Ma liste de blogs

Nombre total de pages vues

22 nov. 2016

Citation

Éric-Emmanuel Schmitt écrit:  "J'aime marcher les villes que je visite, c'est mon activité favorite.  Je trouve que c'est la meilleure façon de comprendre un endroit".  

Éric et moi on est ensemble comme y disent dans la ville que je visite.  Je fais exactement comme lui et non seulement mais je pense exactement la même chose.  C'est en marchant qu'on entend les sons, qu'on voit les gens, qu'on "sent" le pouls de la ville.

Et c'est ce que j'ai fait à chaque ville qui m'a vu passer...me voit passer et me verra passer.  Je marcherai mon quartier et de jour en jour un peu plus loin.

14 nov. 2016

Madame Non Merci

Il ne me reste que 5 jours à répéter et répéter encore  "Non Merci" lorsque je marche sur la rue. Depuis le temps, on me connait et la plupart me fiche la paix.  Mais aujourd'hui fut la pire journée que j'ai eu à supporter de ma vie.  

De tout mes séjours africains, je sors le matin.  Tous les matins ou presque.  En fait c'est pareil chez-moi.  C'est le matin que je vais faire mes emplettes et faire ma marche.  Chez-moi je suis bien, c'est tranquille.  Mais à Dakar, c'est tout un exploit.  Du Sport!

Aujourd'hui, ce 14 novembre 2016, comme j'ai un rhume je ne voulais pas sortir.   Alors je suis allée lire à la piscine.  Dès 10 heures j'étais sous "mon" palmier.  Je n'aime pas tellement me faire bronzer en plein soleil.  Je préfère m'étendre à l'ombre des palmiers.  Ma place préférée est réservée par le Maître nageur, Kadim.  Je n'aime pas non plus "végéter" des heures sur la chaise longue.  Je fais ma lecture, je me baigne, je relis encore, et puis après "une couple" d'heure, je remonte à "la maison".  Ça suffit!

C'est l'heure de manger ou plutôt de grignoter.  Une pomme, des biscuits et des arachides pour les protéines.  Mais à midi, plus d'arachides.  Je sais que A. aussi aime bien en manger tout en buvant sa bière au retour.  Je dois donc aller acheter des arachides.  Mais ça ne me tente pas.

J'allonge "ne me tente pas" jusqu'à 14 h 45.  Et pi je me dis que ce n'est pas bien loin.  Il y a une dame à son "kiosque" juste en bas de la rue, à la sortie du portail du Novotel.  Je suis sa cliente depuis des années.  J'y vais!

Elle n'est pas là. "Elle a voyagé" qu'on me dit.   Mais SONT là une bonne vingtaine de vendeurs de tout ce que vous voulez.  Je n'en ai jamais vu autant.  Ça fourmille de tout les côtés de la rue.  Je sens que je vais en arracher.  Je comprends donc que le matin c'est tranquille parce que c'est l'après-midi que les clients de l'hôtel sortent. Alors les vendeurs se pointe l'après-midi.  

Tout un bal que j'ai devant moi.  Un vend des colliers, l'autre des sculptures, l'autre des sacs, l'autre des je ne sais quoi, je ne vois plus rien.  Ils tournent autour de moi comme des mouches à m.....   Bien sûr il y a ceux qui connaissent bien "Madame Non Merci" et ils la saluent tous ainsi sans la déranger.  Mais ceux qui ne me connaissent pas, me harcèlent sans arrêt.  Putain!  Qu'est-ce que je fais?  Je retourne à l'hôtel?   

Je veux des arachides.  Courage Madame Non Merci. À l'assaut!   Tant qu'à être sur la rue je décide de me rendre au Supermarché Casino.  C'est pas tellement loin.  Alors j'affronte la junte de vendeurs en répétant encore et encore:  NON MERCI JE N'ACHÈTE PAS.  Soudain, il y en a un qui me glisse dans la main un collier.  Attention danger!  

Je connais très bien son manège.  Si j'accepte, si je garde le collier dans ma main,  je suis foutue!  Je dois acheter ou lui donner de l'argent.  Alors je laisse tomber le collier par terre et lui dis:  je vous ai dit Non Merci!  

La première fois que ça m'est arrivé, j'avais accepté le collier et ce fut toute une histoire pour m'en débarrasser.  Et du collier et du vendeur.  On ne m'y prendra plus jamais.  Il me répète que "c'est cadeau".  Je lui réponds que "je ne veux pas de cadeaux".  

OUF!  On dirait que je viens de faire le Marathon de Dakar!  Je suis rendu au Contrôle du grand portail du Novotel.  ENFIN!  Jamais eu tant hâte de rentrer à l'hôtel. Je suis épuisée!  Mais j'ai des arachides et A. en aura à son retour.  

