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7 déc. 2011

MINUIT SUR L'AUTOROUTE 55


Mercredi, le 4 août 2010

Depuis le 16 juillet, nous sommes en vacances!    "Vous allez quelque part?" que nous demandent nos amis.  Nous répondons que  - Non, nous avons donné côté chambre d'hôtel et voyagement.  Nous les passons très agréablement à Balconville.  Jardiner est notre passe temps favori le beau temps venu.  Sur not'balcon, nous faisons la farniente, lisons nos livres, soupons  aux BBQ's , arrosés aux excellents vins "Julia Wine" dont certains sont absolument savoureux...et c'est ainsi que  la vie est belle par ce très agréable été 2010! 

Hier, entrave à notre programme de farniente, 




nous étions invité chez nos amis de Trois-Rivières.  Très belle journée « retrouvaille » en leur compagnie; souper gargantuesque et je dirais même plus, il y avait sur la table un pain baguette fait maison vraiment délicieux.  Bref de très belles retrouvailles parce que ça faisait plus de dix ans que nous les avions vus.  Comme A. avait un rendez-vous ce matin, contrairement à la tradition, nous n'avons pas dormi chez-eux.  Sommes donc parti, heureux, vers les 10 h 30, avec un pain baguette et un pot de « bines » dans la valise.  

Il pleut à boire debout tout le long de la 20 ouest et 55 sud.  Pour divertir le conducteur, je mets la radio à 98,5 FM et c'est Mario Dumont qui nous tient éveillé.   Il y a à tout bout de champs des réparations de route, qui rétrécissent la voie à certains endroits.  Je ne vous décris pas tout ce que ça comporte, vous avez certes voyagé sur les routes du Québec cet été?  Vous en avez donc subi les affres.

Or, sur  la 55 sud, alors qu'il y a un rétrécissement parce que réparations, et qu'elles nous incitent à rouler quasiment sur l'accotement, on entends un "gros boum" sous la voiture, et le conducteur a peine à tenir la voiture en place, c'est la crevaison.  PUTAIN DE MERDE!!!




Je ne vous cache pas, que les deux passagers sont un peu beaucoup stressés, je dirais même angoissés.  Il est MINUIT, il fait "noir comme le poêle" comme disait ma grand-mère et les voitures, surtout les camions qui circulent à toute vitesse,  nous passent quasiment sur les pieds.  Mais, bon, il faut changer le pneu, là sur le bord de la 55.  La belle affaire!

- As-tu la lampe de poche que tu as acheté la semaine dernière?  Je demande ça parce que le conducteur s’est acheté une super lampe de poche à 28 dels spécialement pour mettre dans le coffre de l’auto au cas où on tombe en panne, justement.  - Non, elle est à la maison.  Bordel pas de lampe de poche ?  Comment on va faire ?  Je ne veux pas énerver la personne qui doit changer le pneu.  Alors je ne râle pas.  Je le vois chercher et il trouve une toute petite lampe de poche, que nous avons depuis des lunes.  Et il la trouve dans le coffre à gant.  OUF!  Au moins je pourrai faiblement l'éclairer, mais l'éclairer tout de même.

Et le bal commence ici:  ouvre le coffre, trouve le crique, le pneu de rechange, et les boulons pour le pneu, enfin tout le kit de rechange quoi.   Il ne s'installe pas facilement sous la Mercedes ledit crique en question.  Je murmure seulement qu’il faut bien rouler en Mercedes et avoir un crique qui ne fonctionne pas?   A. a beaucoup de misère à l’installer correctement et surtout à tourner la manivelle pour qu'il "monte" la voiture pour libérer la roue.  Ça marche mal, pi pas à peu près!  On dirait que ce n’est pas la bonne patente quoi !  Et pourtant c’est LA patente Mercedes. 

