Ma liste de blogs

Nombre total de pages vues

19 oct. 2011

MAURITANIE...suite...



LUNDI 18 AVRIL :  Tout va toujours et merveilleusement 
bien sous le sable de Nouakchott! 

Et parlant sable, on en a fait notre première «
dégustation ».  Un soir, avant le dîner, nous sommes
 allés prendre une marche.  Il ventait, c'était
 couvert, non pas comme chez-nous, quand on dit que
 c'est couvert et qu'il y aura de la pluie, non non, il
 y avait du sable dans l'air à la place de la pluie.  Tout avait la même
 couleur, le ciel comme le sol :  beige.  C'est très 
beau à voir, moins à vivre.  Nous avons du sable 
partout : dans les yeux, dans les cheveux, dans la
 bouche, dans les poches.  Ce  qui  n'a pas embêté les
 Canadiens -Nomades que nous sommes par la force des 
choses et des voyages.  Nous avons quand même  arpenté les rues 
sur ce qu'on pourrait appeler de trottoir, soit une 
large bande de sable très fin et très chaud, de chaque
côté du goudronné et aussi large que ce fameux
 goudronné.  Je vous avoue que ça marche très mal,
comme quand on le fait sur une plage de sable fin, les 
pieds qui s'enfoncent dans ce sable. Chose étonnante
 aussi, il y a plein de coquillages.  Nouakchott, 
jadis, était une mer. L'océan, du temps où elle
recouvrait la région, a laissé derrière lui des 
amoncellements de coquillages.  L'origine du nom 
Nouakchott veut dire étymologiquement :  « le lieu où,
 quand on creuse un puits, l'eau apparaît à un niveau
 où abondent les coquilles ». 





Pour en revenir à notre marche;    





une heure et 
quelques cuillérées de sable plus tard, retour à l'hôtel pour un bon bain s'impose.  Il y en avait
 plein dans la baignoire après.     Ç'aurait été plus
 convenable de porter mon voile et de tenter (je dis 
bien tenter et affirme d'avance, sans succès) de faire
porter un cheich (turban)  à monsieur C....  Presque 
tous les hommes en portent.  Je crois bien que je
 réussirais mieux en suggérant tout simplement de ne 
pas aller en prendre de marche, du moins quand c'est
 couvert.  



Daouda, mon guide, m'a offert d'aller chez un marchand
 de tissus .  Je dois absolument porter un pagne selon 
lui. Déjà que, pour aller à la piscine,  je porte ma 
dernière acquisition, une jolie jellabah toute rose
 et brodée de blanc et aussi de rose, alors,  maintenant,
pour compléter le Kit parfait de la Nouaktchottoise, selon mon cher guide,
 il me manque ce pagne. En route donc pour le marché
 capitale.  Bien sûr, comme partout en Afrique, le 
guide nous dirige chez LE marchand qui vend LE plus 
beau tissus en ville.  En fait, c'est chez son ami que 
tu dois comprendre.  Et toujours la même java :   
choix du tissu, il y en a des montagnes, jusqu'aux
plafonds, négociation du prix par Daouda, 1000 
ouguiyas, pour 1 m 50  (je ne suis pas supposée savoir
 que c'est son ami),  prise des mesures,
l'incontournable thé, (le refuser serait considéré
 comme une offense, j'en prends que 2, et c'est OK), et 
enfin ..donne l'argent!   C'est Daouda qui ira chez le
 couturier, son ami certainement (ou peut-être bien
lui-même?), et il reviendra avec le pagne du siècle.
 Mais d'abord je donne à Daouda tout de suite 1200 ouguiyas
 pour le couturier.   Et le lendemain matin, le pagne
 était fait, par qui vous penser?  Hé oui, par le couturier Daouda.  Il est prêt à l'essai, au bord de la piscine. Une  
p'tite parade avec ça?  Superbe!  C'est ce que les
 Mauritaniens ont dit après m'être pavanée ! les 
épaules et les bras dénudés.   Je vous précise ça, par
ce qu'ici, les femmes doivent veiller à ne pas exhiber
leurs jambes, dans la société mauritanienne il est  
mieux accepté de dévoiler ses bras et ses épaules,
voire sa poitrine.   Alors, pas de  « jambes à l'air »
(ne pas lire jambes en l'air Ha ha!) c'est indécent. 
Je porte donc mon pagne pour aller au marché.     