La morale de cet histoire?  

Ne jamais sortir l'après-midi, surtout ici à Dakar.  Comme y disent chez-nous:  Cé l'enflaêre!  

12 nov. 2016

La Sécurité

La Sécurité

Rien n'a changé que j'ai dit?  Ce n'est pas tout à fait vrai.  Il y a un grand changement à mon hôtel et c'est la Sécurité.  Et on ne badine pas avec.

Dès le grand portail de la rue, là où les Taxis et Bus et autres voitures entrent sur le terrain du Novotel, il y a maintenant:  Contrôle.  Comme au Gaweye.  Des Agents de Sécurité sont postés et dès qu'un véhicule veut entrer sur le terrain on passe d'abord le "Miroir" tout le tour de la voiture pour voir dessous.  Ensuite on fouille le coffre arrière et aussi le coffre à gants.  On vérifie qui est le (ou les) passager.  C'est bon?  La clôture s'ouvre.

Si on est à pieds, comme votre humble correspondante, on doit passer par le guichet, juste à côté de la clôture.   Deux Agents sont au porte.  Un nous passe le "détecteur de métal" voire même, les premiers jours, je devais ouvrir mon sac à main et à magasinage pour qu'ils puissent jeter un coup d'oeil dedans.  Un m'a même dit de faire attention à mon sac à main quand je sors.  Il y a des voleurs.  Il m'a dit que l'autre jour, un Français s'est fait voler 30 000 francs.  Je tiens donc mon sac en bandoulière bien "collé" sur moi.  

Cela étant fait, arrivé à la porte de l'hôtel, n'y entre pas qui veut.  Encore ici, des Agents de Sécurité sont "au poste".  Comme à l'Aéroport, comme aux Douanes, nous déposons nos valises lorsque nous arrivons le premier jour et ensuite, à chaque fois que nous entrons à l'hôtel, nous déposons nos sacs dans un panier et le tout passe sur le "rouleau" du Scanner.  Et à notre tour de passer  aussi par le portail "détecteur de métal".  Et cela, à tous les jours.  Les paniers sont très jolis.  J'ai dit à l'Agent qu'un jour je vais oublier de lui rendre.

Avec tous ses contrôles, inutile de dire que On se sent en sécurité.  Ce qui me rassure.


À part ça?

On teste de nouveaux restaurants.  Hier c'était le tour de La Pampa.  Tout nouveau tout beau.  C'est un resto Argentin.  On dit que "la viande est aussi tendre que du beurre".  Mais je n'en ai pas mangé.  Il y avait Pizza au menu.  On a donc mangé une bonne Pizza végétarienne + un bon verre de Merlot rouge.  C'est agréable parce que c'est pas tellement loin "de la maison".  On y va et y revient à pieds.  Petite marche qui fait du bien.  Malgré les sapristi de vendeurs de "chinoiseries" et artisanat, et autres bricoles de tout genre.  Comme un Sac à main Hermès.  Celui que je me suis acheté en allant à La Pampa.  Tellement Chic.  Tellement l'air d'un vrai.

Mon vendeur de montres

C'est lui qui m'a vendu le Sac Hermès.  Mais à chaque fois que je suis venue à Dakar, il m'a vendu des montres.  Cette fois-ci, il s'est surpassé dans son choix.  En arrivant je lui ai dit de me trouver les plus belles de Dakar.  C'est fait.  Vous me voyez avec une belle montre Rado au bras.  Et ce soir, pour aller manger à mon restaurant préféré, Le Lagon 1,  je porterai la Louis Vuitton.  Et puis demain j'aurai la Apple.  J'ai aussi une Omex.  Mais dans le fond, c'est pour lui que je les achète. Je sais bien que c'est son gagne pain. C'est de "l'aide en direct".  Le soir, sa famille a du riz sur la table.

Alors, depuis 2 semaines, à Dakar, La vie est belle. Il en reste une autre encore.

Sauf que j'ai le rhume.  C'est à cause du changement de saison, que m'a dit Mamouna.  (La femme de chambre).  Première journée que je ne sors pas de la Suite.  Je reste à côté de ma boite de Kleenex.


9 nov. 2016

L'OBS - Dieu en a décidé autrement

Mercredi 9 novembre 2016

Le monde va changer?  C'est ce que je lis depuis ce matin.  Trump Président!  Ça alors!  Jean Charest disait:  En démocratie, les gens ne perdent jamais.  À mon avis, les perdants sont les "Sondeurs" et les Médias.  EUX devraient changer...devraient cesser de nous prendre pour des "valises".  Enfin, bon, je ne vais pas faire mon discours électoral....c'est à suivre!

Et que se passe-t-il dans ton pays?

Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais je n'ai pas le goût d'écrire.  Je me dis encore que j'ai tout dit sur cette destination:   Dakar.  Je pourrais reprendre certains textes, les copier/coller, puisque je vis les mêmes histoires.  Mange les mêmes plats.  Achète les mêmes zzzaffaires.  J'ai repris la routine comme je l'avais laissée.

Les vendeurs de rue, les mêmes que depuis le premier séjour, qui sont encore là à m'offrir leurs bricoles.  Et j'achète encore et toujours les mêmes choses:  montres et sandales.  Pour ce qui est de l'artisanat sénégalaise, j'en ai plus qu'il en faut.  Non seulement sénégalaise, mais de tous les pays où nous sommes passés.  Il n'y a plus de place dans ma maison.  Alors je répète:  Non Merci.  Madame Non Merci!  qu'on m'appelle encore et toujours.

Sauf que ça a changé pour les sandales.  Étrangement, dans toutes les boutiques on m'a dit:  "ça commence à 37 les pointures".  Je chausse du 36.  "Et elles font quoi les 36?  que j'ai demandé.  "Elles ne portent pas de sandales?   J'ai été chanceuse, parce qu'à ma boutique préférée  Kadel  j'ai déniché LA seule et unique paire en magasin.  Mieux encore,  à la boutique  First Class aussi.   Voilà pour les achats...de chaussures.

Parce qu'il y a aussi l'achat de montres.  Copie chinoise de grandes marques.  Je porte à mon poignet une très belle montre  iPhone.



Tous les matins je vais chercher mes journaux.  J'aime bien le quotidien Le Soleil et particulièrement la page "Société".     La stylistique est très différente de nos quotidiens.  Voici de que j'ai lu ce matin.

LE SOLEIL /

Rubrique :  Société

Un homme fusillé à Thiel
Un homme d’une cinquantaine d’années répondant au nom de Mamadou Sow a fusillé Amadou Samba Bâ.  Ce dernier n’y a pas survécu.  Une situation qui plonge les populations de la commune de Thiel dans l’émoi et la consternation.  Selon l’infirmier chef de poste, Pape Fal, la victime et deux de ses amis étaient partis dans le village de Batédji.  Sur place, il a échangé des propos déplacés avec le présumé meurtrier M. Sow.  Lors de la bataille, Mamadou Sow, au bout des nerfs, a sorti son arme.  Par mégarde, le coup de fusil est parti et l’irréparable s’est produit.  Informé, l’infirmier chef de poste s’est rendu sur le lieu pour s’enquérir de la situation.  Il a tout fait pour sauver la vie d’amadou Bâ qui était très atteint.  Mais Dieu en a décidé autrement car il est mort en cours d’évacuation à cause d’une hémorragie.  Le présumé meurtrier et les deux témoins ont pris la clé des champs.  Ils sont toujours recherchés par la gendarmerie
                                                                                                                                Masse  NDIAYE






5 nov. 2016

Dakar 2016

Samedi 5 novembre 2016

Ça fait une semaine que nous sommes à Dakar.  Et je me demande toujours quoi raconter que je n'ai pas encore écrit?  Réponse:  Pas grand'chose.  J'ai tout dit.  Les bonheurs de voyager grand confort.  Les bonheurs de loger grand confort.  Les bonheurs de manger gourmand.  Les lectures.  Les sorties.  J'ai tout dit.  Que dirais-je encore?

D'abord TOUT le personnel du Novotel, particulièrement celui de la salle à manger était ravi de nous revoir.  À chaque fois que le Dir.Com venait, on lui demandait:  "Et monsieur A et madame Suzanne?"  Inutile de dire que lorsque Kasimir nous a vu, à notre arrivée, c'était j'ose dire....l'euphorie totale à la salle à manger.  Tellement que le premier soir, Djibril, notre cher ami, qui est le Maitre d'hôtel nous a offert le repas du soir.   Ça fait chaud au coeur quoi!  Celle qui est à la caisse nous appelle encore  "le couple heureux".   C'est pas beau ça?

Le seul nouveau, pour moi, que je pourrais mentionné c'est le  N'Lounge Bar Tapas du Novotel.  Et ce n'est pas rien.  Quel endroit magnifique et agréable!  À mon grand bonheur, on a aménagé la terrasse devant la salle à manger.  Je me rappelle avoir mentionné à l'ancien Directeur que c'était dommage de ne pas profiter de ce bel endroit.  Il y a deux Gigantesques Fromager qui "ornent" cette terrasse.  Hé bien c'est fait et très joliment fait!

