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30 juin 2015

Fin du mois à Libreville

Contrairement à la plupart des séjours que nous avons effectués à Libreville, (incroyable mais c’est depuis 2002 que nous venons ici) nous n’avons pas de voiture.  C’est un choix que A. a fait pour une raison que je ne vais pas élaborer, j’en ai même glissé un mot dans mon premier récit.  Alors, le soir venu, au besoin, nous voyageons en Taxi.  Depuis une semaine, nous sommes scotchés au Palmier Doré.  On vient qu’on en a marre de s’éparpiller partout en ville pour aller manger.  Mais bon, je reviendrai à ce sujet.  Aujourd’hui en est un autre.

La fin du mois à Libreville et les « gens d’armes »

Dans mes pérégrinations antérieures, j’ai raconté les fameuses fins de mois et le contrôle des gendarmes.  (Voir archives).  Je me rappelle que nous avions tout le temps un billet de 1000 francs dans le coffre à gants, au cas ou l’on soit contrôlé par lesdits gendarmes.  On se faisait arrêter pratiquement tous les jours.  Parfois 3 fois de suite sur le Boul. de Mer.  De retour du Baracuda (mon restau préféré au bord de mer) je me rappelle d’une balade mémorable, digne d’un film de James Bond, au qua’tier et à fond la caisse.  Et je me rappelle aussi un gendarme qui a dit :  Hé c’est la femme qui parle !  Parce que c’était moi qui discutais avec eux. 

Or, cette année, je me disais que nous serions épargné de ces contrôles.  Quand je vais faire mes courses, je vois les malchanceux contribuer à « la caisse », car il y a deux ou trois gendarmes, que Makaya du journal l’Union appelle « les gens d’armes » qui sont postés au coin de la rue, pas tellement loin du Méridien.  Ils voient un 4X4 avec un blanc au volant ?  Bel appât,  Hhhhuuuuuuittttt (bruit du sifflet) il l’arrête.   Une Prado avec un gabonais en « costume noir et cravate » ?  Sifflet encore et Il le verbalise.  Treize ans ont passés, rien n’a changé. 

Ici on dit que les fins de mois à Libreville sont là pour renflouer la caisse du « Présida » (dixit Makaya);   80% pour le Présida et 20% pour le gendarme. 

Toutes les manières sont bonnes pour empocher les amendes :

Si la personne donne des papiers en règle, le gendarme lui dit 
- On ne mange pas le papier !

Le gendarme dit à la personne :   Le Chef veut te voir.  Ce dernier est un peu plus loin.  La personne va le voir :   
- Bonjour Chef    -  Ce n’est pas moi que tu dois saluer c’est le Képi là !

Si la personne met des pièces de monnaie, un gendarme lui dit : 
- Le Chef n’aime pas le bruit.

Pas de chance, on n’y a pas échappé.  Lundi dernier, vers 18 heures,  nous sommes passagers à bord d’un Taxi et quasiment rendu au Palmier Doré.  Au coin de la rue,  QUI est là ?   Trois « gens d’armes »  qui se  pointe devant le taxi et HHHHHHhhhhhhUuuuiiittttttt !  STOP !   Qu’il fait de la main.

Bordel de merde !  C’est ce que j’ai dit…mais tout bas. 

Papiers !   

Dit un gendarme au Taximan.  Et il jette un regard en arrière.  Deux blancs ?  Miam Miam !  Je suis certaine qu’il a déjà « l’eau à la bouche » il sait que ça va être payant.  Le Taximan sort son cartable avec tout ce qu’il faut dedans et en bonne et due forme et il discute avec lui.   Il  ne « mange pas de papier » mais évidemment il va « manger du Blanc ».  Il prend quand même son temps et il joue le jeu.  Il examine un par un les papiers du Taximan.    On attend donc bien sagement à l’arrière.  Ça y’est c’est notre tour :

- Pièces d’identification et cartes de séjour !

