J’ai laissé mon dernier carnet en disant qu’on
viendrait me prendre à 15 heures…à suivre ?
Ici, l’heure
ce n’est pas l’heure. Il n’y a rien de
fixé. Rien d’encadré. Rien de
déterminé. Rien n’est limité. Si on te dit on passera te chercher à 15
heures, il te faut comprendre que l’on va passer ça c’est certain, mais l’heure
ne l’est jamais. Pas seulement à cause
du trafic, c’est comme ça en RDC »
C’est Fils no. 1 qui m’a dit ça. Mais quand même, Il est passé à 16 h 50. Et il
a même pris la peine d’appeler à 16 h 30 pour dire qu’il serait là dans
« 20 minutes ». C’est
quasiment pile à l’heure. Faut dire
qu’il a vécu 13 ans au Canada. Ça change
un peu le Congolais ça.
C’était l’anniversaire de sa femme et pour
l’occasion il a eu la gentillesse de m'inviter au dîner (souper) de fête. A. ne
pouvait pas nous accompagner, il rencontrait « Dieu » (lui aussi à 15 heures/Dieu arrivé à 18 h 45) pour la
préparation de la semaine qui vient. Nous (Fils no. 1, Madame et ses deux
meilleures copines) sommes allés manger à l’Hôtel Béatrice. Un nouvel pas tellement vieux, ça ne fait que 4 ans
que c’est construit. Plus cher qu’ici
mais pas mieux. C’est plutôt kitch. Très kitch.
La piscine est minuscule.
Nous étions les seuls convives dans cette
grande salle à manger style Tudor. Fils
no. 1 dit que le dimanche les Kinois ne sortent pas. Ils préfèrent « manger la nourriture de
maman ». Mais Fils no.1 tenait à ce que je goûte à des mets congolais. Je l’ai fais.
Il a choisi le Béatrice parce que justement, il y a un
Buffet Congolais le dimanche. Ce n’était
pas « si tant pire que ça » (comme j’ai déjà entendu dire). Du poisson en sauce je ne sais quoi mais
assez savoureux. Il me fallait enlever
les arrêtes par exemple. Ce que je
n’aime pas tellement. Mais bon, j’avais
dit que je goûterais ? Et puis il y avait du poulet de du bœuf
grillé. C’est rendu aux accompagnements
que ça s’est « corsé ».
Il y avait une fricassée de gombo (okra) et pi
une autre d’épinard et pi une autre de mmmmm comment expliquer ? ce sont les feuilles des pommes de terre que l’on pile et en fait
une sauce. Tout était vert, vert bizarre, mais quand même bon. De chaque "verdure" j'ai mis une bonne
cuillerée dans mon assiette. Et pi des
haricots aussi. Bref, ce n’était pas si
« dégueu » au contraire, plutôt bon.
Avant d’aller chez Béatrice, on a fait une "balade du dimanche" en ville. Et
j’ai vu Kinshasa numéro 2. Très
différent du Kinshasa numéro 1, celui où j’habite. Je vois qu’ici c’est le vieux centre-ville où
le Memling est construit depuis 1937 par les Belges. Le bel hôtel tout jaune tout beau trône au
centre de toutes ces vieilles constructions datant de la même année je
suppose.
Photos captées de la 307. Vous voyez qu'il n'y a PAS UN BLANC sur la rue et vous n'en verrez jamais...pas dans ce quartier en tout cas. Et vous voyez que de l'animation, il n'en manque pas.
Photos captées de la 307. Vous voyez qu'il n'y a PAS UN BLANC sur la rue et vous n'en verrez jamais...pas dans ce quartier en tout cas. Et vous voyez que de l'animation, il n'en manque pas.
Au Kin
2, sur le grand Boulevard du 30 juin, j’étais dans un tout autre monde inimaginable pour la résidente du Memling. Je me croyais à Toronto. Un très grand boulevard à trois voies chaque bord, avec de grands buildings, des restaurants, de très
belles Villas, j’ai même vu une Librairie, bref je n’avais pas du tout mais
vraiment pas le même « feeling » que dans mon quartier. Comme nous étions le dimanche, la circulation
était fluide et fils no. 1 filait à tout allure sur le grand boulevard.
J’ai passé une très belle soirée. On a parlé de tout et de tout encore. Tout d’abord, Fils no. 1 a « fait la
prière avant le repas ». Je me suis
fermée les yeux et j’ai répondu amen moi aussi.
« Chez les chinois on fait comme les chinois ». On disait ça quand on « était
jeune ». J'ai donc fait pareil chez les congolais.
La fêtée du jour, elle est à lire un livre sur le « Simply Living ». Elle et Fils no. 1
veulent en arriver là ; vivre plus
simplement. L’abondance, acheter et
acheter, avoir un tas de possessions dont nous n’avons pas réellement besoin on
a élaboré amplement sur ce sujet. J’en
connais tout un chapitre, dont celui des vêtements/chaussures. Mes placards à
la maison sont bondés de vêtements que j’ai achetés je ne sais pas pourquoi, je
les ai portés quoi ? Une ou deux
fois ? Et pi ça reste là bien rangé. Sans compter les je ne sais combien de paires
de sandales que j’ai « à mon actif ».
Un pays pour 3 paires de sandales? À peu près. Et je porte tout le
temps les mêmes. Celles que j’aime. Les autres sont sur les étagères. Je pense que je vais acheter ce
livre….Simply Living.
Mardi 14 mars 2017
Mardi 14 mars 2017
C’était ma réflexion du jour sous mon
parasol. J’apporte toujours trop de
sandales, trop de t-shirts, trop de ceci-cela. Je l'ai fait encore pour ce voyage. Toutefois, avant de partir, en faisant les valises, j'ai fait une razzia dans nos placards. On va continuer à notre retour.
Tiens, une petite note drôle que fils no. 1 a dit
alors que je parlais de la circulation à contresens des motos taxi et autres
véhicules :
- Tu dis à un Congolais qu’il circule à contresens. Alors il te demande :
- Et toi tu vas dans quel sens ?
Ça explique en quelques mots le brouhaha de circulation: ils circulent tous dans un sens…LE LEUR ce qui fait que ladite circulation va dans TOUS les sens.
- Tu dis à un Congolais qu’il circule à contresens. Alors il te demande :
- Et toi tu vas dans quel sens ?
Ça explique en quelques mots le brouhaha de circulation: ils circulent tous dans un sens…LE LEUR ce qui fait que ladite circulation va dans TOUS les sens.
Cela étant dit, nous sommes mardi 14
mars.
Demain je mange du gâteau parce
que c’est l'anniversaire de quelqu'un quelque part!
Le temps file
tellement vite.
Effectivement c'est incroyable mais il ne nous reste que 3 jours
encore.
Nous quittons vendredi à 23 h 05. Déjà!
Moi qui croyait m’ennuyer, trouver le temps
long, rien de tout ça ne s’est produit. Et je me suis plus que consolée en comparant
la température de Kin à celle de Sher. aujourd'hui. Oh la la pas certaine que j’ai hâte de rentrer dans « mon pays quiiii
n’est paaaaas un payyyyys mais l’hiveeeeer ! "