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1 nov. 2011

Les SPICE GIRLS À POINTE DENIS!



De chacune de « mes » contrées, je m’exclame que  « je suis au ciel ».  Eh bien, je rebelote encore une fois.  J’en ai visité un autre coin, la semaine dernière.   Je vous y amène?  Allez!  Venez




Nous voyons, de la vitrine de notre chambre, « Pointe Denis ».  Tout le monde depuis que je viens ici (2002) me demande :   - tu es allée à Pointe Denis?  - Non!  - Ahhhh mais c’est à voir han!  Il faut y aller!   Aujourd’hui, c’est chose conseillée et chose faite. C’est Monique qui a organisé l’expédition.   Ce ne fut pas simple, parce que tout d’abord faut y aller en bateau.  Et la Navette Castel (bière locale) qui se trouve à la marina de Port Môle n’y va pas en semaine.  En fait on répond à M. que tout est fermé en semaine.  Heureusement, M. connaît Madoooooo la Française qui connaît Jackiiiiiiii le Français qui a un petit hôtel là-bas.  Il arrive à ce dernier d’ouvrir son hôtel une journée de semaine.  Et Jackiiiiii a dit à M. que c’est de Michèle Marine que nous partons.

Le jeudi 18 mai, à 9 h 05 un taximan me « ramasse » à la porte du Méridien.   




Dans son taxi s’y trouvent déjà :  ma chère amie et…..ah bin tiens ?....  Mich’liiiiiine là?.   Je les accompagne  donc à Pointe Denis.   Ladite marina « Michèle Marine » se trouve à deux pas de l’hôtel.  Enfin, disons quelques rues. Disons 5 minutes en taxi.  Madooooo avait dit à M. que la Navette Orangina, qui supposément nous sert de l’Orangina à bord, quitte pour Pointe Denis à 9 h 30.  Il est 9 h 30, et le guichet n’est toujours pas ouvert.  Michèle n’est pas encore arrivée.  Pire encore ladite Navette Orangina est non pas sur l’eau mais sur terre, parquée « sur 4  roues » et  devant le garage.  Qu’est-ce qui se passe?  Hugues, un Gabonais qui semble faire « le trafic » nous dit que c’est la Navette Andza  qui viendra.  Andza est la marque d’eau de sources que nous buvons.   Ah bon!  Nous servira-t-on un verre d’eau?   C’est à 9 h 45  qu’Hugues nous fait signe que Michèle a ouvert son guichet.   Nous achetons nos billets, 10,000 francs pour aller-retour.  (Dommage, la Navette Castel est à 8,000 francs et l’on y sert de la Castel).

On entend pétarader un moteur et je vois poindre une barque, à plein gaz, « ciel l’Andza fonce sur nous! » et  ce n’est pas un traversier, mais bel et bien une petite barque, bof, disons une grosse chaloupe?  qui peut transporter, selon mon évaluation personnelle,  pas plus de 20 personnes.   Le quai d’embarquement est des plus « élémentaires mon cher Watson », et quai est un grand mot.  Quelques vieilles planches, une plaque de ciment, 2 marches, et tu fais ton possible pour embarquer.   Inutile de vous dire que prendre place dans l’Andza qui tanguait n’était pas petit’affaire!  À mon grand bonheur, « le matelot »  nous aide;  et Hop la me voici dans la barque!  Suivent M. et Micheline et 4 autres blancs.  Effectivement, nous sommes une vingtaine de personnes, en plus de sacs de riz, de poche de-ci et de boîte de ça. Mais quelque chose manque. - Eeeeeeeeee, Excusez-moi, Monsieur, où sont les gilets de sauvetage?  - Ils arrivent!  Et arrivent les gilets de sauvetage orange fluo tout beau, tout neuf, certains avec le ticket du nettoyeur scotché après.  Les 7 blancs se couvrent d’orange, et 2 ou 3 noirs seulement.   Il est 10 h 35, larguer les amarres! Pointe Denis here we come!