 J’ai tout le temps dans mon sac une photocopie de mon Passeport et aussi du Visa.  N’oublions pas que je circule toute seule dans Libreville.  Si il m’arrive quelque chose, on doit pouvoir m’identifier.  Je lui présente fièrement mes papiers.  Il les examine et me les remet.    Comme A. n’a pas ses papiers avec lui, il lui présente son Permis de conduire, n’est-ce pas une pièce d’identification ?  Oui, mais ça ne fait pas l’affaire du gendarme.  En voyant ce document le gendarme lui dit

Mais monsieur, nous sommes au Gabon là.  Ce n’est pas bon ça. 

A. lui explique ce qu’il fait ici, bla bla bla, et que ses papiers sont à l’hôtel.  Et il lui dit :   -  Je peux aller les chercher si vous voulez.    – Mais, vous ne me trouverez plus ici !

Pris qui croyait prendre ?   Il sait très bien que si l’acte ne se fait pas à l’instant, c’est peine perdue, il sera trop tard, il rentrera bredouille.  Il sait surtout que nous pouvons bel et bien retourner au Méridien pour chercher les papiers.  Il tente un autre tour et il  me dit :

- Et votre carte de séjour à vous ?  
-  Je vous l’ai donné. 
– Je ne l’ai pas vu.  

Je lui redonne la photocopie du Visa et je tente une explication plus pour m’amuser qu’autre chose:

Monsieur, si j’ai un Passeport et un Visa évidemment mon mari il a les mêmes, puisque nous voyageons ensemble !   Nous allons juste dîner au Palmier Doré, il n’a pas pensé le prendre avec lui.  Il vous l’a dit, ses papiers sont dans le Porte document qu’il se sert pour aller travailler au MINISTÈRE de……..  

Qui sait, ça fait peut-être plus sérieux dire le Miiii Niiiissss Tèèèè Reee et je pèse « dessus.  On fait avec ce qu’on a quoi.

Ça a marché ?  J’sais pas, mais il revient à la charge avec le Taximan et ne s’occupe plus de nous.  On entend pas ce qu’ils se disent, mais ça discute fort, et enfin on voit les Gens d’armes prendre place dans leur véhicule, le Taximan ouvrir sa valise la referme, se dirige vers le véhicule et glisse un billet dans la main tendue de celui qui nous a verbalisé.  A. lui demande :   Vous lui avez donné combien ?  2000 francs.   


La course était à 1000 francs.  A. lui en a donné 2000 on sait bien qu’il s’est fait contrôler parce que nous étions dans son taxi.

24 juin 2015

C'est ainsi que vit Le Couple

La Magnifique de Libreville



On dit que pour vieillir en meilleure santé, il est important de prendre soin de son corps et   de son esprit.  Ce dernier a été bien soigné cette semaine.  C’est en revenant de mon « tour en ville », je croise ce très beau gabonais, costume noir-cravate très BCBG.  Il allait prendre place dans sa 4X4 Prado et il me dit : 

- Bonjour !  Vous êtes magnifique madame ! 

Va sans dire que La Magnifique, a pris le compliment à "grande gorgée"  et elle se dit que finalement, vivre à Libreville c’est très bon pour son moral !   

Note :    Ici un homme en costume noir-cravate ET au volant d’une Nissan PRADO, c’est le summum de la réussite.

Bon, ok, trêve de flatterie et de plaisanterie, que je ne pouvais tenir sous silence, je me pose une question:    qu’est-ce que je raconterais bien ?  

Je le répète encore,  je viens ici depuis "ka la ka la" et j’ai beaucoup raconté « mon vécu de bonne femme » à Libreville dans ce blogue.   Je me demande bien ce que je pourrais raconter encore. 

Ah? Tiens, si on parlait bouffe?


Chronique culinaire

Chez moi, le questionnement majeur est :   Qu’est-ce que je cuisine ce soir ? 

