MARDI LE 17 MAI :
40 jours que nous sommes en Afrique et ce matin, en ouvrant l'oil, à 6 h 30, je me lève la tête, (le lit est devant la grande vitrine) et je vois que le ciel était gris pour la première fois. Il a plu cette nuit. Enfin , il est 8 h 30, et le ciel se dégage. Je pourrai donc aller à la poste cette après-midi. Avant de sortir, je vous raconte un peu « notre vécu » gabonais et nos petites aventures de certains jours, depuis notre arrivée. Mon « journal de bord » que je partage avec vous depuis le premier jour.
Départ de Brazzaville,
toujours en mode VIP. Le plus drôle, est que, comme nous sommes au Salon Première Classe, nous sommes en présences et jasons avec des gens qui voyagent Première Classe. Jusque-là ça va. Nous embarquons dans le même bus aussi. Ça va toujours. Mais arrivée à bord de l'avion, eux, ils restent toujours en Première Classe, pas nous. Ils nous regardent aller vers le fonds, vers la « classe sardines », siège 12 A et 12 B. Méchant déclassement! Ha ha ha Bye Bye Brazza! Quand l'avion s'est posé sur la piiiiiste, mais pas à Rooooterdaaaammm ou ààaàaàa Rioooooo comme le dit la chanson, mais à Libreviiiiiilllle, pour la première fois de ma vie, je me suis dit, pendant 3 ou 4 secondes : ça y'est ! c'est fini! On a senti comme si seules les roues du côté droit, le nôtre, se posait sur le sol, et le pilote a comme rajusté sa manoeuvre, l'avion a légèrement zigzagué quoi. Dans les films, c'est ainsi qu'un avion se ramasse hors piste. Je n'étais pas dans un film mais bel et bien à bord du vol 101 d'Air Gabon! Sapristi, on entendait des soupirs un peu partout dans l'avion. Même la Première n'y a pas échappée. J'ai « vu peur »! ..Bienvenue à Libreville..Merci d'avoir choisi Air Gabon., que nous a dit le fameux pilote. Je me suis imaginée, quelques instants, le cauchemar, l'horreur que les gens vivent quand ça arrive vraiment, jusqu'au bout, jusqu'à la catastrophe. Dans ces moments, soudainement, on redevient religieux! On dit : Merci mon Dieu!
celle que je m'étais jurée de loger, lors de mon séjour de 2002. Sur le bord de la mer, près de tout. C'est beau, très chic, très « classe », mais très cher aussi. Je vois au tableau de la réception : chambre classique 95,000 francs, (divisez par 400), chambre supérieure 110,000 francs. Bin cou'don, c'est comme partout où nous avons passé. L'entrée, les corridors, tout est en marbre beige.
Après le cocktail de bienvenue, un tequila sunrise, offert par la direction, au bar où un orchestre et une chanteuse donnait un spectacle, nous montons à la chambre classique 453, oh surprise, avec un lit double. Trop petit pour monsieur et madame très classe. OK pour une nuit. Une chambre supérieure, avec un lit King, qu'ont demandé monsieur et madame et obtenue, dès le lendemain. Du confort n'est pas un luxe, mais un must dans ce mode de vie. N'oubliez pas que cé dûr la vie de Coopérant en terre africaine! Bin bin dûr! On trinque à ça tous les soirs. Nous logeons donc à la 671. Une belle grande chambre, très joliment décoré dans un ton de jaune, au dernier étage, avec ce magnifique « tableau vivant » que nous offre la vitrine, qui donne sur la mer :
au loin, des paquebots, des pirogues, et à l'horizon, Pointe Denis, une petite île où il y a des plages magnifiques dit-on. On ira un dimanche. Un bateau nous y conduit. Pour l'instant, on doit s'installer. Et c'est ce que nous avons fait dès le premier jour. Comme les p'tits déjeûners sont à 27$ du couvert, nous avons fait l'acquisition d'une bouilloire, de 2 assiettes, 2 tasses, couteaux et cuillères voir même une petite nappe. Et puis l'épicerie. Libreville ne manque pas de Super Marché. Il y a Le M'BOLO
et son centre commercial et le GÉANT CKdo , tout nouveau tout beau. En plus, dans « le quartier » comme ils disent, il y a des supérettes.