Tous les soirs, dès 18 heures, on peut y manger des Tapas "à toutes les sauces et saveurs, qui sont pour nous toute une découverte.  Si un N'Lounge existait chez-nous, on aurait plus à se demander "où on va manger?"  En 7 jours, on y est allé 3 fois.  Juste voir la Carte c'est un plaisir.  Pourquoi?  Parce qu'on a pas à se servir de la "flashlight" de notre iPhone pour la lire, elle est déjà en lumière, comme le iPad quoi.  Toute une variété de Tapas y sont suggérés.  Hier on a choisi  Le Mètre de Tapas.  On voyait sur notre table un cabaret, réellement de un mètre et rempli de toutes sortes de Tapas:  mini brochettes de crevettes, poisson, poulet, des sushis, cornet de frites, et plus et encore.  Chaque Tapas est servi dans son petit bol ou plat et avec à côté son petit bol de sauce.    Dont celui aux calamars snackés ail et persil. À tomber par terre!  J'vous jure ce sont LES meilleurs calamars mangés à date. Bien sûr c'est frais pêché mais Le Chef il sait très bien les faire cuire.  Ce qui n'est pas le cas chez-nous et à bien des endroits où j'en ai mangé.  J'ai donc l'intention d'en manger plus qu'il en faut.

Le Mètre de Tapas:

À part manger des Tapas, qu'est-ce tu fais?

Dès mon arrivée je suis tout de suite "embarquée" dans ma routine "dakaroise".  Mes habitudes de vie au Novotel et ses environs.  Madame Dakar alias Madame Jolie Gentille alias Madame Non Merci alias La Plus belle a repris son chemin et étonnamment tous l'interpelle du nom qu'on lui donnait les années passées.  Tu parles!  Elle est inoubliable la dame?  On me dit que oui.

Alors file les jours sénégalais aux "tempêtes de ciel bleu" quotidien.   Farniente à la piscine.  Lecture sur chaise longue.  Longueur de piscine.  Marche sur les rues de "mon quartier" Le Plateau.  Achat d'une paire de sandales Kadel hier.  Bref, je fonctionne comme si je n'étais jamais parti.  La vie continue...comme elle était...à chacun des séjours fait à Dakar.

Je joins quelques photos:

1)  Ma salle de séjour

Madame Dakar et le dessert


Tous les matins je prends mon café au N'Lounge 


Le Gigantesque Fromager...sous lequel nous dégustons nos Tapas...le soir venu

Farniente à la piscine.....

Farniente dedans la piscine  ;-)





9 oct. 2016

Départ imminent.....


Nous avons nos billets électroniques sur nos iPhone.  Et j'ai tout réglé toute seule.  Ainsi j'ai économisé 100$:  le montant que je paye d'habitude à Isabella, l'Agent de voyage de Monsieur C.Inter.

Mieux encore:  

J'ai réservé une Suite au Novotel Dakar.  Pas question de passer 3 semaines dans une chambre standard ni supérieure.  On y a pris goût à faire nos séjours dans "Grand confort".  Le temps se passe mieux. Surtout pour moi.  Bon, ça va nous coûter beaucoup plus cher.  C'est pas "bin grave".  Pour le temps qu'il nous reste,  à faire des séjours africains, on va les faire super confortable.  Le mot "économie" n'est plus dans notre vocabulaire.  Ici comme ailleurs.

J'ai commencé à remplir nos valises.

Un départ est imminent.....

Comme j'aime bien Dakar...  j'ai hâte!

30 sept. 2016

Pourquoi je lis.....

En pitonnant sur internet, j'ai lu ce pourquoi je lis.  Il m'enlève les mots de la bouche le Beigdeber.  C'est pour tout ça que je lis... et que je lirai "là-bas" sur ma chaise longue du Novotel, tout le mois de novembre...

Je lis parce que la vie ne me suffit pas.
Je lis pour être ailleurs.
Je lis parce que c'est la seule activité au monde qui permette d'être à la fois seul et accompagné.
Je lis pour sortir, sans sortir.
Je lis pour échapper à la société autant qu'à moi-même.
Je lis pour être libre.
Je lis pour ne plus être ici mais là-bas.
Je lis sans raison.
Je lis pour lire. 
(F. Beigbeder)

24 sept. 2016

Ça alors! Un autre vol d'avion?

Je pensais ne plus écrire de carnet de voyages.  Ni voyager d'ailleurs.  Enfin, voyager dans mes contrées africaines.  Encore moins en écrire un du Sénégal.  Il y a des lunes que "Madame Dakar" n'y a pas mis les pieds.  J'avais mis une croix sur cette destination.  J'ai même jeté ma "carte des rues" qui m'aidaient à me diriger dans mon quartier.  Un peu plus loin quand "l'aventure" m'appelait.  À quoi bon la garder?  Je n'y vivrai plus....que je me disais.

