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1 nov. 2011

LA CANADO-MAROCAINE ET MAÎTRE!


 CASABLANCA, le 17 février 2006
Il semble que non seulement le manque de mon outil de travail mais la crève aussi m’a « fermé le eclapet » et pour être bien franche la nonchalance aussi.  Plus tu paresses plus tu figes!  J’ai comme l’impression que l’imagination dont je fais parfois preuve me fait défaut.  Peut-être l’ai-je « mouché » du temps de ma crève?  Je vais quand même tenter de vous raconter des bribes de notre vécu Casablancais.  Des moments qui nous ont amusé. 

Comment ça se passe après 2 mois de galère?







 Ça se passe très bien!  Nous sommes en pleine forme, je vais super bian et Maître de même.  Maître?  Tiens, un nouveau dans le décor?  Hé bien non laissez-moi vous le présenter.  La semaine dernière, le DGA de C…. Inter et dois-je vous le rappeler EXPERT de surcroît, de retour du boulot me dit :  dorénavant daignez s’il vous plaît m’appeler MAÎTRE.  Oh la!  Qu’est-ce donc que cet illustre personnage assis devant moi?  Et Maître me raconte que là où il travaille,  les Formateurs qui s’adressent à Monsieur L.  le font sous le titre de:  MAÎTRE.  Qu’on se le tienne pour dit!

28 jours sont déjà marqués sur le calendrier Marocain et 65 sur le calendrier Projet Tunisie Mauritanie Maroc et il nous en reste encore 9. Nous aurons galéré 74 jours en tout.  Comme le temps passe vite;  vite et bien.  Heureux qui comme « Hadja et Maître » firent un beau voyage.  Hadja?  Une nouvelle ?  Non non non, c’est D…, notre original chauffeur qui m’appelle HADJA parce que je porte la Jellabah.  Hadja veut dire « celle qui est allée à La Mecque ».   À l’Hôtel, on la surnomme :  « la Canado Marocaine » toujours à cause de la fameuse Jellabah.  Parlons en de mon « déguisement » Marocain.  Il fait un « effet mouton » (parce que du bœuf, on en mange pas souvent).  Une Marocaine, la responsable du bizeness centeure ajoute :   « le Maroc devrait vous payer pour si bien porter les vêtements Marocains».   Parce que Hadja n’a pas seulement sa Jellabah, elle s’est acheté des bijoux et des chemises marocaines, qu’elle porte avec ses pantalons.  A entendre tous les commentaires et les beaux compliments, j’ai l’impression qu’on a jamais vu une Étrangère « prendre » de leur culture plutôt que « d’imposer » la sienne.  Chose certaine ils aiment ça et le disent.  Et j'aime bien recevoir les compliments.  On m’arrête dans la rue pour me complimenter. Et je vous dis pas toutes les petites attentions dont le personnel du p’tit dej me porte.  Une petite douceur pour l’ego de Hadja!

Hier au resto, le Garçon de table nous a offert l’apéro gratuitement parce que j’avais une Jellabah.  Au retour, en passant devant le Marché des Fleurs, on m’a offert un joli bouquet de rose rouge et fleurs blanches : « c’est gratuit madame à cause de votre Jellabah ».   A. n’en revient tout simplement pas de l’effet produit à cause d’un vêtement.  Quesse’vous voulez?  Je trouve ça beau la Jellabah et j’en achète et je les porte!  Je suis chanceuse ça me va bien.  Je ne porterais pas n’importe laquelle, mais la mienne est très élégante et me sert surtout de manteau.  D’ailleurs chez-moi,  dans une boutique de vêtements chics, Charmante pour la nommée, j’ai vu un ensemble Joseph Ribkof fait du même tissu et à grand prix.  Bon, c’est assez, on a assez élaboré, ne nous étendons pas sur le sujet jusqu’à épuisement et terminons ici les éloges de Hadja et de sa Jellabah. 

