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20 oct. 2011

Gendarmes suite et autres élucubrations lemieusiennes!


Depuis que nous sommes ici, je veux retourner au restaurant Barracuda!  Un endroit de rêêêêve, très exotique, mon endroit préféré à Libreville. SG nous y avait invité en 2002, le jour J, celui de notre départ. 

Un resto spécialité poissons et fruits de mer tenue par une Française.  C’est très beau.  Une grande paillote  avec quelques tables sur une très jolie plage privée, où contrairement au Méridien, les « cochonneries » de la mer ne se ramassent pas sur la grève.  Cet exotisme a un prix.  Il est sur la route du fameux quartier Owendo.  THZE quartier des contrôles policiers!  Pas un taximan ne veut s’y aventurer.  On a tenté de le trouver nous-mêmes, sans succès.  On ne se rappelle pas où c’est.  Hier soir, on avait en tête d’y aller.  On a pris les grands moyens!  On ira en TAXI!















On se rends au bord de la rue,  on hèle un taxi, en fait on hèle pas, la minute qu’ils nous voient sur la rue, les taxis klaxonnent pour nous offrir leur service.  Un klaxonne.  On fait signe que oui.  – Le Barracuda, vous savez c’est où?  - Mais oui.  – Vous nous y amenez?   - Eeeeeee Ouuuuuu Oui.  – Combien?  - 4000 francs 
En route pour le Barracuda!  Le taximan fait guide touristique :  il nous nomme les quartiers qui sonne comme une petite musique à mes oreilles « LaLaLa droite, LaLaLa gauche, LaLaLaDakar» sont mes favoris.  Nous circulons sur LaLaLa droite.  Passons le Owendo de malheur sans contrôle, c’est un exploit!  Je lui demande si après, c’est facile de revenir en taxi.  -  Ahhh mais non! C’est loin du chemin et il n’y a pas de taxi.  Je peux vous attendre si vous voulez.  – Et c’est combien pour attendre?  - 15,000  - Je te donne 10,000! (le bonheur n’a pas de prix ce soir)  - Je vous attends!

Nous arrivons au bel endroit convoité!   Ahhhhhhh que c’est beau!  Que s’exclame madame L.  C'est comme je l’avais imprimé dans ma tête!  Rien n’a changé.  On prends place, en début de terrase, quasiment sur le bord de la plage.  Le sable blanc et fin à portée d’orteils.  La mer est à 5 mètres.  Il est 18 h 30, on a un coucher de soleil à couper le sifflet (histoire de contrôles oblige).  Qu’on me prenne en Otage!  Je veux rester ici!  Le garçon nous présente le menu :  capitaine sauce au poivre vert pour madame et bar sauce à l’oseille pour monsieur.  Un Merlot du Pays d’Oc s.f.p.   Ce soir, c’est un des petits bonheurs que monsieur et madame DeL......... déguste en glouton!  Nous trinquons notre succulent Merlot, pour je ne sais plus la combientième fois, «À notre triste sort »  chin-chin!  Non, mais attendez!  Vous vous rendez compte?  C’est NOUS qui sommes constamment devant le danger!  C’est NOUS qui risquons de se faire piquer par la dangereuse moustique qui donne la malaria!  Ne l’oublions pas!

J'aime ce poisson, Le capitaine!  Devant mon « petit accent » la dame propriétaire me demande de quel pays je suis.  Canada est ma réponse.  – Mais, vous ne parlez pas canadien?  - Madame, je parle pour qu’on me comprenne, parce que si je parlais canadien vous auriez besoin d’un décodeur.   Et la soirée se passe comme dans un enchantement!  On se jure de revenir souvent.  C’est vraiment mon endroit préféré.  Un petit coin de mon petit paradis à moi.  Et, partagé avec mon Prince Charmant, je roucoule de bonheur!  Elle est pas belle la vie?

Il est 20 heures.  C’est le retour avec notre taximan sur la route d’Owendo.  Il nous raconte que les Gabonais en ont marre de cet « État de Siège ».  Que même en temps de guerre, c’est pas comme ça.  Il dit qu’il nous a demandé 4000 France au départ, parce qu’avoir deux blancs dans son taxi augmente la rançon.  (n.d.a :  On a l’impression d’avoir la tête en forme de caisse enregistreuse en Afrique).  Et il nous jase de Politique Gabonaise, quand soudain :  HHHHHhhhhhuuuuiiiitttt!  Un barrage!   Silence dans le Taxi!

