Ce n’est pas sous
mon parasol, allongée sur ma chaise longue à la piscine du Sofitel Tfeila de
Nouakchot que j’ai composé mon coucou. Eh bien non! Je suis
toujours assise devant ma « tortue » du Publinet de l’avenue
H.Bourguiba! Nous devions quitter le 6 janvier? Nous quittons
le 12. Nous n’en sommes pas malheureux. Un mois à Tunis est
loin d’être désagréable. Et pourquoi ce changement de calendrier?
J'accompagne mon mari dans ses déplacements d'Affaires. À l'aide de mon iBook, au fil des séjours, je tiens un "Carnet de voyage". Vous n'y trouverez pas un "guide touristique", vous lirez le "vécu de Madame L.": mes "humeurs", mes émotions, mes découvertes... En 2020... Changement de chapitre...depuis une année Monsieur et Madame sont à la retraite...où iront-ils? Que feront-ils? Qu'en dira-t-elle?
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21 oct. 2011
BALADE à KORBOUS...et...HAMMAMET
TOUT D’ABORD BONNE
ET HEUREUSE ANNéE 2006 À VOUS!
J’ai mis du temps
à vous raconter notre sortie du 25 décembre. Nous sommes le 3 janvier, je
devrais vous raconter Le Jour de l’An à Tunis, mais, voyez-vous, j’avais
commencé un long récit dans lequel je vous décrivais à peu près chaque village
jusqu’à destination. Et puis en le relisant, je me suis dit que tout le monde a
un jour vue de petits villages pittoresques dans un pays quelconque. À quoi bon
vous décrire les miens. Cé bin beau la Tunisie, mais on va pas faire
d’une ballade dans sa campagne l’événement du siècle! Ni le dictionnaire de ses
noms de villes et villages. J’ai donc recomposé mon carnet de voyage…que
voici :
En mars 2002, La
Tunisie avait eu le grand bonheur de nous accueillir pendant 3 semaines.
Merveilleux séjour qui nous avait permis de visiter et revisiter et encore
visiter : CARTHAGE et ses Musées, LA MARSA, LA GOULETTE, SIDI
BOU SAID, GAMMARTH, SOUSSE, PORT EL KANTAOUI, sans oublier Tunis.
R. tenait donc à nous faire découvrir autre chose. Son choix
s’est arrêté vers le CAP BON : KORBOUS à 50 km d’ici.
Une
charmante petite ville déjà réputée à l’époque romaine et qui était, dit-on,
une destination prisée des Carthaginois. « La ville thermale aux sept
sources » n’est pas tellement fréquentée par les touristes mais
surtout par les tunisiens. J’ai lu que chaque source a sa
particularité. Par exemple, la source Aïn Chiffe est indiquée pour les
troubles digestifs et gastriques. Celle d’Aïn Thalassira soignent l’eczéma.
Une source pour un bobo. C’est une eau naturellement sulfurée,
légèrement chlorée et naturellement chaude. Dans les Thermes de la ville,
on y fait aussi des cures : de relaxation, d’amaigrissement et remise en
forme. La Tunisie n’est-elle pas devenue le paradis des Thalassos?
Selon un reportage à TV5 OUI!
Or, ce 25 décembre
2005, R., Hajer (son épouse), et leur fils de 2 ans et nous les deux
« canadiens errants » sont en route vers Korbous. Et pas
par l’autoroute.
Notre chauffeur préfère sillonner les petites routes
étroites qui longent la mer. Tellement étroite que rencontrer une voiture
en sens inverse, immanquablement, on se ramasse non pas dans le champs de
patates, mais bel et bien dans le champ’d’olives. On aurait un méchant
problèmes si ça nous arrivait, par ce que tout au long du trajet, il est
fréquent de voir une famille bien installée sous un olivier, pour y faire
le BBQ dominical. Certains endroits sont aménagés comme des « rest
area » chez-nous. La famille ici, ça marche! Le papa, la
maman, les enfants, la tata, le tonton, le papi, la mamie, les cousins et
cousines, ils sont une « cellule » indissociable. La petite famille
qui nous sort aujourd’hui, habitent présentement chez les parents de
Hajer et comme dit R. : un petit studio où tout le monde
circule! J’ai l’impression qu’il veut dire un corridor où la famille
circule. Il nous avoue aussi, que rendu au Québec, une semaine ne se passe
pas sans qu’il téléphone à sa mère. Cela dit, revenons sur la route de Korbous, et roulons,
en toute sécurité, vers notre destination.
