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12 déc. 2011

LA LANGUE DE BARBARIE...


Mission numéro 2 : Saint-Louis du Sénégal
Décidément, ce séjour en est un de toutes les couleurs.  Les jours se suivent et ne se ressemblent mais vraiment pas.  Ce sont surtout les « décors » qui changent la couleur de mes jours.  Absolument rien de ce que j’avais imaginé avant de partir ne se concrétise. « Je vous ferai faire de beaux voyages » que me dit souvent l’homme de ma vie. Allons voir s’il a toujours raison.

Après une semaine tout en douceur et en saveur dans la charmante Auberge de Madame Claire, celle qui nous a gentiment servi le digestif hier au soir;  c’est à 10 h 30,  dimanche matin, qu’est le départ de Thiès pour la mission numéro 2 :  

SAINT LOUIS du Sénégal.   Avant de partir, « ma dame de compagnie » m’a donné un très joli cadeau.  Deux petites calebasses décorées avec du sable représentant une scène de la vie africaine. Mais je ne dois pas le dire à personne!

C’est un Directeur Sénégalais et son Chauffeur qui nous y conduisent.  J’avoue que c’est le côté qui nous embête, c’est ce qui nous emmerde le plus, être à la merci d’un « chauffeur de quelqu’un d’autre », pour se déplacer. Incapable d’aller où l’on veut, quand on veut, de partir à l’heure qu’on veut.  Ahhhhh l’heure sénégalaise!  Mais bon, nous n’avons pas le choix.  Le contrat est ainsi fait, et c'est très bien.

Curieusement, la route qui mène à Saint-Louis est une belle route pavée, sans cahots ni trous.   Ce qui incite le Chauffeur à rouler à plus de 150 Km heure.  Le Copilote assis en arrière lui dit à quelques reprises de modérer.  Après un arrêt à LOUGA pour « une p’tite vite », c’est-à-dire une heure de travail pour A. au Centre de formation, après deux arrêts pour les emplettes de M. et le Chauffeur, c’est vers les 13 h 30 que nous arrivons à SAINT-LOUIS.  Le Directeur se fait reconduire chez-lui, et le Chauffeur veut nous présenter à sa famille.  Le temps de dire :  «Bonjour Maman, Bonjour frères, Bonjour cousines, Bonjour cousins, Bonjour petite fille, Bonjour bébé Fatou, Bonjour femme!  Au revoir toute la famille!  Allez! Chauffeur! conduis-nous à l’hôtel Mermozeeeeeee »




C’est l’hôtel que nous avons choisi, Le MERMOZ.  Et cet hôtel se trouve sur la LANGUE DE BARBARIE.  Il y a 3 parties ici disons.  La Terre (le Sénégal);  l’Île (entre la Terre et le Fleuve Sénégal) et la Langue de Barbarie (entre le Fleuve et l’Océan).   Pour aller à l’Île Saint-Louis, tu empruntes le Pont Faidherbe.  Ensuite pour te rendre sur la Langue de Barbarie, tu empruntes un autre Pont.  C’est sur la Langue de Barbarie, une longue pointe de sable, que nous retrouvons les plus beaux hôtels.  À notre arrivée au Pont 1;  un Gendarme nous dit :  Il est FERMÉ.  = Il ouvre à quelle heure?  = À 15 heures.  Connaissant l’heure sénégalaise, nous sommes conscients que c’est beaucoup plus tard et qu’il vaut mieux se débrouiller autrement.

On nous avait mentionné, dans le choix d’endroit où dormir :  le Ranch de Bango.  Comme il est tard, que c’est LE jour de congé de Monsieur, que nous avons hâte de nous reposer et de manger, nous optons pour le Ranch en question.  Au mot Ranch, je suis sceptique. Encore plus quand nous roulons sur la route qui ne fini plus. 






