Dernières journées à Nouakchott inoubliables. Une
avec des
images de mer et de plage, une autre avec des
images de sable à perte de vue,
de dunes et de
caravane de chameaux. On a même été au Marché
des
Chameaux. Je dirais même plus, nous avons mangé du
chameau.
Émincé de chameaux sauce forestière.
Délicieux! Commençons par la journée
au bord de mer,
tout aussi déserte que le désert lui même, sauf à un
endroit,
au Marché de Poissons. Activités dignes de
l'émission Thalassa.
Les pêcheurs en pirogues colorées, qui amarrent, de vague en vague, et aider par la plus grosse vague, se glissent sur la grève, pendant que d'autres prennent une immense corde pour les aider à bien amarrer sur la plage. Ils sont remplis à craquer de poissons. On dit que la côte Mauritanienne est une des plus riches au monde. Arrivent en trombe, les nombreux porteurs avec leurs gros paniers, pour les remplir et repartir, le panier sur la tête, à toute vitesse, pour aller les vider dans la boîte de vieux camions rouillés, quasiment en loques. On se demande comment ils font pour rouler encore. Des images amusantes autour de ce brouhaha : les petits gamins qui courent derrière les porteurs. Certains réussissent, très habilement, à en « pogner » un ou deux, en se mettant du sable dans les mains, pour faciliter la prise du poisson convoité dans le panier et hop.un poisson, qui se ramasse dans un vieux sac ou une vieille chemise. Il y en a tellement de ces petits gamins, que parfois un gendarme doit accompagner le porteur jusqu'au camion.
Les pêcheurs en pirogues colorées, qui amarrent, de vague en vague, et aider par la plus grosse vague, se glissent sur la grève, pendant que d'autres prennent une immense corde pour les aider à bien amarrer sur la plage. Ils sont remplis à craquer de poissons. On dit que la côte Mauritanienne est une des plus riches au monde. Arrivent en trombe, les nombreux porteurs avec leurs gros paniers, pour les remplir et repartir, le panier sur la tête, à toute vitesse, pour aller les vider dans la boîte de vieux camions rouillés, quasiment en loques. On se demande comment ils font pour rouler encore. Des images amusantes autour de ce brouhaha : les petits gamins qui courent derrière les porteurs. Certains réussissent, très habilement, à en « pogner » un ou deux, en se mettant du sable dans les mains, pour faciliter la prise du poisson convoité dans le panier et hop.un poisson, qui se ramasse dans un vieux sac ou une vieille chemise. Il y en a tellement de ces petits gamins, que parfois un gendarme doit accompagner le porteur jusqu'au camion.
Et
3
canadiens, les deux pieds dans le sable, à observer
cet exceptionnel «
cinéma ». Nous avons de très
belles photos de ce village de
pêcheurs..
Tout en se promenant, sur la route longeant la
mer,
soudain, une émotion pour A. Il a revu l'hôtel ,
l'unique
hôtel, majestueuse, au bord de mer, là où il
avait séjourné, une nuit ou
deux de 1984, de retour
d'une mission à Nioro du Sahel (Mali), alors que l'avion
était
en panne. Ce bel hôtel est carrément abandonné.
Chose assez
étonnante, nous avons vu des kilomètres
de plage de beau sable blanc, déserte,
rien, niet,
nada, personne! Les Mauritaniens ne vont pas à
la
plage? Il semble que non, ils vont dans le désert. Et nous y sommes
allés, le lendemain,
avec Bâ, notre chauffeur favori.
Images époustouflantes. Une, en bleu et orange. Le ciel et la dune. Une autre en bleu, noir et orange. Le ciel, Bâ et la dune. À l'émotion que me donne la vue de cette mer de sable, je pense, que dans une de mes vies, j'étais une Touareg! Ou p'têtre bien Shéhérazade? Ha Ha!
De retour, coup d'oeil au marché des Tentes. tsé comme celle de Kadhafi? j'ai hésité à m'en acheter une petite, toute
belle. Mais où la mettre, sur la rue T-C? Comme abri-tempo pour mon pout-pout?
