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26 déc. 2015

Et c'est reparti!

Aussitôt revenu du Mexique, dès le lendemain, j'ai débuté le blitz magasinage pour les cadeaux de noël.  Je n'avais pas le choix, les enfants viennent chez Papou et Mamie parce qu'il y a des tonnes de cadeaux sous...non pas le sapin cette année...mais sous l'arbre illuminé.  Deux semaines à courir les magasins du matin jusqu'à la fin de l'après-midi.  J'ai réussi.  Chaque cadeau, petit et grand, a fait l'effet escompté:  AHHHHHHHHH que c'est beau!

Voilà!  Mission accompli.  La fête de Noël est terminé!

Nous sommes le 26 décembre, toutes les décorations sont retournées dans leur boîte.  Cette après-midi, nous allons chercher notre charmante petite Marilou.  Elle veut passer "une semaine" ici.  Combien de jours?  Elle décide quand elle vient, elle décidera quand elle part.  

Elle devra faire les valises avec nous, puisque un départ imminent s'annonce à l'horizon.

Le 6 JANVIER prochain...Retour à Niamey.

C'est donc de mon Cloître que je referai surface.  J'ai hâte.


4 déc. 2015

Un mariage et Le Tout inclus!

Voilà!  C'est fait!

Il ne reste qu'à espérer que les mariés Éric et Amy "vivront heureux et ensemble longtemps" comme la cendrillon et son prince charmant.  En fait,  coomme "Auntie Zuzu (prononcez Zouzou) et Papou" l'ont fait.  Zouzou?  C'est la petite Amélie qui m'appelle ainsi.  Elle ne sait pas encore prononcer Suzanne.

Malgré certains moments désagréables, je me demande si je vais les raconter…grosso modo  la semaine valait le coût et le déplacement, puisque j'ai partagé avec Éric et Amy et de bons et "vieux" amis de très touchants moments dont certains sont tatoués dans ma mémoire.  Mémorables!  Inoubliables!

Par exemple mon chéri Éric, en larmes, alors que nous dansons la "first dance father and mother".  J'étais "la mother". Beaucoup d'émotions!  Mon ami Daniel qui je le sais m’aime bien et depuis toujours.  John aussi.  Bref ces rencontres me faisaient du bien.  

En fait, reprendre contact avec "mon chéri" Éric et rencontrer "grandeur nature" la belle Amy et leur charmante petite fille Amelie, c'était un  but de ce voyage.  Malheureusement, j'en avais un autre en tête, mais ça s'est pas tout à fait passé comme je l'avais escompter. J’ai déchanté dès l’arrivée.

Je débarquais presque de l'avion depuis Niamey/Niger.  Durant tout mon séjour au Gaweye, je pensais, je rêvais à cette semaine où je passerais du temps avec Virginie.  Je ne la vois pas souvent alors partager une semaine ensemble m’enchantait.  Ma mère disait "L'homme propose, Dieu dispose".  Bin ce n'est pas dieu qui a disposé, c'est Virginie.  Je n'ai pas passé ma semaine en "complicité" avec elle.  Comme celle à Miami tiens.  Je peinais de jour en jour.  Elle ne voyageait pas avec moi.  

La plupart du temps je me sentais toute seule.  Seule dans la chambre, par exemple, parce que aussitôt qu'elle était prête soit pour le petit déjeuner ou pour la plage, j'entendais:  "je vais t'attendre en bas".  Alors je prenais mon temps.  Elle allait rejoindre sa soeur et sa fille.  Elle s’occupait beaucoup de sa fille.  Pas de moi.  En fait j'ai senti toute la semaine qu'elle accompagnait sa soeur et sa fille.  

Souvent je me suis demandé s’il n’aurait pas été mieux de m’éloigner et de la laisser avec elles.   Je pense que j’aurais été moins seule et triste.  Je me suis retenu de ne pas le faire et je le regrette.  Je ne garde pas un très bon souvenir de ce voyage avec Virginie.  Déception!  

Enfin, ce n'est pas tellement intéressant ce récit, et  je ne vais pas en faire un carnet.

24 nov. 2015

On the road again.....

J'ai refait mes valises.  Je repars en voyage.

Avant j'ai tout lavé...enfin ma laveuse à linge a tout lavé les vêtements "nigériens".   Cette après-midi je me rends au Marriott de l'Aéroport Trudeau.  J'y passerai la nuit...et mon char y passera la semaine.  Virginie voyage avec moi.

  Tu vas où?

Je suis invitée à un Mariage!

J'ai un neveu.  Il se mari vendredi prochain.

Sa fiancée et lui ont choisi le Mexique pour unir leur destinée. Riviera Maya plus précisément.

 Il est en brouille avec sa mère.  Pour les mêmes raisons que les miennes.  Son père n'a pas les moyens de voyager quelle que soit la destination.  Il se voyait donc sans famille à cet événement marquant de sa vie.  Alors sa fiancée m'a invitée.  Et j'ai accepté, parce que lui et moi, alors qu'il était "jeune" nous étions très proches.  Je l'appelais "mon chéri".

