Je ne cache pas que
la TROUILLE me tient compagnie depuis que les ABRUTIS ont abattu à bout portant
une famille de québécois, à Ouagadougou. Je n’arrêtais pas de regarder l’horreur à la
télé, sur France 24. Encore une fois, nous nous trouvons pas tellement loin de la tuerie. La dernière fois c'était à Paris, nous étions au Salon VIP pendant que les terroristes "shootaient" des innocents. Ces abrutis, ces barbares, ces
fous de dieu, ils ne veulent plus
d’étrangers dans le Sahel. Qui sommes
nous ? Des étrangers dans le
Sahel. Et ça me fait peur.
Alors nous sommes tout le temps inquiets. Samedi, A. et H. et moi, étions attablés au très beau
restaurant Côté Jardin. Mon restaurant
préféré. Ce resto a beau être un coin de
paradis à Niamey, la trouille elle mange avec toi quand même. J’étais tout le temps à regarder vers la
grande porte d’entrée. Nous ne sommes pas à l'abris du danger. On sait très bien que ça peut nous arriver.
Alors tu fais quoi ?
Je ne sors pas de ma Cage
doré et je ne pense pas sortir souvent d'ici la fin du contrat. Bien heureusement pour moi, c’est agréable au Gaweye. Ça ne me dérange pas tellement y rester cloîtré. J'ai de la lecture en masse, mon
« réseau » est bien en place je peux faire un bon bout encore. Chacun prends bien soin de « Madame
Suzanne ». Et elle a une vilaine grippe
depuis trois jours. Le "réseau" est donc en action: le matin, un Serveur
me prépare une Tisane avec miel et citron. Mardi matin, à « mon spot » favori, qui est préalablement bien préparé par Yao le
« piscinier », ce dernier en plus de mon Youki soda + citron pressé, a fait ajouter un verre
de jus de citron + du gingembre: « c’est très bon pour votre
gorge ». Effectivement, la potion était magique. Le mal de gorge était anesthésié.
Je suis enfermée ici, mais
je suis traitée aux petits oignons. Alors ça se passe bien.
Et je me sens tout
de même en sécurité. Derrière « mon
spot » dans le boisé, il y a une Paillote « spéciale ». Des Militaires y sont logés et nourris. Ils sont là 24 heures sur 24. Armés jusqu’aux dents. Je dirais qu’ils sont cachés dans le
boisé. On ne les voit pas. Ce qui me rassure.
Vous voyez "mon spot" là ou il y a une personne sur la photo. C'est Madame Suzanne sous la 3e Paillote. Et les Militaires sont dans le petit boisé...à droite, en arrière de moi. Sous la première paillette, c'est le Maître nageur qui fais sa sieste...par manque de client.
Il y a aussi tout
un arsenal de Militaires, Policiers et Garde de Sécurité qui sont postés devant
l’entrée de l’hôtel et à la porte principale.
Il y a même une « porte détecteur de métal » et on fouille
tout le monde, monsieur compris. Le DG, mon ami soi dit en passant, il ne
badine pas avec la Sécurité.
Malgré tout ça, on
ne peut s’empêcher de l'avoir la trouille.
De se dire que ça peut très bien arrivé ici. Nous ne sommes pas à l'abris du danger. Joue-t-on avec le feu? On se le demande. Ils sont partout ces abrutis de crétins de
merde. Les clients du Splendid se croyaient aussi en
sécurité. Et ils sont morts
aujourd’hui. Ah la la ! QUEL FLÉAU, mais quel CANCER que ces ISL…….S
de merde !
Je dis que j’ai la
grippe, je dois aussi dire que A. aussi il a quelque chose qui ne va pas. Il s’est fait une entorse à la cheville. En descendant l’escalier, au bureau, il a
manqué la dernière marche. Hé
Paf ! L’entorse. Ça fait déjà une
semaine. C’est encore enflé. Il boite. Mais il marche quand même. Il ne semble pas y avoir ni fissure ni cassure.
Le thé Touareg !
Parfois, Issya, le Garde de Sécurité à la piscine, m'apporte le 3e verre de thé Touareg bien chaud et bien sucré. Et le 3e verre, selon l’adage Touareg bien sûr, contient le meilleur thé. Le 3e verre ?
Les Nigériens font
le même rituel que les Mauritaniens, ils boivent 3 petits verres de thé de
suite. L’adage dit :
Le premier est amer comme la mort
Le deuxième est fort comme la vie
Le troisième est sucré comme l’amour.
Chronique Journal local
J’aime bien lire
les journaux africains. Chaque ville qui
« a la chance » de me voir passer J me
voit acheter et lire le journal local. Le
style journalistique des chroniques est écrit très différemment des
nôtres. Et j’adore. Cette semaine j’ai acheté entre autres, le
journal bihebdomadaire L’Événement. Il y aura des Élections Présidentielles, le
21 février prochain. J’ai voulu savoir
ce qui se passait à ce sujet. À la page
Politique, la chronique « Ne pas avaler » il y a
un article que je vous fais lire. Jamais
on ne lira un tel article dans les « péquisteries du J.de M». On y présente les postulants à la
Présidentielle.
Les griefs des services
compétents à l’encontre des quatre postulants.
KASSOUM MAMANE
MOCTAR : Est considéré comme un
menteur et a connu un enrichissement sans cause.
….L’enquête de voisinage révèle que le candidat est
ambitieux, respectueux mais hypocrite ;
que l’intéressé est considéré comme un menteur et a connu un
enrichissement sans cause……
HAMA AMADOU : Il serait d’une mauvaise réputation pour son
penchant pour les femmes mariées.
….très rancunier et égoïste,
l’intéressé traine derrière lui plusieurs affaires les unes plus scabreuses que
les autres ; il s’est toujours entouré par des gens de moralité
douteuse…….
ABDOU LABO: Il est accusé par les gens qui le côtoient
d’avoir un goût prononcé pour l’argent.
…..en relation particulière avec les fournisseur de
l’État, il a des ralations très difficiles avec un langage ordurier reconnu de
tout son entourage….
TAHIROU GUIMBA : Il est mal apprécié par ses anciens collègues
de la SN… eet qu’il est porté par le gain facile.
…..arrêté pour détournement des deniers publiques…
Parlant
lecture.
À date, j’ai lu deux
romans. En fait j’en ai lu un et 1/10 de
l’autre. Le premier, «Les fleurs sauvages des
bougainvilliers », une belle romance qui se passait en Afrique, au
temps de la Colonie Britannique, au Tanganyika des années 1940 m'a fait passer du bon temps. Belle lecture de bord de piscine. Mais le deuxième ? «Le secret du mari » je n’en ai lu
que 30 pages. Pu capab de continuer ! Le ton était désagréable. La musique des mots inexistante. Juste du dialogue entre bonnes femmes. Plate quoi. Ce matin je débute mon 3e.
Parlant
politique.
Une blague qu’un formateur a
raconté à A.
Entrevue d’embauche à Niamey fait par un américain,
un français et un nigérien.
L’Américain demande : Qu’avez-vous fait ?
Le Français demande : Quels diplômes avez-vous?
Le Nigérien demande : Qui vous envoi ici ?