Le resto en question est Le Petit Poucet.  Nous l’avons découvert, comme ça, en marchant sur la rue Mohammed VI.  Comme les restos avec vin, ils sont rares, en marchant nous vérifions tout le temps les Menus affichés sur le trottoir.  Le Petit Poucet affiche une carte des vins. Nous avons demandé au Garçon à quelle heure il ouvrait.  Ça aussi nous le vérifions tout le temps.  La plupart ouvrent à 19 h 30 une heure tardive pour les deux affamés.  Le Petit Poucet ouvre à 18 h 30.  On le note sur notre liste, à demain Inch’Allah!   Et le lendemain 18 h 45 nous sommes attablés dans un coin au fond du resto.  En mangeant notre Filet de St Pierre sauce normande et en prenant une gorgée d’une divine sève du Domaine de Sahari, je remarque sur le mur juste à ma droite un petit cadre, qu’est-ce donc?  Est encadré une feuille qui semble être un brouillon;   un texte manuscrit avec de petits dessins au bout de certaines phrases.  Curieuse, je m’approche et je vois l’inscription en bas sur une petite plaque doré :  « Signé et en dessous Antoine de Saint-Exupéry ».   Garçon!  S.V.P. c’est vraiment un brouillon de Saint-Exupéry?  Et Garçon nous raconte l’histoire du Petit Poucet.  Pas celle de notre enfance, celle de Casablanca que je vous résume. 

Il était une fois, un très célèbre écrivain du nom d’Antoine de Saint-Exupéry. Je ne vais pas vous faire sa biographie, vous la connaissez certainement : St Ex était  Courrier pour l’Aéropostale Française.  Dans un de ses voyages à Casablanca, s’étant cassé un bras il a fait sa convalescence à l’Hôtel Exelcior qui se trouve  à deux pas du Petit Poucet.  À l’époque ce restaurant de fine cuisine française était surtout fréquenté par les « colonisateurs ».  Ici le Garçon nous montre une photo datant de 1920 et nous dit :  « tu vois il n’y a queeee des Fronçais sur la terrasse »  Or, Saint-Exupéry allait manger au Petit Poucet celui-là même où nous nous trouvons présentement.   Picasso dessinait sur les serviettes de table, Saint-Exupéry écrivait ses brouillons sur les menus du restaurant.  La copie encadrée est un de ceux-là.  Elle raconte son embrouille et sa réconciliation avec son ami Guynemer.  La fin de l’histoire ou de la légende est triste, il avait mangé au Petit Poucet juste avant qu’il « plonge dans le Golfe de Juan ». 

Hé bin!  Un beau fantôme qui plane dans notre restaurant ce soir.  Peut-être bien que Maître est assis sur la chaise du fantôme?  Nous reviendrons, non seulement à cause du fantôme qui y rôde pi de la sève qui y coule mais le cuisinier nous mijote des plats forts savoureux.  « Que demande le peuple? »  Comme le dit si bien notre amie Pauline.   À Boire et à Manger! de préférence avant 19 h 30 !  A. et moi essayons de nous rappeler la vraie histoire du fameux Petit Poucet.  On en est incapable.  Mes préférés étaient Barbe Bleu et de la Belle à la Jellabah dormante!  Ha ha

La semaine dernière, prétextant des réparations à faire dans notre chambre;  la réception appelle et nous annonce que nous devions déménager à la 1208 précisant que nous n’aurons rien à faire et que tout sera remis à la même place.  Maître manifeste son mécontentement, mais comme on ne nous laisse pas le choix, nous acceptons le délogement.  Hadja n’est pas du tout contente, elle perdra sa charmante Najatz, sa Bonne du 15e qui la traite comme une Princesse.  Le Directeur le sait d’ailleurs puisqu’il me dit :  je sais que votre chambre est fleurie à tous les jours, je suis prêt à le faire si vous portez votre Jellabah tous les jours, elle vous va tellement bien!  Le lendemain, j’annonce à Najatz que nous déménageons pour cause de réparations.  - Réparations?  Me dit-elle, elle ne comprend pas du tout. Ce qui est suspect car  le personnel sait tout et elle ne sait pas.   Une journée puis deux se passe et nous sommes toujours à la 1522.   Le troisième jour  Najatz me dit que l’hôtel est complet (on l’avait remarqué au petit-déjeuner et aux rutilantes Mercedes stationnés devant le Farah).  Elle me dit qu’ils sont tous des invités du ROI.  Ahhh bon!  La voilà l’histoire.  Le ROI nolise l’hôtel et toi tu te démerdes?     Najatz me dit que tous avaient déménagé et qu’ils étaient très fâchés et que ça avait râlé en bas. Le client du 1509 est là depuis 3 mois et il a été délogé quand même.   Et elle m’annonce : Pas toi. Toi tu restes ici! Allah’am’doulilah!  Et l’on s’est tapé dans la main! 