Encore plus convaincue quand je vois cette végétation luxuriante qui défile par la fenêtre du 4X4.  La totale quand j’aperçois l’immense marécage (bordant le fleuve Sénégal j’imagine) et qu’il n’y a plus de route.  Ici, il n’y a pas d’erreur, manifestement, je suis convaincue que c’est LA BROUSSE, la VRAIE brousse.  Pas comme celle que j'ai quitté ce matin, et qui a une Université et des usines de chaaaars, mais celle qui n’a que de la végétation, un chemin de terre avec des trous et comme c’est la saison des pluies, des trous d’eau, je dirais même plus des « lacs » d’eau.  
Je vous copie colle ce que dit le site du Ranch de Bango, il le décrit mieux que je pourrais le faire :

Les zones de chasse, qui couvrent une superficie de 85 000 hectares en association avec d’autres partenaires, sont le lieu de prédilection en période d’hiver d’un grand nombre d’anatidés.

 Le Ranch de Bango où vous séjournerez, sont construits dans une oasis de verdure. Vous aurez plaisir dans ce véritable havre de paix à vous reposer au bord de la piscine, ou discuter autour d’un verre dans la case-bar, après une journée de chasse bien remplie..


GIBIER ET SAISON
 À quelques kilomètres de la ville de Saint-Louis, à l’extrême nord du pays, s’étend une vaste zone humide, lieu de prédilection en période d’hivernage d’un grand nombre d’anatidés et de limicoles (chevaliers, bécassines des marais, bécassines rinchée, barges…).
On y trouve des variétés sédentaires : dendrocygnes fauves et veufs, oies de Gambie (canard armé), oies d’Egypte, et canards casqués mais aussi des espèces migratrices essentiellement représentées par les sarcelles d’été, les pilets et les souchets.
Le phacochère, seul « moyen gibier » est représenté en excellente densité sur les zones. Il se chasse à l’affût, à l’approche ou en coupure. La saison de chasse du gibier d’eau et des limicoles s’étend du 5 décembre au 20 mars, et celle des tourterelles, gangas, lièvres, pigeons de guinée, cailles et phacochères de début décembre à fin avril (sous réserve de modification par les autorités sénégalaises).

TERRITOIRES DE CHASSE
Nous vous proposons de chasser sur quatre zones : celles des « trois marigots », de Rosso sud, de Pont Gendarme et de Crocodile (zone du Lodge Taweh) limitrophe du parc du Djoudj.
Du fait de leur situation relativement rapprochée (1H30 de transfert par la route entre les zones les plus éloignées), il est possible d’effectuer un séjour mixte.

HEBERGEMENT
 vous serez logés au lodge du ranch de Bango qui est implanté au milieu d’une oasis de verdure. Le lodge est doté de 12 chambres (chacune d’une superficie de 45 m²), toutes équipées de douche, WC, télévision et de climatisation.
Dans ce havre de tranquillité, il vous sera servi une cuisine traditionnelle et française au restaurant panoramique « Le Thioubalo ». Et vous aurez certainement plaisir à prendre un verre au bar du lodge en vous remémorant votre journée de chasse..



De toute évidence, la Chasse et la Pêche, c’est en plein mon genre! N’est-ce pas mon loisir favori chasser le phacochère vêtue de ma p’tite robe noire et mes compensées Cadel aux pieds?  Prix de consolation :  c’est un Ranch de prestige.  Très classe et très luxe.  La chambre « Gaïnée » que nous occupons est spacieuse et décorée avec beaucoup de goût. La Paillote où nous lunchons est fabuleuse et nous avons vue sur un immense marécage. Le soir venu, le concert que nous avons est stupéfiant.  Aucun bruit « de ville » mais beaucoup  de  bruits de brousse :   le concert de criquets, de wawarons et d’autres sons d’animaux étranges dont je ne saurais vous dire lesquels.  Ledit concert est presque assourdissant.  Inutile de vous dire que je regarde où je marche, de retour de la Paillote, le soir après avoir mangé une « Darne de Coryphène sauce aux herbes » certainement pêché dans le marécage devant le resto.

Voici quelques photos de "mon ranch":

La Hutte où nous prenons les repas...
Le jardin devant notre chambre
Madame DAKAR perdu sous un sisal géant
La porte de notre chambre...et couloir qui nous amène au Bar

Dois-je vous préciser que c'est la piscine?    