De belles images pleine la tête, voici que le 25 avril
2005, Le
Grand et madame De L........ débarquent, dans une
nouvelle
contrée. Au Sénégal, dans sa capitale :
DAKAR vers les 9 heures. Ne
connaissant pas cette
ville, c'est la réceptionniste du Marhaba, qui est
un
hôtel du groupe ACCOR, qui nous en a réservé une du
même groupe : Le
Sofitel-Teranga, un 5* en plein
centre-ville. Les insouciants que nous
sommes ,
n'avaient pas demander le prix d'une chambre 5* en
plein centre-ville.
vue sur mer. Ohhhh surprise, elle
était à 300 $ la nuit.
Bordel!
Depuis le début
du séjour qu'on s'aperçoit qu'on fait
« bin dûr » avec notre petit
dollars canadien. J'sais
pas, nous sommes surpris à chaque facture :
p,tit dèj
à 25$, spaghetti bolognaise à 15$, coca à 4$, minable
Bordeaux à 45$
, il n'y a que la Pizza qui est pas
cher, à 10$ et heureusement,
fort délicieuse. Les
Froooonçais ont 655 francs pour un Euro, nous en
avons
389 pour notre petit dollars. Méchante différence!
Bref, constatation faite (et payée) après 29 jours sur
le continent africain
TOUT est cher ici. Et à côté
de cette richesse et ce luxe, on
voit encore et
toujours des bidonvilles insalubres, sans égoûts,
envahis de
déchets, de sacs et bouteilles et de sacs de
plastiques en pagaille, ou règne la misère et
la
pauvreté. C'en est gênant!
Mais arrêtons de calculer les prix
et revenons à nos
deux pôv'canadiens à Dakar :
Aussitôt les
valises
déposés à la chambre, pas le temps de niaiser :
débute les démarches
pour l'obtention du visa. On
s'est fait « roulé » par le premier voyage en
taxi.
Un taximan devant l'hotel. On a eu notre leçon, on
prends pas les
taximans stationnés devant l'hotel. On
marche un peu plus loin, sur
la rue principale, pour
hélé ceux qui passent aux trois secondes.
Comme
partout en Afrique, le système de transport en commun
le plus efficace et
le plus économique est le taxi. À
nous de bien négocier avant d'ouvrir la
porte. Mais
même là, après s'être entendu sur le prix, avoir pris
place,
il nous demande encore 1000 francs, « un petit
cadeau » ou le même prix
encore « par ce qu'il n'a pas
encore déjeuner ». Ainsi, de
taxis en taxis, de
voyages Ambassade-hôtel, hôtel-Ambassade, chez
le
photographe, à la banque et enfin, à l'Agence de
voyage, nous avons
quasiment visité toute la ville.
Les beaux quartiers et les moins beaux, voir
même les
plus délabrés. Quel contraste!
Nous pensions obtenir nos
visas, aller à l'agence de
voyage, acheter un billet et partir subito-presto
pour
Brazzaville. Et bien non. La vie n'est pas si simple que ça. Une petite surprise nous
attendait à
l'agence de voyage. En achetant nos
billets, la fort gentille Christiane
Okili, l'agente,
nous dit que le vol pour
Brazzaville ne partait que le 28 à
15 heures et qu'il
y avait une escale de 2 jours à Bamako.
Oooops,
escale? hôtel? Visa? Photos? Taxis?
Aloueeeeete!
Putain! Nous revoilà donc à refaire la même java, le
26, à l'Ambassade
du Mali. « vous ferez de beaux
voyages ».que me dit souvent
mon André ! Bien j'en
fais ! En taxis pour le moment !
LE 29 avril 2005
Nous avons donc « attendu l'avion » 3 jours à Dakar, à
se
faire harceler voir presque agresser par les
milliers de petits vendeurs
ambulants qui, dès que
nous mettions les pieds en dehors du terrain de
l'hôtel
nous sautaient dessus. Ils vendent de tout :
nappe, lampes,
tasses, de la contrefaçon de toutes
marques : Rolex, Mont-Blanc,
etc. J'ai acheté deux
paires de bas Nike à 1000 francs.
Rien d'autre. J'ai
même pas négocié. Je lui ai dit 1000 pour 2. Il
me
suivait, chialait, voulait discuter, pour finir par me
dire la fameuse
phrase : « donne l'argent » tout en
ajoutant « ah toi madame, tu es trop
malin ». « Donne
les bas! » Ha ha ha Moi qui
habituellement prend
un malin plaisir à ce jeu de la négociation, c'est pas
le
cas ici. C'est très énervant. Très désagréable.
