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17 sept. 2012

MADAME BLING BLING AU SAUNA


Le 13 septembre 2012  et....Defa Tang! ( il fait chaud)

Je prends mes marches « dedans » un sauna!  On me dit que c’est la fin de l’hivernage, c’est pourquoi il fait si chaud voire même que ce n’est pas fini, il fera plus chaud encore.  C’est jeudi, il nous reste encore une semaine à « cuire ».    Le taux d’humidité est à mon avis à 150% et la température 45°.  Enfin, c’est ma météo bien personnelle.

Mardi, pour me rendre au Pullman, 



j’ai pris « côté ville » au lieu de La Corniche « côté mer ».  J’ai regretté mon choix;  c’était suffocant.  Au moins, sur la Corniche il y a la brise de la mer, qui nous donne de l’air.  Marcher sur la petite rue,  entre les immeubles et les 4 X 4 qui circulent, et qui nous passe quasiment sur les orteils et crever de chaleur « pas ivident » comme disait l’autre.  Le Petit poucet, il laissait des morceaux de pain sur son chemin?  Je laisse des gouttes de sueur sur le mien.

Or, au coin Parchappe et la rue Huart, me voyant en nage, voilà qu’un Taximan me demande où je vais.  « À la piscine du Pullman.  – Viens, pour 500 francs je te conduis.  – Je n’ai pas d’argent. – Il ouvre la porte arrière et me dit, allez, c’est gratuit! »   Ça alors!  C’est bien la première fois de ma vie que j’ai du gratuit en Afrique et particulièrement d’un Taximan!  

J’ai péché par mensonge car « de l’a’gent » j’en avais;  mais que des « grosses coupures » des billets de 5000.  Sachant que les Taximen n’ont jamais de change, surtout quand c’est un blanc qui présente un billet, je les ai gardés dans mon sac. Le Moussa en question il m’a donné sa carte, m’ordonnant de ne pas l’oublier quand j’irais en ville.  Ce que je n’oublierai pas, c’est de me faire donner des « petites coupures » voire de « la ferraille » c’est-à-dire du petit change, car je ne crois pas que « cé gratuit » me soit servi une autre fois.




Le Living Room du Pullman




Depuis les années que je vis au Novotel, on m’a habituée à ne rien faire, à ne lever que le petit doigt.  Ou n’est-ce pas moi qui les ai habitués?   Par exemple, Khadim, le maître nageur, il réservait ma chaise, sous mon défunt cocotier et mon défunt parasol et j’avais déjà ma serviette placée, et pas la bleue pâle usée mais la bleue foncée toute neuve et plus épaisse.   Même que celle de « Monsieur Le Ministre » était là aussi, au cas ou ce dernier viendrait en fin d’après-midi.  Ne vous méprenez pas, Le Ministre, c’est Missieu A. et non un Ministre quelconque qui m’accompagnerait à la piscine. 

 L’heure du déjeuner venue, je n’avais qu’à lever le doigt pour qu’il vienne prendre ma commande.  La plupart du temps, c’est lui qui venait vers midi trente pour me dire que c’était le temps de manger et il me donnait la carte Menu.  Je n’avais plus à préciser « du citron et des glaçons dans un verre bien froid » et pour mon coca et pour ma Gazelle  (la bonne bière).  Ce qui n’est pas le cas…ENCORE…à mon nouveau « Palais ».  Mais « Ça ira » comme l’on dit ici.

Imaginez que j’ai été obligé de me lever de ma chaise, de ne pas oublier de mettre mes babouches pour ne pas me brûler les pieds sur le ciment, de mettre mon pagne (paréo), de marcher jusqu’à l’immense paillote où se trouve le Bar-Terrasse, 


et tout ça pour commander mon « coca light et une assiette de frites ».  En passant, ça m’a coûté 5000 francs (10$) pour si peu et ajoutons les 1000 francs (2$) de pourboire : c’est defa’cher (très cher) au Pullman.  Mon histoire finit bien; hier midi, le serveur  m’a laissé le temps de me baigner, me faire bronzer et il est venu :  « Madame, ça va?  Tu veux quelque chose? ».  Voilà!  Tout est en ordre!  La nonchalance sous les tropiques est bien en place.  Ça va aller!

Madame Bling-Bling

Dans mon dernier carnet, je quittais en disant que je m’en allais suer en ville. Sauna pas sauna, je me devais d’y aller, j’avais un achat important à  faire.  Voici pourquoi :

Mardi, de retour du Pullman, l’inévitable vendeur de montres et de plumes Mont Blanc « côté mer », qui est là depuis le premier séjour et que je n’aime pas du tout parce qu’il est « torop » insistant et aussi parce que ses montres n’ont aucun intérêt;   il m’a harcelé tout le long de la route.  Harcelé c’est peu dire!  Il insiste et insiste et insiste encore, même si je répète sans cesse « n'djiénouma!  (je n’achète pas) »,  il me dit que ses enfants n’ont pas mangé ce matin, enfin, il tente de toutes les manières de me faire une vente et moi je tente de toutes les manières de le rabrouer, mais bien  poliment.  Exaspérée, à un moment donné, je lui dis :  Ok, ça va, il faut me laisser marcher tranquille maintenant!  Le voilà insulté.  Il me dit : - Mais les Sénégalais ne sont pas des cannibales!  Ah vraiment,  Il  m’éneeeeeeeeerve celui-là j’vous dis pas!  Mais hier il ne m’a pas juste énervée, il m’a fait peur!

