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19 oct. 2011

Un petit tour au Congo et puis s'en vont à Libreville!

Allô  ici  « Papa » et Madame,  comme on nous appelle
 ici. Ici étant Brazzaville. ENFIN internet m'est
accessible.  Comme je suis la secrétaire très
particulière (et exceptionnellllle) de « Papa » j'ai
comme tâche d'écrire les Rapports de Mission au DG de 
C....  Le clavier sur les genoux, assise sur un gros
fauteuil en cuir à la réception de l'hôtel, en plein 
coeur de toutes activités hôtelières, vivement
l'inconfort.  Ça me prends donc presque 1 heure pour
faire les messages de A.  Pas à l'écrire, mais à
 réussir d'abord à accéder à « mon yahoo mail ».  C'est 
hyper-lent!    Il ne me reste plus de temps pour mes 
mails.  Je continue quand même à écrire mon carnet sur
 mon portable.  
Voici donc le TOME II du Carnet de voyages de « Julie
Vernes » faisant son tour d'Afrique en.90 jours. 











Dernières journées à Nouakchott inoubliables.  Une 
avec des images de mer et de plage, une autre avec des 
images de sable à perte de vue, de dunes et de
caravane de chameaux.  On a même été au Marché des
 Chameaux.  Je dirais même plus, nous avons mangé du 
chameau.  Émincé de chameaux sauce forestière. 
Délicieux!  Commençons par la journée au bord de mer,
tout aussi déserte que le désert lui même, sauf à un 
endroit, au Marché de Poissons. Activités dignes de 
l'émission Thalassa.  

Les pêcheurs en pirogues
 colorées, qui amarrent, de vague en vague, et aider 
par la plus grosse vague, se glissent sur la grève,
pendant que d'autres prennent une immense corde pour
 les aider à bien amarrer sur la plage.  Ils sont
 remplis à craquer de poissons.  On dit que la côte
 Mauritanienne est une des plus riches au monde. 
Arrivent en trombe, les nombreux porteurs avec leurs
 gros paniers,  pour les remplir et repartir, le panier
 sur la tête,  à toute vitesse, pour aller les vider 
dans  la boîte de vieux camions rouillés, quasiment en 
loques. On se demande comment ils font pour rouler 
encore.   Des images amusantes autour de ce brouhaha :
  les petits gamins qui courent derrière les porteurs.
 Certains réussissent, très habilement,  à en « pogner
» un ou deux, en se mettant du sable dans les mains,
pour faciliter la prise du poisson convoité dans le 
panier et hop.un poisson, qui se ramasse dans un vieux
 sac ou une vieille chemise.   Il y en a tellement de
 ces petits gamins, que parfois un gendarme doit 
accompagner le porteur jusqu'au camion.  

Et  3
 canadiens, les deux pieds dans le sable,  à observer 
cet exceptionnel « cinéma ».  Nous avons de très
 belles photos de ce village de pêcheurs..  

Tout en se promenant, sur la route longeant la mer,
soudain,  une émotion pour A.  Il a revu l'hôtel ,
l'unique hôtel, majestueuse,  au bord de mer, là où il
 avait séjourné, une nuit ou deux de 1984, de retour
 d'une mission à Nioro du Sahel (Mali), alors que l'avion 
était en panne.  Ce bel hôtel est carrément abandonné.
 Chose assez étonnante, nous avons vu des kilomètres
 de plage de beau sable blanc, déserte, rien, niet,
nada,  personne!  Les Mauritaniens ne vont pas à la 
plage?  Il semble que non, ils vont dans le désert.  Et nous y sommes
 allés, le lendemain, avec Bâ, notre chauffeur favori. 


Images époustouflantes.  Une,
 en bleu et orange.  Le ciel et la dune. Une autre en 
bleu, noir et orange.  Le ciel, Bâ et la dune.  À
 l'émotion que me donne la vue de cette mer de sable, 
je pense, que dans une de mes vies, j'étais une
 Touareg!  Ou p'têtre bien Shéhérazade?  Ha Ha!  
De  
retour, coup d'oeil au marché des Tentes.  tsé comme celle de Kadhafi?  j'ai hésité à m'en acheter une petite,
 toute 
belle.  Mais où la mettre, sur la rue T-C? 
Comme abri-tempo  pour mon pout-pout?   