Parlant quartiers, certains ont de jolis noms, mon préféré est : le quartier Lalala, juste à côté du nôtre, qui est le quartier Glass. A. se rends au quartier Odimba le matin, au Lycée du même nom.
Les premiers jours nous nous déplacions en taxis, notre véhicule était à « l'inspection ». À 1000 francs la course, on ne va qu'à un endroit. Le M'BOLO pour le moment. Et encore ici, faut aller dans la rue pour héler un taxi. Ceux de l'hôtel sont à 2000 francs la course. On a donc fait 5 jours de taxis. Depuis jeudi dernier, l'Expert est au volant d'une Peugeot 605 Je ne sais quelle année. Elle nous est prêtée par le Chargé du Projet Gabonnais. C'est une ancienne voiture d'un Ministre, et je précise : reconnue par les Gendarmes. Ce qui veut dire que nous ne serons pas contrôlés, parce qu'ils se disent qu'il doit être bien important celui qui a réussi à dénicher une voiture de Ministre. Ahhhhhhhh Quel bonheur que de se déplacer à sa guise, là où on veut, quand on veut, et de petites choses bien simple, mais bien importante : mettre nos sacs dans la valise, encore mieux, aller à plusieurs endroits, le même jour, pour les faire nos achats. Mieux encore, nous pouvons nous balader, dans la ville, au bord de mer partout où ça nous le dit quoi. C'est Liberté 55! Comme le disait une certaine pub. 65? Pour l'Expert..
Au début, comme nous étions à pieds, et comme il fallait s'installer, nous arrivions dans notre Palace 5 étoiles, avec nos sacs d'épicerie, chacun 3 ou 4 sacs, remplis à déchirer. Les réceptionnistes nous regardaient passer. Un peu gênant. Mercredi dernier, nous avions acheté un pain brioché, au Géant Ckdo, pour le petit déjeûner. Quand j'ai ouvert le sac du pain, j'ai vu des petites affaires noires grouiller dans le fond du sac. J'ai soulevé le pain et il y avait « des milliers », eeeee bien disons des dizaines de bébites, qui sortaient du pain. Oh la la! Ou plutot : ANDRÉÉÉÉÉ il y a des BÉBIIIIITES dans le sac! J'ai tout de suite sorti le sac dans le corridor, écrasant avec mes babouches les 2 ou 3 qui sont sorties du sac, et pendant que je tiens la porte pour ne pas qu'elle se ferme et se barre, André s'est empressé de le fermer à triple tour. Brodel de Meeeeerde! Que faire avec ce sac. Il n'y a pas de chute à déchets à l'étage. À cette heure il n'y a plus de personnel non plus à l'étage. Les ménages sont terminés. Il est 17 h 30. Bon, ok, on va s'en débarasser « à l'africaine ».
L'hôtel est fait en M nous logeons l'aile gauche, juste au début du M, discrètement nous sommes allés jeter le sac à l'aile droite, à la fin du M. Il y avait une poubelle (avec couvercle tout de même) à l'entrée de l'ascenceur. OUF! Sauvés! On se sera pas accuser d'infester le 5* de bébites suspectes! Depuis cet incident, nous quittons l'hôtel avec la mallette d'André, vide, et revenons toujours avec la mallette, pleine. Les bébites en moins. Nous achetons du pain tranché, importé de France (prononcez Froooonce) dans un sac bien fermé, et qui nous coûte la modique somme de 3980 francs. (9.95.$) Or, avec notre mallette, nous avons rempli le nécessaire pour grignoter le midi, dans le petit frigo (après avoir demandé au responsable du bar de le vider) de cannettes de bières, de perrier, de quart de rosé, de jambon torchon (le meilleur), de moutarde de dijon, de jus de tomates et de yaourts à la noix de coco (mon préféré). Nous achetons nos fruits à un petit kiosque, que tient une gabonaise, à deux pas de l'hôtel. Elle a un beau choix : bananes, poires, pommes, avocats.