Étant donné que le thème de cette mission est «transfert», nous nous collons à ce thème.  Lundi matin, 11 heures, le Sénégalais et son chauffeur sont venus nous chercher pour nous transférer au Mermoz. Mais nous n’y allons pas directement. J’avoue bien franchement que depuis le premier jour, notre patience est mise à l’épreuve.  On ne nous « déplace » pas direction Hôtel, mais à Saint-Louis pour visiter les bureaux de la Société qui a engagé L’Expert.  Nous serrons la main à tout le personnel qui se trouve dans l’immeuble, et l'un après l’autre et chacun des Directeurs « Blancs »  nous fait sa suggestion d’hôtel. Un dit à La Résidence, l’autre dit non c’est trop vieux, il faut aller au Mermoz et finalement, je retiens la suggestion du Directeur Général : =  Le Mermoz c’est classe moyenne, et c’est familial, il faut aller à L’hôtel DIAMAREK c’est très bien, j’y ai séjourné deux mois.  C’est très classe!  Stop! Plus besoin d’en rajouter.    Au mot « classe »  contrairement au mot « chasse », c’est l’évidence absolue :  c’est tout à fait mon genre :  - Chauffeur déplace-nous au Diamarek!

 Le Pont Faidherbe est réparé, mais il n’a qu'un sens pour y circuler.  Ouf, nous sommes chanceux c’est à notre tour de passer.  On circule dans les « lacs d’eau » des rues de l’Île, le Chauffeur fait un arrêt à la Banque car nous avons besoin d’argent.  (Dans la brousse, la Visa ne passait pas dans la machine.  Nous avons eu à payer les 80 000 francs pour la nuit comptant.)  Et traverse l’autre Pont pour enfin aboutir à la LANGUE DE BARBARIE.  Il faut d’abord passer le coin des pêcheurs.  Le chauffeur nous dit qu’heureusement que les vitres sont fermées, sinon « ça sent fort le poisson ».  Toutefois, fort beau est le décor archi-coloré par toutes les belles Pirogues que je vois sur le bord du fleuve. 

Je crois qu’il est 14 h 30.  A. doit retourner à Saint-Louis à 16 heures pour TRAVAILLER.  Ce qui ne nous donne pas beaucoup de temps pour choisir le bungalow et ensuite manger!  La salle à dîner est fermée. Que nous dit le réceptionniste:   = Vous pouvez aller à L’OASIS, c’est juste à côté, il ferme à 15 heures.  Il faut y aller tout de suite. 

Bordel!  Juste le temps de choisir notre bungalow = Face à la mer s’il vous plaît?  Nous choisissons le  charmant petit bungalow 132 et nous repartons.  Le bagagiste va nous garder les valises dans sa brouette.  Le Chauffeur nous laisse à l’OASIS qui n’a rien « d’à côté ».  Sapristi, c’est à plus de 15 minutes de marche.  Ici tout se déroule à grande vitesse :  Bois une gazelle tout en mangeant un croque-monsieur et des frites.  Pour aller plus vite on nous dit de passer par la plage.  Oups j’ai oublié mon sac.  Retour chercher le sac. Marche sur le doux tapis de sable blanc, Où est la porte pour entrer?  Bof, passe par-dessus la clôture.  Et que vois-je? 

Un menuisier qui «varlope» la porte 132.  J’attends la réparation pour avoir le bonheur de m’étendre sur mon lit.  Je suis épuisée.  Et mon pauvre A. qui doit repartir.  Le Taxi l’attend pour le ramener à Saint-Louis. Il ne rentrera qu’à 20 heures.  On ne le ménage pas mon A.  Il bosse de « l’aube au crépuscule » enfin, j’exagère mais c’est presque ça.



ON NÉ TU BIN! (Traduction:  Que nous sommes bien!)

