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19 déc. 2011

DAKAR dernier tour de piste!

Alors ça été?
C’est la question qu’on nous pose depuis notre retour de brousse.  Et quand tu reviens du Diamarek, incontestablement, tu réponds :  Oui ça  vraiment été!  Mon Guide du Sénégal, à la page Saint Louis, et à la rubrique :  « Où dormir? Prix moyens à plus chic »  le plus chic étant le DIAMAREK, termine le texte sur cet hôtel par ceci :  Très bon cuisinier.  J’appuie (très fort) ce commentaire.  Tellement que de retour au Novotel, nous trouvons que « cé pas si bon finalement ici ».



La restauration est changée et ça ne fait pas tellement l’affaire des résidents du 1032.  Il n’y a plus de « Menu du jour » mais seulement « À la carte ».  Et la carte en question, elle n’a même plus le savoureux « Poulet en Affra » et les « Gambas grillées pili-pili » et non plus le savoureux « Spaghetti bolo ».  Il est remplacé par « Keftas à la bolognaise et son spaghetti » :  3 boulettes de viande hachée épicée au cumin et paprika dans une sauce tomates.  Ce n’est pas méchant, mais ce n’est pas du« sphagate bolo ».  Le « filet mignon sur lit de champignons » semble bien alléchant.  Erreur, il est comment on dit chez-nous?  de la « semelle de botte »?  C’est ce que j’ai mangé. Rien à comparer avec les tendres et juteux « Médaillons de Zébu sauce au paprika » de notre très excellente cuisinière du Diamarek.  Et que dire de son « clafoutis aux ananas ».   Que dire de TOUT ce que la cuisinière nous a concocté!!!!!  Robinson et sa VendrediE ont été très choyés et très gâtés au Diamarek et j’ajoute aussi au Massa Massa, alors la réadaptation à la cuisine du Novotel n’est pas facile.  « Cé pas ivident » comme disent mes compatriotes.  Et pour m’esssssprimer en Dakarois :  « Ça va aller », il nous reste une semaine à faire au Novotel.

Semaine que nous avons débuté ce samedi 16 heures, après un long et périlleux voyage.  Samedi matin, 10 h 30, départ de notre « bungalow» 132

Dernier regard sur ma "terrasse" privée sur laquelle je prenais mes marches matinales.  AUCUN Touriste à l'horizon...quel bonheur!




Comme le chauffeur roulait parfois à plus de 155 Km heure, je me disais qu’on arriverait plus vite mais j’espérais juste qu’on arriverait tout en morceau.  A. avait beau lui dire de modérer, c’est comme s’il n’avait rien dit.  Il s’en moque le chauffeur.  Il dit qu’il fait de la «conduite commercial ».  J’ai donc imploré Notre Dame du Cap-de-la-Madeleine, encore une fois, de nous ramener à Dakar vivant!  

Avant de partir nous demandons au Chauffeur : « Ça prend combien de temps jusqu’à Dakar? »  Réponse : « 3 heures ».   J’étais très contente, je me disais qu’à 13 h 30 je rentrerais « à la maison » et que j’irais me rafraîchir à « ma » piscine.  Il n’a pas tout dit le chauffeur, il a oublié de nous spécifier que les 3 heures de route en question, c’est jusqu’à RUFISQUE, (banlieue à 20 minutes d’ici) et que rendu à Rufisque c’est «CATASTROPHIQUE » comme dit un serveur du Novo.  Castatrophique, parce que comme à Saint Louis, Rufisque est inondée.  Toutes les routes de contournement de Rufisque sont fermées.  Té o u té e!  Touttttte!  Et il ne reste plus que la route nationale pour rentrer à Dakar.  Donc, c’est la cacophonie totale!  Et nous étions coincés dedans!

Ça nous a pris 2 heures pour faire 1 Km.  DEUX HEURES en position «stationnement » à avancer cm par cm.  C’est là que j’ai compris pourquoi on m’avait dit auparavant que c’est 5 heures Saint Louis – Dakar.  On « sèche » sur place deux heures à Rufisque.  Les heures que le chauffeur gagne à rouler en fou, hé bien il les perd à attendre à Rufisque. 