De belles images pleine la tête, voici que le 25 avril 2005,  Le
Grand et madame De L........ débarquent,  dans une
 nouvelle contrée.  Au Sénégal, dans sa capitale : 
DAKAR vers les 9 heures. Ne connaissant pas cette
 ville, c'est la réceptionniste du Marhaba, qui est un
 hôtel du groupe ACCOR, qui nous en a réservé une du 
même groupe :  Le Sofitel-Teranga, un 5* en plein 
centre-ville.  Les insouciants que nous sommes ,
n'avaient pas demander le prix d'une chambre 5* en
plein centre-ville. vue sur mer.  Ohhhh surprise, elle
était à 300 $  la nuit.  Bordel!  


Depuis le début du séjour qu'on s'aperçoit qu'on fait
« bin dûr »  avec notre petit dollars canadien. J'sais
pas, nous sommes surpris à chaque facture :  p,tit dèj 
à 25$, spaghetti bolognaise à 15$, coca à 4$, minable
Bordeaux à 45$ ,  il n'y a que la Pizza qui est pas 
cher, à 10$  et heureusement, fort délicieuse.  Les
Froooonçais ont 655 francs pour un Euro, nous en avons
 389 pour notre petit dollars.  Méchante différence!   
Bref, constatation faite (et payée) après 29 jours sur 
le continent africain TOUT est cher ici.    Et à côté 
de cette richesse et ce luxe, on voit encore et 
toujours des bidonvilles insalubres, sans égoûts,
envahis de déchets, de sacs et bouteilles et de sacs de 
plastiques en pagaille, ou règne la misère et la
pauvreté.  C'en est gênant!  

Mais arrêtons de calculer les prix et revenons à nos
deux pôv'canadiens à Dakar :   

Aussitôt les valises 
déposés à la chambre, pas le temps de niaiser : 
débute les démarches pour l'obtention du visa. On
 s'est fait « roulé » par le premier voyage en taxi. 
Un taximan devant l'hotel.  On a eu notre leçon, on
 prends pas les taximans stationnés devant l'hotel.  On
 marche un peu plus loin,  sur la rue principale, pour 
hélé ceux qui passent aux trois secondes.  Comme 
partout en Afrique, le système de transport en commun 
le plus efficace et le plus économique est le taxi.  À
 nous de bien négocier avant d'ouvrir la porte.  Mais 
même là, après s'être entendu sur le prix, avoir pris 
place, il nous demande encore  1000 francs, « un petit 
cadeau » ou le même prix encore « par ce qu'il n'a pas
 encore déjeuner ».    Ainsi, de taxis en taxis, de 
voyages Ambassade-hôtel, hôtel-Ambassade, chez le
 photographe, à la banque  et enfin, à l'Agence de 
voyage, nous avons quasiment visité toute la ville.
 Les beaux quartiers et les moins beaux, voir même les
 plus délabrés.  Quel contraste! 

 

Nous pensions obtenir nos visas, aller à l'agence de
voyage, acheter un billet et partir subito-presto pour
Brazzaville.  Et bien non. La vie n'est pas si simple que ça.   Une petite surprise nous
 attendait à l'agence de voyage.  En achetant nos
 billets, la fort gentille Christiane Okili, l'agente, 
nous dit que le vol pour 
Brazzaville ne partait que le 28 à 15 heures et qu'il
 y avait une escale de 2 jours à Bamako.  Oooops,
escale?  hôtel?  Visa?  Photos?  Taxis?  Aloueeeeete! 
Putain!  Nous revoilà donc à refaire la même java, le
26, à l'Ambassade  du Mali.    « vous ferez de beaux
voyages ».que me dit souvent mon André !  Bien j'en
fais !  En taxis pour le moment !   



