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27 oct. 2015

Semaine 2 de rayée au calendrier de Madame L.


Lundi 26 octobre 2015. 

Ça fait deux jours que je suis abandonnée à Niamey.   Il n’y a pas la connexion internet.  Déjà que je suis coupée de Niamey me voilà coupée du monde ! Mais qu’est-ce qu’on faisait, avant, quand on avait pas d’ordinateur et internet ?  Personnellement, j’écrivais.  Je me rappelle les tonnes de lettres postées à ma mère.  Entre autres du Mali, des Commores.  Bien malheureusement, lorsque mon père a vendu la maison, ma sœur a jeté la boîte qui les contenait et que ma mère avait gardée au grenier.  L  Ça m’attriste quand j’y pense.  Elle contenait toutes ma vie africaine de 1981 à 1990.  Mais bon, c’est irrécupérable alors revenons à 2015. 


Semaine 2 rayée au calendrier de Madame L.

Franchement, malgré le fait d’être en retraite fermée à l’hôtel, je n’ai pas vu le temps passer.  Déjà 2 semaines de rayées sur mon calendrier.  Et qu’as-tu fait?  Eeeeuuuuuu, j’ai fait comme je le fais depuis deux semaines ;  flemmarder sur le bord du fleuve Niger.  J’ai lu un autre roman et oh surprise je suis sortie 2 fois.  Commençons par ma lecture ?

Chronique littéraire 2: 

Deuxième semaine, deuxième livre de lu.  Le collectionneur. 

Ce n’est pas de la grande littérature mais j’ai vraiment passé un bon moment avec ce deuxième livre que je qualifierais de  « romantique suspense » signé par la grande reine de la romance, Nora Roberts.   Avec cette auteure plusieurs fois millionnaire en vente de livres,  je peux dire qu’on peut s’attendre à du bon comme à du très mauvais.  J’en avais téléchargé un « très mauvais »  sur mon Kindle pour lire à Libreville.   Je l’ai supprimé après 10 pages.  Un roman de gare insipide et plate ou dès les premières pages, l’on devine déjà toute l’histoire et la fin.   La belle, libre et indépendante,  tombe dans les bras de la bête, macho et riche.  Entre temps, elle le déteste, et l'arrogant bête et macho, il  fait tout pour la faire « suer » et sans grande surprise, tout ça finit entre les draps. Je déteste ce genre de romance.

Avec celui que je viens de lire, force est de constater que « Le Collectionneur » passe dans la catégorie bon livre à lire de Nora Roberts.  D’ailleurs je l’ai acheté parce que conseillé dans un magazine lu durant l’été. On le recommandait comme « les 10 livres à lire à la plage ».  Le premier étant bien sûr La fille du train.   Indéniablement, si vous voulez passer un  « chouette »  moment de lecture avec un livre mélangeant habilement thriller et romance, pas trop trop nunuche, ce titre est tout indiqué pour vous !  Bien construit, ça se lit bien, le suspense est palpitant.  Bref je le note 8 sur 10.   



Sortie du Jeudi 22 octobre :

J’ai pris mon deuxième café sur « ma » terrasse où je suis toujours en mode contemplation et émerveillement devant le splendide décor et le fleuve. Je ne m’en lasse pas.  Et j’aime ce moment de la journée.  D’autant plus que depuis quelques jours, à l’heure ou vous m’y trouvez, me caresse une belle brise légèrement fraîche.  Je le savoure lentement, et le café et le moment et la brise.




Toutefois, ce matin, j’ai un petit problème.  Je vois que l’eau de la piscine est un peu trouble et presque opaque.  Je vois aussi qu’un technicien est à réparer quelque chose.  Je vois  que je ne pourrai pas faire mes longueurs de piscine.  Je vois surtout que je devrai faire autre chose pour occuper mon avant-midi.  Mais, quoi faire ?  Rester dans la 208 ?  Je n’ai pas tellement le goût, j’y passe l’après-midi !  Heureusement, je suis comme Justin, notre nouveau P.M.  « J’ai un plan » J 

Ce matin, avant de partir,  A. m’a offert d’aller voir l’endroit où il travaille.  C'est d'ailleurs à la demande de Z. qu'i me l'a offert.  - Ta femme est ici avec toi?  Il faut l'amener au Centre!   Il me dit qu’il y a une boutique ou les étudiants exposent et vendent leurs « œuvres »  –Tu peux peut-être te trouver quelque chose d’intéressant ? dit-il.    Je lui avais répondu que j’irais la semaine prochaine, je suis trop occupée pour le moment  J  lol   Malgré l’accablante et suffocante chaleur qu’il fait ce matin, 39° à l’ombre, et à cause du manque de mon activité piscine, c’est le moment ou jamais d’y aller.  Je lui téléphone et il me dit que Z. va venir me chercher. 