Nous avions très
hâte de quitter cette ville. « Cé pas
bon Dakar » pour m'exprimer dans leur
jargon. Nous
n'avons pas aimé, mais pas du tout. Bien sûr, en
prenant le
p'tit déjeuner, le matin, sur la terrasse
surplombant la mer, avec en
sourdine le concert des
centaines d'oiseaux dans les cocotiers et
les
citronniers et j'en passe, tout en mangeant notre
belle grosse gaufre toute
fraîche avec une salade de
fruits frais, « cé bon Dakar »!
Jeudi, 28
avril, 15 heures, « Mesdames et messieurs,
ici le capitaine Moussa
Traoré..bla bla bla .merci
d'avoir choisi Air Mauritanie, j'espère que votre
vol
a été agréable..bla bla bla..il fait présentement à
Bamako 42 degré
Celsius! » 42????!!!!!!! Nous avions
oublié qu'il faisait si chaud au
MALI. Faut dire que
ça faisait 23 ans qu'on y avait mis les pieds.
Mon
Dieu 23 ans? En sortant de l'avion, en posant ma main
sur la rampe,
je me suis presque brûlé tellement elle
était chaude. Faut dire que
madame De Laf...., avec
sa p'tite jupe frou-frou et son p'tit ti-shirt
bleu
pâle, voyage avec des "stilettos", elle n'avait pas le
choix de
la tenir cette rampe. Faut souffrir pour être
élégante! Même
brûlure sur celle du Bus qui nous
conduit à l'aéroport. Un vieux Car non
climatisé en
plus. Je pensais y laisser ma peau, quand tout le
monde
était embarqué.
Bordel qui fait chaud dans ce
pays. Nous
avions demandé une Navette pour éviter le
cauchemar mais, bien sûr,
Afrique oblige, elle n'y
était pas. On a pris un taxi, moins les
négociations,
les prix sont fixes et affichés. Même choses pour
les
bagagistes. Pas d'histoires! OUF!
Et nous somme là, à
Bamako, 23 ans plus tard, en
sueur, les vêtements mouillés « en
lavette » comme
disait ma mère, sur le chemin qui nous mène à
l'hôtel
SALAM. Un superbe palace, très
luxueux.
Réservé grâce à internet et le
téléphone. Deux
journées de luxueuse farniente , dont une entière
à
la piscine, sous un immense parasol dans un magnifique
jardin. Les
paysagistes africains excellent vraiment
en aménagement de jardins. À
chaque palace c'est
étonnant. Celui du Salam est superbe!
Il
n'était pas
question de faire la bronzette au soleil! Encore
moins
d'aller en ville! Juste marcher le ptit bout sur
la pierre pour se rendre à la
piscine nous brûlait les
pieds. L'eau était bouillante. Ah yaille
yaille! Dire
que je croyais avoir chaud à Nouakchott. Pire encore
:
dire que quand il fait 29 chez-nous on se plaint de
la chaleur.
Tout est relatif n'est-ce-pas?
Le soir
après le dîner, nous sommes allés
prendre le digestif
au Bar Tossaye où jouait un orchestre de Jazz.
Le
Saxophoniste m'a joué « Autumn Leaves » . Un petit
moment de bonheur pour
madame De L.........!
Samedi, 30 avril : LE Grand
Départ. Le vol était
à 7 heures. Ce qui veut dire levée
à 4 h 30. Nous
avions réservé, encore une fois, la navette pour
5
heures. À 4 h 45 elle n'était toujours pas arrivée.
À 5 heures non plus.
Devant cet absence, le
réceptionniste, après appels et recherches, a
été
obligé d'aller réveiller le chauffeur, qui dormait
Allah sait où.
Enfin, en route vers l'aéroport pour
notre fameux vol
Bamako-Abidjan-Cotonou-Brazzaville.
Il y a des hauts et des bas dans les
voyages. J'ai
connu les bas sur le vol d'Air Sénégal. Chaque
escale
était un supplice. On crevait de chaleur dans l'avion
pendant au
moins une heure, bon disons 45 minutes.