Outre me pavaner en Jellabah au bras (ou su’l’bras?) de Maître que se passe-t-il d’intéressant? Passe les jours et ils se ressemblent à peu près toutes.  Notre petite routine est bien en place et nos habitudes bien ancrées.   Après 10 jours, nous avons déserté le Buffet de l’hôtel pour aller dîner en ville.  Nous allions au Buffet parce que j’étais malade et n’avais vraiment pas le goût de mettre le « nez bouché » dehors.  Fait non à dédaigner, dîner en ville nous coûte 4 fois moins cher qu’ici.  Comme nous habitons le centre ville, le choix ne manque pas.   Ici les cafés, les restaurants et les fast-foods foisonnent.  Un soir à La Petite Perle un café bistro, la soirée étant chaude et belle et Bistro le permettant, nous étions attablés « sur le trottoir ».  Ce qui n’était pas une bonne idée.  J’étais assise côté vitrine, Maître était assis côté rue.  Trottoir du centre ville veut dire beaucoup de passants, dont ce gamin mendiant tout « crotté » qui tout doucement s’approche de notre table,  étire sa main lentement, et de ses deux doigts prends avec finesse la cannette de Coca Light dudit Maître et poliment nous remercie en y ajoutant un joli sourire.  Son copain le suivait, mais il n’a pas eu la chance de chipper le mien, le serveur leur a signifié de déguerpir et pas avec finesse.  

Tiens, abordons le sujet mendiants.  Vous excuserez mon insolence voire mon arrogance dans ce paragraphe, mais ils sont vraiment « achalants ».  J’ai dû ajouter un poste « Charité » à mon budget.  Poste qui nada, niet, jamais n’a eu sa colonne dans mon budget canadien.  La minute qu’on m’aborde pour que je mette la main dans la poche;  je fais comme si on m’offrait et je dis :  Merci!   Et si on a eu le temps de me dire pourquoi on m’aborde alors je réponds :  j’ai tout donné mon argent à l’Impôt.  Ce qui est vraie!  Mais ici on ne peut pas dire merci.  D’abord des mendiants il y en a  en pagaille, quasiment à tous les coins de rues, surtout aux abords des hôtels et des restaurants.  Beaucoup plus de mendiantes avec leur bébé accroché au dos et à côté une ou deux petites filles de 4 ou 5 ans à qui elles elle ont bien pris soin de mettre un voile sur la tête pour « charmer » le donneur.   Ce sont les petites filles qui font la quête :  Madame! Please! Madame 1 dirhams!  Et elle me tire la manche de la Jellabah et répète et insiste.  Parfois elles ont une petite boîte avec des paquets de kleenex dedans :  Madame! Please! Madame 2 dirhams!  Des soirs nous donnons, d’autre pas.  Jour après jour, soir après soir c’est l’éternel quémande!  Please Madame Please sont aux postes!  Parfois nous sommes dans un restaurant et elles passent devant, nous aperçoivent et nous saluent ! 

Une fois A. a donné un porte-clé C... à une petite gamine.  Elle a regardé l’objet  avec un grand sourire et s’est empressée de l’apporter à sa mère cachée derrière une voiture.  Nous avons continué à marcher et voilà la petite qui revient en courant et signifie en le remettant que ce n’est pas bon l’étrange objet et dit en français :  l’argent!  Elle est retournée avec le porte-clé :   « à cheval donné on ne regarde pas la bride ma p’tite fille ».  Nous rigolons, mais c’est plutôt triste à voir. 