Ces provisions sont faites en revenant du Jardin de Bambous, un resto chinois, juste en face d'ici, nous sommes à pieds, nous n'avons pas la mallette. Nous faisons provisions de fruits aux deux ou trois jours. Ainsi nous rentrons avec un tout petit sac. Ça y est : Réglé la bouffe. Sortons maintenant.
Lundi dernier nous avons reçu une carte : « Jérôme Goehner, Directeur Général, Vous prie de lui faire le plaisir d'assister au cocktail de Direction qui se tiendra ce mardi à la piscine entre 19h00 et 20h00 ». Nous étions au rendez-vous à 19h10. Bar open, buffet chauds de nems, samosas, keftas, mini brochettes de poulets et canapés divers. Là, madame sirotant un campari-soda et monsieur une Carlsberg, « socialisaient » sous les cocotiers. Ajouter le bruit des vagues comme musique de fonds, la brise venant de la mer qui nous rafraîchit, la soirée a été fort agréable.
Le Directeur nous a dit que ça sera ainsi tous les mardis. Pas de problèmes monsieur Geohner. À mardi prochain! Et mardi prochain, c'est ce soir. En me levant, après le coup d'oil sur la grisaille, une invitation était glissée sous la porte. La piscine du Méridien est un endroit très exotique. Un décor de rêêêêves!
Nous y lézardons les weekends et quelques après-midi concernant l'Expert, et presque tous les matins, quand la ménagère fait la chambre, concernant la femme de l'Expert. D'ailleurs elle a dû remplacer son maillot de bain style «bonne soeur ». En effet, croyant n'aller que deux semaines en terre inconnue soit la République Islamique de Mauritanie, et me baigner à la piscine islamique d'un hôtel islamique, je me suis acheté un maillot une pièce, qui me couvrait quasiment tout le corps, en tout cas le dos au complet, le devant, les fesses au complet. BEURK! Ça fait un bronzage un peu trop bizarre à mon goût. J'ai donc fait l'acquisition d'un joli 2 pièces en ultra-suède, pour la modique somme de 140$. Je dois avouer que c'était LE SEUL qui était de ma grandeur, ou ma grosseur serait le meilleur terme. Ha ha ha. Bon, vêtue de mon joli 2 pièces, retour sur les lieux que je vous décrivais plus haut.
Récemment rénové, le décor est superbe. Chaises transat en tek avec coussins (archi confortable) couleur terracotta. Joli parasol de marché, des blancs et des terracotas. Avec le vert des cocotiers, manguiers et autres flores tropicales, le bleu du ciel et de la piscine, c'est un petit paradis d'exotisme et de plaisirs. Nous allons souper souvent, au Snack de cette piscine, Eliwa de son nom. Je dirais 3 ou 4 fois semaine.
Quand on a pas le goût de sortir en fait. Pour faire un peu comme si on mangeait « à la maison ». Atmosphère très romantique : On allume des lanternes, de gros lampions à la citronnelle, des chandelles aux tables, et dès qu'on s'assoie , un serveur vient nous donner une débarbouillette humide à odeur de vétiver. On se rafraîchit, tout en lisant le menu. Assez varié ce menu. Le Chef du Méridien est un Grand Chef. La cuisine est savoureuse. Ses penne all arabiata sont, j'ose dire, sublime! Et tant qu'à vous parler bouffe, aussi bien vous décrire nos autres « salles à manger »?
