Il est 8 h 30, je
viens de terminer la divertissante lecture de mes journaux. Je me régale
à chaque matin des faits-divers dakarois. Je vous lis un article pas mal
cocasse, écrit d’une manière typiquement sénégalaise, dans LE POP, à
ma rubrique préférée intitulé OFF :
VOLEUR DE
PLAISIR :
Nous vous
parlions, dans nos précédentes éditions, de la scène des prouesses insolites,
mais délictieuses, de Serigne Bara Ndiaye. Ce bonhomme qui avait osé
franchir le Rubicon en volant du plaisir sur le postérieur d’une dame, en
pleine salle d’audience. Il avait ainsi atteint la jouissance au point de
déverser une pluie de sperme sur le pantalon et le sac à main de la dame, et
aussi sur le sol. Certes, Serigne Bara Ndiaye, qui avait été envoyé en
pension à l’hôtel zéro étoile de Rebeuss, a été présenté, hier, à la barre du
Tribunal des flagrants délits. Il était appelé à expliquer au juge quelle
mouche avait bien pu le piquer pour qu’il s’emporte de la sorte. Lisez la
suite :
« Waaji
daal » (le gus) n’a pas trouvé meilleur refrain pour toucher la fibre du
juge que de lancer tout de go : «C’est vrai qu’affaire n’a ni frein, ni
volant ». Pour dire simplement qu’il a été incapable de se
contrôler. Il faut dire que devant les policiers enquêteurs, Bara Ndiaye
avait été plus inspiré. Il avait déclaré aux limiers qu’en réalité « son
machin est sorti tout seul du pantalon, s’est positionné tout seul au bon
endroit, avant de le propulser au nirvana. »
Mais quid de la
victime? La dame aux belles formes n’a pas daigné se présenter à la
barre. Car elle n’a pas voulu jouer è la tristement célèbre star du jour
et se faire identifier. Ce qu’a d’ailleurs confirmé son avocat Me Adnan
Yahya. Cela n’y change rien car les confessions de Bara Ndiaye n’ont pas outre mesure
fait tache d’huile auprès du parquet qui a indiqué qu’il est un véritable
danger ambulant. Et comme il a reconnu être habitué des prétoires, le
parquet a requis que les portes du tribunal lui soient fermées pendant 5 ans,
avec à la clé 2 années de prison ferme. Me Pape Jean Sèye et ses trois
collègues, commis pour la défense de Bara, ont plaidé l’application
bienveillante de la loi, après avoir rappelé que ce n’est pas en condamnant
leur client è 2 ans qu’on va régler son problème. Car sa place est plutôt
auprès d’un toubib (docteur). N’empêche, le juge a décerné à Bara Ndiaye,
des visas tous frais payés pour un séjour forcé de 3 mois ferme à l’hôtel sans
étoile le Rebeuss.