Hier j’ai frappé LA petite mendiante du chef.  Par la rue Chaouia, je me rendais au Café Internet et voilà qu’une très jolie petite fille, je dirais qu’elle n’avait pas plus de 7 ans, se pointe devant moi.  Mais elle est vraiment très jolie.  Elle avait une petite caissette avec des boîtes de chewing-gum dedans.  Elle m’en offre.  Je fais signe et dit « non ».  Elle insiste.  Je lui dis « laisse » qui veut dire « achale moé pâ » en Arabe.  Elle se place devant moi et me supplie Madame Please Madame! Et elle me prends par la taille et elle s’appuie la tête sur ma hanche et commence à me donner des bisous sur le bras.  Ah yaille yaille Madame Please est ici très surprise.  Ce n’est pas une petite mendiante mais  un « petit minou » qui se frôle sur moi.  Vraiment elle me fait penser à une petite chatte qui veut  avoir ses croquettes.  Vous savez, quand un chat se frôle et fais le cute pour avoir ce qu’il veut.  Ma petite fait la même scène et voilà que Madame Please se laisse charmer.  Je lui demande « combien » et elle me montre ses dix doigts et me dit « khamsa ».  Je lui montre que 5 des miens.  Elle me reprends par la taille et minaude encore et me donne toujours des bisous sur la main.  Je suis touchée!  J’ouvre mon sac à main, prends mon portefeuille et je m’aperçois que je n’ai qu’une pièce et c’est 10 dirhams.  Je ne suis quand même pas pour demander au petit minou de me « rendre la monnaie ».  Alors,   Madame Please lui donne les 10 dirhams et prends sa boîte de chewing-gum.  Elle m’arrache quasiment la pièce et part en courant.  Bordel de Merde je vois qu’elle n’était pas toute  seule, arrivent 3 autres jeunes filles, un peu plus vieilles que mon petit minou,   qui sortaient de je ne sais où pour m’offrir aussi des  chewings gums.  WOE la bonté de Madame Please a des limites.  Ça suffit pour aujourd’hui!  Sa BA de l’année 2006 est faite!  Elle a toute donné son argent à l’impôt!  Laisse!  Je dirais bien ça au Ministre des Finances du Québec!  LAISSE!  Ha ha

Ça m’enrage de voir ses petites filles quêter pour leur mère. Parfois on se demande si les mères ne sont pas à la merci d’un quelconque « proxénète » de la quête.  À Yaoundé, au Cameroun, il y en avait un qui nous quêtait comme ça.  Un handicapé qui se traînait à quatre pattes.  Nous buvions notre TuBorg, au Café « La Saladière » que Maître appelait « La Salopière » parce que c’était le rendez-vous des prostitués, et ce quêteux faisait le tour des tables.  Le Directeur nous voyant donner l’aumône, est venu nous dire que ce monsieur était aussi riche que lui.  Il était propriétaire de taxis et aussi de quelques petits « gardiens de voiture ».  Depuis, nous sommes restés très sceptiques face aux mendiants.

  On fait de l’humour, mais ce n’est pas forcément agréable de côtoyer la misère et la richesse en même temps.  Un contraste assez surprenant et l’on s’y perd presque en déambulant dans les rues :  de vieux bonhommes en Jellabah, des femmes de tout âge en Jellabah et voilées, certaines d’une élégance!  des Cadres Supérieurs en habit cravate, des femmes ultra-chics, des jeunes filles très mode le nombril à l’air, des jeunes hommes en jeans, les mendiants et mendiantes et des touristes, par-ci par-là. J’avoue que nous aimons beaucoup sortir et marcher dans cette foule insolite.   On se dit souvent que les rues de notre ville nous paraîtront très « drabe »  au retour.  Comme monsieur S..... dit :  il m’a semblé voir plus de magasins que de gens » alors qu’il était en visite dans ma ville Je dis :  Le reeeetour! Je pense tout de suite aux deux semaines à « décompresser » au 3290!  Ahhhhh yaille yaille.  J’ai lu que le chocolat noir c’est très bon pour les déprimés.  Je m’en ferai une provision.  On en mange du succulent ici.    