Libreville est le paradis des gourmands et gourmandes dont je suis. Les bons et beaux restaurants ne manquent pas. Chacun a un décor typique et surprenant. Nos préférés? D'abord le Jardin de Bambous. Un resto chinois gastronomique. La grosse porte en fer est barrée à clé. C'est un gardien armé qui nous l'ouvre. Ensuite, on entre dans le restaurant. En fait, des gardiens armés, il y en a partout. Même à l'entrée de l'ascenceur de l'hotel, à l'entrée du garage, à l'entrée de la piscine, à la poste, au super marché, bref partout, partout, partout. Cette parenthèse faite, si on mangeait? Au jardin de bambou par exemple:
Notre préférence est le « shop suey de mer » avec crevettes, calmars, langoustes, poissons, champignons noirs, et légumes. Ce plat est servi pétillant, grésillant je dirais, parce que servi sur une plaque en fonte. Quand il ouvre le couvercle, les odeurs nous font saliver. 3 fois qu'on y va, et on est incapable de choisir un autre plat, outre les nems comme entrée. Mais il semble que c'est le plat favori des clients, on entends grésiller le resto au complet. Le choix numéro 2 : La Dolce Vita, au quartier Port Môle. S'y trouve le marché de poisson. Fraîcheur au rendez-vous. Un resto italien, au fond du port, bâti sur pilottis au-dessus la mer. Au travers des planches du planchers, on voit l'eau, et on entends les vagues. Pas besoin de clim ici, les fenêtres ouvertes et la brise de la mer, nous tient au frais. De notre table, au bout complètement, on voit Libreville, tout en lumière. Ici aussi l'atomosphère est hyper romantique. Et ici, tout est bon. Qui dit cuisine italienne dit pâtes? Celles aux fruits de mer ou sauce aux langoustes sont délicieuses, et dit aussi Pizza? Délicieuses aussi. Décidément, à m'entendre, nous nageons dans un monde de délices, saveurs, de gourmandises? OUI, et cela rends notre séjour plus facile à vivre. Bien se nourrir est aussi un must. Continuons la tournée des délices. En 2002, nous allions souvent au quartier Louis. Là aussi il y a plein de bons restos. Mais pour l'instant nous tournons autour des 3 mentionnés. On verra dans les semaines suivantes où la Peugeot nous mènera. Je le répète encore, toute cette gastronomie quotidienne se bouffe à grands frais. On s'en sort pas à moins de 15, 20 milles francs chaque soir. Mais on a pas le choix.
On va pas manger des hambourgueure quand même! (Il faut prononcer ainci : hambourgueure, la bouche en « cul'd'poule » ha ha Madame a déjà sont p'tit accent chiant. Parfois elle s'oublie, et elle pèrle ainsi avec son mêri. Ha ha ha!) fermé la parenthèse. Et que fait l'Expert à part manger dans les restaurants, boire de la ReGab, se ballader dans la ville, lézarder à la piscine et prendre le cocktail au même endroit? Avant de vous raconter son emploi du temps, je vous raconte cette anecdote.
Il est ici pour un Séminaire sur l'Élaboration de Programmes. Je crois qu'il en a 10 à faire. IG devait préparer les locaux avant son arrivée. IGA, son comparse devait l'aider. RIEN n'a été fait. La semaine dernière a donc été remplie par des organisations de locaux : achats de clims, ordis, photocopieurs, tables, tableaux, voir même faire repeinturer les locaux, je dirais même plus, hier, André a donné 1000 francs au gardien pour qu'il nettoie la salle de conférence, qui selon lui, était dans un état pitoyable : tables sales, planchers encore plus sales. Samedi, c'est nous qui avons passé la journée à la papetterie pour l'achat de crayons, bics, papiers, trombones, enfin, tout le nécessaire pour que les formateurs puissent écrire et faire les dits programmes. Une semaine a donc été perdue. Non s eulement aux achats, mais à essayer de « calmer » IG et son comparse, qui semblent tout faire pour l'échec de la mission. Vendredi, c'était l'ouverture officielle du Séminaire. Qui dit ouverture, dit grand déploiement. D'abord Le Ministre et DirCab sont invités. Les journalistes du RTL et du journal l'Union. Les différents DG du Ministère et de l'Industrie sont présents. Ensuite il y a les formateurs. Et bien sûr L'Expert et la femme de ce dernier.