Heureusement, je transporte avec moi
mon «climatiseur
portatif » c'est-à-dire un p'tit éventail, dépliant,
acheté
dans le quartier chinois de «Mourial». Il a
fait du chemin ce petit
éventail mais il me sauve
quasiment la vie. Il l'a fait en tout cas pour
ce
voyage, surtout au dernier arrêt : à Cotonou. Oh supplice! Il m'a
permis de
respirer. Il faisait pas moins de 32 dans
l'avion. Une chaleur
étouffante. Pas d'air, pas de
clim, l'ENFER! En plus que tu
es éreintée et
courbaturée. Dans des moments pareils, tu te dis :
non
mais j'étê-tu-bin chez-nous! Tu t'imagines, sur
ta véranda, au grand'vent
de la rue TG! T'as vraiment
le goût de râler ! Mais ça climatise pas,
râler.
Alors je faisais aller mon clim à moi, à m'en casser le
poignet!
Enfin,
après 8 heures de voyage, qui m'en a parue 16,
arrivée à Brazzaville.
À
mon grand bonheur nous avons
été accueilli V.I.P. : dès la descente
d'avion, Bus
tout neuf et climatisé pour transporter meeeeeesssssieu, pardon,
«L'Expert» et madame au Salon
d'Honneur Première Classe de l'Aéroport
Maya-Maya.
(qui veut dire "viens"). Pendant que le Chargé du
Protocole
s'occupe de toutes les formalités et
bagages, L'Expert et madame regardent la
télé dans un
grand salon climatisé, confortablement assis sur de
beaux
fauteuils en cuir. « L'Expert était accueilli
par Son Excellence le Ministre
de l'Éducation » .
Comme disait mon jardinnier Commorien : « cé
pas
petit affaire! ». Tant mieux pour nous, on a ainsi
évité tout ce
bordel infernal qu'est un aéroport
africain. Et celui de Brazza semble
être le pire. Et
dire que nous devrons refaire le même trajet, excepté
«
pas bon Dakar », pour notre retour. Notre billet
exige un retour de
Nouakchott via Paris-Montréal.
Sinon, on perds le billet et ça nous coûterait
« un
bras ». Enfin.. au Directeur Général de C...
International!
Mon bras à moi est ankylosé par les
mouvements de mon éventail sur Air
Sénégal! Ha ha ha!
MARDI 3 mai 2005
Et bien voilà, depuis samedi nous
logeons à l'Hôtel
SAFIR. Comment vous le décrire? Disons un
genre
d'immense motel de style Colonial. Une forteresse,
gardée à
l'entrée par deux soldats, armés. Tu te sens
en sécurité, mais tu sens
bien plus qu'il y a « danger
» à Brazza quoi! À l'intérieur du fort,
après avoir
franchi la réception, nous sommes devant mes quartiers
généraux
: un très beau jardin et sa piscine. Et
autour, des rallonges,
certaines ont 2 d'autres 3
étages.. Quand nous prenons notre « rallonge »
on
dirait que nous entrons à Las Végas. C'est assez
beau.
Très difficile à décrire.
Nous sommes au 2e, à la Suite 142, décorée un peu kitch mais très chouette et confortable surtout. On se croirait au temps de la colonie. Je suis certaine qu'à l'époque, c'était une très luxueuse résidence, qu'a agrandi (et continue toujours) le propriétaire au fil des ans. Pour ma part, j'apprécie beaucoup mon salon où je peux lire, confortablement assise sur mon divan style rococo ou parfois sur la chaise, de même style. J'apprécie beaucoup cet appartement spacieux. Ça fait moins chambre d'hôtel. En plus du salon, il y a une grande chambre et aussi un coin bureau, sans oublier, dans la pièce à côté, la salle de bain qui est assez rigolote. On a voulu faire un « bain romain ». Avec son bain podium et ses colonnes et ses murs tout en céramique imitation marbre. On a quasiment réussi. Enfin, Nous serons très confortable!