C’est un méchant problème que cette « bouette » et les trous et les cahots dans les rues. Enfin, ce qui était « rue » en saison sèche.   Au Diamarek, on m’a offert de faire un tour de Saint Louis en Calèche.  Je me demande comment il aurait fait pour circuler.  C’était infernal, juste sortir de l’hôtel.  Le Taximan qui prenait A le matin, il a carrément « cassé » sa voiture un matin.  Le trou était trop gros et le taxi est « resté dedans » le trou.   A. a été obligé de prendre un autre Taxi.  Surprenant qu’il n’a pas dit comme notre chauffeur de Yaoundé qui n’évitait pas lesdits trous et qui cassait la voiture, enfin ce qui lui restait de voiture: « cé pas moi, cé le trou ». 

Revenons à Rufisque.  Ce qui était stupéfiant, c’est tout le système économique « des petits boulots », c’est-à-dire le marché ambulant qui se fait sur place.  Étant stationnaire pendant des heures, les vendeurs apparaissent à tour de produits devant ta fenêtre de la 4X4, des vendeurs de tout ce que tu veux.  Chacun te présente sa marchandise. Le chauffeur m’a même déniché un petit pot de « baume mentholée » pour mon rhume.  Et plus loin, comme il nous est impossible d’aller manger au resto à midi, nous avons acheté des petits sacs de « cashews » très frais.  C’est la saison.  Nous n’avons pas acheté les petits sacs d’eau, qui sait d’où elle vient l’eau.  En fait j’aurais pu revenir avec un radio, des sandales, des ticheurtes, un balai, un fer à repasser, des biscuits, du café, tsé?  Toute toute toute ce qui est imaginable et vendable!  Alors vous vous rendez compte du drame que ça  causerait si on faisait des vrais routes « surélevées » pour empêcher l’eau d’y stagner et que la circulation serait comme sur not’autoroute 10?  Fini le commerce!   Dramatique!  Une partie de la population « crève » tout simplement.  Impensable!  L’attente de deux heures est donc là pour y rester!

Et vous nous voyez au Penthouse du Novotel, vue mer,

jusqu’à samedi 2 octobre, jour du départ.  Nous redécouvrons les "trucs" modernes, comme le rectangle noir, sur le mur de la 1032 et qui nous donne des images de toutes les couleurs quand tu as pesé sur un piton d'un autre "truc" qui était sur le pupître et qui s'appelle "la manette".  Et ça parle dedans le rectangle.  On se rappelle que ça s'appelle TÉLÉ cet étrange rectangle noir.  Et si je pèse sur un autre piton de la manette, j'ai de la musique ou des nouvelles.  Je préfères peser sur 43, c'est la Radio RFI.  Tu parles!  La télé ça fait deux semaines qu'on a pas regardé ça.  La radio non plus on l'a pas écouté puisque par excès de générosité, je l'ai donné à notre femme de chambre du Novotel.  Retraite fermée que je disais.  Ça a fait beaucoup de bien.  Nous n'avons rien manqué.   

Comme j’ai beaucoup dit sur Dakar, je n’en rajouterai pas.  C’est la même vie :  je vais faire mon tour en ville, je me fais dire que « je suis torop belle » et « toujours torop mignonne » ce qui fait toujours plaisir à Madame Dakar.  Ce qui le fait moins, c’est que je me fais harceler encore et encore par les « Artisans », surtout les nouveaux qui me posent  LA question qui devrait accrocher Madame Dakar et la conduire au Marché Sandaga :  « Française? ».  Je fais semblant que je ne parle plus.  Je tousse et fait signe que je n’ai pas la voix.  Ils me laissent tranquille.  Sauf UN :  le vendeur (le crissssse de vendeur) de chemises m’embête toujours avec ses chemises (ses crissssssses de chemises) Polo Ralph Lauren.  Je lui répète, pour la millième fois :  Ndjiénouma!  Et il me fait sa litanie usuelle :  « je n’ai pas d’argent pour rentrer à la maison, mes enfants n’ont rien à manger, etc... »  C’est la tactique employée des vendeurs :  « culpabiliser le blanc » tactique qui ne marche jamais avec moi, je ne suis coupable de rien.  Ce matin je lui ai dit :  Écoute-moi bien MON MARI NE VEUT PAS DE CHEMISES!  Il insiste, je le laisse parler tout seul.  Ça suffit!  Celui-là « il me gonfle ».  Mais les vendeurs de  montres, foulards, et lunettes de soleil, eux, ils nourrissent leur famille grâce à mes achats.  J’ai marchandé deux montres, quatre foulards et deux lunettes.  J’ai donné mes «compensées roses» au Cordonnier sur la rue Albert Sarraute.  Les talons sont finis.   Pour 2 500 francs, (je vais lui donner 3 000) il va me les remettre « à neuf ».  Je verrai le résultat demain matin.   Et ce matin, du nouveau dans mon marchandage;  j’ai négocié des CD de ISMAEL LO. 