Ici c’est :   À quel restaurant on va manger ce soir ?
 Ensuite :   Qu’est-ce que je choisis sur le menu ? 

Pas facile la vie d’hôtel n’est-ce-pas ?  Comme ce séjour en est un long, et qu’au Méridien "la vie" ça coûte « la peau des fesses » , (par exemple un coca zéro coûte 10$, une bière  13$  un frite 12$,  imaginez le reste ?)  Forcément, j’ai dû organiser nos repas pour « garder mes fesses » quoi. 

J’ai réglé le matin avec les Boulangeries et l'achat d'une cafetière.  Le midi c’est facile, je suis toute seule, alors c’est plutôt frugal. J’arrive même à me faire des salades « tomates + échalotes + avocat » que j’achète dans un « bazar de légumes » typiquement africain.  


Je l’ai déniché, encore ici, lors de mes sempiternelles marches matinales.   J’ai décidé de mettre « du piquant » dans mon activité quotidienne,  en tournant à droite du Méridien au lieu d’à gauche.   Sur ma route, je vois un local qui m’apparaît  être un marché de légumes.   Curieuse, je traverse la rue, ce qui est ici un acte dangereux parce que c'est risquer sa vie tellement c’est difficile à cause du trafic,  et ayant réussi à le faire,  j’entre dans ledit bazar.  Franchement, je me suis vue dans une ruche d’abeilles,  une ruche de gabonaises.   « Ça bougeait la dedans » c’était fascinant.   J’avais tout un spectacle "en son et images" que ces bonnes femmes donnaient en choisissant leurs fruits et légumes. En son surtout!  Et le volume "au boute".   Ça m'est bien difficile à décrire. Dans des moments pareils, j'aimerais bien avoir une caméra à même mes lunettes.  Mais comme ce n'est pas le cas, et que c'est gênant prendre des photos... Il faut tout simplement vous imaginer une ruche pleine d'abeilles qui butinent bruyamment.

Scène de vie que La Magnifique de Libreville, observe, écoute, savoure, et télécharge dans son disque dur.  Et j'aime ça.  Je prenais mon temps pour choisir les tomates, l’échalote et mon avocat au milieu de mes abeilles butinantes.  Tous les légumes et fruits sont dans des casiers en bois, et il y en a de toutes les sortes imaginables.  T'as qu'à fouiller et choisir.  Il suffit de bien nettoyer parce qu’ils sont « direct du jardin ».  Sinon, bienvenue les bactéries.   

Alors, tout ça pour dire que j’avais réussi à composer les 2 premiers repas.  Reste celui du soir :   Où on va aller ?

L’obstacle principal pour nous, c’est que la plupart des restaurants n’ouvrent leur porte qu’à 19 heures voire 19 h 30.  Nous ne sommes pas des « mange tard ».   Difficile pour moi de sortir de table à 22 heures, me coucher après.  À minuit, digestion oblige, j’ai chaud.  Insomnie assurée. Et pi aussi, quand le séjour est long, on aime bien faire comme si on était "à la maison".  La vie d'hôtel est plus facile à "endurer".  

C’est ainsi, qu’au fil de mes marches, j'ai découvert un nouveau restau;   LE PETIT CHALUT au quartier OLOUMI.  Il est à 20 minutes à pieds de la maison, et c'est spécialité poissons et fruit de mer et oh bonheur, c'est ouvert toute la journée.   N’écoutant que ma curiosité, je suis entrée et j’ai demandé à voir le Menu à la carte:   Gratin de langouste.  Capitaine sauce au poivre vert.  Brochette de Gambas, Gratin de gambas au basilic ET Spaghetti bolognaise.  On a tout mangé ça, pas tout en même temps, mais un soir un menu.  Sans oublié la bonne bière Castel.  Pas de vin.  Jamais de vin, donc pas de peur d’une réaction aux sulfites.  Mais aussi pas le goût d'en boire.  La bière est trop bonne!

