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9 déc. 2011

LE DERNIER TRANSFERT....


THIÈS mardi 14 septembre 2010

J’aurais dû lire mon horoscope de la semaine avant de quitter Dakar.  Voici ce qu’elle dit :  Jupiter et Uranus sont de retour dans votre signe, créant de grosses perturbations, avec des hauts et des bas spectaculaires.  Attendez que les orages passent, car ils passeront c’est sûr.

Question :  Pi?  L’orage est-il passé? 
Réponse :  Depuis le dernier transfert, Jupiter et Uranus sont restés au Nat Dior et les nuages se sont dissipés, le ciel est bleu, le soleil brille depuis lundi vers de 10 heures.  

Voici "ma maison" pour une semaine! 






Lundi matin, nous sommes les deux pas mal amochés, because pas dormi ni l’un ni l’autre à cause de la crissssssssse de clim qui faisait un boucan aussi perturbant qu’un moteur de tracteur.  Inutile de vous dire que le mot :  TRANSFERT ne m’a pas quitté de la nuit!

Après le petit-déjeuner, A. quitte pour le boulot.  Et moi j’attends la femme de chambre.  Dès qu’elle ouvre la porte, je lui saute quasiment dessus pour lui raconter mon malheur. 
- Mais comment se fait-il qu’on vous a donné cette chambre?  C’est la dernière que nous offrons aux clients.  Attends, je vais arranger ça!
Passe 15 minutes et elle revient.   Elle me conduit à la fameuse chambre 9 qu’on devait occuper en rentrant ici et que « La désolée » nous avait refusée.  Elle est drôlement plus jolie que la 3.  Elle pèse sur ON de la clim…Ça ne marche pas!  CR$$%%??&#@sssssse!   = On va réparer!  Va faire les bagages et je reviens!    

Faire les bagages?  Pas besoin, depuis notre arrivée au Sénégal qu’on ne les défait pas, on fouille dedans et c’est le bordel total, on ne s’y retrouve plus.  Quelle affaire!  Je me demande comment ils font les gens qui font les voyages « en groupe » et qui ne restent jamais à la même place ou tout au plus une semaine.  Moi, utiliser ma valise comme placard, je n’aime pas trop.  Et comme je m’occupe aussi de celle de A. c’est une surcharge qui brouille mes fréquences.  Je préfère les longs séjours quoi.  

On ne nous avait pas prévenu du « barouettage » d’un bord et de l’autre.  C’est à St Louis, sur le bord de la mer que je devrais être.  Pas à Thiès où il n’y a que deux endroits pour loger :  un qui fait dur et l’autre qui le fait moins!  Et pi, j’aurais mis des vêtements de brousse aussi dans ma valise, pas des vêtements de vacancières au bord de mer!!! Tsé la robe noire?  Je me demande bien où, ailleurs que dans ma chambre, je vais porter ça à Thiès!  En tout cas, elle est suspendue dans le fond du placard.  Le vrai, pas celui qui est à terre à côté de mon lit.

C’est en maugréant sur mon sort que j’attends son retour.  Et elle revient, 20 minutes plus tard et nous remontons à la 9 pour me montrer que TOUT FONCTIONNE!  Transfert de bagages!   Je m’empresse de sortir les vêtements d’A., ils sont fripés « ça pas d’alloure » comme dit mon amigo Gerardo.   A. il va au boulot, moi je vais sur le toit terrasse, il n’y a pas urgence à défaire mon « placard à 4 roues ».  Et la femme de chambre, voyant tout ça sur le lit, elle les suspends un à un.  Elle me règle la température de la clim, met le ventilateur à petite vitesse.  Range ci Range ça… Hé bien, c’est le retour de Madame Priority au Massa Massa? Il manque juste qu’elle me déshabille, me douche et me couche dans ma couchette!

Voilà, ma vie a changé de couleur :  passée du noir au rose, et ça me va mieux.  Vous me voyez confortablement installée à mon tout petit pupitre pour raconter mes pérégrinations à Thiès.  Elle n’est pas grande la 9, mais elle est très jolie et Climatisé-eeeeeee et sans bruit.  Que demande le peuple?  Comme le dit mon amie Pauline.