LE 29 avril 2005



Nous avons donc « attendu l'avion » 3 jours à Dakar, à 
se faire harceler voir presque agresser par les
milliers de petits vendeurs ambulants qui, dès que
nous mettions les pieds en dehors du terrain de 
l'hôtel nous sautaient dessus.  Ils vendent de tout : 
 nappe, lampes, tasses, de la contrefaçon de toutes
marques : Rolex, Mont-Blanc, etc.    J'ai acheté deux
paires de bas Nike à 1000 francs.  Rien d'autre. J'ai
même pas négocié.  Je lui ai dit 1000 pour 2.  Il me
suivait, chialait, voulait discuter, pour finir par me 
dire la fameuse phrase :  « donne l'argent » tout en
ajoutant « ah toi madame, tu es trop malin ».  « Donne 
les bas! »  Ha ha ha    Moi qui habituellement prend
 un malin plaisir à ce jeu de la négociation, c'est pas 
le cas ici.  C'est très énervant.  Très désagréable.
Nous avions très hâte de quitter cette ville. « Cé pas
bon Dakar » pour m'exprimer dans leur jargon. Nous
n'avons pas aimé, mais pas du tout.  Bien sûr, en
prenant le p'tit déjeuner, le matin,  sur la terrasse
surplombant la mer, avec en sourdine le concert des
centaines d'oiseaux dans les cocotiers et les
citronniers et j'en passe, tout en mangeant notre 
belle grosse gaufre toute fraîche avec une salade de 
fruits frais, « cé bon Dakar »!  




Jeudi, 28 avril, 15 heures,  « Mesdames et messieurs,
ici le capitaine Moussa Traoré..bla bla bla .merci
d'avoir choisi Air Mauritanie, j'espère que votre vol
 a été agréable..bla bla bla..il fait présentement à
Bamako 42 degré Celsius! »  42????!!!!!!! Nous avions
oublié qu'il faisait si chaud au MALI. Faut dire que
 ça faisait 23 ans qu'on y avait mis les pieds.  Mon 
Dieu 23 ans?  En sortant de l'avion, en posant ma main 
sur la rampe, je me suis presque brûlé  tellement elle
 était chaude. Faut dire que madame De Laf....,  avec
sa p'tite jupe frou-frou et son p'tit ti-shirt bleu
 pâle, voyage avec des "stilettos", elle n'avait pas le
 choix de la tenir cette rampe. Faut souffrir pour être
élégante!   Même brûlure sur celle du Bus qui nous
conduit à l'aéroport.  Un vieux Car non climatisé en
plus.  Je pensais y laisser ma peau, quand tout le
monde était embarqué.   

Bordel qui fait chaud dans ce
 pays.  Nous avions demandé une Navette pour éviter le 
cauchemar mais,  bien sûr, Afrique oblige, elle n'y 
était pas.  On a pris un taxi, moins les négociations,
 les prix sont fixes et affichés.  Même choses pour les
 bagagistes.  Pas d'histoires!  OUF!  

Et nous somme là, à Bamako, 23 ans plus tard,  en
 sueur,  les vêtements mouillés « en lavette » comme
 disait ma mère, sur le chemin qui nous mène à l'hôtel
 SALAM.  Un superbe palace, très  luxueux.   
Réservé grâce  à internet et le téléphone.  Deux
 journées de luxueuse  farniente , dont une entière à
 la piscine, sous un immense parasol dans un magnifique
 jardin. Les paysagistes africains excellent vraiment
 en aménagement de jardins.  À chaque palace c'est
 étonnant.  Celui du Salam est superbe! 



Il n'était pas
 question de faire la bronzette au soleil!  Encore 
moins d'aller en ville! Juste marcher le ptit bout sur 
la pierre pour se rendre à la piscine nous brûlait les 
pieds. L'eau était bouillante.  Ah yaille yaille!   Dire
 que je croyais avoir chaud à Nouakchott. Pire encore :
 dire que quand il fait 29 chez-nous on se plaint de 
la chaleur.  Tout est relatif n'est-ce-pas?  

Le soir 
après le dîner, nous sommes allés prendre le digestif 
au Bar Tossaye où jouait un orchestre de Jazz.  Le
 Saxophoniste m'a joué « Autumn Leaves » .  Un petit
 moment de bonheur pour madame De L.........!
 