Le Nouveau Amigo

Les photos montrent le Amigo Avant et le Amigo Après. 






Depuis une semaine il est enfin ouvert.   Comme la photo le montre, c’est très différent de l’ancien boui-boui où nous allions la première semaine.  C’est moderne, c'est chic, c’est beau, c’est bon, et c’est cher et ça on s’en fout. Enfin, c'est cher à l'étage.  Au rez-de-chaussé c'est le Snack, c'est là que "mon fils" règne.  :-)  

 Mieux encore, dans la partie D’ici et d’Ailleurs du Menu à la carte, lorsque « mon fils » nous a fait visiter la veille de l’ouverture, j’ai vu..... devinez quoi ?  Hé oui.  Spaghetti Bolognaise.  Qu’est-ce j’ai mangé le samedi où on l’a inauguré ?   Hé oui, vous avez bien devinez.  Quesse’vous’voulez, je les teste dans toutes les villes qui me voient passer. 

Le Palmier Doré,  

Oh Bonheur !  Jeudi soir dernier, de retour du Émir, on a vue que  la lumière à la terrasse de la pâtisserie Palmier Doré était allumée mieux encore, des clients y étaient attablés.  Je dis ça, parce qu’il était en rénovation donc fermé les premières semaines du séjour.  N’écoutant que notre gourmandise, nous y avons pris le dessert en se disant que demain matin, on viendra acheter nos croissants ici.  




Vous revoyez donc, le samedi midi, « Le Couple» attablé à la Terrasse du Palmier Doré, mangeant une délicieuse Omelette-jambon + Orangina pour madame + Regab pour monsieur.  Et re-revoilà le même Couple, le lendemain soir et hier soir encore.   Je pense même que nous serons des clients assidus, d'abord à cause de la bonne bouffe + la bonne bière mais surtout à cause de  l’addition.  C'est moitié moins cher que partout à Libreville. Pi j'adore l'ambiance.  










Le Couple?

Les premières années que nous vivions ici, un Agent de Sécurité à l’entrée du Méridien nous surnommait ainsi. Je suis certaine que je l'ai mentionné dans ce blogue.   Chaque fois que nous sortions ou rentrions, on entendait « Le Couple Bonsoir ! ».  À la fin, tous les agents nous saluaient ainsi.  

Et puis a passer quelques années où nous ne sommes pas venus.  Les Agents ont changés.  Mais pas l’appellation.  Un nouvel  Agent, beau jeune homme dois-je préciser, depuis le début, dès qu’il nous voit on entend:   

Bonsoir Le Couple !  

A. dit que c’est ainsi que les noms de famille change.  À force de se faire appeler monsieur et madame Le Couple, on en perdrait notre propre nom.  Enfin, à Libreville du moins.

Et c’est ainsi que Le Couple vit des jours heureux en ce mois de juin 2015. 

Voilà!  Je dois fermer la fenêtre parce que La Magnifique prends son thé à 15 heures!







20 juin 2015

Faits divers à Libreville

Scène de vie conjugale

Mon « fait divers » n’est pas tiré du journal quotidien  l’Union, mais d’un participant aux formations de A.  Appelons-le Jean de dieu.  Hier après-midi, alors que A. donnait une présentation sur je ne sais quel sujet, Jean de Dieu reçoit un appel.  Il répond.  C’est sa femme qui lui dit :

-       J’ai mis toutes tes affaires dans une valise et je suis aller le porter  à ton cher centre de formation, puisque c’est là-bas que tu y vis.   

Enfin, A. n’entends pas toute la conversation, c’est ce que rapporte Jean de Dieu au groupe « en délire » tellement ils trouvent la situation comique.  Insolite pour eux, mais pas pour le pauvre Jean de Dieu qui ne rit pas, puisque comble du malheur, il ne perds pas uniquement sa femme mais aussi sa bagnole. 