La canadienne errante assise en arrière côté gauche aime bien les
images qui défilent de sa fenêtre. Pour un 25 décembre, berger, moutons,
oliveraies, palmiers, mandariniers, ouais avouons que c’est de
circonstance. Et très agréable à observer. Règne une
atmosphère paisible, une image de douceur et de sérénité, à peine
troublée par les bergers et leur troupeau de moutons qui circulent en plein
milieu de la route. Un régal de dépaysement! D’autant plus dépaysant quand je
vois les gros cactus qui font clôture entre le chemin et les champs.
R. me dit que les fruits que je vois sur les cactus ce sont des figues berbères (je suppose qu’il veut dire figues de barbaries).
Hej. ajoute que c’est succulent des figues berbères. J’en demanderai au
végétarien. Juste pour faire ma fraîche!
Nous circulons, à
petite vitesse, sur la route quand soudainement, PAF! Ça nous saute « en
pleine face » on ne s’y attends pas du tout : nous voici en haut
d’une falaise. R. stationne sur l’accotement. Le « fond d’écran »
a subitement changé. Le Golfe de Tunis est devant nous! Apercevez,
au loin, des taches blanches. Ce sont Carthage, Sidi Bou Saïd, Gammarth
(là où nous habitions en 2002) de l’autre côté de la Baie. Des taches brunes et
jaunes avec des points vert? Ce sont les montagnes, les cyprès et autres
végétations inconnues de votre humble correspondante. Des petits points
noirs? Ce sont des amoureux, assis sur les rochers en bas de la falaise
au bord de mer. Et le bleu, à l’horizon? C’est la Méditerranée.
Entre ciel et mer! Oh la la!
Ici j’ouvre une
parenthèse : Comme je veux vous écrire que c’est « très
beau » ce que je vois, permettez-moi une fois encore, d’employer un
terme favori des québécois et qui m’interpelle à chaque fois que je l’entends.
Il m’égratigne les oreilles. J’arriverai jamais à comprendre d’où
vient cet amoncellement de mots pour exprimer le mot
« beau ». Il y a eu l’époque du « Supaêre ».
Élaborons le terme qui le remplace : Dans une émission télé-réalité,
Occupation Double pour la nommer, Bérengère revenait d’un séjour à
Venise, avec Maxim, un des participants. Elle voulait dire à ses copines
qu’elle avait été enchantée par son séjour. Que Venise l’avait séduite.
Bérengère n’a pas dit que c’était beau Venise. Non, elle a dit et je la cite : « c’est,
genre, comme, tsé, t’as pas idée » fin de sa phrase. J’en suis
jamais revenue! Et devant mon panorama elle me revient. Attendez
que je copie-colle « c’est, genre, comme, tsé, t’as pas
idée »! le fond d’écran que j’ai devant moi! Fermons la parenthèse
et retournons en haut de notre falaise.
Je ne sais
pas à quelle altitude nous nous trouvons, mais j’ose pas trop m’avancer.
Au sentiment de bonheur que je ressens en ce moment, nous sommes près du ciel! Je vois des petits sentiers qui nous mèneraient non pas en enfer,
mais au bord de belles plages. Séance de 3 ou 4 photos. Une très
belle où moi pi mon tchum nous sommes en premier plan. ( Malgré la vitesse
tortue de mon publinet, j’essaierai de vous l’envoyer.) Nous sommes veinards,
il fait un temps superbe et mieux encore il fait chaud! Ce matin, j’ai mis un
t-shirt manche longue et mon manteau, et mon beau Hijab acheté au marché
de la rue Al Jazirah et que je porte, non pas sur la tête, mais bel et bien
enrouler autour du cou, en guise de foulards, et mes gants, et mes bottes et pi
j’ai CHAUD! J’en profite pour m’effeuiller. Ne vous méprenez pas
sur « l’effeuillage » j’ai enlevé mon hijab et mes gants!