Il fait tellement beau et chaud qu’on a mis des chaises longues à la piscine.  Et j’en suis fort aise, j’y fais quelques séances de farniente au soleil.  Je suis la seule qui le fait.  C’est l’hiver pour les Marocains.  M’y accompagne une horde de pigeons.  Non Non! ils ne me chient pas sur la tête.  Le Boy a eu la brillante idée de mettre les chaises de l’autre côté de la piscine, là où ils ne vont pas. À 13 heures, ma chaise est prête : le coussin et la serviette sont bien placés.  Il reste tout de même que le Boy  doit arroser toute la terrasse pour y faire disparaître les fientes et à plusieurs reprises dans la journée.  Je me demande ce qu’il fait l’été quand les clients veulent se baigner.  Bof, pourquoi me casser la tête avec un problème qui n’est pas le mien.  Le mien est de trouver un moyen de me faire bronzer le maximum de peau qu’il m’est permis de découvrir et de lire mon troisième roman poche (Rien ne va plus  de Douglas Kennedy), sans que le soleil m’en empêche. 

Vous voyez ?  Cé pas toujours facile la vie!  Tellement que pendant que je vous fais mon récit la Bonne est à me remplacer l’arrangement floral par un superbe composé de 10 belles Roses couleur pêche, des Iris, un oiseau du paradis et en éventail une feuille de palmier derrière.  Tiens, elle revient avec un panier de fruits.  Quelle vie misérable je fais ici!   

Cela dit.  Dernièrement nous avons visité des Appartements.  D…, le chauffeur de Maître, choisi lesquels, prend les rendez-vous et nous conduit aux endroits convoités après le boulot, vers les 15 h 30.  Nous en avons visité deux à Casa dans des immeubles tout neuf et pas cher.  En déboursant + ou -  60,000$ on pourrait en avoir un très grand mais inintéressant car c’était dans des immeubles de « Standing ».   Maître et Hadja ont des exigences :  la préférence va aux immeubles de « Haut Standing » au quartier Palmier ou au bord de mer si possible.  Jeudi dernier, le rendez-vous était à Mohammedia, une jolie ville balnéaire à 25 minutes de Casa. 

Mohammedia est une ville « verte ». Dès qu’on entre dans la ville le contraste est flagrant.  Casablanca est la plus grande ville du Maghreb, la métropole économique, et l’on y voit que de gros buildings et ses grandes tours et des immeubles appartements en pagaille. De la fenêtre de ma chambre, je ne vois que ça, les toits des buildings par millions (4 millions de populations ici). 



 À Mohammedia il y a en entrant de grands parcs bien aménagés, toutes les rues sont bordées de palmiers et autres dont je ne sais le nom.  D… circule dans un beau quartier aux Villas qui nous fait rêêêêver.    Le centre-ville est vraiment charmant bref, un air de Côte d’Azur flotte dans le décor de cette charmante ville. D… nous conduit au quartier « Les Sablettes » aux Résidences Florianes à deux pas de la plage.  C’est un « complexe vacances » et s’y trouve 2 immenses piscines, un tennis et un golf à 5 minutes de marche.  L’appart visité est, je dirais entre standing et haut standing.  C’est un 118m carré :  1 salon Marocain, 1 salon Européen avec un foyer,  2 chambres, 2 salles de bain, une grande cuisine et deux balcons dont un, avec vue mer.  Les planchers sont en marbre, les murs de la cuisine sont en carrelage (céramique) et le comptoir en granite et de même pour les salles de bains (une salle de douche et une de bain).  Tout est dans des tons de beige ou comme les décorateurs disent :  du ton sur ton.  Les murs des salons sont peinturés « effet marbre » ça porte un nom que je ne sais pas mais c’est d’un chic!  Les plafonds ont plus de 3 mètres et avec de belles bordures sculptées. Chaque chambre a un petit balcon.  Combien coûte cette merveille?  805,000 Dirhams  donc + ou -  105,000$  Cé pâ cher! Mais on n’achètera pas!

Je lis dans vos pensées là.   Effacez les tout de suite.  Non, nous ne  sommes  pas en train d’installer nos pénates au Maroc.  Ce n’est que par curiosité et aussi par diversion et pour meubler le temps avant le dîner que nous visitons les apparts.  Comme D…dit : «  - Tu te voir, tu te fais idée. Tu te pas obligé acheter ».  D… a un Français bien particulier.  « Tu Te » fait grande partie de son vocabulaire.  La grammaire française est difficile pour le « ticoune » imaginez pour l’Arabe.  Toutefois en « jargonnant » tu te le comprendre aussi à tu te faire comprendre de lui.     Tu te réussis à tu te parler de choses et d’autres concernant le Maroc, Casablanca et les potins à propos du Roi Mohammed VI, M6 pour les intimes.  D… nous affirme que tu te sais tout.  Il aimerait bien nous faire visiter le Maroc du nord au sud.    L’écouter on irait à Fès, Mekhnès, Tanger enfin tu te ratisserais le Maroc de bord en bord.  Maître tu te lui fais comprendre qu’il n’est pas en mission touristique.  Tu te travailles même les week-ends.  Un jour, Inch’Allah, tu te faire touriste!  N’est-ce pas Maître?