Je serai au côté de mon chéri pour son mariage.  Et c'est moi qui ferai "sa maman" lorsque viendra la  "Father & Mother Danse"  Il me l'a demandé.  Et ça me touche énormément.

Notre chanson thème était:  Love me Do des Beatles.  On va la jouer à son mariage.  En notre honneur!   Ça me touche encore!

Je passerai donc la semaine qui vient...à compter de demain...au Grand Sunset Princess Riviera Maya -  Platinum Suite - en Classe Élite Plus sur les ailes de je ne sais quelle "Air Line". Rien de trop beau pour La Princesse du Niger!

La vida es bella!

23 nov. 2015

Faits Divers......

Depuis quelques jours, dans "mon pays" on parle des "réfugiés".  On chiffre à 25 000 le nombre qui entreront.  Je dis bien entrerons, pas ce qu'il me semble qu'on ne dit pas encore que "le flux" est commencé.

Juste une petite anecdote;  lorsque nous étions au Terminal E à la Porte 46.  Nous étions en ligne au "Sky Priority".  À côté, dans l'aut'ligne, il y avait un attroupement de jeunes gens africains-nes voire même deux avec un bébé dans le dos.  Et deux dames  africaines d'un "certain âge" aussi.  Tous étaient muni d'un sac en plastique blanc avec inscrit dessus:  O.M.I.   Organisation Mondiale de l'Immigration.

On pouvait aussi lire, écrit au crayon feutre noir:  N'Djamena et des chiffres sur chacun des sacs.  (N'Djamena c'est la capitale du TCHAD.)  Fait surprenant, (du moins pour celle qui observe le groupe), ils étaient habillés de vêtements tout neuf, de la tête aux pieds.  Et pour s'occuper de groupe, une "blanche" me semblait être la Chargé de l'OMI.

Curieusement, je me suis dis:  Ah bon?  C'est déjà commencé?  Bizarre qu'on en parle pas!


21 nov. 2015

L'Horreur à la télé!

Nous sommes arrivés à CDG à 6 heures mercredi matin.  On se serait cru en Afrique parce que, je ne sais pour quelles raisons,  on nous a débarqués sur le tarmac, je ne sais où à l'Aéroport CDG.  Mais nous étions loin du Terminal, puisque un Bus nous a conduit au 2E.  Inutile de dire que j'ai commencé là, à geler.  Il faisait je crois 10°C qui me paraissait - 20°.  Heureusement, j'avais mon manteau "pliable" Calvin Klein dans ma valise.  

Après une longue route, mais vraiment un long trajet jusqu'au Terminal, nous voilà au 2E.  On indique sur le tableau que le vol AF0544 de 14 h 05, il partira de la Porte K.  On se rends donc à la dite porte et ensuite au "Service Clients de Air France".  Pourquoi?  Pour obtenir un surclassement en Business.  C'est impératif!  Nous devons dormir. On a pas réussi à le faire sur le vol de nuit, malgré la Premium. Et soit dit en passant, le menu servi était infecte.  Méchant comme je n'ai jamais mangé en vol.  De fait, on n'a rien mangé.   Mais c'est A. qui doit absolument dormir, puisque en arrivant à Montréal, nous louons une voiture pour se rendre chez-nous. Nous préférons ce moyen que "La Charrette" à G.T.

La chance nous sourit, il reste 2 places.  Money is no object!  Nous achetons les 2 places à un assez bon prix + des miles.  Direction Salon Air France maintenant.  Que du bonheur!  Un bon petit déjeuner, un délicieux café, des magazines, des fauteuils super confortables.  Incontestablement, les 7 heures d'attente seront agréables.  

Et puis nous voilà "éfouêrés" dans les fauteuils du Salon Porte L maintenant.  Il y a eu un changement. Ce n'est plus de la K mais de la L que nous quitterons la ville de l'horreur:  Paris.   Ça ne me surprends pas, c'est pas la première fois que ça arrive.  Rebelote la fouille aux Douanes.    

Là ou nous sommes, il y a la télé devant nous.  Vraisemblablement, il y a l'HORREUR...LA FOLIE..LA BARBARIE...L'INCROYABLE...L'INDICIBLE...qui se déroulent devant nos yeux.  Et juste à côté de nous, à St-Denis. Tout ça au "nom de Dieu"!  Dieu est grand...scandent-ils!  Il n'y a plus RIEN de grand...sauf LA PEUR!

QUEL FLÉAU!  NON MAIS QUEL FLÉAU QUE CET IS..M DE MERDE!

Je n'en dis pas plus.  Je suis écoeurée, je suis en colère, je suis en rogne contre TOUTE cette bande de malades, de crétins, de barbares!  

Et j'ai PEUR!  On a beau entendre qu'il ne faut pas avoir peur, que la vie continue, etc.  

J'AI PEUR. ET C'EST PAS PRÊT DE ME QUITTER!!!! 

16 nov. 2015

L'oiseau Fidèle.....