Comme à chaque
voyage, non seulement je photographie avec ma toute nouvelle Canon, mais
avec mes yeux : j’ouvre grand, je ferme, et je scanne dans mon
disque dur ces images grandioses que j’ai là devant moi et je réouvre et je
referme. De retour à Sherbrooke, je me fermerai les yeux et elles me
reviendront, une à une. Une chance que j’ai beaucoup d’octects dans mon
disque dur! Car j’ai beaucoup de fichiers d’ouvert depuis le temps que je
voyage avec monsieur L. Ici, je ne peux m’empêcher de
m’exclamer (comme ils le font à tout propos ici ):
Allah’hamdou’lilah!
Alors, on va
manger? OK, nous rembarquons dans la petite Fiat et en serpentin
nous descendons la côte, là où il y a La Source el Arraka, et les bicoques
transformés en restaurants. Il y a juste ça. Six ou sept
cabanes construites au-dessus de la plage et en bas le Sauna.
Et si nous allions d’abord au « sauna »? quand même, c’est pas
tous les jours qu’on a devant soi une source d’eau minérale thermique! Je
dirais même plussss, miraculeuse!
Un souvenir me
revient à la vue de cette source et au mot miraculeux . Je vous
raconte? Naguère, quand j’étais petite, ma grand-mère m’amenait à
LA Source miraculeuse du Québec. Vous la connaissez? Celle du Cap
de la Madeleine? Chaque été, j’accompagnais mes grands-parents au
pèlerinage de « Notre-Dame-du-Cap ». Du mieux que je peux
me souvenir, il y avait une source. Et beaucoup de malades. Et on
disait que l’eau de cette source accomplissait des miracles. Ou était-ce
la sainte vierge du cap? Ou le curé de la cathédrale? Reste en tout cas,
que j’y croyais à leur patente. Je remplissais de cette eau de source une
petite sainte vierge en plastique, que mon grand-père m’avait d’abord achetée à
la boutique des souvenirs. Après, le curé, dans une cérémonie à la
cathédrale bénissait la bouteille et son eau, pi moi avec en
passant. De retour à Martinville, même si j’étais en très
bonne santé, je m’aspergeais de cette eau, comme du parfum tiens, en faisant des
incantations pieuses à la très sainte notre dame. Ma grand-mère me disait
qu’elle exaucerait mes vœux. J’y croyais donc à fond la
caisse : j’implorais la petite bouteille de plastique avec son eau
miraculeuse de me donner un « bon mari » imaginez-vous.
Sainte-Suzanne-des-Cantons-de-l’est était bien naïve. Bien pas tant que
ça. À bien y penser, ne rions pas, mes prières n’ont-elles
pas été exaucées? SI… Le « bon mari » tant
imploré, je le vois monter les escaliers de la source el
Arraka. Il est ici, avec moi, en ce 25 décembre 2005! Et j’en suis
follement amoureuse! Ahhhh
« Notre’dame’du’cap’hamdou’lilah »! Ha Ha! Ok, une page
de mon histoire sainte racontée, comme ça pour rigoler, maintenant retournons à
la page de 25 décembre 2005.
Nous descendons
les marches jusqu’au bord de la petite plage, non pas de sable blanc,
mais de roches arrondies et usées par les vagues. Et pas des petites,
des…bof…disons des moyennes. J’ai eu la brillante idée de porter mes
bottes à talons, inutile de vous préciser que ça marche mal. Ce
désagrément ne m’arrête nullement, au diable les talons. Du bout
des doigts, je touche l’eau de la mer. On pourrait s’y baigner tellement
elle est chaude. D’ailleurs il y a quelques baigneurs. Dont un, au
loin, qui pêche des oursons de mer. Je reviens sur mes pas. Direction le
sauna. Ils ont bien raison de l’appeler sauna, on voit très bien la
vapeur au dessus des bassins Je me dirige vers le premier, juste en bas de la
falaise, là où arrive le fameux jet d’eau minérale. Bien, ma foi je
dis un jet, le trou d’où sort la source a environ 20 cm et elle coule à flot,
depuis le début des temps. Un méchant jet quoi. Une forte odeur de
souffre s’y dégage. Je me trempe la main. Elle est
bouillante? Je vois aussi de la lave qui recouvre de grosses
roches dans la falaise! Montagne? Lave? Eau bouillante? Il me vient le
mot Volcan à ce constat. - R., dit-moi, il y a déjà eu des
tremblements de terre dans le coin? Non non, c’est en Algérie qu’il y en
a. R., dit-moi, l’Algérie, cé loin? À 180 km environ.