LA question :    Qu’est-ce que je vais porter?   C’est important ici « quoi porter » quand tu sors.  Il ne faut pas trop attirer l’attention.  Enfin, le moins possible, même si l'attention, quoi que je porte,  je l’attire « anyway » lol J    J’ai acheté plein de Hauts très beaux et très chics pour porter avec mes leggings. Très BCBG.  J’ai choisi le plus long et le plus élégant c’est-à-dire le moins décolleté.  On ne va pas choquer personne surtout que A. m’a dit que les dames de son groupe sont toutes voilées. 

Et Z. vient me chercher.  Belle et agréable rencontre !   Il est grand, costaud, jovial, bref, il pas mal du tout le beau Z.   Rendu au Centre, A. me présente à son groupe.  Comme il en plein travail, c’est Z. qui me présente à l’autre  et au Directeur et à la Directrice Générale.  Dois-je préciser ici que l’attention je l’ai attirée ?  Que tous m’ont examinée de la tête aux pieds ? Je le précise, c’est bel et bien ce qui se passe et deux fois plutôt qu’une.   Je croyais juste aller à la boutique mais la toute charmante DG m’offre de visiter le Centre en question.  Comme j’ai du temps à étirer et plus qu’il en faut, je me montre très intéressée.   C’est le vieux Leko qui le fera.  Ça fait plus de 25  ans qu’il est le Directeur de la formation.  J’ai beaucoup aimé !

Après une heure trente, je sais tout.  J’ai appris comment on fait le cuir, odeur compris.  La méthode traditionnelle et la méthode moderne.  De la réception des peaux à l’état brut jusqu’à la transformation du très beau cuir bien lisse.  Je connais le fonctionnement de toutes les machines qu’il y a dans la tannerie. Il me fait entrer dans son bureau, et je vois le résultat de tout le travail que ça prends pour en arriver à ce beau cuir qui sera transformé en sandales, sacs à main, valises, boîtes à bijoux, etc. etc.  Une peau attire mon regard, plus belle que toutes les autres, c’est la ROSE FUSCHIA.  Ça y est !  Encore une fois, comme Justin, j’ai un autres plan ! J   À moi de faire en sorte de le réaliser et je sais déjà avec qui.   En arrivant A. m’a présenté à Moukaila, le Formateur en maroquinerie, spécialité sacs à main qu’il m’a dit.  On y reviendra, à mon plan,  plus tard durant le séjour.  Il me reste 4 semaines encore.

Leko m’amène ensuite dans les ateliers ou les étudiants fabriquent les sandales et ensuite celui des sacs à main.  On me donne un catalogue et on me dit que je n’ai qu’à choisir un modèle et on me fera le sac que je veux.  Je feuillette, il y a des modèles Gucci, Hermès, Chanel,  etc. etc.  Mais je n’en vois pas à mon goût.  Ce sont toutes de « grosses sacoches » et je n’aime pas ça.  J’aime les sacs à bandoulière de format moyen et qui ne m’encombre pas.   Je ne passe pas de commande.  Pas encore.  Allons d’abord voir à la Boutique.  Tout à coup que je trouve ?

Du premier abord, je ne vois pas rien qui me « saute dessus » jusqu’à ce que je « tombe » sur un très beau sac, avec un motif qui me plaît vraiment.  En plein ce que je veux.  Mais j’ai pas de chance, c’est une grosse sacoche.  Et elle est à 70 000 francs (165$).  Quand même, je veux encourager un peu les étudiantes qui exposent, j’achète 3 bracelets en « corne » de je ne sais quoi, du Zébu j’imagine et des boucles d’oreilles en corne aussi. La visite est terminée. 

Il est 12 h 30.  Je suis là depuis 10 heures.  Inutile de vous dire que la sueur me coule de partout pour ne pas dire me « pisse de partout ».   J’ai le visage mouillé comme si je sortais de la piscine.  Et rouge en plus.  Mes vêtements sont trempés aussi comme si je sortais de la piscine. La lavette mouillée que je suis,  sent qu'elle vai s’écrouler.   On rentre maintenant ? Ah zut !  Ce n’est pas Z. qui vient me reconduire.  En fait lui il veut bien venir, mais le DG dit qu’il a besoin de lui.  Z. et moi on n’est pas contents ! J  C’est la Directrice Générale qui viendra. 

