ensuite, on entre dans le
restaurant.  En fait, des gardiens armés, il y en a
 partout.  Même à l'entrée de l'ascenceur de l'hotel, à
 l'entrée du garage, à l'entrée de la piscine, à la 
poste, au super marché, bref partout, partout,
partout.  Cette parenthèse faite, si on mangeait?  Au jardin de bambou par exemple: 


Notre préférence est  le « shop suey de mer » avec
crevettes, calmars, langoustes, poissons, champignons 
noirs, et légumes.  Ce plat est servi pétillant,
grésillant je dirais, parce que servi sur une plaque
 en fonte.  Quand il ouvre le couvercle, les odeurs
 nous font saliver.  3 fois qu'on y va, et on est
 incapable de choisir un autre plat, outre les nems 
comme entrée.  Mais il semble que c'est le plat favori
 des clients, on entends grésiller le resto au complet.
 

Le choix numéro 2 :  La Dolce Vita, au quartier Port
Môle. S'y trouve le marché de poisson.  Fraîcheur au
rendez-vous.  Un resto italien,  au fond du port, 
bâti sur pilottis au-dessus la mer.  Au travers des 
planches du planchers, on voit l'eau, et on entends
 les vagues.  Pas besoin de clim ici, les fenêtres
 ouvertes et la brise de la mer,  nous tient au frais. 
De notre table,  au bout complètement, on voit
 Libreville, tout en lumière.  Ici aussi l'atomosphère
 est hyper romantique. Et  ici, tout est bon. Qui dit
 cuisine italienne dit pâtes?  Celles aux fruits de mer
 ou sauce aux langoustes sont délicieuses, et dit aussi
 Pizza?  Délicieuses aussi.  Décidément, à m'entendre, 
nous nageons dans un monde de délices, saveurs, de
gourmandises?  OUI, et cela rends notre séjour plus
 facile à vivre.  Bien se nourrir est aussi un must.  

Continuons  la tournée des délices.  En 2002, nous 
allions souvent au quartier Louis.  Là  aussi il y a
 plein de bons restos. Mais pour l'instant nous 
tournons autour des 3 mentionnés.  On verra dans les 
semaines suivantes où la Peugeot nous mènera.   Je le 
répète encore, toute cette gastronomie quotidienne se 
bouffe à grands frais.  On s'en sort pas à moins de
 15, 20 milles francs  chaque soir.  Mais on a pas le 
choix.  

On va pas manger des hambourgueure quand même!
 (Il faut prononcer ainci :  hambourgueure, la bouche
 en « cul'd'poule » ha ha Madame a déjà sont p'tit 
accent chiant.  Parfois elle s'oublie, et elle pèrle
ainsi avec son mêri.  Ha ha ha!)  fermé la parenthèse. 


Et que fait l'Expert à part manger dans les
 restaurants, boire de la ReGab, se ballader dans la
ville, lézarder à la piscine et prendre le cocktail au 
même endroit?  Avant de vous raconter son emploi du 
temps, je vous  raconte cette anecdote.  
   Il est
ici pour un Séminaire sur l'Élaboration de Programmes.
 Je crois qu'il en a 10 à faire.  IG devait préparer
 les locaux avant son arrivée.  IGA, son comparse
 devait l'aider.  RIEN n'a été fait.  La semaine
dernière a donc été remplie par des organisations de
locaux :  achats de clims, ordis, photocopieurs,
tables, tableaux, voir même faire repeinturer les
locaux, je dirais même plus, hier, André a donné 1000
francs au gardien pour qu'il nettoie la salle de 
conférence, qui selon lui, était dans un état 
pitoyable :  tables sales, planchers encore plus
 sales.  Samedi, c'est nous qui avons passé la journée
 à la papetterie pour l'achat de crayons, bics, 
papiers, trombones, enfin, tout le nécessaire pour que
 les formateurs puissent écrire et faire les dits 
programmes.   Une semaine a donc été perdue.  Non
s eulement aux achats, mais à essayer de « calmer » IG 
et son comparse, qui semblent tout faire pour l'échec
 de la mission.    
Vendredi, c'était l'ouverture officielle du Séminaire.
 Qui dit ouverture, dit grand déploiement.  D'abord Le
Ministre et DirCab sont invités.  Les journalistes du
RTL et du journal l'Union.  Les différents DG du
Ministère et de l'Industrie sont présents.  Ensuite il
y a les formateurs. Et bien sûr L'Expert et la femme
 de ce dernier.   