R., dit-moi, il y a un bateau qui fait Korbous, Tunis? Non non,
il n’y a pas de problèmes! OK|
Un homme
« blanc » est assis au bord du bassin. Il s’y trempe les
pieds et il a une serviette sur la tête. Il doit être bien malade,
car il y reste assez longtemps. À me voir m’approcher, il lève la tête et
en même temps sa serviette et ma parole, il a l’air d’un homard. Il se
fait cuire ou quoi. Je me demande comment elles font, les femmes assises
autour du deuxième bassin, juste à côté, pour se tremper les pieds dans une eau
si chaude. Une m’invite à m’asseoir. Même si j’aurais intérêt à le faire
avec mes callosités aux talons…. Eeeeeeee non merci! Une autre m’offre
d’acheter une étoile de mer, en beau corail rouge. Non merci! Un
monsieur, en bas des marches m’offre d’écrire mon nom en arabe sur une assiette
en plâtre, peinte à la main. Non merci! Bon, On va manger? Oui
merci!
Nous remontons la
quinzaine de marches. Juste en haut, à droite, se trouvent les 6 ou 7
petits restos. Des bicoques à BBQ je vous dirais. Mais, tout
d’abord, il faut franchir la meute de « crieurs du menu ». Je
m’explique : Chaque bicoque à son crieur, menu en main.
Chacun essai de « charmer » le client au passage. R. passe le premier, va au deuxième, se fait expliquer le menu je suppose.
Ça n’empêche pas les autres de se regrouper autour de lui et c’est la
« tempête verbal » qui commence. Je vous décrirai pas les
menus, j’y comprends rien à l’arabe. R., lui, comprends et fait un
choix : c’est le deuxième qui l’a remporté! On entre, c’est tout petit.
Très charmant! 5 ou 6 tables, avec des nappes fleuries en vinyle .
Des rideaux de dentelles (toujours en vinyle) pour faire chic. En
entrant, à droite il y a au mur le petit four à charbon de bois et une
belle grosse tunisienne aux joues roses qui y fait rôtir des brochettes.
Au fond une petite cuisine et son cuisinier. Certes le mari de la
dame. C’est lui qui fait les frites, les salades, sert le coca ou l’eau.
Jamais de vin! Dommage, nous mangeons des côtelettes d’agneau absolument
délicieuses! Et des salades à plus finir : olives, méchouia
(poivrons,ail,piment), carottes à l’huile d’olive, chou, tunisienne, et une
grande assiette de frites extrêêêêmement savoureuses , du harissa et une
corbeille de pain aux olives! Comme nous mangeons notre viande avec les
mains, je dirais même que nous grugeons les os des côtelettes jusqu’à l’ossss
tellement c’est bon, on est un peu « beurré jusqu’aux oreilles »
quoi. Alors, à cet effet, il y a au bout de la bicoque, un petit lavabo
pour nous « débeurrer » avant de partir. Pour 4 personnes + 1
enfant qui ont bouffer comme des gloutons, Ridha a payer 32 dinars.
Question de faire digérer un peu, nous prenons une petite marche. Cinq
minutes plus tard, la p’tite famille doit nous dire de rebrousser chemin si
nous voulons aller à Korbous centre-ville. Il faut m’arrêter, je suis
capable d’y aller à pieds. Oublions pas que je suis habituer de ratisser
Tunis tous les matins. Marcher des heures ne me fatigue
guère!
Korbous est une
très petite ville. Il y a quelques grands Centre de Thalassothérapie.