Nous sommes au 2e, à la Suite 142, décorée un peu kitch mais très chouette et confortable surtout. On se croirait au temps de la colonie. Je suis certaine qu'à l'époque, c'était une très luxueuse résidence, qu'a agrandi (et continue toujours) le propriétaire au fil des ans. Pour ma part, j'apprécie beaucoup mon salon où je peux lire, confortablement assise sur mon divan style rococo ou parfois sur la chaise, de même style. J'apprécie beaucoup cet appartement spacieux. Ça fait moins chambre d'hôtel. En plus du salon, il y a une grande chambre et aussi un coin bureau, sans oublier, dans la pièce à côté, la salle de bain qui est assez rigolote. On a voulu faire un « bain romain ». Avec son bain podium et ses colonnes et ses murs tout en céramique imitation marbre. On a quasiment réussi. Enfin, Nous serons très confortable!
Dimanche on a fait un tour de ville. Entre autres,
là
où se trouve l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
: Terrain de
golf, jolies villas, 4X4 de l'année à
chaque porte, dépanneurs, hôpital,
tout le kit du
parfait blanc en Afrique quoi! Mais la rue pour s'y
rendre
n'est pas carrossable. Le chauffeur a quand
même réussi à passer. Nous
avons franchi la première
barrière, mais un peu plus loin, le Gendarme nous
a
défendu de continuer. On entre pas voir la richesse
de l'OMS.
En bas de la côte, je dirais à côté du
golf, c'est la désolation. Des
cabanes de tôles. La
saleté. Les marchés sont insalubres, pas
d'étalages,
Tela, celui avec qui A travaille et qui nous fait
visiter, nous dit
qu'à cause de ce manque d'hygiène,
les gens qui mangeaient de la viande acheté
à ces
marchés, ont eu l'Ébola il n'y a pas longtemps. (Inutile
de vous dire
que nous mangeons du POISSON! ) Dans les
marchés, on voit la nourriture, étalée
par terre, au
travers des détritus. Ouach!
Le centre-ville est quand même assez correct. Bien sûr, comme partout, il y a de beaux bâtiments mais délabrés. Certains ont été bombardés ou brûlés, pillées pendant la guerre de 1998. Tela dit que chaque pièce de chaque bâtiment était pillé. Lui-même, un prof de Philo a dû marcher 900km pour fuir cette guerre. Il a perdu presque tous ses livres. C'est terrible l'entendre nous raconter son histoire.
Le centre-ville est quand même assez correct. Bien sûr, comme partout, il y a de beaux bâtiments mais délabrés. Certains ont été bombardés ou brûlés, pillées pendant la guerre de 1998. Tela dit que chaque pièce de chaque bâtiment était pillé. Lui-même, un prof de Philo a dû marcher 900km pour fuir cette guerre. Il a perdu presque tous ses livres. C'est terrible l'entendre nous raconter son histoire.
Un petit peu plus loin, sur le bord du
fameux
fleuve Congo, nous avons vu la très belle et
luxueuse résidence où De Gaulle se
cachait pendant une
certaine guerre. Celle-là, elle n'est pas délabrée.
Elle est très bien gardée. Devant les hauts murs qui
la bordent , les
gens se promènent à pieds, sur un «
espèce » de chemin de terre, là où
ils rêvent tous
d'avoir une belle rue, La corniche, comme celle de
l'autre
côté, à Kinchassa. Et, encore ici, des «
chiottes » juste à côté.
C'est écourant de voir cette
majestueuse villa à côté de cette pauvreté.
« Vive le
Congo! Vive le Congo liiiiiibreee! » Ha ha.
Ça fait pas
longtemps que la Paix est installé. C'est
calme pour le moment.
Mais j'ose pas sortir seule.
Juste voir tous ces gendarmes, soldats un
peu partout
me gêne. J'attends le soir, « Papa » et moi allons à
la
Pizzeria à pieds. Nous donnons congé au chauffeur,
qui est à notre disposition
du matin au soir. On
préfère la marche. Hier nous sommes allés
faire notre
épicerie : biscuits, pommes, Pastis, du grignotage
quoi, chez
SCORES. Le seul et unique supermarché (qui
n'a pas été démoli) de
la ville et à deux pas d'ici.
Tela dit : ça semble petit pour vous, mais
pour nous
c'est un événement!
