RDC - KINSHASA le 3
mars 2017
« Un in the air » la
Grande Classe !
Il faut que je vous
parle de la toute nouvelle « Cabine Business » sur Air France. J’ai mentionné avant de partir, que le long trajet
était Montréal/Toronto/Paris/Kinshasa.
C’est sur le Vol Toronto/Kinshasa qu’on nous a offert le sur classement
(moyennant quelques milliers de miles FB bien sûr) et ça valait vraiment la
soustraction de quelques uns de nos nombreux miles, tout en conservant notre
statut FB Gold.
On aurait aimé faire
le tour de la terre….aller et retour tellement nous étions bien. Chacun est bien installé dans « sa
coquille » qui est d’un luxe inouï.
Le service est impeccable et des plus attentionné. Vraiment de la très Grande Classe, à laquelle
nous nous habituons très vite. En fait,
je dirais que depuis quelques années, pratiquement à tous les voyages, nous
nous sommes payés la « business » et on compte bien le faire encore. Comme le dit mon amie Pauline : « y’a un temps pour semer et y’a un
temps pour récolter ». Ça nous va
très bien « récolter la business » …entre autres !
Ce qui nous allait
moins bien, c’est à notre arrivée à Kin (comme y disent). L’atterrissage était prévu à 18 h 25.
- Dû
à un trafic au nord ouest de la piste de l’aéroport nous ne pouvons atterrir
pour le moment. Nous devons faire des
tours durant 25 minutes. Nous sommes
désolés des inconvénients. C’est en résumé ce qu’a annoncé le
Commandant.
À basse vitesse et
altitude, on a tourné en rond. Ça nous donnait une drôle de sensation cette
vitesse. On avait l’impression de se
balader en voiture. Malgré le fait d’être bien confortable dans la
Cabine Premium, étant « au bout du
rouleau » des 28 heures de « voyagement », inutile de dite que les
minutes supplémentaires étaient à la limite du supportables. Vient enfin le moment d’atterrir. L’agent dit au micro :
- En cas d’ÉVACUATION
nous vous prions de tout laisser à bord de l’avion.
Quoi ? ÉVACUATION ????
Étrange suspicion aux
Sièges 12 E et 12 F. Que se
passe-t-il ? Ou comme on dit dans la
langue de chez nous : « cé
quoi l’affaire ? » Il n’a pas tout dit le Commandant?
Puisque je vous écris
de la 318 du Memling et bien assise sur mon fauteuil de cuir marron pour en
témoigner, c’est qu’il ne s’est rien passé.
Juste un frisson qui a duré quelques minutes avant l’atterrissage. OUF !
Et KIN ?
Le jour de notre
départ, nous avons reçu ce message de l’Ambassade. C’est d’ailleurs à cause de cette
« situation » que les tours d’avion et l’avertissement en cas
d’évacuation nous ont fait frissonner voire même on eu peur !
AFFAIRES
MONDIALES CANADA
Dernière mise à jour : Un
changement mineur a été apporté au contenu.
Niveau(x) de risque
République démocratique du Congo - ÉVITEZ TOUT VOYAGE NON ESSENTIEL
Affaires
mondiales Canada recommande d’éviter tout voyage non essentiel en République démocratique du Congo
(RDC) en raison du contexte politique et sécuritaire actuel.
Cet avis reste
d’actualité en effet. Votre venue à Kinshasa coïncide avec le rapatriement de
la dépouille mortelle de l’opposant historique M. Tshisekedi, le 11 mars 2017.
Personne ne peut prédire ce qui va se passer le 11, ni moins encore les jours
avant son inhumation.
Ça y est ! Encore une destination à « insécurité
maximale » ? Vie d’hôtel pour
Madame L ? Semble bien qui
oui. A. a reçu un appel juste avant de
partir lui demandant quelles étaient ses intentions ? N’écoutant
que mon courage ; j’y vais ! A-t-il répondu.
Nous ne faisons pas
de séjours touristiques. On ne court
jamais après le trouble. A. va au boulot
et moi je fais la princesse dans mes « cages dorées » bien gardées et
sécurisées. On vient le chercher à
l’hôtel et on le ramène le soir venu.