Moi qui m’étais imaginé « La Croisière s’amuse » à déguster (à défaut de Castel)  mon Orangina light,  avec de la musique zoulou et tam tam et le tout le kit d’Afrique quoi!  On a même pas un verre d’eau.  De musique nous avons que le bruit du moteur.  Et pi, eau nous avons, mais ce sont les vagues qui frappent sur la barque (ou la barque qui frappe sur les vagues?) et ça nous arrose un peu un peu.  On a le vent en poupe, et ça me donne une certaine ivresse le vent, l’air marin, une « saoulerie » bien agréable et qui ne me donne pas mal à la tête. « Terre à tribords! »  Elle n’a pas niaisé « su’l’gaz » l’Andza!  la traversée à durée un peu moins de 30 minutes.  Il est autour de 11 heures ? Je ne le sais pas :   « qui veut voyager loin ménage sa montre » que dit un proverbe chinois.  Enfin il dit monture, mais moi c’est ma montre que je ménage.  Nous abordons sur le rivage de Pointe Denis!  Première impression?   Ça y est!  Me v’la encore une fois au ciel!  Queeeee cèèèèèèè bôôôôôôôôôô!

Ce n’était pas jojo embarquer?  Débarquer est un exploit.  Il n’y a pas de marina, ni de port, on débarque sur la grève, les deux pieds dans l’eau.  Moi pi mes sandales avec des « diamants », pi mon sac de plage, pi mon Ombrelle.  Ombrelle?  Non mais excusez-moi, je protège ma peau princière des rayons nocifs du soleil équatorial.  Je me suis acheté un maxi parapluie fleuri que j’utilise comme ombrelle.  Même quand je vais faire mes courses à Libreville il me tient compagnie. Or avec tout ce gréement, comment descendre les 2 marches ?  Le matelot a compris, il prend le gréement et…  Allez!   Sautez Madame C.!  Et les  7 « blancs » suivent :  nous trois, Aliiiiine une jeune canadienne de Toronto, un couple de je ne sais quelle nationalité, et enfin, Jackiiiiii le propriétaire de l’Hôtel AYO.  Les « noirs » à bord ne descendent pas.  Ce sont des travailleurs qui se rendent un peu plus loin, là où Madame Bongo, la dame du Président OBO, se fait construire une « Résidence » en fait, en prenant notre marche on a constaté qu’il n’y a pas moins de 5 gigantesques Résidences, une pour ses domestiques entre autres.    Quand tu as « les deux mains dans la caisse »!


Ça y est, nous voilà à l’endroit que j’ai regardé tous les matins que je me suis levée à Libreville.  Pourquoi Pointe Denis?  Aucune idée. Pointe parce que nous sommes carrément à la pointe de ladite île, mais Denis?   À voir le décor paradisiaque, je m’imagine que Denis était un copain d’Adam et Ève. Un jour Adam dit à Denis :  Mon cher Denis, je te fais cadeau de la Pointe.  Moi pi ma femme pi le serpent,  on va occuper le reste du territoire plus précisément sous le pommier.  Ma femme aime bien les pommes.  Non mais sans déconner, je sais que le premier Roi du Gabon s’appelait  Denis Rapontchombo.  L’Ile devait certes être sa propriété.   Vous parlant de ROI.  L’hôtel AYO se trouve à Équateur Safari.  À 30 minutes de marche, il y a aussi Assala et son petit hôtel.   Jusqu’à l’an dernier, il y avait EKWATA, le plus bel endroit de l’île, du côté de l’Océan Atlantique.  C’est là que M. voulait aller.  On pouvait y louer un petit bungalow et revenir le lendemain.  Selon elle, le sable est encore plus blanc et la mer encore plus limpide. C’est désormais interdit, même d’y aller à pied, juste pour y jeter un  coup d'œil.  « M6,  l’a acheté.  Les rumeurs disent qu’OBO lui a plutôt DONNÉ en cadeau.  Acheté!  Donné! Comme s’il avait besoin de ça!  