Ce sont des Belges qui sont propriétaire du Massa Massa. Rien qu’à entendre Madame, on l’a su.  Quel joli accent!  Des Belges, on en a rencontré partout, (même à Sherbrooke.)  La plupart que nous avons connus tenaient un resto ou un hôtel dans le fin fonds de la Guinée, du Mali, du Cameroun, aux Comores et j’en passe.  Mais j’ai surtout souvenirs d’un, à Mamou (Guinée) le proprio de La Paillote.  Il n’était pas trop content après moi, j’y ai « volé » Diallo, son Chef Cuisinier.  Enfin, voler est un gros mot, il est venu de lui-même, Le Belge était malade, voir hospitalisé, et il n’avait pas de boulot.  Je ne l’ai pas volé, je l’ai « sorti du chômage ».  Il m’avait demandé de « ne pas crier après lui comme le Belge ».   Dans les tréfonds du Fouta Djallon, tu n’as aucun intérêt à maltraiter ton cuisinier, c’est lui qui met les ingrédients dans ta nourriture, té bin mieux de te faire aimer, sinon, allez savoir ce qu’il y a dans ton assiette.  Comme on le traitait aux petits oignons, Diallo y mettait un « mélange italien belge » .  Il avait aussi bossé chez un Italien dans sa vie de cuisinier.  Bon, ok, on s’éloigne de mon refrain et bien loin de l’aventura de Thiès.

La Propriétaire est vraiment sympa.  Je n’en sais rien du Proprio, il est au Pérou présentement.  Il spécule sur l’achat d’une autre Auberge.    Nous on est bien contents que sa femme garde encore son Auberge, because, ce que le Chauffeur nous avait dit (meilleure table à Thiès) s’est avéré véridique.   La carte nous offre de la délicieuse cuisine Belge à s’en lécher les doigts. À date, on se tient dans la section « Poisson » et « Lapin » et le Lapin au paprika d’hier soir était un délice!  Monsieur a choisi « Foie de veau sauce au vinaigre balsamique ».   Nous vivons toute sorte de séjour.  Celui-ci  est un séjour culinaire.  Et nous en apprécions chaque bouchée. 

On mange bien, mais il y a tout de même des inconvénients à vivre en brousse.   J’en avais oublié les désagréments; comme l’eau par exemple.  Parfois il y en a et parfois il n’y en a pas et tu ne sais jamais quand ça ma manquer. Va pareille pour l’électricité et va pareille pour internet.  Bien malheureusement pour A. il prend sa douche quasiment sous un « filet » en rentrant le soir vers 18 h 30.  La résidente de la 9, elle a « priority » sur l’eau et la douche l’après-midi, il n’y a qu’elle qui se douche dans l’Auberge.

 Toujours au sujet « eau » j’avais aussi oublié qu’il ne faut pas se brosser les dents avec l’eau du robinet.  Ça m’a échappé comme ils disent.   Mon échappatoire m’a donc obligé à choisir « L’Assiette Tourista » et du « Soda wateure » au souper mardi soir.  L’assiette Tourista?  Oui, un bol de riz avec du poulet et des carottes, le tout bouilli.  Pas bin bon mais bin efficace.  L’assiette et  quelques capsules de Pepto Bismol et le lendemain, j’étais en forme pour sortir.  Et parlant du Pepto, dans not’trousse médicale, il n’y avait que ça du Pepto-Bismol.  Ça aussi ça m’a échappé, acheter le nécessaire de voyage :  imodium, polysporin,  enfin, vous savez?  Le kit de secours de tout bon voyageur.  Il faut dire que je ne pensais pas m’expatrier en brousse sénégalaise.  Or, en ouvrant ladite trousse, je vois qu’il n’y a que des « plasters ».   Bin bin pratique en brousse!    

Alors, grâce au Pepto, je suis ENFIN « sortie du bois ».

Mais je vous la raconte plus tard, ma sortie, il est midi, je dois tester la cuisine du chef.  Je reviens plus tard!