Il réussit tant bien que mal à soulever l’auto.  C’est un peu brinquebalant, mais ça tient.  Il tente de mettre la roue de rechange, et en essayant de la rentrer en place…  BANG!  le crique se défait, tombe la voiture et la roue se coince pi le crique avec.  Bordel tout est "kapout" il ne peut plus rien bouger ;  ni la roue, ni le crique, ce dernier est coincé, bien coincé, c’est impossible de le retirer.  

Calvêêêêêre ! c’est le seul mot qui m’est sorti de la bouche.  Qu’est-ce qu’on fait ?
Moi qui suis anti-cellulaire mais qui en possède un quand même, je clame haut et fort à l'instant où j'écrit:  VIVE LE CELLULAIRE !  Je compose donc le 911 et passe le cellu à A.
-ALLO que puis-je faire pour vous ?  Hello what can I do for you ?  - Nous sommes en panne sur l'autoroute 55 sud (et A. explique not’malheur).   - Où vous situez-vous?  - Eeeeeeeeeeeee?????? Bonne question.

Très difficile à dire, où nous sommes.  Je vois au loin, de l'autre côté de la route, une pancarte indiquant:  Racine, Melbourne, et (j'oublie l'autre ville) mais j’ai de la misère à voir le numéro de sortie.  Je rappelle qu'il fait très noir, marcher jusqu’à la carte c’est trop loin, et que marcher sur l'accotement est très dangereux.  Il faudrait aussi traverser l’autoroute pour bien voir.  Nous avons assez d’emmerde pour le moment.  Il me semble que c’est 85 qui est écrit.  Alors A. dit je crois que c'est sortie 85.  L'autre demande le numéro du cellulaire. Eeeeeeeeeeeeeeee? Bonne question encore ici.  Je ne le sais pas mon numéro, je ne le donne jamais.  Mon cellulaire, je l'ai que pour ma sécurité.  Pas pour jaser.    Heureusement, A. l'a noté sur un bout de papier, collé dans son portefeuille.  Ouf!  

Et nous voilà, assis dans la Mercedes, à attendre la dépanneuse.  On parle pas fort je vous jure. 

 Et me vient se souvenir :
Mon grand-père m’a raconté des milliers de fois, LA fois qu’il était tombé en panne, avec son Chevrolet 1950, en route vers Sainte-Anne de Beaupré, alors que lui et ma grand-mère allaient faire leur pèlerinage annuel.   Et selon lui, Sainte-Anne a arrêté la pluie le temps qu’un garagiste vienne le dépanner.  Et bien, je vous le jure, la Sainte-Anne elle était sur l’autoroute 55 sud, mardi à minuit.  Pourquoi ?
De Trois-Rivières jusqu’à un kilomètre avant le malheur qui nous est tombé dessus, c’est « la flotte », il pleut à boire debout.  Quelques secondes avant « l’événement » j’ai dit :  Tiens !  il ne pleut plus !  Et vint le BANG décris plus haut.  Alors, quand nous sommes descendu de l’auto, pas de pluie.  Ce qui nous a permis de tenté de faire la job nous-mêmes :   moi à éclairer la manœuvre avec ma mini lampe de poche et A. a tenté de poser le pneu de rechange.  Je vois au loin des éclairs dans le ciel.  Mais là où nous nous trouvons, c’est le calme total.   Et bien, croyez-le ou pas, quand le garagiste a eu fini son travail, que nous avons payé les 65$ et repris la route, deux kilomètres plus tard, c’est l’orage, la pluie et les éclairs. 

Je ne croyais pas aux histoires saintes de mon grand-père, je n’y crois toujours pas, mais je reste sceptique quand même et crois-crois-pa,  je la remercie Sainte-Anne de nous avoir épargné l’orage. 

La morale de cette histoire ? 
Il faut toujours installer correctement le crique pour changer un pneu. Pas le POSER À L’ENVERS comme l’Expert « par compétence » l’a fait mardi minuit.  Ainsi le 911 ne vous sera pas utile et vot’cellulaire non plus.
Amen !