Scène de vie conjugale
Mon « fait divers » n’est pas tiré
du journal quotidien l’Union,
mais d’un participant aux formations de A.
Appelons-le Jean de dieu. Hier
après-midi, alors que A. donnait une présentation sur je ne sais quel sujet,
Jean de Dieu reçoit un appel. Il
répond. C’est sa femme qui lui
dit :
-
J’ai mis toutes tes affaires dans une valise et je suis aller le porter
à ton cher centre de formation, puisque c’est
là-bas que tu y vis.
Enfin, A. n’entends pas toute la conversation,
c’est ce que rapporte Jean de Dieu au groupe « en délire » tellement
ils trouvent la situation comique.
Insolite pour eux, mais pas pour le pauvre Jean de Dieu qui ne rit pas,
puisque comble du malheur, il ne perds pas uniquement sa femme mais aussi sa
bagnole.
Il quitte le centre à vive allure, sur les
chapeaux de roues. Comble du malheur, il n’a pas vu le trou dans la rue, mais
la roue de sa bagnole l’a vu et elle a passé « drette » dessus, « drette »
dedans. Voilà qu’elle débarque et roule en plein dans la vitrine d’une
boutique. Pagaille au
qua’tier ! Un attroupement de
bonnes femmes, ça crie, ça discute, Jean de Dieu ne sait plus ou donner de la
tête, puisque comme « sa vie »,
la bagnole de Jean de Dieu est cassée. Le voici dépourvu de tout : Plus de femme, plus de maison, plus de
voiture.
À pied avec sa valise ou dormira-t-il ce
soir ? Il appelle sa maman et cette
dernière lui offre le gîte.
-
Vient dormir ici et moi j’irai chez-toi négocier avec ta femme la
possibilité d’un retour à la maison.
Dommage, je ne connais pas la fin de
l’histoire.
Toutefois, je suis sceptique et ne suis pas la
seule, puisque A. outre les taquineries, il entendait des commentaires
genre -Est-ce à cause de cette fille là ? Pour moi c’est évident. Ce n’est pas au Centre de formation que Jean
de Dieu passe la plupart de son temps, Jean de Dieu va chez sa maîtresse. Ici, quasiment
tous les hommes en ont une voire des maîtresses. Le magazine féminin gabonais Amina
en parle beaucoup.
Dans un même ordre d’idée… Mari et femme et
maîtresse… Au stand de ma vendeuse de
bananes lundi soir, il y a un attroupement de femmes, et ça discute à
tue-tête. En me choisissant les plus
belles bananes + une en cadeau, elle me
dit :
-
Ahhhhh la souffrance de l’Afrique c’est comme ça. Le mari est parti avec sa maîtresse et il a
pris aussi tout l’argent. Il la laisse
avec les enfants. Il pense que manger
c’est gratuit ?
Comme le chante Léo Ferré : C’est ainsiiiiii queeeee les hooooommes
viiiiiiiiiivent !
Tiens, qu’à chanter que les hommes vivent
ainsi, un autre fait ?
Le ramadan a débuté cette semaine. R. qui voyage A. matin et soir, voyageait
aussi un formateur du groupe, vendredi soir.
Ce dernier, qui était un fervent chrétien s’est converti à l’islam. Voici une bribe de la conversation très « gabonaise » :
R. - Tu fais le ramadan ? Ah la la ça ne doit pas être facile ne pas
manger toute la journée ?
Réponse –
Ahhhh oui, c’est très difficile
R. – Mais c’est pourtant facile, tu n’as qu’à
faire comme mes voisins, va manger dans le quartier
à côté. Ils sont trop connus au
quartier, alors ils vont ou ils ne le sont pas.
Perso, je dis que c’est contre leur nature
cette religion. Encore ici, je me
permets de penser qu’une seule et unique raison les
« attirent » : 4
femmes. J Ce qui régularise le « statut »
des maîtresses. Fini les histoires. Enfin…c’est mon humble avis.
Et c’est sur ce que je vais manger en ville.