Parlant de la Guerre de 98. Hier,
A. a visité des
Centres de Formation. Il en est revenu
troublé. Dans
une classe de soudage, dans un coin, parmi un tas
de
débris, il a vu un squelette, étendu sur une
tablette, un mort de
cette guerre, qu'on a pas pris la
peine d'enlever et d'enterrer. Il a vu
une classe
d'informatique, avec de vieux ordi 486, et pas
d'électricité.
Contrairement aux
autres villes, je n'ai pas mon
activité piscine au programme. Il y en a
une, mais
j'sais pas, ça me tente pas. La terrasse,
autour,
est meublée de chaises et de tables, où des Congolais
viennent prendre
une bière ou casser la croûte et où
papa et madame prennent le p'tit déjeuner
et le dîner.
M'y baigner? J'aurais l'air d'Esther William y
donnant son
spectacle. Non! Je reste dans ma suite.
Je lis toujours mon
immense roman. Je fais les
comptes, j'écris mon carnet. J'ai besoin de
calme.
Après tous ces embarquements et débarquements, j'ai
besoin de faire un
peu comme chez-moi, rester
tranquille, en attendant le « retour du
guerrier » à
16 heures.
LUNDI 9 MAI 2005:
Bien J'EN AI UNE BONNE
à vous annoncer
Je suis présentement à la chambre 671 du Méridien
Re-Ndama, de
LIBREVILLE.
Nous sommes au GABON pour un
« certain temps ».
Hé oui.comme
je l'ai dit au début : c'est vraiment le
Tour de l'Afrique en 90
jours. A. a reçu un Ordre
de Mission de T......., lui disant que
le Projet
Gabon se poursuivra du 9 MAI à une date que
nous
ignorons encore. Pour le moment nous signons un
contrat de location
de chambre pour un mois.
Comme nous n'avions plus de connexion internet
à
Brazza, j'ai été incapable de glisser un mot. Pour cette
mission, nous n'avons pas eu à faire les
nombreuses démarches que nécessitent un
déplacement en
pays étranger. C'est le Chargé du Protocole qui
a
tout fait pour le visa. Et à mon grand
soulagement, retour
V.I.P. On prends vite goût à «
jouer » au grand personnage! Me
concernant, j'avoue
que faire « la princesse », m'est d’un naturel ma chère !
Nous voici donc dans un beau palace, piscine au bord
de mer,
enfin, je ne vous répéterai pas la
description, c'est toujours le même luxe, de
beaux
décors, etc.etc.
Sapristi! Pi mon pout-pout qui est tout seul au numéro 54 de l'Aéroport PET Trudeau! Mon pov'ti'chaaaaar! À 7$ par jour en plus! J'espère qu'il y sera toujours en juillet. Pi mes comptes qui s'empilent dans mon courrier que ramasse ma voisine. Ah yaille yaille! Heureusement que j'ai eu la brillante idée de m'apporter une valise pleine à dé zipper de vêtements! Pi que « Papa » a fait pareil. L'écouter, nous aurions une petite valise pour deux. Il le sait pourtant, J'AI toujours raison. Je le lui rappelle très souvent d'ailleurs. Ha ha.
Comme par exemple, En prenant une N'Gok (bière
congolaise) (et
qui veut dire crocodile) au Bar LES RAPIDES, nom qu'il
porte
bien, puisqu'il est juste sur le bord du fleuve
Congo et aussi là ou sont les
rapides, nous parlions
justement de ça : que j'avais toujours
raison. Et
Tela a dit : Ici, on dit que quand Dieu a créé
la
femme, il était fatigué! L'Expert a bien ri!
Alors, il semble que je poursuivrai mes
récits
d'aventures de Libreville! J'ai entendu dire que « cé pas bon à
Sherbrooke
»? Pluie? Innondation? Bin pas icitte!
Ha ha ha! On a
eu un Choc Culturel ce matin. En
ouvrant la télé, on eut peur, on a vu Bernard Derome
..Beurk.on a
switché à Euronews.
Je vous quitte, nous devons
aller à Air France annuler
nos billets de retour. Je vous reviens avec
mon
journal de bord bientôt. Nous sommes revenus dans le
vrai
monde. Il y a internet sans fil dans notre
chambre. Et le super
bolide de Monsieur Compétence le
détecte automatiquement. Nous
avons acheté une carte
d'accès. Je pourrai donc communiquer à ma guise.