Samedi, 30 avril :   LE Grand Départ.    Le vol était 
à 7 heures.  Ce qui veut dire levée à 4 h 30.   Nous
avions réservé, encore une fois, la navette pour 5
heures.  À 4 h 45 elle n'était toujours pas arrivée. 
À 5 heures non plus.  Devant cet absence, le
réceptionniste, après appels et recherches,  a été
obligé d'aller réveiller le chauffeur, qui dormait
 Allah sait où.  Enfin, en route vers l'aéroport pour
 notre fameux vol Bamako-Abidjan-Cotonou-Brazzaville.  
Il y a des hauts et des bas dans les voyages.  J'ai
 connu les bas sur le vol d'Air Sénégal.  Chaque escale
 était un supplice.  On crevait de chaleur dans l'avion
pendant au moins une heure, bon disons 45 minutes.

 
Heureusement, je transporte avec moi mon «climatiseur
portatif » c'est-à-dire un p'tit éventail, dépliant,
 acheté dans le quartier chinois de «Mourial».  Il a
fait du chemin ce petit éventail mais il me sauve
quasiment la vie.  Il l'a fait en tout cas pour ce
voyage, surtout au dernier arrêt :  à Cotonou.  Oh supplice!  Il m'a
 permis de respirer.   Il faisait pas moins de 32 dans
 l'avion. Une chaleur étouffante.   Pas d'air, pas de
 clim, l'ENFER!  En plus que tu es éreintée et 
courbaturée.  Dans des moments pareils, tu te dis : 
non mais j'étê-tu-bin chez-nous!  Tu t'imagines, sur
 ta véranda, au grand'vent de la rue TG!  T'as vraiment 
le goût de râler ! Mais ça climatise pas, râler. 
Alors je faisais aller mon clim à moi, à m'en casser le
poignet! 

Enfin, après 8 heures de voyage, qui m'en a parue 16, 
arrivée à Brazzaville.  

À mon grand bonheur nous avons 
été accueilli V.I.P. :  dès la descente d'avion, Bus
 tout neuf et climatisé pour transporter meeeeeesssssieu, pardon, «L'Expert» et madame au Salon
d'Honneur Première Classe de l'Aéroport Maya-Maya.
(qui veut dire "viens").  Pendant que le Chargé du 
Protocole s'occupe de toutes les formalités et 
bagages, L'Expert et madame regardent la télé dans un 
grand salon climatisé, confortablement assis sur de 
beaux fauteuils en cuir.  « L'Expert était accueilli 
par Son Excellence le Ministre de l'Éducation » . 
Comme disait mon jardinnier Commorien :  « cé pas
 petit affaire! ».  Tant mieux pour nous, on a ainsi
 évité tout ce bordel infernal qu'est un aéroport 
africain.  Et celui de Brazza semble être le pire.  Et 
dire que nous devrons refaire le même trajet, excepté
 « pas bon Dakar », pour notre retour.  Notre billet 
exige un retour de Nouakchott via Paris-Montréal. 
 Sinon, on perds le billet et ça nous coûterait « un
bras ».  Enfin.. au Directeur Général de C...
International!  Mon bras à moi est ankylosé par les 
mouvements de mon éventail sur Air Sénégal!  Ha ha ha!



MARDI 3 mai 2005



Et bien voilà, depuis samedi nous logeons à l'Hôtel
SAFIR.  Comment vous le décrire?  Disons un genre
d'immense motel de style Colonial.  Une forteresse,
gardée à l'entrée par deux soldats, armés.  Tu te sens
en sécurité, mais tu sens bien plus qu'il y a « danger
» à Brazza quoi!  À l'intérieur du fort, après avoir
 franchi la réception, nous sommes devant mes quartiers
 généraux :  un très beau jardin et sa piscine.  Et 
autour, des rallonges, certaines ont 2 d'autres 3 
étages..  Quand nous prenons notre « rallonge » on 
dirait que nous entrons  à Las Végas.  C'est assez 
beau.  Très difficile à décrire.  