La salle est comble.  Il est 9
heures.  L'heure que doit débuter l'ouverture.  9 h
30,  Le Ministre et sa suite ne sont pas là.  10 h 
toujours personne.  Tout le monde attends.  On demande
pourquoi ce retard.  On nous réponds que les
journalistes n'étant pas encore arrivés, le Ministre
ne bouge pas.  Le Ministre n'arrive jamais avant les
journalistes.  Ah bon!  10 h 30, L'Expert fait son
discours, suit celui du Ministre, des
applaudissements, et les Initialiés DG, SG et ainsi de
suite,  sont invités à se diriger au Salon d'Honneur. 
Un cocktail sera servi.  Les autres peuvent se 
divertir dans la salle que leur a dit le Ministre.  

Le Salon d'Honneur est en forme de L  En haut du L il
y a un divan.  Seul le Ministre y est assis.  À sa
 droite, il y a le fauteuil.  C'est la place de
l'Expert.  À côté, il y a une chaise, rembourrée, des
 chaises comme dans les salles d'attentes de bureau je
 dirais.  Là était assise votre humble correspondante. 
À côté ce cet humble personnage, étaient  DG et DGA.  
Après ces places, c'est la table où sont les canapés
 et les boissons et les serveuses.  En face de 
l'Expert, sur des chaises comme la mienne, sont assis,
par ordre d'importance toujours :  DirCab, SG, SGA. 
Ensuite, à la base du L,  ce sont des chaises 
d'écoles, où est assis la Chargée de Projet du cegep
.  Qui, soit dit en passant, ne
 nous a pas du tout salué.  Comme SG le dit :  C...
lui donne mal à la tête.  Et après cette dame IG et
IGA et d'autres initiales inconnues prennent place.  

Le premier servi est LE Ministre, ensuite cé qui? 
Votre humble correspondante voyons.  Et on lui sert
 quoi?  Du champagne bien sûr.  Cé pas petite madame
 celle là!  Mais on n'en sert pas à la pauvre du Collège,  assise au bout de la salle.  On lui sert 
du jus d'orange.  Elle a trop mal à la tête peut-être?
 Ha Ha Ha!  

Alors, Le Ministre discute avec son ami
 l'Expert.  Faut dire qu'il s'est bien amusé avec l'Expert en question , lors de sa visite à C.... en 2004.  Ça aussi il
 pourrait vous raconter, quand il s'est perdu, dans 
Québec, un soir, et qu'il voulait retourner à l'hôtel.
 Le Ministre se lève, tout le monde fait de même, il
 quitte la salle, il a un autre important rendez-vous. 
On se rassoit, et SG et moi finissons le champagne! 
Ha ha   Et le lendemain, au journal télévisé, cé qui
 qu'on voyait à la télé?   Votre humble correspondante.
   C'est la « pauvre dame au bout de la salle » qui a du
prendre des aspirines!  Ha ha!  En plus qu'elle 
s'était costumée de son boubou violet!  Ha ha  ahhhh
 suzaaaane té méééchannnteee!



Et c'est ainsi que s'est terminé l'Ouverture du
 Séminaire.  Commentaires de la méchante SL?   Tout est 
très protocolaire en Afrique.  Hiérarchique aussi. 
C'est bien, surtout quand tu es en « haut de la côte ». 
Bon, c'est aujourd'hui, que sérieusement commence le travail.  J'ai 
bien hâte de savoir le déroulement.  Si IG occupera 
toujours son poste demain matin.  SG a dit à André
qu'il proposera son transfert au prochain Conseil des
Ministres.  À suivre.