Voilà !  Je suis contente.  Je suis sortie de mon cloître.  J’ai « vu du monde », vu de belles choses et j’ai un plan ! Satisfaction totale.  Mieux encore, je sais que je vais  sortir samedi matin.  Et encore une fois avec Z.   Il m’a dit que nous irions au  SAFEM.  Au Salon de la Femme.  Ça alors !  Un salon de la femme au Niger ?  Bien hâte de voir ça.


Hâte de voir ça, mais j’ai un peu la trouille quoi.  A. et moi seront « perdu dans la foule ».  Et pour moi, qui dit foule au Niger dit danger !  D’ailleurs Z. a prévenu A. de faire attention qu’il y aura des « pick pokets ».  Très rassurant.

 Le SAFEM est au Palais des Sports ou des Congrès je ne sais plus trop lequel, mais je sais que l’emplacement est immense.   Z. me dit qu’il y aura beaucoup, beaucoup de monde, puisque plusieurs femmes de pays limitrophes exposeront ;   Mali, Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Nigéria, Maroc etc.   On a toujours en tête que « nos voisins » les Boko H. font toujours du trouble.  Je vois tous les matins passer dans le ciel les « jet turbo Mirage » qui se dirigent vers le nord.  Ils font un boucan terrible. 

On a aussi en tête que les kamikazes préfèrent se faire exploser dans ce genre d’endroit, là où il y a beaucoup de monde.  Et samedi matin, belle occasion,  on y verra deux blancs en plus.  Ça m’inquiète vraiment.  Mais comme sortir du cloître me fait du bien, tentons le mektoub, et allons-y quand même !


Mais pas aujourd’hui.  Il est 14 heures, le « retour du guerrier » est imminent.  On ira au SAFEM ensemble un autre jour.

18 oct. 2015

Une semaine de faite!

C'est samedi le 17 octobre 2015  

Une semaine de faite + Un roman de lu +  3 nouvelles robes dans mon placard + Deux sorties « en ville ».    Une grosse semaine quoi !

J’ai lu le dernier chapitre de mon roman avec la nostalgie de quitter Rachel, la fille du train qui m’a tenue en haleine toute la semaine.  Quel suspense génial !

Quoi de neuf ? 

Trois robes dans mon placard.  Je n’ai pas fait appel à « mon assistant » pour me dénicher un Tailleur,  parce qu’il est sur le « chiffre de nuit ».  Il dit « Je suis comme la terre, je tourne autour du soleil ».  Alors, hier matin,  j’ai demandé à mon tout charmant  Ysouffou.
-   Tu connais un Tailleur ? 
-                    -       Mais bien sûr madame, mon ami d’enfance est un Tailleur. 

Je passe donc ma commande.  Je lui montre les deux morceaux de tissus et le modèle de robe que je veux.  C’est la fameuse mais très jolie robe qu’Ibrahim m’a fait en mars dernier et qui m’a fait suer durant plusieurs jours. (Pas la robe mais Ibrahim.)  Et puis aussi, j’aimerais que le Tailleur me raccourcisse ma superbe Djellaba noire brodé de bleu, que j’ai achetée à Libreville. Elle est trop longue, je ramasse la poussière tellement elle est longue.  Je la mets (par dessus ma robe bien sûr, qu’aviez-vous pensé ?) pour lui montrer quelle longueur je veux.  Je sens que la Djellaba plaît beaucoup à Ysoufou.  Avec raison, elle est splendide et me va à merveille !   




Ibrahim m’a fait attendre plus d’une semaine pour une robe.  Et j’ai dû lui envoyer je ne sais combien de SMS pour la récupérer.   Ce n’est pas le cas de mon cher Ysoufou.  Dès ce matin, de retour du petit déjeuner (et en compagnie de mon A. puisque c’est samedi) je vois sur mon lit le sac et dedans mes robes et ma Djellaba.  ET mes robes elles sont superbes, exactement comme je l’espérais ;   chic et très belle.  J’en mets une, et je sors retrouver Ysoufou pour le payer. 

-       -  C’est combien ?
-       -  Ahhh madame, mon ami il m’a dit que ce n’est rien.
-       -  Ahhh  non, je ne peux pas, je dois le payer! 

Au fil de la discussion, je comprends ici que c’est à moi de juger et de fixer un prix.  Ils n’en sont pas capable (sauf Moussa bien sûr). 

Primo,  je suis très surprise de la rapidité à me les remettre.  Secundo,  elles sont plus que très belles.  Tertio,  j’aime bien mon cher Ysouffou.  Alors je sors de mon porte-monnaie un billet de 10 000 francs.
- Tu crois que c’est assez ?   Je vois son grand sourire.  Je sais que c’est plus que ce qu’il escomptait.  Non seulement ça, j’ajoute 5 000 « pour mon cher Ysoufou » c’est ce que je lui dis.  Quesse’vous’voulez, l’amour n’a pas de prix!   