Il quitte le centre à vive allure, sur les chapeaux de roues. Comble du malheur, il n’a pas vu le trou dans la rue, mais la roue de sa bagnole l’a vu et elle a passé « drette » dessus, « drette » dedans.  Voilà qu’elle débarque  et roule en plein dans la vitrine d’une boutique.  Pagaille au qua’tier !  Un attroupement de bonnes femmes, ça crie, ça discute, Jean de Dieu ne sait plus ou donner de la tête, puisque comme « sa vie »,  la bagnole de Jean de Dieu est cassée.  Le voici dépourvu de tout :   Plus de femme, plus de maison, plus de voiture.  
À pied avec sa valise ou dormira-t-il ce soir ?  Il appelle sa maman et cette dernière lui offre le gîte. 

-       Vient dormir ici et moi j’irai chez-toi négocier avec ta femme la possibilité d’un retour à la maison.

Dommage, je ne connais pas la fin de l’histoire. 

Toutefois, je suis sceptique et ne suis pas la seule, puisque A. outre les taquineries, il entendait des commentaires genre   -Est-ce à cause de cette fille là ?   Pour moi c’est évident.   Ce n’est pas au Centre de formation que Jean de Dieu passe la plupart de son temps, Jean de Dieu va chez sa maîtresse.   Ici, quasiment tous les hommes en ont une voire des maîtresses.   Le magazine féminin gabonais Amina en parle beaucoup.

Dans un même ordre d’idée… Mari et femme et maîtresse…  Au stand de ma vendeuse de bananes lundi soir, il y a un attroupement de femmes, et ça discute à tue-tête.  En me choisissant les plus belles bananes + une en cadeau,  elle me dit :   

-       Ahhhhh la souffrance de l’Afrique c’est comme ça.  Le mari est parti avec sa maîtresse et il a pris aussi tout l’argent.   Il la laisse avec les enfants.  Il pense que manger c’est gratuit ?

Comme le chante Léo Ferré :   C’est ainsiiiiii queeeee les hooooommes viiiiiiiiiivent ! 

Tiens, qu’à chanter que les hommes vivent ainsi, un autre fait ?

Le ramadan a débuté cette semaine.  R. qui voyage A. matin et soir, voyageait aussi un formateur du groupe, vendredi soir.  Ce dernier, qui était un fervent chrétien s’est converti à l’islam.  Voici une bribe de la conversation très « gabonaise » :

R.   - Tu fais le ramadan ?  Ah la la ça ne doit pas être facile ne pas manger toute la journée ?
 
 Réponse –  Ahhhh oui, c’est très difficile

R.   – Mais c’est pourtant facile, tu n’as qu’à faire   comme mes voisins, va manger dans le quartier à côté.  Ils sont trop connus au quartier, alors ils vont ou ils ne le sont pas.  

Perso, je dis que c’est contre leur nature cette religion.  Encore ici, je me permets de penser qu’une seule et unique raison les « attirent » :   4 femmes. J  Ce qui régularise le « statut » des maîtresses.  Fini les histoires.  Enfin…c’est mon humble avis.  

Et c’est sur ce que je vais manger en ville.






16 juin 2015

Une image...vaut mille mots

 


C'est ainsi que file le temps, file les jours et file les lectures,  tous les après-midi que dieu fait.   Une semaine - Un roman.  

Le dernier lu;  MIRAGE de Douglas Kennedy m'a beaucoup plu. Une bonne lecture "de bord de mer".  Un excellent suspense qui se passe au Maroc, ce qui rend mon film plus réel encore, puisque j'en connais bien les images.  De cet auteur, j'ai tout lu.  

Depuis lundi, c'est la grisaille, c'est nuageux.  La température change petit à petit.  C'est "l'hiver" nous dit-on.  En fait, pour eux c'est l'hiver.  Pour nous c'est l'été...comme chez-nous.  Nous sommes très bien.  Je ne reviens plus de ma marche "mis en forme" en nage. 

