DAKAR, le 25 mai 2012

Il est 12 h 15.  Mon activité piscine a été interrompue.  Il y a trop de poussière dans l’air. Le maître nageur a déplacé mes deux chaises sous un autre cocotier, mais rien à faire, la poussière m’a suivi.   Je suis donc venu manger mon lunch du midi dans la 1045.  Aussi bien profiter de ce temps de « pose » pour écrire un peu.  Un peu, c’est exact. Que dire?  


C’est bien tranquille à Dakar en cette fin mai 2012.  Les touristes viennent durant l’hiver.  Il n’y a que les « coopérants » qui restent et à ce que j’entends à la piscine, ce sont des Allemands et à ce que je vois, il y a  des Chinois. On dit même qu’ils habitent tout un quartier et qu’ils y vivent comme en chine, le pousse-pousse compris.  Les Sénégalais ne semblent pas apprécier.  La « Chinafrique », c’est bel et bien réel.

Premier tour de piste :

Hier, dès que j’ai cliqué « publier » sur mon blogue, je suis sortie.  Comme présumé, j’ai été accueilli, aussi bien dire « acclamée » par mon fan club.  « Ahhhhhh Madame la plus belle! (Pardonnez ma vanité, mais à mon grand âge, ça me fait « torop » plaisir entendre ça)…Ahhhh vous avez duré hein!!!!  Vous nous avez manqué. »

Et ils sont encore tous là, fidèle au poste, assis sur les bancs du trottoir, à attendre le touriste, dans l’espoir de le conduire au marché Sandaga.  Ce qui a changé, c’est qu’ils sont de l’autre côté de la rue.   Tiens?  Voici un nouveau, ne sachant pas que j’étais une « sénégalaise » et il m’offre son parfum Chanel? et il m’invite à aller au marché « juste pour voir »? et avec LA question qui tue :  Française?.  Je n’ai pas eu besoin de lui sortir mon baratin « Baimé dnjiénouma » pour qu’il me fiche la paix, c’est mon fan club qui l’a fait.  « Laisse-la, elle prends sa marche de santé ».   Djeredjeuf!  (Merci) 

En fait, TOUT est fidèle au poste et tout le long de mon parcours. Les mêmes vendeurs ambulants de la rue Hassan II :  foulards, montres, lunettes, parfum, et le « marchand général » qui me dit comme les autres :  « tu as duré hein! ».  Ce qui veut dire « rester au même endroit longtemps ».  Je l’appelle le marchand général puisqu’il vend de tout « même un ami »!  Je lui dis qu’au retour de ma marche, je lui achèterai des cintres.  J’en ai besoin, il n’y en a pas pour moi dans le placard de la 1045. Et avec lui, inutile de négocier, il vend moins cher qu’au Casino.  Il sait que négocier c’est mon affaire! – 2000 Francs pour 6.   Comme j’ai beaucoup de p’tites robes, 2 paquets s’il vous plaît!

Je suis allée saluer mes vendeuses de bananes et de mangues.  Je sais aussi qu’elles diront à  la vaniteuse   « Ahhh la belle madame!  Bienvenue!  Tu as voyagé? ».   Et, qui j’aperçois sous le manguier? Hé oui,  le dernier mais non le moindre :  Le cr%%%$$##@!*sssse de vendeur de chemises, et qui encore, m’en offre :  « Madame, pour missieu, une chemise, bon prix, pas cher ».  JE N’ACHÈTE PAS!  Et il ne m’a plus dérangé.  En fait, il me dérange toujours, mais « il m’accompagne » « je fais garde du corps » qu’il me dit, et jusqu’au bout de la rue.