Ce matin, en ouvrant mon Blogue, je m'aperçois que je n'ai même pas terminé celui de Niamey.  La farniente du Gaweye m'ayant barré les doigts, rendant mon clavier silencieux.

Si la tendance se maintient, je devrai me les débarrer, les doigts, il semble qu'un voyage se pointe.   La certitude se fera quand j'aurai le billet d'avion en poche, mais je crois bien qu'il n'est pas bien loin.  Puisque le Directeur Principal....(un nouveau titre de Monsieur).....du C. Inter. m'annonce que fin octobre, nous nous envolons....vers une destinée qui m'est familière et fort agréable à vivre.

Aurai-je du nouveau à raconter sur Dakar?

Ça reste à voir...et à lire....si.............

3 mai 2016

Retour à Niamey!

Il ne manquait que la Fanfare. 


Nous sommes arrivés à Niamey, jeudi le 14 avril dernier.   

 R. (l’Adjoint de A.)  nous a dit que ça fait deux semaines que non seulement Kounta  (mon tout charmant chauffeur), mais tout le personnel de l’hôtel le harcelait sans cesse « elle revient quand madame Suzanne ? ».  Et quand elle est revenue, ce fut tout un accueil je vous jure !    Ne manquait que la Fanfare !  

Le voyage

Depuis le nombre d’année que j’écris mes carnets, je ne vais pas vous rabattre les oreilles et en décrire « le trajet ».  Je l’ai fait et refait le trajet et aussi raconter le fameux trajet.  Mais je vais quand même répéter, encore une fois,  que c’est trop fatiguant et éreintant que de voyager Sherbrooke-Montréal-Paris-Niamey.  28 heures plus tard, malgré le sur classement en « bizenessss » et les heures d’attentes dans les confortables salons AF ;  on rentre à destination Cassés !

Mais c’est déjà une vieille histoire.  Ça fait déjà 2 semaines que nous sommes ici et il en reste encore 4 autres.  Nous repartirons le 30 mai prochain.  À moi de "composer" mes journées.   Je me suis apporté de la lecture plus qu'il m'en fallait.  En 2 semaines, j'ai lu 4 romans.  Dont un que j'ai adoré:  Le livre des Baltimore/ Joël Dicker.   Quelle belle lecture!  Un conteur que cet auteur.  

Nous logeons toujours dans notre spacieuse Suite 426/427.  C'est la même que nous avions en janvier/février dernier.  À notre entrée, trônaient sur la table du salon, un immense Bouquet de fleurs et une grande corbeille de fruits.  Gracieuseté de « mon ami » le DG. J    On a le sentiment que nous ne sommes jamais parti. Les habitudes sont faciles à reprendre quand tu te remets dans un environnement familier que tu connais comme le fond de ta poche.  J'ai tout replacé aux mêmes places.   Et la vie continue……


Madame Bic

Au séjour dernier, contrairement à TOUS les séjours africains que j’ai fait, je n’avais pas de stylos C. à distribuer.   Mais cette fois-ci, j’en ai commandé un « container » et je compte bien en distribuer à tous. En plus ils sont très beaux.  Orange et argent.   Alors mon « trafic »  marche à merveille.  Je fais des heureux.  On m’appelle « Madame Bic » J 

 J’en ai même donné un au nouveau Ministre de la Santé. Il était au déjeuner hier midi.  Et comme Mamadou, le Maitre d’hôtel, (celui qui me surnomme La Boutique encore) il m’aime bien, il a tenu à ce que le Ministre me rencontre ?  Ou à ce que je rencontre le Ministre ?  D’une façon ou d’une autre, on s’est rencontré.   Même qu’on a discuté.  Je dis JE parce que « Le Doyen » avait perdu la voix depuis le matin.  Ça lui arrive pratiquement à chaque début de séjour.  « Choc thermique » qu’a dit le Ministre de la Santé. 

Ce dernier a demandé ce que deux Canadiens fabriquaient au Niger ?  Comme « Le Doyen » était sans voix, j’ai fait la conversation et lui ai expliqué la raison de notre présence ici.  Et comme j’avais mon « magasin » de stylos dans mon petit sac, je lui en ai donné un et lui ai dit d’aller voir sur c.qc.ca, qu’il y verrait ce que fait l’illustre entreprise du Doyen.

Mercredi 25 avril 2016

Déjà 15 jours que nous sommes à Niamey !  Le temps file et malgré le fait d’être assignée à résidence,  j’arrive à ne pas m’ennuyer.  