Un oiseau dans sa cage
M'a conté son triste esclavage
Un oiseau dans sa cage
M'a chanté cette chanson

Depuis bien longtemps
Je me lamente
Et pourtant
Cette méchante
Me garde en prison

Plaignez l'oiseau fidèle
Toujours dans sa cage
Plaignez l'oiseau fidèle
Tout seul dans sa prison

(L’oiseau Fidèle / Georges Guétary)

Connaissez-vous cette chanson ?   Elle date de mon enfance. Chaque été, je passais mes vacances à la campagne, chez mon grand-père, et surtout avec ma grand-mère, qui demandait à ma mère si je pouvais lui tenir compagnie.  Je pourrais écrire un long carnet sur mes vacances chez mes grands parents.  Passer une bonne partie de mon été chez eux était pour moi une grande joie.  J’aimais bien être toute seule avec ma grand-mère.  En fait, j’aimais bien être toute seule, point.

Le salon était une pièce spéciale.  La porte était toujours barrée avec une targette assez haute pour qu’aucun enfant n’y ait accès.   Elle s’ouvrait que pour les fêtes ou lors de visite importante comme par exemple,  celle de « monsieur le curé ».  Mon grand-père me permettait d’y entrer en toute occasion, je n’avais qu’à lui demander et autant de fois que je le souhaitais.  Mes grands parents devaient certes s’amuser de m’entendre, parce que j’y allais pour une raison aussi spéciale que la pièce.  Je voulais chanter.  Je m’y appliquais comme si je me donnais en spectacle.  Il y avait un gramophone et des disques 33 tours.  Il y avais celui de Doris Day dans mes choix mais mon préféré était celui de Georges Guétary, et ma chanson favorite était celle-là :   L’Oiseau Fidèle.   Je m’en rappelle encore.  Et de mes étés, et de la scène dans le salon et de la chanson.  

Et ce matin, après avoir fait ma nouvelle activité, prendre ma marche dans les jardins du Grand Hôtel, l’Oiseau fidèle m’est revenu en tête.  Assignée à résidence depuis 5 semaines, ne suis-je pas un oiseau en cage à Niamey ?  Contrairement à Georges, je ne chante pas mon triste esclavage ni ne me lamente et ne me plaignez surtout pas. J  Je suis bien dans ma prison. 


La vie et un long fleuve Niger tranquille depuis 5 semaines. 

J’ai lu 6 romans. J’ai fait mes 6 tours de piscine tous les matins.  Je suis allé manger au très chic et beau restaurant italien Le Pilier.  En fait, j’ai tout fait, chaque jour, pour ne pas que l’ennui me tienne compagnie.  J’ai réussi.  Il me reste 6 jours encore, et je ne dis pas « Enfin ! ».  Au contraire, j’attends le prochain séjour.  En janvier, si la tendance se maintient. 

C’est mon dernier chapitre.  

J’ai relu mes carnets, et je vois bien que je n’ai rien de bien trépidant à raconter.  Je farfouille dans les petits riens pour tenter de me faire intéressante et je ne suis pas certaine d’avoir réussi.  Je ne vais pas encore décrire mes sorties au supermarché Hadad avec « mon ami Moussa ».  Même si, grande nouvelle,  Hadad a augmenté sa superficie.  Il y a de nouveaux rayons.  Ce qui me permet d’y passer un peu plus de temps.  Et ça ne me coûte pas plus cher de taxi, puisque Moussa et moi…on est ensemble.  Il m’a dit « Avec Suzanne pas de discussions ».  Il dit que je suis « trop gentille » il dit même « que tout le monde à l’hôtel dit que madame Suzanne elle est trop gentille ». 

Je l’ai dans ma poche mon vieux grognon.  C’est mon chauffeur de taxi favori.  Il m’a offert d’aller voir les Girafes au Park je ne sais lequel.  C’est à 60km d’ici.  « Pour Suzanne, Girafes à petit prix » qu’il ma dit.  L’oiseau fidèle aimerait tellement y aller « en brousse ».  Bien malheureusement, mon cher Moussa, je ne peux pas sortir de ma cage.  Et je lui expliqué à propos des assurances, de notre voisin Boko, de l’insécurité, etc. etc.   On verra en janvier ?

J’imite tellement bien le « froooonçais » que le Barman m’a dit l’autre matin, alors qu’il venait me porter mon Youki soda water + citron, à mon « spot » habituel de la piscine, à l’ombre du palmier :  « Vous êtes canadienne ?  Mais madame Suzanne, vous ne parlez pas Canadien ! »  Semble-t-il que mon français est « très bon ».  Il croyait que j’étais une froooonçaise.  Je lui ai dis que c’était par déformation professionnelle, vu le nombre d’année que je bourlingue en Afrique.  Et que si je parlais canadien, ça sonnerait comme du chinois à ses oreilles. 

La table des V.I.P.

C’est ainsi que mon tout charmant Ibrahim appelle la table du « Grand Boss » (le surnom qu’il donne à A.).  Tous les soirs il met une nappe rouge.  Les autres en ont une bleue.  Et il met une carte « Réservé » sur la table.