Tout en magasinant avec mon gentil guide, j'apprends 
que pour les Mauritaniens, il n'y a pas de règles. 
C'est un peuple d'origine Nomades, on fait pas ce 
qu'on veut avec eux.  Je m'en étais bien rendu compte.
 Je vous donne un exemple.  Je vous parlais de ce 
genre de trottoir où nous marchons ?  C'est quasiment
 aussi large que la rue, ce qui fait que parfois,  on
 se fait klaxonner par les taxis-mercedes, nous sommes
 dans leur chemin, ils ont décidé de contourner le
trafic, ou de ne pas arrêter à la lumière.  On se 
tasse, tout simplement.  Je voudrais bien voir ça, à 
Sherbrooke.  Oh la la!  Il me dit que tout se discute 
et après se paye.  Du tissu aux Impôts.  Les CHANCEUX
!  Enfin, bref, ce que j'en comprends, c'est la
 Liberté totale.   J'en prends note.  On essaiera ça 
avec le Gouv. Fédéral qui veut faire payer des impôts
 à A. sur des montants qu'il n'a jamais reçus.  Sa
pension de ti'vieux comme il le dit.  Il n'en a 
jamais vu la couleur, il a même reçu une lettre lui
 annonçant que cette pension sera retenue pour impôt. 
Plus CON que ça?.tu meurs !  Le comptable est à régler 
ça, à l'heure ou je vous e-parle.  

Ah yaille yaille!  
Vive l'Afrique !

 Je vous ai pas parlé de la température?  On ne s'en
 souci guère de la température .   On en parle jamais. 
 Il fait beau.  Point.  Soleil, tous les jours.   9
heures de présence quotidienne quelle que soit la
saison.  Impossible d'y échapper.  Et grâce à la mer,
qui nous fait bénéficier de l'alizée maritime nous 
sommes préservé des fortes chaleurs.  Je dirais que
 c'est comme l'été chez-nous.  Autour de   + ou -  30 
le jour et 18 la nuit. Par contre c'est la saison des
 moustiques.  On doit mettre du poush-poush
 anti-moustiques dans la chambre, à l'odeur de pêche
que c'est écrit sur la cannette.  Drôle de pêche, ça
 sent l'insecticide à plein nez.   La ménagère en met
 quand je suis à la piscine et ne l'économise pas et le
 soir avant d'aller dîner, on fait comme elle.  À date, 
aucune piqûre!  

Depuis une semaine nous allons dîner « en ville »,
c'est pas mal moins cher qu'à l'hotel.  Comme il n'y
 a que le L'Ksar dans tout Nouakchott qui a du vin,  nous  
buvons du coca light si nous allons ailleurs.  Hier soir, dimanche, nous
 sommes allés au très chic et superbe « La Palmeraie »
pour manger de la Pizza.  Waou!  Un oasis, un
 paradis au coeur de Nouakchott.  Un autre monde. On se
 croirait sur une très luxueuse terrasse sur la riviera
 Italienne.   Ce très chic Resto-Patisserie-Salon de
 thé  est fréquenté par les Mauritaniens et les Arabes
 aisés, et les Mauritaniennes aussi, qui y étaient en
 majorité hier.  On a assisté à un « bal de voiles »,
car toutes, étaient vêtues de leur très beau voile de 
toutes les couleurs.   C'est d'une élégance ces voiles
!  avec talons hauts, petit sacs à main au bras, bien 
maquillée, bijoutée et parfumée.  Spectaculaire quoi! 
 Ahhhhhh que cé bôôôôôô !!!!

  

Je vous ai mentionné, parfois, les Ouguiyas, la 
monnaie locale.  Nous échangeons nos Euros au « marché
 noir ».  Ainsi nous en avons un peu plus.  À l'hôtel,
le taux de change pour 1 Euro est autour de 310 ou
320,  et en ville autour de 390 voir 400 (ce qui fait
autour de 226 pour le minable $ canadien).  Et les 
transactions se font le matin, pas le soir.     J'ai
 un peu de problèmes avec le calcul.  Je suis tellement
habituée à diviser par 6  avec les dirhams marocains, 
que je me rends compte après mes achats combien ça m'a
réelement coûté.  Exemple :  j'ai pris à deux reprises
 un verre (et je précise  UN verre) de rosé, à la 
piscine, pour la modique somme de  3000 OM.. Si je
 divise par deux.ça me fait  15$  Bordel!!! quinze
dollars?!!  Bien je me suis mis à l'eau.  André prends
 du Ricard, et lui, ça lui coûte queeeeee dix dollars! 
Une aubaine! 