Nous sommes au 2e, 
à la Suite 142,  décorée un peu kitch mais très chouette et confortable surtout.
 On se croirait au temps de la colonie. Je suis
 certaine qu'à l'époque, c'était une très luxueuse
 résidence, qu'a agrandi (et continue toujours) le 
propriétaire au fil des ans.  Pour ma part, j'apprécie
 beaucoup mon  salon où je peux lire, confortablement
 assise sur mon divan style rococo ou parfois sur la
 chaise, de même style.   J'apprécie beaucoup cet appartement spacieux. Ça fait moins chambre
d'hôtel.  En plus du salon, il y a une grande chambre
 et aussi un coin bureau, sans oublier, dans la pièce à
 côté,  la salle de bain qui est assez rigolote.  On a
 voulu faire un « bain romain ».  Avec son bain podium
 et ses colonnes et ses murs tout en céramique 
imitation marbre.  On a quasiment réussi. Enfin, Nous
 serons très confortable! 



Dimanche on a fait un tour de ville.  Entre autres, là 
où se trouve l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
:  Terrain de golf, jolies villas,  4X4 de l'année à
 chaque porte, dépanneurs, hôpital, tout le kit du
parfait blanc en Afrique quoi!  Mais la rue pour s'y
rendre n'est pas carrossable. Le chauffeur a quand
même réussi à passer.  Nous avons franchi la première 
barrière, mais un peu plus loin, le Gendarme nous a 
défendu de continuer.  On entre pas voir la richesse
 de l'OMS.   En bas de la côte, je dirais à côté du 
golf,  c'est la désolation. Des cabanes de tôles.  La
saleté.   Les marchés sont insalubres, pas d'étalages,
Tela, celui avec qui A travaille et qui nous fait 
visiter, nous dit qu'à cause de ce manque d'hygiène,
les gens qui mangeaient de la viande acheté à ces 
marchés, ont eu  l'Ébola il n'y a pas longtemps. (Inutile
 de vous dire que nous mangeons du POISSON! ) Dans les
marchés, on voit la nourriture, étalée par terre, au
travers des détritus.  Ouach!  

Le centre-ville est
 quand même assez correct. Bien sûr, comme partout, il
y a de beaux bâtiments mais délabrés.  Certains ont
été bombardés ou brûlés, pillées pendant la guerre de
1998.  Tela dit que chaque pièce de chaque bâtiment
était pillé.  Lui-même, un prof de Philo a dû marcher
900km pour fuir cette guerre.  Il a perdu presque tous
ses livres.  C'est terrible l'entendre nous raconter
 son histoire.  

Un petit peu plus loin, sur le bord du
 fameux fleuve Congo, nous avons vu la très belle et 
luxueuse résidence où De Gaulle se cachait pendant une
certaine guerre.  Celle-là, elle n'est pas délabrée. 
Elle est très bien gardée. Devant les hauts murs qui
 la bordent ,  les gens se promènent à pieds, sur un «
espèce » de chemin de terre,  là où ils rêvent tous
d'avoir une belle rue, La corniche, comme celle de
l'autre côté, à Kinchassa.  Et, encore ici, des «
chiottes » juste à côté.  C'est écourant de voir cette
majestueuse villa à côté de cette pauvreté.  « Vive le
Congo!  Vive le Congo liiiiiibreee! »  Ha ha. 



Ça fait pas longtemps que la Paix est installé.  C'est
calme pour le moment.  Mais j'ose pas sortir seule. 
Juste voir tous ces gendarmes, soldats  un peu partout 
me gêne.  J'attends le soir,  « Papa » et moi allons à 
la Pizzeria à pieds.  Nous donnons congé au chauffeur,
qui est à notre disposition du matin au soir.  On
 préfère la marche.  Hier nous sommes allés faire notre 
épicerie :  biscuits, pommes, Pastis, du grignotage
 quoi, chez SCORES.  Le seul et unique supermarché (qui
 n'a pas été démoli)  de la ville et à deux pas d'ici.
 Tela dit :  ça semble petit pour vous, mais pour nous
 c'est un événement!  



Parlant de la Guerre de 98.  Hier, A.  a visité des
Centres de Formation.  Il en est revenu troublé.  Dans
une classe de soudage, dans un coin, parmi un tas de
débris,  il a vu un squelette, étendu sur une
 tablette, un mort de cette guerre, qu'on a pas pris la
 peine d'enlever et d'enterrer.  Il a vu une classe
d'informatique, avec de vieux ordi 486, et pas
d'électricité.   