Missieu, il est rentré à 15 h 45.  Ce qui est tout nouveau, parce qu’aux séjours passé, il ne rentrait jamais avant 18 heures.  Et, missieu, il a oublié le fil pour brancher son iPad.  Allons voir si on trouve une boutique Apple. On a trouvé un petit vendeur ambulant avait un fil, pour un iPod qui nous assure que ça fonctionne aussi pour un iPad.  Nous sommes suspect.  Du premier abord, il ne savait pas ce que c’était un iPad.   Et derrière le paquet, on ne voit pas que ça peut être utilisé avec un iPad.  « On vérifiera sur internet si ça fonctionne et on revient! »

Hé bien, tant qu’à être sur la rue, aussi bien faire un « pèlerinage »  jusqu’à la Place de l’Indépendance?  Et que vois-je? Un vendeur de lunettes?  Combien pour les Rayban? Bla bla bla…. jusqu’à 1500F; et le vendeur me montre sa boîte de pandore, avec des « vrais » me dit-il.    « Des vraies copies chinoises? »   Je lui dis ça, mais je vois bien qu’elles sont de meilleures qualités que celles qui sont sur son étalage.  Vous m’avez vu, après bien des négociations, avec une belle paire de Matrix, et « parce que tu es gentille » j’ai payé 4500 FCFA. + 1000 francs pour les Rayban.  Voilà pour les achats du jour.

Un petit mot sur mes achats?  Je les fais, non pas par besoin, juste « pour leur acheter quelque chose ».    C’est de l’aide en direct.  Je sais qu’en achetant ces bricoles, toute une famille mangera le soir venu.  Devant notre « Filet de capitaine sauce citronné », A. et moi on a fait la comparaison avec les « jeunes de la rue » de Dakar et les « jeunes de la rue » du Québec. On devrait leur payer un voyage en Afrique à ce Léo, ce Gabriel et l’autre là, la grosse, je ne sais plus son nom.  Mais de grâce, pas pendant que j’y suis!!!!! LOL  

Lundi 28 mai 2012 – Jour de la Pentecôte – Congé férié

Il est possible que nous revenions plus tôt que prévu. Les formateurs doivent « se déplacer » le 3 juin prochain.  Alors Missieu n’aura plus personne à former au Centre.  A.M. qui voyage avec nous, elle part vendredi et le Directeur commercial, il part jeudi.   Nous?  On ne le sait pas encore!  Notre billet de retour est en date du 7 juin.  Nous irons à Air France demain matin vérifier si c’est possible de devancer la date de retour. 

Revenir plus tôt nous arrange.  Ça nous embêtait un peu partir en plein mois de juin.  On aurait préféré en février.  Mais c’était tout le temps remis pour différentes raisons.  J’ai fait et refait ma valise je ne sais combien de fois.  Et pi juin, c’est le temps du jardinage à gogo chez-nous. Un temps que Missieu il aime beaucoup.  Et comme il a acheté une très jolie « remise de jardin »  en cèdre, je peux vous dire qu’il est impatient de la monter.  Et il y a les vivaces à déplacer et replacer.  Alors revenir quelques jours avant ne nous fait pas pleurer. À suivre!

Entre temps, nous filons des jours heureux et bien calme et tranquille à Dakar.  Aujourd’hui, il y a un pèlerinage à Popenguine.  La Vierge y est apparue, ce qui « n’est pas petit affaire! ». 

LA sortie du weekend :

Samedi soir, avec le Dir. Commercial nous avons fait une très belle sortie.  Une sortie gourmande au très chic resto « La Fourchette ».  LA table de Dakar nous dit-on.  J’abonde en ce sens :  Très belle ambiance, Très classe, très chic, très très bon, mais oh la la, « defa’cher » très très très cher $$$.$$ Tellement que nous ne présenterons pas la facture dans les dépenses de Missieu.

Bon, je n’ai pas de grandes aventures ni de grands événements à vous raconter.  Ce séjour en est un bien « cool » comme le dit ma petite Marilou.  Je me « vautre » à la piscine une partie de la journée avec mon livre (2 de lu à date), Missieu se rends au Centre tous les matins, il revient, on prends une grande marche.  Le pire durant la grande marche, ce ne sont pas les vendeurs, ceux-là, j’en fais mon affaire.  Ce sont, comme dans tous les endroits vécus à date en Afrique :  les mendiants.  Ah ça, vraiment, ce n’est pas facile.  Ça ne le sera jamais.

Bon,  je vous quitte sur ce court récit, nous allons prendre notre marche de santé sur le boulevard de la Corniche. Nous irons au Piazza prendre une bière « Gazelle » bien fraîche pour nous donner le courage de revenir.

 @+