Au séjour précédent, c’est lui qui s’occupait de la table V.I.P. du Grand Boss et durant les 3 semaines que nous avons mangé ici.  À notre arrivée, en octobre dernier, déception pour nous,  il était en congé pour 3 semaines encore.  Ce qui a fait le bonheur des autres Serveurs va sans dire.  Hussein d’abord et Abdoulaye l’a « détrôné » ensuite.  Faut avouer que le pourboire que donne A. est très alléchant.  On se disputait la table du Grand Boss,  Yaye le Barman compris. Tellement qu’ils nous avaient pris en otage.  Malgré le retour d’Ibrahim, ils continuaient à réserver « leur » table.  C’était gênant pour nous de dire:   On déménage chez Ibrahim !   Évidemment, ça n’a pas été bien long,  « Il y a eu dispute et discussion ! » que m’a dit Ibrahim.   

Et qui a gagné ?  Vous voyez les V.I.P. assis à la table 30 depuis déjà 8 jours.  Et Ibrahim il est content.  Pi nous avec.  On l’aime Ibrahim.  C’est lui qui a gagné le concours du « Meilleur Serveur » et aussi « Meilleur vendeur » du Grand Hôtel.  Il est « très classe » mon Ibrahim. Il vient me saluer sous mon palmier tous les matins. 

Perso, je le gâte à souhait.  Je lui ai apporté plein de petites bricoles pour sa moto par exemple.  Je lui ai aussi donné une montre rouge, comme celle de mon cher Gaétan du Méridien.  Mieux encore, je lui ai aussi donné une jaune en plus.  Ce sont des « chinoiseries » les montres, mais elles sont remarquables.  Elles ne passent pas inaperçues.

Je pense que je vais terminer ici mon carnet de voyage « Niamey octobre-novembre 2015 ».   

À moins qu’un événement super spécial arrive d’ici le 18 novembre. 


15 novembre 2015

Pour un événement spécial, ça en est TOUT UN. 

On a passé une partie de la journée « scotché » devant la télé.  L’horreur !  La Barbarie !  était au programme avec des CRÉTINS comme acteurs.  Je vais taire mon opinion.  Mais ça bourdonne dans ma tête.  Mes mots ne sont pas beaux à écrire.  Pour éviter de dire des bêtises je vais faire un « chapitre silence » en hommage à tous ces pauvres innocents mort certes pas parce que « Dieu est grand » mais POUR RIEN ! 

Nous quittons mardi à minuit, 2 dodos pour ma chérie Marilou.


J’anticipe d’avoir des problèmes à Paris, au passage de la sécurité.  

3 nov. 2015

Mardi 3 novembre 2015

Les « Canadiens errants »* au SAFEM

*Petit Hassan, « mon assistant » à chaque fois qu’il nous voit, nous dit « Les canadiens errants ». 

Quand j’ai du temps libre J  Je regarde les nouvelles sur France 24.  On ne parle que de EUX, tsé?  les fouteurs de trouble de la planète?  Je dois avouer qu’à force de voir les horreurs qui se passent en ce moment autour « de chez-nous », disons que ce n’est pas une dame rassurée qui sort de son cloître pour aller au SAFEM.  J’avoue que j’ai vraiment la trouille.  Je n’oublie pas ce que Issa nous avait dit, au Méridien :   - On ne peut même plus faire confiance à son voisin !   Vous imaginez deux canadiens errants dans un Stade maintenant ?  Et dernièrement, deux femmes se sont fait "sauter".  J’ai la chance de voir autre chose que « mon territoire » actuel, alors je la force la chance ! 

Z. a d’abord acheté les 3 billets, 200 francs chacun.  Ensuite il a demandé à un des  Soldats armés de leur kalachnikov qui font "barrière" en plus de la réelle barrière à porte d’entrée,  si on pouvait passer tout de suite.  – Il faut faire la file!  C’est un peu rassurant de voir l’Armée à l’entrée  et ça ne l’est pas en même temps.  C’est signe qu’il y a danger non ?  

Il fait extrêmement chaud et on est collé-serré dans la longue file surpeuplée.  Z. est obligé de me prendre la main, sinon je vais me faire écraser ou encore faire du surplace tellement on se fait bousculer, pousser, tasser.  Je vois des jeunes filles m’examiner de la tête aux pieds.  Malgré le bronzage acquis depuis deux semaines,  je suis LA seule blanche dans la foule.

J’avoue qu’il ne faut pas être agoraphobe pour faire cette file.  A. est derrière moi il suit tout près.  Je dois maintenant m’agripper après la chemise de Z. parce qu’il doit tasser tout ce monde qui s’agglutine autour de nous.  Forcément, il a besoin de ses deux bras.  À un moment donné, A. me dit qu’il sent un homme le collé un peu trop près.  Effectivement, je le vois il est quasiment sur ses épaules.  Mais le pauvre, il n’aura pas ce qu’il convoite, si il en a l’intention, A. n’a rien dans sa poche.  C’est moi qui ai tout dans mon très chic petit sac « Barbara Rhill ».  Et il a mis son iPhone dans le fond de sa poche avant. 

Est-ce que j’ai déjà dit dans ce blogue qu’il fait chaud à Niamey ?  Je le répète encore ;   Il fait extrêmement chaud à Niamey.  Ce matin particulièrement, dans le « line up » ou nous sommes entassés les uns sur les autres, c’est étouffant.  La visite n’est pas commencée que nous sommes déjà tout en sueur.  Ça y est, c’est à notre tour.