Tous les bâtiments sont en blanc et bleu. Couleur de la Tunisie. Ça y
est! nous voilà pris en plein trafic, dans ce petit centre-ville,
impossible d’avancer ni de reculer. Et c’est le concert de Klaxon, comme si
klaxonner nous déprendrais du bouchon. Mais, Allah sait par quelle
manœuvre, on s’en sort enfin. R. nous dit qu’à Kourbous il y a
encore « quelques naïfs qui vendent leur villa pas cher. »
C’est pas aujourd’hui que de telles transactions se feront! Nous n’avons
pas le temps, il nous offre d’aller à notre deuxième destination :
HAMMAMET. Okééééééééé!
On passe des
villes comme Menzel Bou Zelfa, Grombalia, Hammam Lif, et Nabeul, la cité
des potiers. Des vignobles aussi. Comme c’est pas moi qui conduit,
on y fait pas d’arrêt. À la sortie de Nabeul, celui qui
conduit, achète 6 kilos de mandarines pour une « bouchée de
Shawarma ». (au nombre ou j’en mange je ne peux pas dire « de pain »).
La campagne est magnifique avec sa terre rouge, ses vignes, ses
oliveraies à perte de vue et ses orangers, mandariniers, citronniers et ses
cyprès. On bouffe quelques mandarines, juteuses et sucrées. Hajer me fait
goûter à une orange non acide. Spécialité de la Tunisie me
précise-t-elle.
Il est 15 h 45,
nous entrons à HAMMAMET; la plus célèbre station de Tunisie. Qui
fournit 25% des revenues touristiques. (dixit mon guide Tunisie). « Ville
prestigieuse située au bord de la mer, anguleuse, rectangulaire et encore
anguleuse. De temps en temps, du haut du mur d’enceinte, on vous lance un
regard » cé pas de moi, cé de Paul Klee.
Il y a des
paysages qui vous accrochent à première vue. C’est le coup’d’foudre au
premier regard. Celle qui est présentement sur l’esplanade, en bord de
mer, est sous le choc! Un GRAND CHOC! Séduite sur le coup! A. aussi! R. nous explique qu’il y a Hammamet Nord, et le tout nouveau
développement : Yasmine Hammamet. Là où se trouvent les 4 et 5
étoiles et des touristes en pagaille. R. semble préférer les endroits
plus pittoresques, nous nous trouvons présentement à « vieux
Hammamet » et détrompons-nous, c’est aussi un endroit très prisé des
touristes. J’en aperçois une meute à la terrasse du bord de mer. Une autre qui
circule sur la rue. Ils parlent allemand surtout.
Ouain! Pi! Cé pas grave! Touristique pas touristique, il
reste que : genre-comme…..non non …. C’est mirobolant! Et
que nous sommes bien, très bien ici! Comme nous sommes stationné juste à
côté, même si toutes les médinas sont à peu près pareils, on y fait un
tour. Celle d’Hammamet est nouvellement aménagée. J’aime bien
l’ambiance feutrée à l’intérieur de ses remparts de pierres. J’y
passerais bien du temps! Mais l’heure avance. Un jour ça
viendra…inch’allah! On traverse la rue, direction des
restaurants.. Nous prenons un peu le pouls de la place en marchant dans
de petites ruelles. R. nous montre le restaurant où il a fait
« des promesses », un soir, à Hej.! Ils sont charmants ces
deux-là! On retraverse. Nous marchons sur la promenade au bord de plage.
C’est pas une grande plage, mais c’est magnifique. Propre, très très
propre. Il est 17 h 00, on s’attable à la terrasse bondée de touristes et
juste à côté de la médina. Mais à cause de la foule, le serveur ne vient
pas. On se relève, prends quelques photos, c’est l’heure de rentrer.
Nous
circulons dans le centre de Hammamet sur une rue d’un nom qui nous est
familier : Habib Bourguiba. Et la tête me tourne de tout bord tout
côté : de belles villas, des immeuble à appartements. R. me
« fait une promesse », il me dit qu’il se fera construire une villa
non pas à un étage mais à deux. Ainsi il nous louera le deuxième
étage. Je suis prête à tout meubler si tu veux. Et on monte la
côte, et je vois une très belle villa toute blanche, de style mauresque, mes
préférées : Ahhh la la J’aime ça! J’en veux une! Une avec des
moucharabiehs bleus à la fenêtre de ma chambre! Une avec deux grosses
urnes de Nabeul et fleuries de chaque côté de ma grosse porte de fer peinte en
bleu. Une avec des palmiers dans mon jardin. Un mandarinier dans un coin.