Ginette, la femme de chambre, me dit que "la nuit il fait trop froid". Ah bon?

Est-ce que ça paraît dans ce carnet?  Aujourd'hui, j'ai une petite nostalgie, de ma belle maison, de mon beau décor, et surtout de mon Pout-pout qui me conduit là ou je le veux, quand je le veux.  Être tout le temps à pied n'est pas tout le temps agréable.  Manque de LIBERTÉ...de prendre "le large" dans Libreville et d'aller ou bon me semble.  Comme je le fais chez-moi.  Mais ça ne va pas durer.  Je ne suis pas une ennuyeuse.  Demain, avec le retour du soleil, un autre jour, demain un nouveau roman, que je lirai dans mon nouveau livre électronique Kindle.  

Je m'en suis téléchargé quelques uns avant de partir.  Pas facile.  Il n'y a pas beaucoup de choix de livres sur amazon.ca. Il y a beaucoup de littérature québécoise, de la lecture au "sirop d'érable" que je n'aime pas tellement. Beaucoup de Harlequin aussi.   Mais bon, on verra si  Louise Penny et son "La faille en toute chose" saura me faire voyager à mon goût.  

Le titre me fait penser à Leonard Cohen qui chante:  

There is a crack in everything...that's how the light gets in

Traduction:

Il y a une faille dans tout...c'est de là que vient la lumière.  

C'est sur ces sur ces belles paroles que je ferme la "lumière"  @+ 




14 juin 2015

Dimanche 14 avril 2015

Tour de Taxi au qua’tier

 A. avait prévu louer une voiture pour les 2 mois.  Et puis il a changé d’idée.  Primo parce qu’on vient le chercher à l’hôtel QUAND il va à son boulot et on le ramène à la maison.  Je pèse fort sur le QUAND, parce que contrairement à tous les contrats fait en Afrique, le début de celui-ci est « cool » on ne peut plus.  Les premiers jours, la plupart de son boulot s’est fait dans la 660.  Quelques conférences par-ci par-là, quelques rencontres avec K. ou Madame Nd... et voilà.  Soit dit en passant, les conférences en question étaient assez surprenantes.  Alors qu’il s’attendait à avoir une centaine de participants,  c’est plus de 300 participants qui étaient dans la salle. "Cé pas petit affaire" comme le disait mon jardinier Comorien.  

Aussi, la venue de MVI et sa délégation marocaine a en quelque sorte perturbée le début de ce contrat.  Quand ce dernier arrive ici, c’est comme si Dieu « descendait parmi nous » et Libreville arrête de tourner.  R. devait même faire le chauffeur pour un marocain et ça ne faisait pas son affaire.  Mais bon, ce carnet n’est pas sur le sujet de Dieu VI  vs C….

Je disais donc qu’on n’a pas de véhicule pour se déplacer en ville, on le fait en TAXI et c’est très bien.  Faut dire qu’à Libreville, les Taxis ne manque pas.  Tu te pointes sur la rue, et même pas besoin de héler, c’est le Taxi qui klaxonne pour te prendre.  Et des taxis il en passe à toutes les secondes.  C’est LE principal transport en commun de Libreville.  Il nous suffit de négocier la course.  Je dis négocier, mais ce n’est pas tellement compliqué.  On dit notre destination  et aussi le prix qu’on veut payer.  Si on ne le dit pas, le Taximan le fait lui-même et bien sûr c’est 2 à 3 fois le prix.  Donc, avant d’ouvrir la porte il faut dire par exemple   - Restaurant Émir 1500 francs ?  Le Taximan fait signe que oui, ou il passe son chemin.  Très rare qu’il passe son chemin.  La seule raison d’un refus c’est si il ne va pas dans notre direction.