 Avant de franchir la barrière, une Soldate me passe le « scanner ».  Mais il y a que moi et Z. qui avons réussi à passer.  Un Soldat a bloqué le passage juste après moi.  – C’est fini !  A-t-il crié en arrêtant le flux de son bras.   Et A. est « enfoui » dans le tas en arrière.  Il ne me suivait plus, plusieurs l’avaient dépassé.  Il devait quand même voir que LE seul blanc à part moi c’est lui et qu'on risque d'être ensemble?  Je dis donc, je devrais dire je crie donc au Soldat  - il faut laisser passer mon mari avec moi quand même !   

Ils me rassurent que par leur présence, les Soldats.  Pas par leur amabilité et gentillesse. Comme on dit dans "la langue de chez-nous" ils ont tous une "face'de'beu"!

Il est environs 10 heures, on commence la visite.  Nous circulons, de kiosque en kiosque tout plus colorés les uns des autres.  Je m’arrête, je discute avec les exposantes.  J’adore circuler dans les bazars africains.  Je ne vais pas énumérer tout les kiosques où j’ai fait un arrêt, ni toutes les discussions qu’il y a eu, ni tout ce que j’ai acheté, mais je dois dire que Z. semble très surpris de me voir si à l’aise dans tout ce bazar.  Il ne sait pas que madame, de par son grand âge, en a fait et refait das « bazars » et des « souks ».  Même que le voilà encore plus surpris :   a un kiosque du Mali, Z. dit  (je vais écrire au son ce qui se dit)  
- A ni soho’ma !  C’est le « Bonjour »  du Mali.  Alors vous voyez l’ex « Fatimata Koulybali » (ainsi qu’on m’appelait à Nioro du Sahel) continuer la conversation :

-       I ka kene ? (comment ça va ?)
-       So moho be di ? (comment va la famille ?) 
-   Mbaaaaa  ( bien).

Voyant les sourcils du malien en accent circonflexe, je lui raconte qu’il y a des années, je résidais à Nioro du Sahel et que j’apprenais la langue Bambara.  En fait, il n’y a pas que Z. et A. et le malien qui sont surpris, je me surprends moi-même de me rappeler cette litanie de salutations.  Faut dire que je l’ai répété durant + de 24 mois.  Il y a de quoi ne pas l’oublier.

Bon, on revient au SAFEM ?

J’apprécie Z. de plus en plus. J   Lorsque je veux faire des achats, avec « la couleur de ma peau » indéniablement  on l’associe à « l’épaisseur de mon portefeuille » et on veut le vider d’un coup.   Z.  se fait volontiers mon avocat.  Et je paye moins cher.  Comme au kiosque du Burkina Faso par exemple.  Un très joli éléphant fait avec des mini calebasses me coûtait au départ 12 000 francs.  J’ai négocié jusqu’à 5 500.  « Objection votre honneur »  mon tout charmant Z. lui dit  - non c’est trop, il faut lui faire à 4 000 !    - Mbaaaaa ! J

Un seul kiosque nous donne du fil à retordre, celui des paniers en paille, et du « village de Z. » en plus.   Ni moi ni mon avocat n’avons réussi à négocier un petit panier à moins de 2500 francs (5,70$).  C’est très cher, ça valait même pas 500 francs, mais bon.  J’avais le panier dans ma main, nous avions négocié, il fallait « nous encourager quand même » qu’a dit la nigérienne à Z.  On ne m’y reprendra plus.  Je ne touche pas avant de négocier.  C’est juste si je vais « zieuter » l’objet convoité.  Tiens, comme ce superbe foulard qu’un marocain a tissé de son volumineux métier à tisser.  Il est à en faire un autre.  Je ne le touche pas, mais je suis tombé en amour dès que je l’ai vu. Je le veux !   La négociation est longue, je vais juste vous dire que de 18 000 francs j’ai payé 5 000 francs et sans l’aide de mon avocat.

Nous sommes « dedans » le Palais, et à l’entrée c’est la place du Maroc.  Semble-t-il que c’est le Maroc qui finance le SAFEM.  Il y a un orchestre de musiciens marocains qui  agrémente la visite.  Avant de sortir, nous voyons qu’il y a un arabe qui, pour 1000 francs,  calligraphie notre prénom en arabe.  J’écris Suzanne sur un bout de papier et c’est vraiment très beau mon prénom calligraphié ainsi.  Et je paye à mon tout charmant avocat ceux de ces 3 enfants.

Voilà.  C’est la fin, il est 11 h 30, Z. doit rentrer. « C’est le weekend, je dois voir les enfants ».   La chance était avec nous, nous rentrons au cloître avec tout nos morceaux + mes quelques achats !  