Ce que je vois est mirobolant. « Je te jure » encore une fois rebelote;   me voici au ciel!  Ici, aucune pollution touristique.  Aucune construction moderne qui gâche ce superbe décor tropical.  Il n’y a pas de magasins, ni buildings, ni grands hôtels. J’ai comme l’impression qu’il n’y a pas de routes.  Que des kilomètres de plages de sable blanc, de palmiers, de cocotiers, de pins, de lauriers en fleurs, et j’en oublie.  Vous ne voyez que les 7 blancs à jouir de tout ça pour la journée.  La mer est calme, on peut s’y baigner sans risquer de se faire engloutir par les vagues, ni manger par les requins;  ils sont du côté de l’Océan Atlantique, là où M6 a acheté.  On ne risque pas de se faire brûler par les méduses, Mich…. dit que ce n’est pas encore la saison.  Je ne suis pas convaincue, j’en ai vu (et je lui ai montré) une grosse sur la plage.   Et le plus intéressant;  pas UN  touristes!  Pointe Denis ce n’est pas une destination touristique.  Seuls les Librevillois bien nantis, noirs comme blancs y passent la journée du samedi et particulièrement du dimanche. Y paraît que le dimanche, c’est infernal, à cause des motomarines que louent Jackiiiiii et autres proprios.  Avant ils louaient aussi des 4 roues, mais cette année c’est défendu.  Et, certains, encore plus nantis, et certes très près « du Présida» y ont une maison, « genre comme » cabane en bois. Je n’ai pas trop compris comment ça marche, mais je sais qu’aucun terrain de l’île est à vendre. Tu loues un terrain, en revanche tu achètes la cabane.   Et il n’y en a pas beaucoup de cabanes, pas beaucoup de chanceux.  C’est difficile savoir le « fonds » des choses ici.  Tout semble appartenir à OBO.  Alors je ne vous écrit que des sous entendu. 

Et qu’est-ce qu’on fait sur une magnifique plage et que le soleil plombe de tous ses feux?  On s’installe sous le parasol, s’allonge sur la chaise transat et on lit son roman « La jalousie des fleurs » d’Isabelle Lacamp.   Ensuite, viens l’heure d’une grande marche de deux heures.  Le moment où mes deux amies ont « attrapé » un coup de soleil…pas moi…je suis sous mon ombrelle!   Après c’est la baignade.  Les plus courageuses nagent, la moins se laisse tout simplement flotter.  Devinez qui est la moins?   Et Jackiiiii annonce : « Hola!, les Spice Girls!  Le repas est servi ».  Les Spices Girls ?  Ce surnom va nous rester.

Sous une des petites paillotes  en bambou où se trouvent une table et chaises, nous mangeons des calmars en persillade et des langoustes grillées et des brochettes de gambas royales que nous arrosons d’un petit rosé de Provence.  On retourne sur la "transat" pour digérer le festin.   Encore une marche d’une heure.  On se rebaigne et Jacki nous accompagne.  Il est pas mal amusant ce Jacki.  Ça fait 15 ans qu’il est au Gabon.  Il connaît le « Français gabonais »  et nous fait rire avec ses histoires.  Il demande à son Boy d’apporter Maya.  Maya?  C’est une grosse abeille en plastique gonflable sur laquelle, si tu réussis à bien t’installer, tu te laisses flotter.  Ahhhh yaille yaille!  

À Équateur Safari, en ce 18 mai 2006 j’ai « dégusté » chaque moment! Je les conserve là dans ma tête, comme dans une boîte à trésors.   Il y en a « en pagaille » des trésors, dans les méandres de mon esprit.  J’ai ajouté un grand bonheur de plus aujourd’hui.  Un jour, quand je serai très vieille, je les ressortirai et je les partagerai avec ma toute charmante Marilou. 

Bien malheureusement, comme tout bonheur une fin, à Pointe Denis c’est à 17 h 30 que ça se produit.  L’Andza aborde de nouveau, embarquement, pétarade du moteur, ivresse de balades en mer, débarquement à Michèle Marine et nous revoici à Libreville. 


MARDI 23 mai 2006

Hier, au Glass Center, le supermarché où nous allons acheter notre baguette pour le p’tit déjeuner et qui est à deux pas du Méridien, je vois dans la porte une affiche avec cette annonce :
À VENDRE  à ÉKWATA maison « toute équipée » avec climatisation.  10 chambres, maisonnette pour personnel.  Cuisine à part.  Compris : bateau, 4 roues, etc.
PRIX :  30,000,000 FCFA (65,217$)
Location terrain :   25,000 FCFA/mois (54.34$) 
Et des photos appuyant la description sont sur l’annonce.  Elles sont tout à fait SUBLIMES. 

