Vendredi 10 mars 2017
10 jours sont rayés au
calendrier KINSHASA
JE SORS
Depuis le premier
jour, les deux Fils demandent à A. comment va Suzanne ? Est-ce qu’elle s’ennui ? Enfin, ils s’inquiètent et se soucient de mon
sort croyant qu’il est triste. Il ne l’est pas et A. les rassure. Mais quand même, Fils no. 1 insiste pour que
je vienne avec eux le jeudi matin, il me fera visiter l’école maternelle, sa
femme en est la Directrice.
Évidemment, je ne
dis pas non. JE SORS !
Me voilà donc
debout de bonne heure et au Mangoustan (le resto Buffet) à prendre le
petit-déjeuner avec A. Le Maître D est
tout surpris de me voir en salle si tôt.
D’habitude je descends vers les 8 h 30 question d’allonger un peu mes
journées. Je lui dis que je sors de ma
cage. Fils no. 1 vient nous prendre avec
sa Toyota et oh surprise le volant est à droite. À droite ?
- Mais oui, ici les voitures européennes coûtent
trop chers, on achète des japonaises. Décidément,
Kinshasa me surprends chaque jour !
Le plus étonnant c’est
que le volant est à droite mais ils conduisent dans le même sens que
chez-nous. Jamais vu ça ! J’ai par contre vu A. en Angleterre, conduire
notre voiture de location, à Londres et tout le long de la Côte sud de
l’Angleterre. La Cornouaille ou Cornwall pour les anglais. Moi je n’ai pas été capable de le faire. Je le serais encore moins ici, vu la circulation
à tout sens! Mais…je suis très capable
de conduire avec le volant à gauche de ma belle SMART PASSION que j’aime ! J
Je n’ai vu KIN
qu’à la noirceur. C’est différent en
plein soleil, mais il n’y a pas moins de Kinois sur les rues. Les grands boulevards me semblent moins
congestionnés aussi. Faut dire qu’il est
8h 45, et que l’heure des bouchons est passée.
Reste que la tête me tourne de tout bord tout côté. Jamais vu ça autant
de boutiques « décomposées ».
Je veux dire, des petites cabanes en tôles, en carton, en bois ou tout
simplement une table toute croche étalée au travers tout ce bazar et où l’on
vend plein de « cochonneries » et des « guenilles ». Je dis ces deux mots, il y a plein plein
pelin de toutes sortes de marchandises. Même
que certaines annoncent des médicaments. Ah yaille yaille ! Mais quel surprenant et époustouflant spectacle
que ce Kinshasa !
Et nous voilà au
Centre. (Je dis Centre, mais ce n’est pas comme ça que ça s’appelle. Je ne veux pas dévoiler ni où ni qui ni quoi
ni rien. Par respect pour A
disons.) Il klaxonne pour que les gardiens ouvrent les
deux immenses portes en métal (Tout le complexe est clôturé d’un haut mur de
ciment) – On dépose monsieur et nous on
va à la Maternelle. On repasse les
portes géantes et nous traversons le boulevard.
La Maternelle est de l’autre côté de la rue. Débute ma visite.
D’abord on me
présente à la Directrice, l’Assistante, la Secrétaire, l’Infirmière, bref, je
fais le tour des bureaux de chacune. Et
puis on frappe à la porte « Les Colombes 4 ans ».. Ahhhhh mon
Dieu ! Je suis émue c’est pas
possible!
Photos -
En entrant, toute
la marmaille s’est levé pour me souhaiter tous ensemble : « Soyez béni madame Suzanne ». Ensuite, ils m’ont chanté une chanson, dans leur
langue, mais j’entendais les Suzanne au travers. Émotion totale ! Éblouissement total itou! C’est tellement chouette. Ah oui, avant d’entrer, il y avait à côté de
la porte, les petites chaussures bien alignées une à côté des autres. Ils sont pieds nus et aussi ils portent tous
un très joli costume bleu. J’ai fait le
tour, comme ça, de classe en classe, de Soyez béni en chansons. Jaaaaaamais vu
ça avant de venir ici.
Mais….je
suis chez Dieu, ne l’oublions pas.
Et ma visite se poursuit.
C’est à cet
immense complexe (une ancienne usine Belge)
que se trouve l’Imprimerie. Mais
alors là, TOUTE une imprimerie. "I'm impress!" Les
locaux de La Presse n’ont probablement pas cette dimension ni cette envergure. On y imprime des « documents » qui
sont livrés à travers la planète entière.
Même en Chine.
Me voilà très impressionnée
par ce que je vois. La Directrice veut que je retourne avec des documents en question. Nous passons par le bâtiment "Distribution". Je croyais avoir un ou deux petits livres, on me remet quasiment toute la série de « documents » qu’ils impriment.
J’en dis rien, je les montrerai à qui veut bien les voir au retour
chez-moi. Et je n'ai pas pris de photos, c'est un peu gênant prendre des photos ici.
Et ma visite est
terminée. Il est 11 h 00.
Fils no. 1 ne peut pas encore venir me
reconduire, il est en réunion, je dois attendre. Je dis donc à la Directrice qu’elle peut
continuer à faire son travail que je vais m’asseoir dans son bureau et comme
j’ai de la lecture, je vais occuper mon temps à lire. C’est ce que j’ai fait. QUELLE lecture j’ai
entre les mains. Mon Dieu ! C’est le cas de le dire ! J
La cloche sonne,
tsé ? La grosse cloche en
fer ? L’Assistante se promène dans
le corridor avec et la fait sonner pour annoncer que c’est la récréation. Durant ma visite des classes, tout était
calme, on entendait rien même pas une mouche.
Et bien là, c’est la pagaille, ça crie à tue tête. Un tout petit est juste à côté de la porte,
il se chamaillait avec une petite fille et voilà qu’il pleure. Il braille que je devrais dire. Je me
lève, et les enfants voient que je suis encore à l’école.
Ils sont presque
tous passé devant la porte, et chacun/chacune me faisait de la main des
« bye bye ». Pour ma première
sortie, c’en était une très belle. Et pi
j’ai rajouté d’autres « jamais vu ça » à mon carnet J