La température tourne autour de  45° le jour et  30° la nuit.  Il fait chaud !  Très, très chaud !  Avril/Mai c’est la période de l’année la plus chaude nous dit-on.   Le fleuve est quasiment séché.  En janvier dernier, il coulait juste là, majestueux, devant l’hôtel.  Aujourd’hui, on voit une toute petite rivière au loin.  Là où il y avait le fleuve, il y a maintenant un grand champ.  Des chèvres et des vaches viennent brouter l’herbe, des Nigériens y cultivent je ne sais quoi mais je les vois arroser tous les jours.  Et il y a aussi des Lavandières au bout du champ.  On ne dirait jamais qu’il n’y a pas longtemps, c’était le fleuve.  C’est un spectacle différent de la dernière fois, mais tout aussi agréable à voir de nos grandes vitrines.

Depuis notre arrivée, nous avons risqué deux sorties.  La première, c’est à mon restaurant préféré, Côté Jardin.  Malgré les 38°C, (vu sur mon iPhone) oh surprise, nous étions très confortable.   Et dire que chez-nous on pense qu’on va crever lorsqu’il ne fait que 29°.  On sort même pas sur la terrasse.  Est-ce la fabuleuse ambiance du magnifique jardin où nous étions attablés ?  Le mijoté de pintade ?  La Conjoncture** bien fraîche ?   Tout ça en même temps ? 
(** Bière Niger).

Nous sommes extrêmement prudents.  Nous ne sortons jamais.  Sauf le samedi matin.  Nous allons au Supermarché, avec Kounta, pour s’approvisionner en bouteilles d’eau et le nécessaire pour grignoter quand nous ne voulons pas aller au Buffet du  midi.  Du fromage, des biscottes, des biscuits, et au Bar de l'hôtel je demande de remplir mon pot d'arachides.  Elles sont délicieuses les arachides du Niger et c'est nourrissant.   Pendant qu'on fait l'épicerie, Kounta va nous acheter les pommes et les bananes pour la semaine.  "Je paye bien meilleur prix que toi" m'a-t-il dit la première fois.  

A. revient du boulot à 14 heures.  Parfois il n’a pas du tout envi de ressortir.  Alors on mange « à la maison ».  Il travaille à « la sueur de son front » non pas parce qu’il bosse à fonds, mais parce qu’il a chaud.  Dans son grand local, la climatisation fonctionne à peine.  Et l’entreprise Luxembourgeoise qui l’embauche, ne fournit même pas une bouteille d’eau.  Crève donc ?  Pire encore, le directeur du projet c’est un québécois.  Un épais !  à mon humble avis bien sûr.  Ils empochent des millions avec ce projet et ne prennent même pas la peine de fournir de l'eau.  N'est-ce pas vital de l'eau?  Voilà, un ÉPAIS que ce québécois!

Alors il est obligé d’envoyer Z. chercher de l’eau.  Ce dernier en achète 3 bouteilles:  1 pour A. + 1 pour lui + 1 pour le Directeur du centre.  Que les quinze autres s’arrangent.  C’est bête mais c'est comme ça, A. n’y peut rien. 


Bon, je cherche mais je vois que je n’ai pas grand nouveau à raconter.  On verra au fil du séjour ?

2 mars 2016

Retour à la "vraie" vie

D'abord parlons du voyage?

Mes "guérisseurs" de la piscine avaient réussi à ce que mon rhume se passe vite et bien.  Voilà que le dernier jour, celui du départ, une sinusite s'installe.  C'est le sable me dit-on.  C'est ma faute surtout.  La veille, je suis allée à la piscine un jour de poussière, de beaucoup de poussière.  Et je n'y ai pas échappé.

Vol de nuit, Niamey/Paris a été très désagréable.  Jamais, jamais de ma vie, j'ai utilisé, tsé? le petit sac devant toi qui te permet de vomir?  Bien je l'ai utilisé.  Je n'allais pas bien, mais vraiment pas bien.  Heureusement, au Lounge Air France du Terminal M, il y a une partie "chambre".  Enfin, "genre" chambre.  Tout au fond, bien entouré d'un mur, avec des chaises longues hyper confortable.  J'ai réussi à dormir de 6 heures 30 jusqu'à 8 h 30.

Premier geste en arrivant à CDG, direction le "Service Clientèle Air France".   Nous avons réussi à obtenir un surclassement en Business.  Il ne restait que deux places.   Au Siège 4E, j'ai dormi une grande partie du trajet.  Ça m'a remis "sur le piton" comme on dit.

On y a pris goût, depuis quelques années, au "Business".  Surtout pour le dernier trajet, celui Paris/Montréal.  En fait, c'est l'avant dernier trajet, puisqu'il nous faut faire les + ou - 1 h 30 de route pour l'arrêt final:  LA maison.  Et pour le faire ce dernier trajet, nous louons une voiture.  A. doit conduire.  Dormir est donc primordial avant d'arriver à Montréal.  Quoi de mieux qu'un confortable siège en Business.  Je dis confortable siège, mais il y a TOUT ce qui tourne autour aussi:  meilleur nourriture, vin, services, bref "que du bonheur".  And money is no object!