Et moi, je fais quoi dans tout ça?  Je résumerais mon 
séjour en ces termes :  La Nonchalance Sous Les
Tropiques.  Le comble de la nonchalance?  Une bonne 
vient préparer le lit, « plier les draps » comme elle 
dit, tous les soirs, pendant que nous sommes sortis. 
Elle nous mets un bonbon sur notre oreiller.  Ah
 yaille yaille, difficile et pénible sera le retour à
la vraie vie! 

Dans ma nonchalance, j'ai de la lecture, mon passe
temps favori, et que je fais où bien à la piscine, des
 jours sous un parasol blanc, d'autres sous le 
terracota ou bien dans ma suite.    Je suis bien
contente, parce qu'il y a une librairie de l'autre 
côté de la rue.  Et j'adore fouiner dans une 
librairie.   Je me suis achetée deux livres :  Leila,
Mariée de force, sur recommandation d'une amie qui est 
à  Cotonou au Bénin.  Et aussi :  La nostalgie de 
l'ange.  Je ne manquerai pas de lecture.  Très très très 
important.  

Et quand je lis pas mon livre ou mes 
magazines, je fais un peu comme si j'étais chez-moi. 
La vaisselle du p'tit déjeûner, des petits lavages,
ceux que nous ne pouvons envoyer au pressing.  Tiens,
le pressing, je vous donne un aperçu de ce que coûte
la blanchisserie de l'hotel :  pantalon 5,900 francs,
une chemise 3100 francs, caleçon 1500 francs, t-shirt
 2600 francs, nuisette 4700 francs, et ainsi de suite 
les montants faramineux pour laver de petits morceaux
de vêtements.  Voilà pourquoi je lave moi-même me 
slips, et les bas de monsieur.  Le reste au pressing, 
au diable les dépenses.  

Les heures de travail de l'Expert ne sont pas bien
longues :  de 8 h 30 à 14 heures.  Comme les magasins
ferment tous entre midi et 15 h 30, nous prenons une
 bonne grosse ReGab fraîche, la bière locale.  Les
 gabonais disent que ça veut dire :  Regarder les
Gabonais boire!  

Après nous allons faire notre
 épicerie.  Nous stationnons toujours au même endroit. 
Un « gardien de sécurité » nous garde la voiture.  Je
 dois vous dire que partout en ville où nous 
stationnons, apparaissent, dès qu'André ouvre sa 
porte, un « gardien ».  Il arrive que 3 petits gamins
 apparaîssent.  André fait :  i ni mi ni mi ni mo..pour
 choisir le responsable.  Hier, on a eu un handicapé,
avec ses 2 béquilles qui s'est nommé gardien. 
Méchante Sécurité!  Ha ha.  Je reviens à celui du
MBOLO, c'est toujours le même.  

Il nous a ordonné de 
toujours revenir à cette place.  Faut dire que nous 
lui donnons 200, parfois 300 francs.  Ce qui fait 
l'envi de ses « collègues de travail ».  Il nous dit :
 même une mouche ne touchera pas votre voiture!  Comme
 on le dit tout le temps :  c'est de l'Aide en direct! 


Revenons à notre vécu gabonais :  Quand nous n'avons
 pas d'achats à faire, c'est Une petite ballade par ci
 un tour par la.  Voilà, malgré le fait de vivre dans
 une chambre d'hôtel, on essai de se créer une vie
 simple et agréable.  Comme chez-nous.  Après le 
souper, on ouvre la télé et on écoute TV5 ou Canal 2. 
Pi, vers 21 h 30, nous dormons..pour nous réveiller
 vers 6 h 30!  Un autre jour recommence à Libreville.  

 Et c'est ainsi que se déroule notre séjour gabonais. 
Je sais bien, qu'après 90 jours de « nonchalance », le 
retour à la vraie vie sera très pénible.  Heureusement
 que j'ai gardé les livres d'instructions des 
différents appareils que nous avons :  cuisinière,
laveuse, sécheuse, fer à repasser,  je ne serai pas 
trop pris au dépourvu!  ha ha ha  Je le sais que je
 déprimerai, les premières semaines, encore sous 
l'emprise et l'envoûtement tropical.  Vous nous
inviterez à souper?  Ha ha   Bon, bon, ok, avant de
divaguer, dit bonjour à tout le monde la nonchalante
du Gabon!  Bonjour tout le monde!