TOUR DE NIAMEY

Je n’ai pas tout dit.  Avant d’aller au SAFEM on a été obligé d’attendre un peu.  Z. est venu nous chercher à 9 heures pile.  Il est à l’heure Z.  Lorsque nous sommes arrivés sur place, ce n’était pas l’heure encore.  Les exposants s’affairaient à l’installation de leurs kiosques.  – Qu’est-ce qu’on fait ?  On attend ?  On fait un tour ?   Je suis ravi de cette question.  J’aimerais bien faire un tour de Niamey.  Voir autre chose que la rue que je fais pour aller à mes supermarchés Hadad ou Marina.  Comme par exemple,  j’aimerais juste traverser le pont, celui que je vois de ma terrasse, j’aimerais bien passer dessus.  Dire que « je suis passer par-dessus le fleuve Niger » quoi !  C’est fait.  J’ai passé par-dessus.  Par-dessus le vieux et le neuf en plus.  Grande sortie que celle de ce matin.  Comme quoi aussi on fait son « petit bonheur » avec ce que on a.  On a rien ?  On est content de passer par-dessus un pont. 

Z. nous dit que la source du fleuve Niger est dans le Fouta Djallon, en Guinée-Conakry   J’ai déjà habité au Fouta Djallon.  On surnommait notre villa de Mamou  « La Maison Blanche de Péthel ».  Tout était blanc :   l’intérieur + l’extérieur + les 2 occupants.  Je fais brièvement un « retour » à Mamou dans mes pensées.    

Depuis que je viens ici, de mon poste d’observation, à voir le nombre de voitures qui traversent ledit pont, je me dis que de l'autre côté ça doit être bien intéressant.   Qui sait?  Peut-être y a-t-il un « centre-ville ».   Avec des magasins ?  Des boutiques de chaussures par exemple ?  Hé bien non, il n’y en a pas.  Rien. Niet. Nada !  Il y a l'Université de Niamey et encore ici, comme sur "ma rue" des boutiques en "tôles" des "bouis-bouis" qui n'intéressent pas la passagère de la Toyota.  

Je constate donc que ça ne me servirait à rien de séduire Moussa pour que je puisse aller « magasiner ».  Je suis confinée à aller encore et encore au Supermarché Hadad ou Marina.  Et être confiné à résidence pour le reste du séjour.  

MOUSSA

Je l’ai dans ma poche le Moussa.  Mais à quoi bon ?  Il vient me dire bonjour tous les matins, avant que je rentre dans la salle à manger.  Je sors de l’hôtel et j’entends tout le temps  «  Suzaaaaanne ! »  C’est Moussa qui me salut.  Ce matin, il me dit qu’on pourrait aller au « Marché des boubous » ?   Je lui dis que je ne peux pas sortir toute seule. 

Par moment, ça me désole quand même d'être assignée à résidence et n'avoir droit qu'à une sortie de temps en temps.    Du haut de mon "perchoir" (La Terrasse du Grand Hôtel) je vois à l'horizon que le désert est tout près.  Moussa me l'a dit que de l'autre bord du pont, là où je vois la colline, c'est le désert après.    Niamey n'est-il pas un Oasis dans ce désert?  Je suis comme Saint-Exupéry, j'aime le désert.  Il écrivait:  "J'ai toujours aimé le désert.  On s'assoit sur une dune de sable, on ne voit rien, on entend rien et cependant quelque chose rayonne en silence"  Je vais me contenter de m'asseoir sur ma chaise de la Terrasse, je vois la colliine, je vois le désert, j'entends les oiseaux et cependant quelque chose en silence!  Je suis sereine et très bien dans mon cloître.  J'entame ma 4e semaine de retraite fermée. 



L’autre jour, avec Diallo, je lui dit que j'aimerais acheter un « arrosoir » modulé comme une bouilloire, en plastique et très coloré, qu'on vends à la tonne dans les bouis-bouis de ma rue.   Ici on s’en sert avant la prière, pour se laver les pieds, les mains.  Pour moi, ça serait original et parfait pour arroser mes plantes du balcon.  Diallo me dit qu’il va y aller à ma place.  – Tu ne peux pas, on va te bouffer !   Je lui ai donner les 1000 francs et il m’en a acheter une. 

Le Riz de Niamey

Je ne suis pas juste passé par-dessus le pont.  J’ai appris « du neuf ».  Depuis le début, lorsque je mange du riz,  je me dis qu’il est savoureux.  Il a un goût bien spécial.  Je dirais même plus, je mange le restant que A. ne mange pas.  Dans mes moments de contemplations du matin, je vois sur les îlots du fleuve, entre les deux rives, des nigériens s’affairés dans ce qui me semble un « champ d’herbes vertes ».  On dirait une rizière ?  Je ne me suis pas trompée.  Je l’ai demandé à Z. quand on a passé par-dessus le vieux pont et en effet, le très bon riz que nous mangeons ne vient pas de Chine, Inde ou Pakistan mais bel et bien de ma ville, Niamey, de mon pays le Niger.  Et c’est le meilleur que j’ai mangé à date.  Je soupçonne même le cuisinier de mettre du beurre dedans. 




27 oct. 2015

Semaine 2 de rayée au calendrier de Madame L.


Lundi 26 octobre 2015. 

Ça fait deux jours que je suis abandonnée à Niamey.   Il n’y a pas la connexion internet.  Déjà que je suis coupée de Niamey me voilà coupée du monde ! Mais qu’est-ce qu’on faisait, avant, quand on avait pas d’ordinateur et internet ?  Personnellement, j’écrivais.  Je me rappelle les tonnes de lettres postées à ma mère.  Entre autres du Mali, des Commores.  Bien malheureusement, lorsque mon père a vendu la maison, ma sœur a jeté la boîte qui les contenait et que ma mère avait gardée au grenier.  L  Ça m’attriste quand j’y pense.  Elle contenait toutes ma vie africaine de 1981 à 1990.  Mais bon, c’est irrécupérable alors revenons à 2015. 


