Mon
« territoire » est marqué.
Faut dire qu’il n’est pas de grande dimension. Le tour de la piscine et c’est fait. Alors 4 jours m’ont suffit pour m’installer
bien confortablement dans mon « Cloître » du Niger. Je peux donc
commencer à écrire. Que dire ? Ah, tiens si je racontais la première
journée. L’arrivée au Grand Hôtel du Niger. L’installation majeure : une
chambre ! Et pi après je raconterai
la route qui nous a amené à Niamey.
Enfin, une partie seulement, la plus intéressante. Mais commençons par notre
« habitation » :
Du
Bungalow supérieur à la Chambre supérieure
Avant
de partir, l’Adjoint de A. avait réservé pour chacun, un Bungalow supérieur. Perso,
j’avais lu sur Tripadvisor que ces
bungalows étaient préférables aux chambres de l’hôtel. Plus « nouveaux » disons. Donc, après notre 24 heures de voyagement,
l’inscription à la réception fait, on remet la clé du Bungalow 56 au bagagiste. Pour s'y rendre, on doit sortir de l’hôtel, traverser le stationnement, et pi on doit descendre des marches, et encore des
marches jusqu’au « développement des bungalows » qui ressemble
je dirais à un grand Motel « en ciment » couleurs orangé.
Dès
que j’ai vu le 56, j’ai remarqué qu’il n’y a pas de fenêtres en devanture et
qu’il est dans un petit coin au fond du « développement ». Me voilà suspicieuse. Suis-je dans un
« trou » ? Une
prison ? J’sais pas, il me semblait
que ça avait l’air « d’une prison ».
Mais bon, attendons voir l’intérieur.
Nous
sommes rentrés, et oui c’était une belle grande chambre, spacieuse à souhait,
très propre, bien meublé. La salle de
bain aussi est impeccable.
Mais ? Où est la
fenêtre ? J’ai vu un rideau, A.
l’a ouvert, et la vue donnait sur :
un mur de ciment ! Vous voyez le portrait ? Moi je le vois, et je n’aime pas du tout. Je devrai vivre 21 jours dans une chambre sombre,
sans « lumière » du jour ?
Sans verdure ? Sans
palmiers ? Je ne verrai pas le Fleuve Niger en me levant le
matin ? Ni le coucher du soleil le
soir ? Ma lumière sera celles des lampes
qui meublent le bungalow ? Le
lustre du plafond ?
A.
m’a regardé, j’ai regardé A. et à
l’instant, tout était décidé : On va à la réception, On change !
J’ai habité le Bungalow supérieur 5
minutes et c’était 5 de trop. Sachant
que l’hôtel affiche complet sur tous les sites que j’ai vu avant de partir, je
me demande bien où nous dormirons ce soir.
Le pire qui peut m’arriver, me dis-je, est que nous irons à l’Hôtel
Gaweye (prononcer Gawé). Là où A. a logé
lors de son séjour en décembre dernier.
Allah
m’aime…Dieu itou…la chance était avec
nous.
Il
y a 3 Chambres supérieures au Grand Hôtel : les 108, 208, 308. Je ne le savais pas, c'est le bagagiste qui me l'a dit. Le Directeur donne la clé de la 308 au pauvre bagagiste qui avait tout
transporté nos bagages est qui est "tout en sueur" au bout du comptoir. En montant les escaliers,
je lui demande : Elle est bien la 308 ? - Madame, c’est
« allahwallaille » ce qui veut dire je jure devant dieu que c’est la
meilleure pour toi ». Et en y entrant, j’ai tout de suite su que
c’était LÀ que j’habiterais chaque fois
que je viendrai à Niamey. Et je le dis à
« Petit Hassane », le bagagiste qui me dit qu’il va s’occuper de moi
durant tout mon séjour.
Elle
est très bien la 308. En fait c’est même
mieux que le fameux bungalow. Spacieuse,
avec un petit coin salon, très propre et très calme. Et aussi et surtout avec cette vue imprenable sur
le Fleuve Niger. Madame elle est bien
contente. Son séjour sera des plus
agréables.
Petit
Hassane
C’est
mon « Assistant ». C’est le
bagagiste. Ça fait 29 ans qu’il travail
ici. Il est bagagiste, mais il est
« jack of all trade » comme on dit.
Et il m’a pris « à sa charge ». Et je sais que je dois "payer la charge" mais bon, j'ai besoin de quelqu'un comme lui pour survivre ici. Donc... J’ai besoin ? Je demande à Petit Hassane et je reçois. Première "charge": je ne sais qui a eu la
bonne idée, mais le placard est pris au 2/3 par le coffre fort. Il y a de la place pour suspendre qu’une
veste et 2 pantalons. Nos valises sont
remplies de vêtements « à suspendre ». On ne va pas vivre 3 semaines avec tout ça
dans nos valises ? J’en parle à Petit
Hassane et il me dit : Demain
matin tu en auras un porte vêtement. Et
j’ai eu le porte vêtements demain matin !
Et mon assistant a quitté la 308 avec 2000 francs dans sa poche.
Je
sens que je vais être très bien dans mon cloître ! À suivre !
J’ai
dit que je raconterais la route ?
La plus belle partie de la route.
La voici :
Le
surclassement Affaires !
30
heures avant le départ, Air France nous
offre la possibilité de s’enregistrer. Je le fais tout le temps parce que ça
nous permet d’imprimer nos cartes d’embarquement ce qui nous évite de le faire
à l’aéroport. Ce que j’ai fait le
mercredi 4 mars à 13 h 30 sur airfrance.ca.