Un soir de retour du C..., à une lumière rouge, un homme a suspendu à un arbre un enjoliveur de roue, « cap’de’roue » en québécois, un geste qui est très courant ici.  Ça tombe bien, D… en a perdu  3 et ça tombe encore mieux la lumière est rouge.  Tu te arrêtes et tu te blahh blahh blahh (hhhhh because on cause arabe) avec le monsieur.  A.  tu te dis mot, mais prends plaisir à suivre la scène.   Après quelques blah blah, malgré le changement au vert et le concert de klaxons, le Marocain bien gentiment, installe avec son marteau l’enjoliveur sur une roue de la voiture de D...  Ce n’est pas un enjoliveur pour une Passat mais c’est pas grave D… en a besoin d’un.  D… dit à A. que tu te reste 2 autres à te trouver.

Bon, je vois 6/6 en bas de ma page. En avez-vous assez? Je risque de vous parler de moi pi de ma Jellabah encore.  Ha Ha!   Je ris, mais elle a fait son effet encore hier soir et pas  un « effet  mouton » mais un « effet salade ».    Je vous explique :   Sur la rue du Marché Central juste en arrière de l’hôtel, il y a plein de restos spécialité:  Poulet grillé, fruits de mer  et ainsi de suite.  Des Snacks qu’ils appellent ça. Cette rue est très « vivante » très animée aussi parce que chaque Snack a des tables sur le trottoir.  Et des « crieurs de menu » aussi.  Et beaucoup de clients.  Je passe devant quasiment tous les jours.  Ça fait un mois qu’on m’invite à manger.   Je réponds tout le temps que « je viendrai ce soir avec mon mari».  Mercredi était « le soir avec mon mari » et au YAMINE qui est celui spécialité fruits de mer. 

On dépose sur la table une grande assiette (genre comme un cabaret) et je vous dis le contenu:  crevettes, calmars, solette et merlan et nous en avions pour 4 convives.   Le propriétaire était tellement content de me voir chez lui, qu’il nous a offert  l’entrée Salade Niçoise :  de généreuses salades de betteraves, carottes, patates, concombres, choux, laitue, tomates, thon et les incontournables œufs durs sur le dessus.  J’adore ces salades.  Et pi à défaut de vin, le Garçon de table nous a apporté un grand coca light.  Quand il a apporté le coca A. a dit « mais c’est trop » c’était un demi-litre.  Le Garçon de répondre :  « ce n’est pas grave monsieur, je boirai le reste! ».  Ce soir nous irons à un des Snacks Poulet.  Le Four est à l’entrée et l’on voit les poulets griller sur les broches.  Un arôme d’herbes et d’huile d’olive nous titille les narines.  C’est bien dommage qu’on ne serve pas de vin dans la plupart des Cafés, Snacks et restaurants.  Chose certaine, nous ferons une désintox de coca light au retour! 

Bien ici c’est vrai.  Je prends congé de vous.  Il nous reste  7 jours d’errance et de galère dans l’existence misérable décrite sur ces 7 pages.  On l’aime bien cette misère-là.  La nôtre pas celle que nous côtoyons. Il me reste un bout de papier, juste assez de place pour une p’tite vite avant de vous quitter :  avez-vous entendu parler du méchant moustique de l’Océan Indien, présentement à l’Ile de la Réunion, le « Chicoungounya »?  (prononcer tchicoungounya). Nous, nous amusons à la renommer :  TICOUNE-GOUNIA  un méchant moustique qui  si il te pique tu votes dans des référendums!  Ha ha!  Bon, té pas drôle Hadja, dit  Salam Aleycoum tu déconnes.  SALAM ALEYCOUM!