Semaine 2 rayée au calendrier de Madame L.

Franchement, malgré le fait d’être en retraite fermée à l’hôtel, je n’ai pas vu le temps passer.  Déjà 2 semaines de rayées sur mon calendrier.  Et qu’as-tu fait?  Eeeeuuuuuu, j’ai fait comme je le fais depuis deux semaines ;  flemmarder sur le bord du fleuve Niger.  J’ai lu un autre roman et oh surprise je suis sortie 2 fois.  Commençons par ma lecture ?

Chronique littéraire 2: 

Deuxième semaine, deuxième livre de lu.  Le collectionneur. 

Ce n’est pas de la grande littérature mais j’ai vraiment passé un bon moment avec ce deuxième livre que je qualifierais de  « romantique suspense » signé par la grande reine de la romance, Nora Roberts.   Avec cette auteure plusieurs fois millionnaire en vente de livres,  je peux dire qu’on peut s’attendre à du bon comme à du très mauvais.  J’en avais téléchargé un « très mauvais »  sur mon Kindle pour lire à Libreville.   Je l’ai supprimé après 10 pages.  Un roman de gare insipide et plate ou dès les premières pages, l’on devine déjà toute l’histoire et la fin.   La belle, libre et indépendante,  tombe dans les bras de la bête, macho et riche.  Entre temps, elle le déteste, et l'arrogant bête et macho, il  fait tout pour la faire « suer » et sans grande surprise, tout ça finit entre les draps. Je déteste ce genre de romance.

Avec celui que je viens de lire, force est de constater que « Le Collectionneur » passe dans la catégorie bon livre à lire de Nora Roberts.  D’ailleurs je l’ai acheté parce que conseillé dans un magazine lu durant l’été. On le recommandait comme « les 10 livres à lire à la plage ».  Le premier étant bien sûr La fille du train.   Indéniablement, si vous voulez passer un  « chouette »  moment de lecture avec un livre mélangeant habilement thriller et romance, pas trop trop nunuche, ce titre est tout indiqué pour vous !  Bien construit, ça se lit bien, le suspense est palpitant.  Bref je le note 8 sur 10.   



Sortie du Jeudi 22 octobre :

J’ai pris mon deuxième café sur « ma » terrasse où je suis toujours en mode contemplation et émerveillement devant le splendide décor et le fleuve. Je ne m’en lasse pas.  Et j’aime ce moment de la journée.  D’autant plus que depuis quelques jours, à l’heure ou vous m’y trouvez, me caresse une belle brise légèrement fraîche.  Je le savoure lentement, et le café et le moment et la brise.




Toutefois, ce matin, j’ai un petit problème.  Je vois que l’eau de la piscine est un peu trouble et presque opaque.  Je vois aussi qu’un technicien est à réparer quelque chose.  Je vois  que je ne pourrai pas faire mes longueurs de piscine.  Je vois surtout que je devrai faire autre chose pour occuper mon avant-midi.  Mais, quoi faire ?  Rester dans la 208 ?  Je n’ai pas tellement le goût, j’y passe l’après-midi !  Heureusement, je suis comme Justin, notre nouveau P.M.  « J’ai un plan » J 

Ce matin, avant de partir,  A. m’a offert d’aller voir l’endroit où il travaille.  C'est d'ailleurs à la demande de Z. qu'i me l'a offert.  - Ta femme est ici avec toi?  Il faut l'amener au Centre!   Il me dit qu’il y a une boutique ou les étudiants exposent et vendent leurs « œuvres »  –Tu peux peut-être te trouver quelque chose d’intéressant ? dit-il.    Je lui avais répondu que j’irais la semaine prochaine, je suis trop occupée pour le moment  J  lol   Malgré l’accablante et suffocante chaleur qu’il fait ce matin, 39° à l’ombre, et à cause du manque de mon activité piscine, c’est le moment ou jamais d’y aller.  Je lui téléphone et il me dit que Z. va venir me chercher. 

LA question :    Qu’est-ce que je vais porter?   C’est important ici « quoi porter » quand tu sors.  Il ne faut pas trop attirer l’attention.  Enfin, le moins possible, même si l'attention, quoi que je porte,  je l’attire « anyway » lol J    J’ai acheté plein de Hauts très beaux et très chics pour porter avec mes leggings. Très BCBG.  J’ai choisi le plus long et le plus élégant c’est-à-dire le moins décolleté.  On ne va pas choquer personne surtout que A. m’a dit que les dames de son groupe sont toutes voilées. 