Un Proverbe Pachtoun dit :  La patience est amère, mais les fruits sont doux.  Après toutes les attentes des derniers jours, vous me voyez au ciel.  Le magnifique domaine tropical dans lequel nous passerons la semaine est ahurissant.  J’en ai quasiment la mâchoire décrochée à m’exclamer devant toute cette splendeur.   DIAMAREK veut dire en Wolof :  Là où il y a la PAIX.  Rien de plus vraie à la 132.  Nous habitons une jolie hutte au toit de paille, sur une dune blanche, drette sur la plage.  Notre  « bungalow » est FACE à la mer, à 20 mètres de la mer.  J’ai moins de vingt pas à faire pour aller marcher sur l’immense plage qui est à « portée de pieds ». 

 Mieux encore, nous n’avons aucun voisin;  ni à côté, ni en arrière encore moins en avant.  En avant c’est l’OCÉAN.  Je n’ai de musique que celle des vagues et des palmiers au vent.  Quand je ne veux plus l’entendre, je ferme les portes vitrées.  À tout moment, vous me retrouvez sur ma terrasse, en pleine séance contemplative et méditative devant cette immensité d’eau salée et ce tableau extraordinaire que j’ai devant les yeux et qui me comble.  Me vient alors en tête une expression très « ticounoise » :  « On né tu bin! ».  C’est ce que disent les Floridiens du Québec, surnommés « Lé tu bins » parce qu’ils disent ça tout l’hiver « On né tu bin! ».   Moi je passe mon hiver au Québec, alors je préfère la langue de mes auteurs pour exprimer ma complaisance:  « je me sens comblée comme si un chant lumineux et haut s’élevait dans mon esprit ».  Et je suis très bien!  Je vous "scotch" quelques photos de mon agréable paradis:
















Voici donc l’histoire de deux « tu-bins » comblée par un chant lumineux de la Langue de Barbarie :

Robinson Crusoe et sa Vendredi-E! 

Vous rappelez-vous de cette histoire? Robinson échoué sur une île et Vendredi à ses côtés.   C’est la même histoire, mais version 2010 :  Robinson va bosser à Saint-Louis, pendant que sa Vendredi-E se prélasse sur son île.  Vendredi-E a plein plein de Lundi-E, de Mardi-E, et Jeudi, de Samedi et de Dimanche à son service.  C’est hors saison, donc pas beaucoup de clients. Par exemple, pour le repas du midi,   il n’y a que Vendredi-E au resto.  Alors Jeudi,  le Chef Cuisinier vient vers 10 h 30 lui demander ce qu’elle veut manger et à quelle heure.  – Chef, vous pouvez me faire des assiettes de crudités?  – Et je mange à midi!   Et le chef lui prépare une assiette de son cru et lui sert un grand verre de « Soda Wateure avec citron pressé ».  – C’est bon pour votre rhume lui dit-il.  Parce que Vendredi-E elle a le rhume depuis son arrivée.

Et le soir encore, il n’y a que Robinson et sa Vendredi-E pour le dîner.  Il est à 20 heures le dîner.  Notre serveur « Samedi » nous installe une table,  avec de belles fleurs déposées sur la nappe ou dans un vase.  C’est selon le soir. Hier c’était un bouquet d’Orgueils de Chine.   Le soir c’est la cuisinière «Dimanche »  qui nous prépare un repas de son cru servi par « Lundi-E et Mardi-E », deux très jolies Sénégalaises.  Par exemple, hier c’était comme Entrée :  Terrine de poisson, suivi du Plat : Poulet Yassa et enfin le Dessert : Sorbet citron et Mousse Chocolat pour Robinson.  Un autre soir : Terrine de carotte, Bastas sauce provençale et salade de fruits.  On ne sait jamais à l’avance ce que Jeudi et Dimanche va nous servir. Cette formule nous plaît à ravir.  C’est comme si nous étions invités par Madame Annie.  Est-ce la Proprio ou la Gérante?  En tout cas c’est elle qui gère la place.  Le matin au petit-déjeuner nous sommes seuls d’humains parce qu’il y a une ribambelle d’oiseaux de toutes les espèces.  Certains se posent même sur la table pour avoir un croûton de pain.  Robinson les nourrit, et certains « pogne » le croûton en plein vol. 