On regarde ça, A. et moi, et dois-je vous préciser qu’il nous passe l’idée en tête d’acheter, d’y déménager, d’y vivre comme Adam et Ève en attente de la fin du monde?  Je le précise.  On y a pensé, on en a parlé toute la soirée.  Vous imaginez?  Le Paradis pour 65,000$?  PUTAIN!  Si je vous montrais les photos de la propriété, je vous verrais rêvasser avec nous.  Prévert a écrit :  « La vie, les rêves, c’est pareils!  Ou alors ça ne vaut pas la peine de vivre! » Bin moi je rêve!  Imaginez, on aurait Mohamed VI comme voisin?  P’têt bian qu’il nous inviterait à ses soirées?   Ha ha!  Ok Suzanne, tu rêves pas là tu niaises!


MERCREDI 24 mai 2006

Parlant du Glass Center, avant il s’appelait Super Glass.  Des Frooonçais en était propriétaire.  Ils ont fait faillite.  Ce sont des Chinois qui ont repris le commerce.  Et ça marche! Et ça nous fait marcher.   Il est à deux pas du Méridien.  Pas besoin de prendre la voiture pour aller au MBOLO.  Et parlant Chinois, nous constatons qu’il y en a de plus en plus de Chinois à Libreville.  Nous les voyons partout.  Ils achètent des restaurants, des kiosques à légumes, des boutiques de chinoiseries, des magasins de tissus, de vaisselles etc.  bref ils s’installent.  Quand je vais au centre ville, j’entre dans une boutique, et que vois-je?  Des chinoises!  À l’hôtel, on en voit beaucoup aussi.  Ça me fait bizarre voir des Chinois se faire bronzer. On dit que La Chine va remplacer La Frooooonce en Afrique.  A. est à lire un livre à ce sujet d’ailleurs :  La ChineAfrique.  En tout cas, au Gabon, c’est bel et bien entrain de se concrétiser « Le péril jaune ». 

Parlant de Chinois encore.  Hier soir nous avons choisi le resto Ding Ding comme salle à dîner.  Un bon restaurant Chinois.  La carte est très élaborée et la nourriture très raffinée.  Alors privation ne s’applique pas à notre table :  Langouste sautée aux fruits,  gambas vapeur à l’ail, vermicelle sauté aux légumes et un Chenet Rouge.  La commande est passée.  Le Garçon est allé la réciter au chef.  On nous sert le vin.  L’Expert met sa main dans la poche.  Je le vois sortir son « miang » (pognon version Makaya).   Bordel!  Il n’a que 15,000 francs en poche.  Pas assez pour payer la note.  On ne prends pas la carte crédit.   Heureusement le Méridien est à 5 minutes en voiture.  Je reste donc seule sur ma chaise et attends que Monsieur revienne avec assez d’argent pour nous faire manger.  Ah la la!  Il a la tête au bureau LE Expert Canadien en APC. 

Je vous glisse une petite histoire amusante, sujet :  « Le Couple » !  J’ai dit qu’un des Gardes de Sécurité à l’entrée extérieure de l’hôtel nous désigne ainsi.  À chaque fois que nous sortons, il dit :  « Ahhhh LE Couuuupleeeee »!   D’autres qui sont assis un peu plus loin sur le mur de pierre au bord de mer ont entendu ce garde nous appeler ainsi.   Un matin, A. quitte pour le boulot, et un de ceux-là lui dit :  Bonjour Monsieur Le Couple!  Sapristi!  Il pense que c’est son nom!  Ha Ha!   

 Et bien voilà, « je vais chercher ma route! »  Jusqu’à la piscine, c’est l’Ascension, le jour où Jésus est monter au ciel aujourd’hui.  CONGÉ pour l’Expert.  Congé de bureau uniquement, parce qu’il rédige son rapport dans la 365.