Et Z. vient me chercher.  Belle et agréable rencontre !   Il est grand, costaud, jovial, bref, il pas mal du tout le beau Z.   Rendu au Centre, A. me présente à son groupe.  Comme il en plein travail, c’est Z. qui me présente à l’autre  et au Directeur et à la Directrice Générale.  Dois-je préciser ici que l’attention je l’ai attirée ?  Que tous m’ont examinée de la tête aux pieds ? Je le précise, c’est bel et bien ce qui se passe et deux fois plutôt qu’une.   Je croyais juste aller à la boutique mais la toute charmante DG m’offre de visiter le Centre en question.  Comme j’ai du temps à étirer et plus qu’il en faut, je me montre très intéressée.   C’est le vieux Leko qui le fera.  Ça fait plus de 25  ans qu’il est le Directeur de la formation.  J’ai beaucoup aimé !

Après une heure trente, je sais tout.  J’ai appris comment on fait le cuir, odeur compris.  La méthode traditionnelle et la méthode moderne.  De la réception des peaux à l’état brut jusqu’à la transformation du très beau cuir bien lisse.  Je connais le fonctionnement de toutes les machines qu’il y a dans la tannerie. Il me fait entrer dans son bureau, et je vois le résultat de tout le travail que ça prends pour en arriver à ce beau cuir qui sera transformé en sandales, sacs à main, valises, boîtes à bijoux, etc. etc.  Une peau attire mon regard, plus belle que toutes les autres, c’est la ROSE FUSCHIA.  Ça y est !  Encore une fois, comme Justin, j’ai un autres plan ! J   À moi de faire en sorte de le réaliser et je sais déjà avec qui.   En arrivant A. m’a présenté à Moukaila, le Formateur en maroquinerie, spécialité sacs à main qu’il m’a dit.  On y reviendra, à mon plan,  plus tard durant le séjour.  Il me reste 4 semaines encore.

Leko m’amène ensuite dans les ateliers ou les étudiants fabriquent les sandales et ensuite celui des sacs à main.  On me donne un catalogue et on me dit que je n’ai qu’à choisir un modèle et on me fera le sac que je veux.  Je feuillette, il y a des modèles Gucci, Hermès, Chanel,  etc. etc.  Mais je n’en vois pas à mon goût.  Ce sont toutes de « grosses sacoches » et je n’aime pas ça.  J’aime les sacs à bandoulière de format moyen et qui ne m’encombre pas.   Je ne passe pas de commande.  Pas encore.  Allons d’abord voir à la Boutique.  Tout à coup que je trouve ?

Du premier abord, je ne vois pas rien qui me « saute dessus » jusqu’à ce que je « tombe » sur un très beau sac, avec un motif qui me plaît vraiment.  En plein ce que je veux.  Mais j’ai pas de chance, c’est une grosse sacoche.  Et elle est à 70 000 francs (165$).  Quand même, je veux encourager un peu les étudiantes qui exposent, j’achète 3 bracelets en « corne » de je ne sais quoi, du Zébu j’imagine et des boucles d’oreilles en corne aussi. La visite est terminée. 

Il est 12 h 30.  Je suis là depuis 10 heures.  Inutile de vous dire que la sueur me coule de partout pour ne pas dire me « pisse de partout ».   J’ai le visage mouillé comme si je sortais de la piscine.  Et rouge en plus.  Mes vêtements sont trempés aussi comme si je sortais de la piscine. La lavette mouillée que je suis,  sent qu'elle vai s’écrouler.   On rentre maintenant ? Ah zut !  Ce n’est pas Z. qui vient me reconduire.  En fait lui il veut bien venir, mais le DG dit qu’il a besoin de lui.  Z. et moi on n’est pas contents ! J  C’est la Directrice Générale qui viendra. 

Voilà !  Je suis contente.  Je suis sortie de mon cloître.  J’ai « vu du monde », vu de belles choses et j’ai un plan ! Satisfaction totale.  Mieux encore, je sais que je vais  sortir samedi matin.  Et encore une fois avec Z.   Il m’a dit que nous irions au  SAFEM.  Au Salon de la Femme.  Ça alors !  Un salon de la femme au Niger ?  Bien hâte de voir ça.


Hâte de voir ça, mais j’ai un peu la trouille quoi.  A. et moi seront « perdu dans la foule ».  Et pour moi, qui dit foule au Niger dit danger !  D’ailleurs Z. a prévenu A. de faire attention qu’il y aura des « pick pokets ».  Très rassurant.

 Le SAFEM est au Palais des Sports ou des Congrès je ne sais plus trop lequel, mais je sais que l’emplacement est immense.   Z. me dit qu’il y aura beaucoup, beaucoup de monde, puisque plusieurs femmes de pays limitrophes exposeront ;   Mali, Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Nigéria, Maroc etc.   On a toujours en tête que « nos voisins » les Boko H. font toujours du trouble.  Je vois tous les matins passer dans le ciel les « jet turbo Mirage » qui se dirigent vers le nord.  Ils font un boucan terrible. 

On a aussi en tête que les kamikazes préfèrent se faire exploser dans ce genre d’endroit, là où il y a beaucoup de monde.  Et samedi matin, belle occasion,  on y verra deux blancs en plus.  Ça m’inquiète vraiment.  Mais comme sortir du cloître me fait du bien, tentons le mektoub, et allons-y quand même !


Mais pas aujourd’hui.  Il est 14 heures, le « retour du guerrier » est imminent.  On ira au SAFEM ensemble un autre jour.