À mon anniversaire, j’ai reçu une très chic et belle montre Roberto Cavalli.  Une vraie!  Je la porte à Dakar.  Je me suis dit qu’il n’y aurait pas de problèmes, que je n’aurais qu’à dire que c’est une « chinoiserie » acheté ici.  Or, le «cannibale» qui marche à mes côtés me dit :  « Elle est très belle ta montre!  C’est de l’or n’est-ce-pas?   - Non, c’est une chinoiserie, je l’ai acheté au marché.  -  Lequel?  - Pas ici, au Gabon.  – Ah elle est torop belle! Tu as payé combien?  - 4000 francs!.  Et il la regarde encore pendant que je marche.  Et il répète :  Ah elle est torop belle cette montre!

 Me voilà très mal à l’aise.  Que fera-t-il?  Je sais qu’il fait la différence entre une fausse et une vraie.  Elle n’a pas du tout l’allure d’une montre made in china ma montre.  Ma « Just Cavalli » elle est « bouba-flash » (flash beaucoup), et au soleil flamboyant de Dakar, elle est lumineuse.  Inutile de dire que j’avais hâte de franchir la cour du Novotel. 

Dès lors, je me suis juré que demain matin, je ferais la route des montres.  C’est fait!  En sortant de l’hôtel, il y a mon vendeur attitré.  Je suis son porte-bonheur dit-il.  Au nombre de montres que je lui ai achetées depuis le temps, je n’en doute pas.  Mais ce matin, il est aussi le mien.  « Donne-moi une  montre qui brille et une de Marque surtout »  c’est ma commande. « Ah oui, j’ai pas oublié, toi Madame Bling-Bling! ».  Je choisis une toute dorée, au cadran immense et « bouba-flash » elle aussi! Madame Bling-Bling porte au bras une montre BULGARI et un peu plus tard,  dans mon sac,  deux autres montres.  Hé oui, au fil de ma marche, j’ai aussi acheté :   une Breguet et une Movado.  Le tout pour la modique somme de 8,000 francs (15,50$) pour les 3.  Le « cannibale »  s’il avait prévu me prendre ma Cavalli n’a qu’à bien se tenir.  Il ne la reverra plus jamais.  À bien y penser, ce n’était pas une bonne idée de faire passer cette montre pour une chinoiserie.   Et à bien y penser encore, il ne me reverra plus de retour du Pullman, j’ai l’intention d’appeler le Taximan Moussa Kaïre au retour de mon Living room bord de mer.


Les fréquences de Madame Bling Bling à la « table des 5 »!

Je pense avoir dit que nous étions 5 pour ce séjour de septembre 2012? J’écris juste un bref commentaire, à ce sujet, et c’est sur l’heure du petit-déjeuner, non pas « l’heure » précisément mais la scène à la table à cette heure-là.  Elle brouille un peu mes fréquences ladite scène, surtout à 7 heures le matin, ou mes « ohms » ne sont pas encore bien égalisés. 

7 h 15, je me lève, je m’habille et j’accompagne A. pour le petit-déjeuner. MaMa, la Taxi Sister vient le chercher à 8 heures.  Je pourrais bien paresser, mais j’aime bien l’accompagner. Ce séjour-ci, nous sommes 5 à la grande table ronde de la salle à manger.  Madame Bling Bling n’est pas habituée d’entendre 4 personnes discutés vivement et ardemment du boulot de si bonne heure.  Si ce n’était que ça je pourrais faire avec.  Mais il y a un HIC : une d’elles gesticule beaucoup. Beaucoup, beaucoup!  Chaque mot a un geste et avec les deux mains.  Les baguettes en l’air, elle parle à haut débit et à haute vitesse.  Et aux bout de chaque phrase, elle se met à rire, comme ça, pour rien.    Ouf! Ça me speed un peu trop si tôt le matin. 

Mes habitudes étant de prendre mon petit-déjeuner tranquille, tout en écoutant les nouvelles à la radio, et pi après à siroter mon deuxième café au salon tout en composant l’agenda de ma journée, je suis un peu dérangée.  Mes habitudes au Novotel sont de répondre à :  - Bonjour Madame!  Comment allez vous?  Bien dormi!  Du café?    Et je me dirige avec mon assiette de crèpes à ma table.

À la « table des 5 » la scène est différente et c’est torop animé à mon goût. Beaucoup torop!   Alors, je ne parle pas, c’est juste si j’écoute la conversation.  Je mange, je bois mon café silencieusement.  Ce matin, C. me dit :  Tu es fatiguée? -  Non, non, je dors encore, mon rêve n’est pas terminé! 

J’ai donc pris une nouvelle habitude :   je monte à ma chambre avec ma 2e tasse de café.  Je la sirote en écoutant RFI.  Un petit moment tranquille avant de débuter ma journée.  J’ai de grosses décisions à prendre quand même :  Plage?  Piscine?  Marche? Si c’est piscine :  À gauche? Droite? Devant la mer?  Pas facile à organiser l’agenda dakarois de madame bling-bling!  Mais t’inquiète (on dit ça ici) les journées de la Princesse du Pullman se remplissent très bien.