Or, mardi soir, de retour justement du restaurant "de la semaine" au Émir j’ai eu quelques frissons au retour en taxi.  Et voici pourquoi.


Je dois d’abord écrire ce que j’ai lu samedi matin dans le journal L’Union, à la rubrique « Faits divers & Justice ».

Association de malfaiteurs.  Démantèlement du vaste réseau de la bande à Parisien.  Deux chauffeurs interpellés à leur tour.

Deux éléments de la redoutable bande à Parisien, viennent d’être pris par les agents de la Brigade anti-criminalité (BAC).  Le groupe était spécialisé dans le vol et l’arnaque sur des clients à bord des taxis, en endormant leurs victimes à l’aide d’une poudre magique hypnotisant importée du Cameroun. Les deux mis en cause ont révélé le manège qu’ils étaient chargés de monter, en association avec les « calleurs » spécialisées dans le dépouillement des victimes……  Le mode opératoire de la Bande à Parisien,  consistait dans un premier temps, à repérer des cibles…...  Une fois les clients à bord, les malfrats usaient de la fameuse poudre pour endormir leur victimes, avant de les détrousser et de les abandonner en chemin.

Or, avec cet article en tête, revenons à ce samedi soir. 

Je choisis tout le temps un taxi qui n’a pas de passager.  La course est plus coûteuse, mais on s’en fout.  Ce samedi, exception à la règle, le taxi qui s’arrête il a un passager en avant.  C’est un « blanc » ou plus précisément un libanais.  « Méridien 1500 francs ? ».  Ça marche, on prend place.  La course entre le Émir et la maison n’est pas tellement longue, disons pas plus de 10 minutes.  Et la route est simple, c’est tout droit sur le boulevard du bord de mer.   Mais samedi soir, la direction change.  Soudain, le taximan tourne à gauche et prends une petite rue et monte, et tourne et monte encore….la passagère en arrière est un peu inquiète.  Serait-ce deux autres membres de la Bande à  Parisien et nous les 2 victimes ?

Je vérifie si le passager avant n’a pas un sachet de poudre.  Je ne vois rien.  Enfin le taxi s’arrête sur l’accotement de la rue du qua’tier dont je ne sais nullement où nous trouvons.  OUuu la la…qu’est-ce qui va nous arriver ? 

Le « blanc » sort son argent pour payer, et suit une dispute entre lui et le taximan, à tue tête, le blanc surtout, il crie presque.  On ne comprend pas tellement ce qui se passe, mais on dirait que le taximan ne remet pas la monnaie exacte.  Je le vois avec un billet de 500 francs en main et disant au blanc « je ne vais pas te donner ça, je n’ai plus de monnaie » et il répète son refrain plusieurs fois.  Et l’autre de lui crier « tu m’as dit 1500 francs et tu dois me donner la monnaie » et il compte son pognon et il lui aussi chante le même refrain et ajoute « je vais appeler les gendarmes, je prends ton numéro, etc. » 

Et vous voyez les deux « Méridienois », en arrière, qui ne disent pas un mot.    Qu’est-ce qui va suivre ?  La scène est trop surréaliste.  Est-ce là la mise en scène de ladite Bande à Parisien ?  Je regarde en arrière si les « calleurs »  n’arrivent pas pour ouvrir notre porte.  Qu’est-ce qu’on fait ?  On ne sait même pas où on est.  On ne va pas tout de même pas débarquer, comme ça, au milieu de nulle part, et attendre un autre taxi?  Il fait noir, danger !


Toujours en criant, le blanc descend, mais on ne l’entend plus, le taximan en lui criant lui aussi « c’est ça, prends le numéro » et il quitte sur-le-champ la pédale à fonds.  Il chiale, mais je ne l’entends plus.  Vous voyez la passagère soulagée de ne pas être une victime de la Bande à Parisien et de retourner à son cher Méridien et « en vie ».