Le taximan tourne son volant, il réponds au signe du gendarme à la matraque qui lui signifie de se garer.  Le taximan fait semblant et ce n’est non pas pour s’arrêter, c’est pour le préparer à se sauver!  Il tourne sur le coin de rue et Oh la la commence non pas le Rallye Paris-Dakar, mais le Libreville-LaLaLaDakar et à fonds la caisse dans les rues en terre, pleine de trous, de bouette, de crevasses, de roches, et le taximan n’arrête pas, il fonce et s’enfonce dans les quartiers, qu’il nous nomme à chacun :  Atmosphère, Apostrophe, et je ne me rappelle plus les autres tellement on en passe.  Il évite habilement chaque trou, chaque crevasses, comme s’il avait un radar pour les détecter.  Sa vieille Toyota fait toutes sortes de bruits inquiétants.  Ah yaille yaille!  Attachez vos ceintures!  Malgré une petite peur, on s’amuse comme des fous.  On aime l’action?  On en a à gogo en ce moment!

On se croirait dans un film de James Bond.  Vous savez?  Les scènes de poursuite dans les petites rues de Monaco!  Cé pareil, mais nous sommes à Libreville.   Clap! Clap!  Silence on tourne!  ACTION !   Le taximan ralenti sa course.  On a Un réalité show en pleine face!  Le Qua'tier, comme ils disent ici, est ahurissant.  De petits bars, des "buvettes", des coiffeurs, des "dépanneurs".  Des boutiques, des bazars de tout genres, des couturiers, des barbiers, et du monde partout.  Tellement de gens dans la rue que le Taxi a peine à circuler.  Et puis, les gens, il se penchent pour regarder les deux blancs égarés qui sont passagers du Taxi en question.  « Qu’est-ce qu’ils font ici? » qu’ils semble se dire.  Je vais vous le dire :  Ils sont en cavale!  Les fugitifs circulent dans le Quartier dieu sait lequel à toute vitesse.  Un spectable en lumières tout autour.  Des lumières de noël aux buvettes et aux petites épiceries mettent de la couleur au spectacle.  De la musique à tue tête.  Elle est belle la musique Gabonaise.  Et les cases, où vivent ces gens, avec leur 25 watts aux plafonds comme éclairage.  On aimerait avoir des yeux tout le tour de la tête pour tout filmer.  Tout voir.  Et tiens!  Je me reconnais, on est pas loin du Méridien.  Quand nous arrivons à l’entrée, sains et saufs, et que le portier ouvre la porte du taxi, puisque nous venons de vivre comme dans un film, quand A. descend du Taxi, il me vient ce qu’on entends dans les OO7 « Bond!  James Bond! »  Ha Ha!

DIMANCHE 5 juin

A. a un gros défi devant lui.  Une solution doit se trouver d’ici lundi matin.  Les 2 ménagères qui servent le café et les croissants n’ont pas été payées depuis le début.  Si lundi matin elles n’ont pas leur solde, c’est rien de moins que LA Grève!  La « caisse enregistreuse » doit trouver une solution aujourd’hui.  Un Séminaire ne se fait pas sans croissants, café, ou verre de lait sucré (pour les dames) et cela tous les matins s.v.p.  Depuis le début, c’est A. qui fournit des kilos de sucre, de lait en poudre et de café.  Seulement en croissants c’est 6000 francs par jour.   Comme le Séminaire doit se poursuivre sans histoires, les ménagères étant indispensable, une solution s’impose.  Elle se solutionnera, au bord de la piscine, cette après-midi, en buvant une Grosse Regab bien fraîche!

En terminant, une petite anecdote pour les dames.  A. est à discuter avec E. de la « Prime au rendement »  et il demande à E ce que ça peut représenter comme prime.  – J’sais pas, toi qu’est-ce que tu en penses?  - J’sais pas, c’est quoi ici?  Bref, de poli  j’sais pas en j’sais pas,  A. dit :  -  Je vais te donner un exemple:  Chez-nous, nous donnons l’équivalent d’un bon souper au restaurant avec sa femme.  E. rétorque :  - Non, ça, ça va pas.  D’abord, ici on va pas au restaurant avec sa femme mais avec sa copine,  Et un souper au resto avec sa copine, c’est pas la grande affaire! 

Vous m’excuserez, mais le secret professionnel m’oblige à ne pas vous divulguer le montant de la Prime en question.  Chose certaine, ils sont tous contents.  Leurs femmes le sont elles?  Je ne saurais pas vous le dire!

La dessus, je prends congé de vous.  Il est midi, c’est dimanche, nous allons au Salon de thé du centre-ville.  À pieds!  Les croissants jambon-fromage sont servis chauds!  Et l’endroit est superbe.  On dirait un immense café du temps de la colonie.  Très Très french quoi!  Et la très très Gabonaise Regab y est servi bien fraîche.  Il nous reste que 3 semaines à « souffrir » tous ces bons moments!

HHHHhhhhhhhhhhh   (soupir)   à+