Perso, quand je sais qu’il n’est pas prudent de sortir, je reste tout
simplement « à la maison ». Comme
ce matin, j’ai fait ma première séance de lecture, sous mon parasol, à la
piscine du Memling. Ici comme ailleurs,
le matin, je suis la seule à « fréquenter » la piscine. Et je suis bien !
Aucun stress à N’Djilii
Comme on dit « j’ai
été pogné dans’l’trafic » bien des fois et à dans bien des capitales
africaines, mais « pognée » comme nous l’étions hier soir ? Jamais.
C’était l’anarchie totale. To Ta
Le ! Mais arrivons d’abord.
L’aéroport N’Djili de
Kin, est tout beau tout neuf. À ma
grande surprise, tout se passe très bien de la sortie de l’avion jusqu’à la
sortie de l’aéroport. Pas de bousculade
aux Douanes, on fait bien la ligne, un à la fois, sans trop d’attente Devant le carrousel où tournent les
bagages : aurons-nous nos
valises ? Hier soir, carrousel no
2 : Elles étaient les premières à
se faire voir.
En ramassant nos
valises, un monsieur s’est présenté.
C’est le Révérend qui m’envoi pour vous accueillir. Donc, pas de stress non plus pour ce qui est
des bagages et choix de bagagistes. Il a
tout ramassé, a passé le chariot aux scanner, et voilà ! C’est fait !
« Bienvenue à
Kinshasa » !
Ce sont les deux fils
du Révérend qui nous a souhaité cette bienvenue. On prend place dans la « grosse 4x4 »
du Révérend, direction le Memling. Mais
ça fait pas 2 minutes que nous circulons, nous voici dans le trafic. Drette’dedans’j’vous jure ! Mais alors là un méchant cafouillage. Je
n’ai jamais, mais jamais vu ça. Le menton me touche à terre, j’ai la mâchoire
décrochée, tellement je suis bouche bée
devant ce spectacle incroyable, inimaginable jusqu’à aujourd’hui. Je vais tenter de le décrire.
Le bouchon total
durant des kilomètres ! Ça circule
en tout sens, ça se coupe, ça klaxonne, ça passe tout près de te cogner, ça frôle
tout juste la porte, bref, c’est la cacophonie infernale à Kinshasa à l’heure
de la rentrée du soir. Et les piétons
qui se faufilent dans tout ça. Des motos
circulent à contre sens. Certains ont
des phares, la plupart n’en ont pas. Certains
étant et les motos, et les autos, et les camions. Et beaucoup de ces moyens de transports sont
dans des états lamentables. On les
dirait tout droit sorti de la Ferraille.
Et des « vieux tacos » il y en a en pagaille.
JAMAIS vu ça de ma vie !
Il n’y a pas de
signalisations : pas de feux jaune/rouge/vert, pas de Stop, pas de Policiers qui aident à la
circulation aux carrefours. RIEN. Rien
que la cacophonie totale. Le chauffeur
avance un peu un peu, en se faufilant entre tout ce qu’il y a de moyen de
transport dans la cacophonie. Des conducteurs
qui se chamaillent, ils bloquent la circulation ce qui n’aide pas. Beaucoup de « vieux tacos » ont un « guide »
assis sur le capot et il aide le chauffeur à se faufiler en le dirigeant de son
bras…à gauche…à droite.
Je dis « on ne
voit pas ça chez-nous ». Fils no. 1
me dit : « Ici il n’y a pas de
loi, c’est la liberté d’expression quoi ».
Ah la la ! Il me dit aussi que le jour de notre départ,
nous devrons quitter à 16 heures pour ne pas affronter ce trafic. Sinon, on manque carrément notre vol. JAMAIS vu ça de ma vie !
Voir ce cafouillage
circulatoire (pas beau dire ça comme ça ? J) je me dis que j’ai pas fini d’avoir la mâchoire
ouverte et qui me tombe au plancher!
Pas fini de dire « Jamais vu ça ».