Cé qui Ismael Lo? C’est un auteur compositeur Sénégalais.  Et c’est la musique qui jouait, en dînant le soir au Diamarek.  Une chanson en particulier m’a envoûtée:  Incha’Allah! Cé teeeeeellement beau!   Mais tout le CD est agréable à entendre. De retour à ma vraie vie, Ismael va me ramener sur ma douce Langue de Barbarie.  Je l’écoute présentement.  Le vendeur voulait me les faire à 4 000 du CD.  Félicité m’avait dit de ne pas payer plus cher que 1 500.  J’ai tenu ferme, et j’ai 4 CD pour 5 000.  Il m’a donné un CD (compilation de chanteurs sénégalais) en cadeau, parce que lui et moi « On né ensemble ».  Voilà, c’est FINI pour le marchandage.  Il me reste 4 jours et j’ai prévu  d’en profiter « sereinement ». 


J’ai donc repris ma place à la piscine;  place que je compte occuper le reste du séjour. Faut dire que sortir en ville est comme sortir dans un sauna.  La chaleur plus l’humidité est insupportable.  La canicule québécoise de l’été dernier est le printemps,  à comparer à ici.  Même les Sénégalais disent que ça n’a jamais été aussi chaud. Ce matin sur RFI on disait que ça faisait des années qu’il n’y avait pas eu autant de pluie à Dakar.  Personnellement je ne sais pas quand elle a « tombé » la pluie.  Tous les jours j’ai vu le soleil et Y FA CHAUD.  Après ma marche matinale, je rentre trempée comme si je sortais de la piscine.   J’imagine que c’est la nuit que les ravages se font.  Mais la nuit, nous dormons torop bien pour se rendre compte que la pluie tombe.  Par contre, la nuit passée, OUI nous avons entendu et la pluie et surtout entendu le vent.  Oh la la!  Mini ouragan, rien de moins.

Ce matin, j’ai réservé une chambre à l’Hôtel KYRIAD PRESTIGE, à l’aéroport CDG.  Nous arrivons à Paris à 6 h 05 le matin, heure de Paris.  Pour nous il sera 4 h 05  et le vol est à 19 h 10.  Il n’est absolument pas question de se « faire kier » sur un banc du Terminal 2F durant plus de 10 heures.  Alors nous irons dormir un peu, se doucher, manger et enfin nous attendrons notre vol qui nous ramènera chez-nous.  Trouver une chambre n’a pas été facile.  Beaucoup d’hôtels affichent complet.  Le IBIS où nous allons la plupart du temps aussi affiche complet.  Alors « money is no objetc » pour les Priority, nous irons où il y a de la place.  Et au très beau Kyriad Prestige il y avait une chambre, et oh surprise, 10 euros de plus que le IBIS.  Bien contente de ne pas avoir trouvé de place au Ibis en fin de compte.

Et c’est ainsi que se termine la deuxième mission au Sénégal. Nous avons hâte de rentrer à la maison. Monsieur « Le Feu », il est impatient d’aller acheter les pneus d’hiver de son nouveau Chaaaaaar!  Moi?  Je ne les ai pas fait poser, j’ai passé l’été en pneus d’hiver.



JEUDI 13 H 29
J'avais dit que je terminerais ma semaine en toute sérénité à la piscine?  Ce matin j'ai "pris le large" par la rue Parchappe.  Direction devinez laquelle?  Hé oui, Boutique Kadel.  Et devienez quoi encore?  Hé oui encore une belle sandale de toutes les couleurs pour ajouter à la collection de Suzanne "Marcos".  En marchant ce matin je vois passer un très joli tout petit tout petit Taxi.  C'était une TATA.  Tsé les mini-voiture Indienne.  L'usine est à Thiès.  Alors je me suis dit qu'au retour je prends une TATA pour retourner à la maison.  Et c'est ce que j'ai fait.  Ce n'est pas moi qui ai vu la TATA c'est la TATA qui m'a vue et m'a klaxonnée.  - Combien pour le Novotel?  - 1000 francs.  Il ne le sait pas, mais il m'aurait dit 5000 et j'ouvrais la porte quand même.  Un tour de TATA quand même je ne pouvais pas éviter.

Bon, là c'est vrai, je termine sur une citation que j'ai lu hier sur ma chaise longue:

On peut toujours courir derrière des chimères, mais c'est tellement bon de se dire:  "Ce que j'ai dans ma vie actuellement, c'est formidable"