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19 déc. 2011

RETRAITE FERMÉE...fin!


La Retraite Fermée :

Et Sains Louis? Tu ne nous en parles pas? 



Bien franchement, c’est comme si on me demandait :  Et  Capt-de-la-Madeleine?  Tu ne nous en parles pas?  Au moins à Cap-de-la-Madeleine il y a la magnifique Cathédrale et l’eau bénite et les miracles.  Quand j’étais petite, ma grand-mère m’amenait faire un pèlerinage au Cap.   Je m’aspergeais de l’eau bénite pour que la Sainte Vierge Marie me protège des méchants mais n’ai aucun souvenir du miracle que je demandais.  À Saint-Louis,  c’est avec l’eau du «lac des rues » dont je pourrais m’asperger.  Même que c’est plutôt de la « bouette » que de l’eau.  Je n’aurais pas grand mérite.  Madame Claire de Thiès m’avait prévenue.  Elle me disait que c’était encore plus petit que Thiès.  Imaginez!  Et comme il n’y a pas de  canalisation, la saison des pluies a laissé l’eau dans les rues.  Et le Chauffeur m’a aussi averti de ne pas sortir seule, parce que ce n’est pas sécuritaire :  « tu vsa te faire bouffer ».   C’est pour ça que je ne suis pas  sortie de mon domaine :  je suis en « Retraite Fermée ».  





Juste un petit mot sur la bouette des rues : cette semaine A. devait aller au Lycée juste en face de l'immeuble où il se trouvait.  Donc il n’avait qu’à traverser la rue.  Il l’a fait en TAXI.  Impossible de traverser à pied, c’est un lac.  Un peu pour ça que je suis restée au "monastère" Diamarek.

MIRACLE AU DIAMAREK

Je me suis tellement aspergé d’eau bénite du Cap dans mon enfance qu’elle m’a bénie pour le reste de mes jours. Elle a mis du temps La Sainte Vierge  pour m’exaucer, mais ça valait la peine. LE  miracle tant attendu, s’est produit ce matin.

Mercredi matin, en allant à la piscine, j’avais aux pieds mes très belles sandales, non pas  mes compensées CADEL mais mes compensées ALDO, que j’ai payées à grand prix au Carrefour de Sherbrooke.  Des « babouches » à 69$ c’est un grand prix.   Elles sont très « classes » et avec talons haut, ce sont mes sandales préférées.  Voilà qu’en marchant sur le trottoir, je m’enfarge et la courroie entre les orteils, celle qui tient la  babouche à mon pied casse.  Ah bin calvêêêêêre!  C’est ce que j’ai dit.  Kapoutes les compensées ALDO!   La va-nu-pieds retourne à sa hutte et raconte son malheur à la femme de chambre et elle me dit :  - Je vais apporter au cordonnier et je te reviens avec vendredi matin.  Je lui dis que c’est impossible, ça ne se répare pas, regarde c’est carrément cassé.  Elle persiste :  - Je veux te voir avec tes belles sandales! 

Ce matin, je la vois entrer dans la chambre avec la babouche en main.  C’est ici que j’ai compris que la Sainte Vierge ne m’avait jamais oubliée.   Je suis en état de grâce, mes babouches sont réparées! Si vous aviez vu le gâchis de cette sandale, vous vous précipiteriez tout de go au Cap-de-la-Madeleine pour vous asperger d’eau bénite.  Je vous jure ÇA MARCHE!  Et ça m’a coûté 500 francs (1$) Pas cher pour un miracle.    À midi, en mangeant mes  « pâtes sauce tomates fraîches »,  je raconte le miracle au Chef et je lui dis que chez-moi, l’on m’aurait tout simplement dit de les jeter à la poubelle.    Il me dit :  Tu sais ici, notre pouvoir d’achat est pas tellement élevé, alors on se débrouille quoi!  



Je voudrais rendre compte du moment qui suit avec le plus de poésie possible, je vais donc faire la "pouête" (lire poète):  Par la brise légère de la mer lorsque sa fraîcheur intensifie mon impression de plénitude et que seul le grondement étouffé des déferlantes occupe mon esprit, j’ai pris une minute ou deux pour méditer sur ça :  notre pouvoir d’achat. 

 Un cordonnier me charge 12$ pour une petite réparation à mes talons de chaussures.    Et qu’est-ce que j’entends?   MeuHeuuuuuu!   Je quitte ma plénitude pour voir ce qui se passe et…  Putain, des vaaaaaaches!  J’ai de la visite.  Un troupeau de Zébus passent juste devant moi.  Je ne peux dire broute parce qu’il n’y a du sable et des cactus.    Hé bin ça alors!  Je reviens toujours à le dire et l’écrire :  Ce séjour est de toutes les couleurs!  Le tableau change d’heure en heure.  Celui-ci est assez inusité.  MeuHeuuuu  en sourdine du grondement des vagues, pas entendu ça souvent!




Je crois bien que c’est mon dernier récit.  Le prochain sera de Dakar.  Semaine numéro 3.  On ne sait toujours pas qui viendra nous reconduire.  On nous dit que « vers 9 h 30 » on viendra nous chercher.  L’attente débute ici!