Ah la la!  Il est beau refrain de l’Aventura sur la Langue de Barbarie. Elle est belle la vie de Vendredi-E au Diamarek. Et il en sera ainsi jusqu’à samedi matin 9 heures.  L’heure où nous nous «déplaçons » sur Dakar.   C’est une longue route de plus de 5 heures qui nous ramène « à la maison » Inch’Allah!  comme ils disent tous pour tout et n’importe quoi. 

LA MÉTÉO

Pour une dame qui habite un endroit où la météo est une obsession, dans un carnet de voyage, un bulletin météo est incontournable.  J’avais mentionné que c’était la saison des pluies?  De cette pluie, nous n’en avons reçu que deux jours et une nuit.  Premier jour à Dakar et une autre journée à Thiès, mais ce n’était que « du pipi d’oiseau » comme ils disent pour une petite pluie d’une heure ou deux.  Celle de la nuit?  C’est le bruit qui s’est ajouté à ceux de  brousse du Ranch de Bango.  Mais bruit est un petit mot.  Ça tombait tellement fort, on ne s’entendait pas dire :  Bordel mais quel est ce bruit?  Comme si des millions balles de tennis qui tombaient sur le toit.  Fort que je vous dis.  Heureusement ça n’a duré qu’un moment.  Nous nous sommes rendormis aux chants de brousse!  Le reste du temps c’est que du soleil « qui brûle de tous ses watts » et nous procure une chaleur torride.  Avec la brise de la mer, Vendredi-E ne la sent pas tellement la chaleur.  Toutefois, les derniers jours à Thiès, c’était insupportable.  J’ai passé la journée de vendredi dans l’Auberge.  À éternuer!  « C’est la clim » que me disaient les femmes de chambres.

Jeudi 23 septembre 2010

Hier, un événement digne de mention sur l’Île de Vendredi-E.  Robinson est rentré « à la hutte »  à 16 h 45!  Depuis le début du contrat, il ne rentre jamais avant 19 h 30.  Il a tout simplement quitté la salle et a laissé ses Méthodologues « méthodologuer ».  Vendredi-e l’a amené sur la plage pour marcher tout en ramassant des coquillages pour ajouter à sa collection.  J’ai des coquillages de toutes les plages où j’ai posé pieds dans ma vie de voyageuse.  Et sur la plage de la Langue de Barbarie, il y en a en pagaille des coquillages. 


LA MARCHE MILITAIRE

Tout bonheur a un petit nuage qui assombrit son ciel.  Ici ce sont les CRABES.  Ils sortent de leur trou à la noirceur. Et des trous et des crabes il y en a « ça pas d’alloure »!.  Étant donné que le dîner est à 20 heures, ils sont tous hors des trous quand nous sortons. Ce qui ne fait pas l’affaire de Vendredi-E.    Annie m’a dit :  tu marches en tapant fort des pieds pour leur faire peur!  Je n’y manquerai pas!  Pour être sûre et certaine qu’ils m’entendent TOUS, je fais la « marche militaire » : gauche – droite – gauche – droite  et ainsi jusqu’au restaurant et encore plus fort de retour.  Un soir, c’était le cauchemar :  devant notre porte une vingtaine de GROS crabes se promenaient sur notre terrasse.  M’avez-vous entendu crier? La Langue de Barbarie oui.  Je ne suis jamais introduit quelque part aussi vite de ma vie. 

Avant de terminer mon carnet, il faut que je vous cite deux phrases que Robinson a noté dans son cahier et qui me font sourire.  Elles sortent de la bouche de ses Méthodologues lors des réunions de « Régulation ».

=  Je n’ai pas bien compris la question,   mais je peux vous répondre.

=  Avez-vous quelque chose à ajouter?    Je n’ai rien à ajouter, mais puisque vous me donnez la parole, je vais vous dire quelque chose.

Et moi je n’ai plus rien à ajouter.   Je suis sur ma terrasse, il fait trop chaud pour continuer à écrire.  Je vais donc cliquer sur « publier » et retourner contempler l’infini océanique devant ma hutte!  On né tu bin!