Contrairement aux autres villes, je n'ai pas mon
activité piscine au programme.  Il y en a une,  mais
j'sais pas,  ça me tente pas.  La terrasse, autour,
est meublée de chaises et de tables, où des Congolais
viennent prendre une bière ou casser la croûte et où
papa et madame prennent le p'tit déjeuner et le dîner.
M'y baigner?  J'aurais l'air d'Esther William y
 donnant son spectacle.  Non!  Je reste dans ma suite. 
Je lis toujours mon immense roman. Je fais les 
comptes, j'écris mon carnet.  J'ai besoin de calme. 
Après tous ces embarquements et débarquements, j'ai 
besoin de faire un peu comme chez-moi, rester 
tranquille,  en attendant le « retour du guerrier » à
16 heures. 




 

LUNDI  9 MAI 2005:



Bien J'EN AI UNE BONNE à vous annoncer
 Je suis présentement à la chambre 671 du Méridien
Re-Ndama, de LIBREVILLE.  





Nous sommes au GABON pour un
« certain temps ».
Hé oui.comme je l'ai dit au début :  c'est vraiment le
 Tour de l'Afrique en 90 jours.   A. a reçu un Ordre 
de Mission de T......., lui disant que le Projet
 Gabon se poursuivra du  9  MAI à une date que nous 
ignorons encore.  Pour le moment nous signons un
 contrat de location de chambre pour un mois.  

Comme nous n'avions plus de connexion internet à
 Brazza, j'ai été incapable de glisser un mot.  Pour cette
 mission, nous n'avons pas eu à faire les 
nombreuses démarches que nécessitent un déplacement en 
pays étranger.   C'est le Chargé du Protocole qui a
 tout fait pour le visa.  Et à mon grand
 soulagement, retour V.I.P.  On prends vite goût à «
jouer » au grand personnage!  Me concernant, j'avoue
 que faire « la princesse », m'est d’un naturel ma chère !   

Nous voici donc dans un beau palace, piscine au bord
 de mer, enfin, je ne vous répéterai pas la
 description, c'est toujours le même luxe, de beaux 
décors, etc.etc.





Sapristi!  Pi mon pout-pout qui est tout seul au
numéro 54 de l'Aéroport PET Trudeau!  Mon
pov'ti'chaaaaar!  À 7$ par jour en plus!  J'espère
 qu'il y sera toujours en juillet.  Pi mes comptes qui
 s'empilent dans mon courrier que ramasse ma voisine. 
Ah yaille yaille!    Heureusement que j'ai eu la
 brillante idée de m'apporter une valise pleine à dé
zipper de vêtements!  Pi que « Papa » a
 fait pareil.  L'écouter, nous aurions une petite 
valise pour deux.  Il le sait pourtant, J'AI toujours 
raison.  Je le lui rappelle très souvent d'ailleurs. 
Ha ha.  

Comme par exemple, En prenant une N'Gok (bière congolaise) (et 
qui veut dire crocodile) au Bar LES RAPIDES, nom qu'il
 porte bien, puisqu'il est juste sur le bord du fleuve
 Congo et aussi là ou sont les rapides, nous parlions 
justement de ça :  que j'avais toujours raison.  Et
 Tela  a dit :  Ici, on dit que quand Dieu a créé la
  femme, il était fatigué!   L'Expert a bien ri!  

 



Alors, il semble que je poursuivrai mes récits
 d'aventures de Libreville!   J'ai entendu dire que « cé pas bon à
Sherbrooke »?  Pluie?  Innondation?  Bin pas icitte! 
Ha ha ha!  On a eu un Choc Culturel ce matin.  En
 ouvrant la télé, on eut peur,  on a vu Bernard Derome ..Beurk.on a
 switché à Euronews.  

Je vous quitte, nous devons aller à Air France annuler
 nos billets de retour. Je vous reviens avec mon 
journal de bord bientôt.  Nous sommes revenus dans le 
vrai monde.  Il y a internet sans fil dans notre
 chambre.  Et le super bolide de Monsieur Compétence le
 détecte automatiquement.  Nous avons acheté une carte
 d'accès.  Je pourrai donc communiquer à ma guise.

Écrit par suz.lem le Dimanche 31 décembre 2006