Bon, pour en revenir à nos Ouguiyas.. Notre première 
transaction  c'est effectuée à l'hôtel, mais pas au
 guichet.  Tout simplement au bord de la piscine, avec
 une Belge qui prenait l'avion le soir et qui avait
plein de pognon à changer.  Elle nous l'a fait à 380. 
Bâ, le chauffeur m'a bien averti de ne plus faire ça. 
C'est lui qui nous trouve « le banquier » au marché. 
Et à meilleur taux.  Ici aussi, il faut comprendre
 qu'il est préférable de faire affaire avec lui. 
Beaucoup pour le banquier, un peu pour Bâ.  Et pi pourquoi pas?  C'est 
ainsi que la famille réussit à manger.   Et la famille
 est très « élargie » en Afrique.  Imaginez, il gagne 
1000 OM par jour, la très généreuse somme de  4.40$ . 
André lui glisse souvent 1000 de plus.  Comme je le
dis tout le temps :  c'est de l'AIDE en direct! 

   


MARDI  19 AVRIL :



C'est officiel, confirmation reçue  de G. : 
A. doit donner un Séminaire sur l'APC du 2 au 6 mai
 à Brazzaville (CONGO).  Mais c'est toute une histoire
 pour s'y rendre.  Nous devons d'abord aller  à
l'Ambassade du Congo à Dakar (SÉNÉGAL) pour obtenir 
notre VISA d'entrée au Congo, heureusement un visa est non
 nécessaire pour entrer au Sénégal.  Reste à espérer
 qu'obtenir des photos ne sera pas trop compliqué. 
J'ai mes doutes.  Nous nous envolons donc lundi prochain sur les ailes
 d'Air Mauritanie pour quelques jours à Dakar, le temps
 de régler nos visas.    Ensuite,  il faudra acheter 
notre billet d'avion Dakar-Brazzaville via Bamako sur
 les ailes d'Air Sénégal et Air Mali ou celles du Congo
 dont je ne sais pas encore le nom.  Ce qui nécessite 
changement d'avion à chaque escale.  Et les bagages en 
plus.   Comme l'Agent d'Air France dit :  il serait 
plus facile vous faire passer par Paris.   Et rendu à 
Brazzaville, nous devrons changer notre billet de
 retour, puisque celui-ci est fait pour un départ de
Nouakchott.  Vivement l'Aventure! 





Et bien voilà, c'est ainsi que s'écoule les jours, 
doucement, très agréablement, et pour moi et pour 
Monsieur Compétence alias   « Le Grand » et « madame de L.... »
la « très classe » de Nouakchott  LOL.   Comme ici 
nous nous faisons demander à chaque matin :   « tu as
 bien dormi? »  j'avoue que  OUI  nous dormons très 
bien.  J'sais pas, nous sommes beaucoup plus relax 
qu'à la maison.  Sans doute causé par l'astre solaire
 qui assure  un effet antidépresseur sur notre 
organisme.   Pour ma part, j'apprécie beaucoup le fait
de n'avoir absooooooooooolument rien à faire, que de
 me laisser servir. Mon « organisme » s'en porte à
 merveille!   Dans mes quartiers généraux, je ne mets
 même pas ma serviette sur le coussin de la chaise. 
C'est le chef-piscine qui le fait.  Il déplace ma 
petite table, ma chaise, mon parasol suivant la 
position du soleil.  Quand je vais au super marché
avec Bâ, c'est lui qui s'occupe du chariot et dépose 
mes choses dedans et c'est lui qui transporte les sacs
 d'épicerie.  Je dirais même plus, comble de l'oisiveté
 causé par l'astre solaire;   au cyberthé, c'est ma 
petite préposée qui me branche sur internet, je n'ai
 qu'à écrire mon message, et elle me débranche. 
Ahhhhhhhh mon Dieu, comment je vais faire, de retour
au 3290 TC quand j'aurai à déplacer mon banc de
comptoir pour mon p'tit dèj et à pousser mon chariot
 au Maxi!     Hééééé qu'j'ai pas hâte! 

Si la tendance se maintient, « Inch'Allah » comme y
 disent, il est fort probable que nous revenions en
 septembre prochain, pour un séjour de 2 mois.  Au cas ou, nous avons visité des « Résidences » comme on dit
 ici,  avec appartement à louer.  C,est beaucoup moins
cher qu'a l'hotel et aussi plus confortable.  Nous 
avons vu de très beaux 2 chambres, joliment décoré à 
la mauritanienne, tout compris, avec jolie terrasse
 pour 16,000 OM jour.  Ici, au Mercure, c'est 33,000 OM.  Notre très 
gentil chauffeur dit qu'il me dénichera LE plus beau! 


Alors, je crois que mon prochain message sera ou de 
Dakar ou de Brazzaville.   

Écrit par suzlem le Mercredi 20 décembre 2006