Oh surprise, Oh bonheur, je vois qu’on nous offre la possibilité d’être
surclassé de Premium à Affaires, pour la
modique somme de 522$ chacun. Je
n’hésite pas, je clique OUI, je choisis les sièges 4A et 4B et lorsque vient le
temps de « procéder au paiement » j’arrive sur la page : ERREUR
veuillez recommencer plus tard.
Grrrrrrr. Je recommence plus
tard, et recommence encore, rien à faire
alors j’abandonne. Je me dis qu’au
« dépôt bagages » on demandera si il y a encore moyen d’être
surclassé.
Nous
voici donc devant le comptoir Air France de l’aéroport, et nous demandons pour
le fameux sur-classement : « il vous en coûtera 986$ chacun » ou je
ne me rappelle plus combien de « miles Flying Blue » qu’elle nous
a dit. Inutile de préciser que la
réponse fut : Non merci ! Même si on aurait pu les
« dépenser » quelques une de nos nombreux miles. Quand même, on n’est pas fou. On ne va pas payer 2000$ pour faire
Montréal-Paris en Business, ni gaspiller nos miles. Je les accumule pour un voyage futur…à South
Beach ! Déjà que la Premium m’a
coûté 3500$, et que finalement c’est très bien en Premium. On a beaucoup de privilèges
« Priority » que les Affaires.
On fait la file dans la même « ligne » par exemple. On a accès au Salon VIP aussi. On a des meilleurs sièges que les
« sardines économiques ». Plus
de place entre nous deux. Alors, on
reste Priority Premium.
L’attente
n’a pas été très longue à Paris. Arrivée
à 6 heures et le vol AF548 qui nous amènera à Niamey est à 11 h 50 si ma mémoire est bonne. Le temps de m’acheter des magazines, de
prendre un petit lunch et vient le temps du « Boarding » à la porte
K41 du Terminal 2E. Au « ticketing »
l’agente passe nos billets, ça ne fonctionne pas. Je vois alors sortir une autre carte
d’embarquement et l’agente me
dit : Vous
êtes surclassée Affaires ! sièges 5
E et 5 F . C'est pas la première fois que ça nous arrive, et chaque fois vous me voyez enchantés du hasard qui nous choisit!
Décidément,
Dieu il m’aime vraiment ! Ahhhhhh
le bonheur de voyager Affaires ! Sièges Ultra-hyper confortables. Coupe de champagne dès qu’on prend
place. Et pas en plastique la coupe, mais bel et
bien en verre. Le menu raffiné avec
suggestion du jour, un plat de la Chef Anne Sophie Pic, classée 3 étoiles au
Michelin. Et pas « tout le
menu » dans un petit cabaret. Un
service à la fois : Entrée, Plat
principal, Fromage, Dessert, Digestifs, Café.
Et le tout dans de la VRAIE vaisselle et de VRAIS couverts en acier
inoxydable. Pour faire une histoire courte, on a fait un
voyage « royal »…rien de moins...et aux frais du Roi AF! Que demande le peuple?
Voici le Menu :
L’AMUSE-BOUCHE : Verrine crème de petits pois. (que A. n’a pas
touché)
L’ENTRÉE GOURMANDE : Salade saison aux pignons. Lingot marbré de foie gras au cranberries,
crevettes sautées au piment d’Espelette, taboulé libanais.
LES PLATS CHAUDS - À
choisir dans nos suggestions du jour :
1)
Quasi de veau sauce crémeuse aux
oignong frits
2)
Filet de pintade sauce grand
veneur,purée de céleri
3)
Le cabillaud snacké, crémeux de riz noir
(Anne-Sophie Pic) : Une habile
palette de couleurs et de textures…la chair délicate du cabillaud épouse avec
réussite le croquant du riz noir et des petites billes de légumes. Une véritable invitation au voyage, portée
par le velouté dulait de coco et lees épices choisies.
4)
Risotto aux cinq champignons.
LA SÉLECTION
DUMAÎTRE FROMAGER
LES
DESSERTS : Notre trio : Mini fondant au chocolat, verrine à
l’abricot et au nougat, berlingot caramer au beurre salé.
Sorbets
et glaces, salade de fruits frais.
Va sans
dire j’ai choisi le Cabillaud de Anne-Sophie et sans regrets. Une expérience culinaire des plus
savoureuse ! Comme l’Agent de bord
est un Sommelier, il nous a fait goûter à tous les vins :
Pour
l’entrée et le fromage : Mercury
2013 – Bouchard & Fils - Bourgogne
rougje
Saint-Julien Larose
de Gruaud 2008 - Bordeaux Rouge
Pour le
Cabillaud : Pouilly-Fuissé 2012 –
Maison Louis Jadot - Bourgogne Blanc
Et comme
il nous traitait « aux petits oignong ». Au dessert, avec le mini fondant au chocolat
il nous a servi un verre de Porto.
HhhhhhhhhHHHHHhhhhhhh
(soupirs). Je voyagerais tout le temps
en Affaires. Ce n’est que du
bonheur. Surtout quand tu y voyages aux
frais de AF
Bon, il est 13 h 37,
j’attends le « retour du guerrier ».
Alors je descends au Bar, commander un Jus d’orange bien frais. En plus
il me met du citron.
À bientôt !