Voilà, j’ai mes 3 robes.  Ça m’a coûté à peu près 30$ et je suis contente !  À chaque fois que je dis ça « je suis contente » je pense tout le temps à Bâ, le chauffeur Mauritanien que j’avais à Nouakchott. Il me disait tout le temps : 
-Tu es content ?
-Oui, très contente
-Alors je suis content !

Une semaine, 2 sorties

Sortie numéro 1 :
Contrairement à chez-moi, sortir à Niamey devient un événement, même si c’est juste pour aller au supermarché.  Voilà que ça devient un « sujet » sur mon blogue.  Mais bon,  on a toujours en tête l’espace du temps, qu’il faut étirer au maximum, pour ne pas faire de l’ennuie sa compagne de route.  Et on a encore cinq semaines à "remplir".

Ma première sortie de la semaine, c’est hier après-midi, pour aller au Supermarché Hadad avec le « Taxi Moussa ».  En fait ce n’est pas la sortie qui fait l’événement, c’est Moussa.  Je suis d’abord allé le voir toute seule,  en matinée, pour lui demander si il était disponible.  Sachant que c’est compliqué avec lui, j’ai laissé le plaisir de la négociation du prix à A. 

On a failli ne pas y aller.  Il voulait 5 000 pour la course + 5 000 pour l’attente.   A. referme la porte du taxi et lui dit qu’on n’y va pas.  Précisons que le Supermarché Hadad est à dix minutes d’ici et que ce n’est pas un Wallmart ou un Maxi&Cie.  On y fait le tour en peu de temps.  Payer 10 000 francs pour aller acheter des bouteilles d’eau et quelques produits pour madame, c’est cher payé.

Revenons à Moussa.  Vous me voyez fort désolée de « rentrer à la maison » sans avoir fait MA sortie de la semaine.  Je le regarde et dit simplement – Ahhhh Moussa, je ne pourrai pas sortir ?  C’est gagné !  Il dit à A.  – D’accord pour 5 000, mais c’est pour madame que je le fais.  OUF !   C’est un vieux grincheux Moussa.  Il n’est pas facile.  A. lui dit qu’il lui faudra un reçu pour la course. 
-       -  À 5000 il n’y a pas de reçu.
-       -  Moussa, c’est pour moi le reçu.  Il faut me le donner.
-       -  Ah, pour madame Suzanne c’est bon !

Vraiment pas facile le Moussa.  Je comprends maintenant pourquoi A. l’évite.  Il m’a raconté ce qu’il lui a dit l’aut’matin :

-       Toi tu manges.  Moi je ne mange pas.
-       Toi tu as de l’argent.  Moi je n’ai rien.
-       Je te vois au restaurant, manger pour 15 000 francs, moi je ne mange pas au restaurant.

Et ainsi de suite sur les lamentations de Moussa.  Il n’aime pas les Français, il dit qu’ils devraient tous quitter le pays.  Tout le long du trajet, il chiale sur tout ce qu’il voit.  Les passants, les motos, les camions, les vendeurs, bref, tout l’embête quoi.  Le vieux Diallo il est pas mal « plus smouth » que lui.  Nous n’avons juste pas trop confiance en son vieux tacot.  Le taxi cassera-t-il en chemin ? 

Tout de même, je compte bien le « mettre dans ma poche » le Moussa.  Voilà une occupation à mettre à mon Agenda!  J'ai déjà commencé mon trafic d'influence.  Au supermarché je lui ai acheté un paquet de biscuits.  Il a dit:  Ahhh tu vois?  Madame Suzanne elle pense à moi!  À suivre ! 

Sortie numéro 2

C’est samedi.  A. ne travaille pas.  Enfin, il travaille à son rapport.  Et le samedi et le dimanche je ne vais pas à la piscine. Je reste avec lui « à la maison ». 

- Si on allait manger un chawarma au resto du rond-point ? me suggère-t-il.  Qu’ai-je répondu vous pensez ?   -Bonne idée !  Surtout qu’on peut y aller à pieds. C’est à deux pas d’ici.   Pas de chance, il n’est pas ouvert le jour.  Qu’est-ce qu’on fait ? 
Le vieux Diallo est là, et avec lui, pas d’histoire, le prix est fixé à l’avance.  5 000 francs l’heure.  Et il nous attend.  Et il est gentil, il ne chiale pas.  On ira donc manger un Chawarma à La Cabane. 