2 mars 2016

Semble-t-il que le retour au Gaweye va être devancé.  Nous devions y retourner en mai?  On me dit que c'est peut-être en avril.

À suivre......

13 févr. 2016

Française ou Canadienne?



Je ne parle pas « canadien » qu’il m’a dit le marocain qui est venu terminé son café à ma table, au petit déjeuner. Je devrais plutôt dire l’hurluberlu qui a pris son café à ma table ce matin. 

Qui est-il? 

Depuis que j’habite ici, je l’ai vu à quelques reprises.  Le soir au Barbecue par exemple et au petit déjeuner aussi. Il vient, il part, il revient et repart.  La plupart du temps il est accompagné d’une « jolie demoiselle » du Niger.  Ce matin, il est seul à sa table.  Dès que je suis rentré il m’a dit, non, je devrais dire il a crié de sa table  - Madame, je te vois à la piscine, toujours la piscine !  Je lui jette un regard mais ne dit rien.  Il cri encore plus fort. 

Je te vois, à 10 heures  et tu es sur ta chaise longue. Tu te fais bronzer et tu fais la lecture et je te vois échanger avec le Maître nageur bla bla bla, bla bla bla, bla bla bla.    Enfin, il défile dans les moindres détails, tout ce que je fais depuis que j’habite ici.  Et les petites-déjeuneurs du restaurant en sont témoins.

Vous m’épiez ?   
- Ah mais je suis à la fenêtre de ma chambre et je vous regarde. (Et avec ses mains il dessine un corps bien moulé.) Des jours j’ai eu envi de vous saluer de ma fenêtre.

Il a un accent très prononcé que je reconnais très bien.  Il est arabe voire marocain etje mangerais ma tasse si il n’en était pas un.   

Il me demande si je veux une Omelette espagnole, comme celle qu’il mange.  –Je te l’offre. Je lui dis que je préfère mes Toasts. Que je commande à Amadou. Deux Toasts.  Ce dernier voit bien que je suis prise au dépourvu par ce drôle de pistolet.  Alors il vient à ma table et me dit - C’est un client, il fait trop la fête.  Je viens donc de comprendre l’exubérance du personnage. C’est un oiseau de nuit et elle vient de se terminer « sa nuit ».  Mais que fait-il au Niger ?

Il est assis de l’autre côté de la table du Buffet.  Je vois qu’il fait tout pour que je le regarde.  Je fais tout pour ne pas le faire.  Je garde le nez dans mon assiette.  Soudain, le marocain qui a fêté toute la nuit, vient me demander si il peut prendre place, en déposant sa tasse d’expresso sur ma table.  Il m’offre d’en prendre un avec lui.  Je le remercie, je préfère un café au lait.

Ça y est, je sens qu’il va me draguer !

Je suis quand même rassurée. Je vois que tous les Serveurs « me tchèquent » pendant que l’hurluberlu me fait la conversation. Je dis hurluberlu parce que sa façon de se comporter est des plus extravagantes.  Et il parle très fort.

- Ça fait dix ans que je vis ici. 
– Vous travaillez ici ?
- Non je demande la charité et on m’offre le couvert.
- Et vous faites quoi de vos journées à part m’épier de votre fenêtre ?
- Je fais beaucoup la fête.  Je voyage beaucoup.  Au Burkina, Guinée, Sénégal. Bla bla bla, bla bla bla,  

Enfin, je vois qu’il me barratine n’importe quoi, ce qui ne me dit rien sur lui réellement. Quand même, il est pas mal, je dirais qu'il approche la quarantaine, bien « friqué » comme on dit ici pour bien vêtu.  Il a une Rolex au bras. Il s’adresse aux Serveurs comme si c’était lui le propriétaire du Gaweye.  Il connaît tout le personnel et je vois que tout le personnel le connaît aussi. Malgré mes questions, je n’arrive pas à savoir ce qu’il fait vraiment dans la vie.

  Et il te drague ?  Mais bien sûr qu’il le fait.  Vous connaissez un arabe-marocain qui ne le fait pas quand une jolie femme (présomptueuse La Boutique ?) est assise toute seule à une table dans un restaurant ?  Je l’ai même vu vérifier le numéro de ma chambre, puisque la clé est sur la table, et on le voit très bien « en gros ».  Il me dit, entre autres : 
- Et ton mari il n’est pas jaloux ? 
- Mais pourquoi le serait-il ?
– Une belle femme comme toi, toute seule à l’hôtel et toute la journée… bla bla bla….. 
Je sens que vais devoir m’éclipser en douce du restaurant à la fin de cette « rencontre » de peur qu’il me suive. Mais avant, testons encore le personnage ?   