Une avec des bougainvilliers en fleurs dont des grosses branches sont suspendus
sur le mur du devant. Une avec une cuisinière qui est à me préparer un couscous
poisson pendant qu’un bonne nous sert le thé avec des amandes dedans. Tiens,
j’en vois une justement. À Louer! Bien c’est celle-là que nous
louerons….À NOTRE RETRAITE! HAN André?
Comme tout le
monde est un peu fatiguée, et que le soleil se couche à 17 h 30, nous prenons
l’autoroute pour le retour. Les passagers sont silencieux. Chacun doit se
faire son cinéma. Le mien? La construction, la décoration d’ une
belle villa blanche à Hammamet! Voilà, c’était une très agréable balade à
la campagne, le jour de noël 2005! Ridha dit que la température était
exceptionnelle pour une journée d’hiver en Tunisie.
Allah’hamdou’lillah! Ahhhhhhhh vraiment, ils sont bien loin les deux
canadiens errants! Mais très heureux de l’être : canadien,
loin et errant!
4 JANVIER 2006
Notre Jour de l’An
2006? Tranquille! Très tranquille! Le 31….Souper à notre
« salle à dîner » notre resto où nous allons tous les soirs. On y est
comme chez-nous. A la fin du repas, à la vue des assiettes vides le
serveur nous offre tout le temps : tu en veux encore? -
non. Il nous apporte quand même une assiette de son délicieux fromage et
une avec du fenouil. – du Pastis qu’il nous dit. Revenons au
31. Le proprio nous avait réservé la petite place, au bord de la
fenêtre. Il n’y en a qu’une. Et le Menu était, excusez-moi de vous
le radoter encore, mais qu esse vous voulez, nous mangeons tellement
bien! Entrée : salade de poulpes (la meilleure que j’ai mangé
de ma vie! après celle du Vénezuela disons) et salade de calmars dorés. Dinde farcie pour moi et Gigot
d’agneau pour André. Accompagnait ces délices un Magon rouge. Tarte
Tatin à la pomme comme dessert. Pi quoi? Bin oui, l’incontournable Thé à
la menthe et Espresso pour monsieur L.
LE jour de l’an,
comme c’était jour férié et que tout était fermé, nous avons marché dans la
Médina.
On s’est fait achaler, pi pas à peu près, par les
« spotter », vous savez ceux qui sont aux aguets à l’entrée, et
veulent nous amener dans le souk…. des parfumeurs….disons, et que c’est leur
mère qui fait le parfum, et qu’il y a une fête présentement et que ça se
termine à midi. Il faut faire vite il est 11 h 30! Ahh yaille
yaille! Il y en a à tous les 20 pas! NON MERCI! Qu’on répète
à chacun. On a beau les ignorer, ils insistent : entre,
juste pour le plaisir des yeux! Non Merci! Je ne veux RIEN.
Rien? - A., regarde un t-shirt Chanel beige! -c’est
combien? -27 dinars – je te donne 20 -
24 - 20 - 23 - 20 -ok,
donne l’argent. Il le sait pas, mais je l’avais vu au Palladium à 28
dinars.
Il fait chaud, le soleil brille, il est 11 h 45? L’heure de
la Celtia (bière tunisienne) à la terrasse à côté de la Porte de France. La
porte de la médina.
« Ahhh bonne année la belle Gazelle »
que me dit le serveur! Il fait tellement beau et chaud, que la belle gazelle
elle pourrait s’étendre et faire la bronzette. Bof, je le ferai en masse
en Mauritanie. Notre prochaine destination. Mais d'abord... On va dîner? Et on a mangé quoi? Bin voyons
donc…un Shawarma Poulet!. Le reste de la journée on l’a passé dans la
909, à lire et faire la flemme! Le soir, on a préféré Room
Service. Spagate Bolo et Magon S.V.P. Jour de l’An tranquille que
je vous disais!
Bon, je vous
reviens avec une autre page de mon Carnet de Voyage plus tard.
S’bah’Alkir!
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