Voilà ! Je suis comme une prisonnière qui a droit à ses sorties hebdomadaires, en récompense de sa bonne conduite !  


17 oct. 2015

Saviez-vous que......



Saviez vous qu’un homme a 10 qualités ? 
Si le valeureux, par chance, rencontre une femme qui en a 3 des 10, alors il peut la marier.  À lui ensuite de faire en sorte qu’elle acquiert les 7 autres. 

Saviez-vous qu’il manque une côte à la femme ?
Voilà pourquoi elle est plus faible que l’homme.   L’homme ne peut la cogner sur le corps, elle va casser.  Ailleurs,  c’est correct.

Saviez-vous qu’un mouton ça coûte 100 000 francs au Niger? 
Et qu’à l’Eid on est obligé d’en acheter un.  Comme on n’a pas  les moyens de l’acheter, on s’endette, on emprunte. 
-       Alors il ne faut pas acheter de mouton !
-       Mais on ne peut pas, c’est écrit dans le coran !

C'est Z. qui raconte ça à A. en route vers le Centre.....

Saviez-vous que nous dînons…. à 20 heures ?
Enfin si nous voulons commander « à la carte », ce n'est qu'à cette heure quoi peut le faire.  Et si on est chanceux, nous mangeons à 20 h 30.   

Si « l’estomac crie famine un peu trop fort »,  et qu’il n’est « pu’capab » d’attendre, alors il y a l’option  BBQ Brochettes/frites à compter de 18 h 30.  Enfin, on commande à 18 h 30 et on mange vers les 19 h 15. 

Heureusement, le Bar est ouvert dès 18 h 30, et nous n’avons pas besoin de commander encore moins d’attendre.  YaYa Yayé (c’est réellement son nom mais je ne sais comment l’écrire), non seulement il nous réserve une table, mais dès qu’il nous voit…il nous sert :   une grande pression pour monsieur et une petite pression pour madame. Le vendredi, c'est "l'orgie totale" puisque Madame elle boit une grande pression elle itou.

Saviez-vous que nous ne prenons pas notre petit déjeuner ensemble ? 
A.  prend son petit déjeuner à 6 h 30 le matin.  Il n’a pas le choix, il doit quitter la chambre à 7 h 30.  Z. vient le chercher.  Va sans dire, c’est beaucoup trop tôt pour moi.  L’ennui en profiterait pour s’installer.  Il aurait en masse de temps car A. revient vers les 14 heures. 

Je descends à la salle à manger vers 8 heures.  Le temps, ici, étant de l’espace,  à moi d’étirer l’espace du temps.   Je mastique bien mes toasts, et juste faire ça, des toasts au toaster prend un temps fou.  Et je bois le café tranquillement pas vite.  Je me sers 3 fois un petit bol de la délicieuse salade de fruits frais.  Ensuite je vais boire mon deuxième café sur la terrasse, devant le splendide décor que m’offre le fleuve Niger.  Il n’y a personne sur la terrasse, je suis toute seule.  J’aime ce moment plus que tout, ou « assise là, devant ce décor, je suis satisfaite de la plénitude de mes pensées »  (auteur inconnu).




La vaniteuse de la 208

Quand je retourne à la 208, Ysoufou n’a pas terminé son ménage.  Alors pour allonger l’espace de mon temps, j’en profite pour faire mon premier « exercice » du matin.  C’est-à-dire que je marche le long corridor de mon étage, de bout en bout, aller/retour.  Il est long le corridor.   Je me dis que ça fait bouger mes articulations.  Et, porte de chambre en porte de chambre, les Boys me font la conversation.  Mêêêêême queeeee, je ne sais pas si je devrais le dire?  Mais il y a en un hier matin qui m’a dit que’qu’chose qui m’a fait grand plaisir, comme à chaque fois que ça m'arrive.  Je vous le dis ?  Bah oui pourquoi pas ?  Même si je sais que vous allez me dire :   « encore une fois » ? 

Le Boy :      -  Vous êtes venu il y a quelques mois ? 
Moi :           - Oui, au mois de mars
Le Boy :      - Ahhhh il me semblait.  Depuis 4 jours que je vous vois et je me dis…
Moi :           - Je l’ai déjà vu celle-là ?
Le Boy :      -  Oui, mais je me dis aussi que vraiment, Madame,  vous avez RAJEUNI ! 
Moi :            -  C’est vrai ?  Quel beau compliment vous me faites là !
Le Boy :      - Ahhh oui,  vraiment vous êtes encore plus BELLE. 

Bon, ok, on arrête là. Je ne vous dis pas le reste de la conversation.   Ici est un carnet de voyage, pas un carnet de vanité. J