- Vous êtes marocain ?
- Ah tu as vu que je suis marocain.  Tu connais le Maroc ?  - Oui, très bien. - Tu connais Mohammedia ?  Oui j’ai mangé au resto sur le bord de la mer, je ne sais plus comment il s’appelait. Je connais mieux Casablanca.   

Bon, ok, je ne vais pas tout écrire la conversation. Elle a durée quoi. Passons toute suite à LA question :

Vous êtes françaises ?  
Non je suis canadienne 
- Ah non, ce n’est pas vrai. Tu n’as pas l’accent canadien.  Les canadiens ils parlent pas comme vous.  « Tabarnak, hostie ! » ( les baguettes en l’air) et répète encore….

Désolation à la table #20.  Tabarnak, hostie, câlisse ? C’est ça que nous laissons comme « image » à l’étranger ? C’est ce qu’il reste de « nous » ?  C’est pourtant bel et bien ce que j’entends ce matin et que j’ai entendu je ne sais combien de fois dans mes voyages. Ça m’écoeure royalement !  Hostie ! J Lol

 Alors je dis à celui qui ne cesse de prendre plaisir à sacrer, puisqu’il répète encore et encore « tabarnak, hostie d’câlisse cé pas d’même que ça marche ». Je lui dis :

- C’est tout ce que vous avez retenu des québécois que vous avez connus ? Vous avez rencontrez que les brutes, ce sont qu’eux qui parlent comme ça.

- Mais non, j’ai entendu ça de la bouche des Ingénieurs dans les Mines. 

Ah ?  Ingénieur ?  Mines ?

Après avoir tenté de le convaincre que les canadiens français ne sont pas tous des brutes, il persiste à me dire que je suis française.  Il me demande de le lui prouver, que je suis canadienne.  Que lui dire ?  Je cherche.  Non seulement que lui dire, mais comment le dire.  J’ai perdu mon accent ?  Ouais, un peu.  Je lui dis même ça, que c’est « par déformation professionnele que j’ai cet accent ».  Sur la table il y a mon petit sac dans lequel je mets mon iPhone, rouge à lèvres, etc.  Alors je m’applique bien à le dire le plus « ticoune » possible :

-Tu sé tu commin on appelle çaaa un naffffaille de maême ? Onnnnappelle çaaaa un sacooooche.

Et je le dis très vite.  Et il n’a rien compris.

- Ah mais non, tu imites bien là.  Tu es française.  Tu parles vraiment pas canadien.
- Et bien tu as raison, j’imite bien les canadiens !

Je le laisse faire son cinéma. Là, il a fini son café.  Moi aussi.  Je ne veux absolument pas prendre l’ascenseur avec lui.  Absolument pas.  Je me lève donc avec ma tasse, lui montrant que je vais m’en chercher une autre.  Ma troisième.  Et je lui dis -  Bonne journée ! 

Je suis chanceuse, deux jeunes femmes sont assises pas loin de ma table.  L’Hurluberlu va donc tenter de les séduire.  Ça n’a pas marché à la Table 20.

Comme je n’ai pas réussi à savoir qui il est vraiment et que ça m’intrigue,  en signant la facture, je demande au Maître D :  Qui est-ce ?

- C’est un bon client.  Il travaille dans les Mines d’OR.  Il a beaucoup d’argent.  Ça fait dix ans qu’il loge ici quand il est à Niamey. 

J’étais certaine qu’il avait du pognon.  Juste à le voir commander et donner ses ordres à tout le monde.  Et à se faire servir comme si il était le Roi du Maroc. J’étais certaine que l’hurluberlu était bien nanti.

Je croyais m’en être débarrassé.  Hé bien non.  À 10 heures, je regarde par ma fenêtre si « mon spot » est bien préparé par mon tout charmant Yao.  Qui vois-je ?  La « Mine d’OR » qui est assis sur une chaise longue de la piscine.  Putain !  Il va encore me déranger ? 

Peut-être pas.  Il y a des jeunes femmes avec lui. Dont une juste à côté de lui.  Me sauvera-t-elle ?  OUI.  Je suis descendu, je ne suis pas passé devant lui mais de l’autre côté de la piscine.  Et ne l’ai pas regardé. Enfin, avec mes verres fumés je le faisais.  Juste pour le voir faire avec les Nigériennes. Et commander ses bières.

De 10 heures à 11 h 45, il a bu 7 bières.  Et il a fait « suer » à peu près tout le personnel en poste à la piscine.  Le Barman surtout. 

J’ai donc eu la paix pour ma dernière matinée sous ma Paillote.  


Amen !