La salle est comble. Il est 9 heures. L'heure que doit débuter l'ouverture. 9 h 30, Le Ministre et sa suite ne sont pas là. 10 h toujours personne. Tout le monde attends. On demande pourquoi ce retard. On nous réponds que les journalistes n'étant pas encore arrivés, le Ministre ne bouge pas. Le Ministre n'arrive jamais avant les journalistes. Ah bon! 10 h 30, L'Expert fait son discours, suit celui du Ministre, des applaudissements, et les Initialiés DG, SG et ainsi de suite, sont invités à se diriger au Salon d'Honneur. Un cocktail sera servi. Les autres peuvent se divertir dans la salle que leur a dit le Ministre. Le Salon d'Honneur est en forme de L En haut du L il y a un divan. Seul le Ministre y est assis. À sa droite, il y a le fauteuil. C'est la place de l'Expert. À côté, il y a une chaise, rembourrée, des chaises comme dans les salles d'attentes de bureau je dirais. Là était assise votre humble correspondante. À côté ce cet humble personnage, étaient DG et DGA. Après ces places, c'est la table où sont les canapés et les boissons et les serveuses. En face de l'Expert, sur des chaises comme la mienne, sont assis, par ordre d'importance toujours : DirCab, SG, SGA. Ensuite, à la base du L, ce sont des chaises d'écoles, où est assis la Chargée de Projet du cegep . Qui, soit dit en passant, ne nous a pas du tout salué. Comme SG le dit : C... lui donne mal à la tête. Et après cette dame IG et IGA et d'autres initiales inconnues prennent place. Le premier servi est LE Ministre, ensuite cé qui? Votre humble correspondante voyons. Et on lui sert quoi? Du champagne bien sûr. Cé pas petite madame celle là! Mais on n'en sert pas à la pauvre du Collège, assise au bout de la salle. On lui sert du jus d'orange. Elle a trop mal à la tête peut-être? Ha Ha Ha!
Alors, Le Ministre discute avec son ami l'Expert. Faut dire qu'il s'est bien amusé avec l'Expert en question , lors de sa visite à C.... en 2004. Ça aussi il pourrait vous raconter, quand il s'est perdu, dans Québec, un soir, et qu'il voulait retourner à l'hôtel. Le Ministre se lève, tout le monde fait de même, il quitte la salle, il a un autre important rendez-vous. On se rassoit, et SG et moi finissons le champagne! Ha ha Et le lendemain, au journal télévisé, cé qui qu'on voyait à la télé? Votre humble correspondante. C'est la « pauvre dame au bout de la salle » qui a du prendre des aspirines! Ha ha! En plus qu'elle s'était costumée de son boubou violet! Ha ha ahhhh suzaaaane té méééchannnteee!
Et c'est ainsi que s'est terminé l'Ouverture du Séminaire. Commentaires de la méchante SL? Tout est très protocolaire en Afrique. Hiérarchique aussi. C'est bien, surtout quand tu es en « haut de la côte ». Bon, c'est aujourd'hui, que sérieusement commence le travail. J'ai bien hâte de savoir le déroulement. Si IG occupera toujours son poste demain matin. SG a dit à André qu'il proposera son transfert au prochain Conseil des Ministres. À suivre. Et moi, je fais quoi dans tout ça? Je résumerais mon séjour en ces termes : La Nonchalance Sous Les Tropiques. Le comble de la nonchalance? Une bonne vient préparer le lit, « plier les draps » comme elle dit, tous les soirs, pendant que nous sommes sortis. Elle nous mets un bonbon sur notre oreiller. Ah yaille yaille, difficile et pénible sera le retour à la vraie vie! Dans ma nonchalance, j'ai de la lecture, mon passe temps favori, et que je fais où bien à la piscine, des jours sous un parasol blanc, d'autres sous le terracota ou bien dans ma suite. Je suis bien contente, parce qu'il y a une librairie de l'autre côté de la rue. Et j'adore fouiner dans une librairie. Je me suis achetée deux livres : Leila, Mariée de force, sur recommandation d'une amie qui est à Cotonou au Bénin. Et aussi : La nostalgie de l'ange. Je ne manquerai pas de lecture. Très très très important.
Et quand je lis pas mon livre ou mes magazines, je fais un peu comme si j'étais chez-moi. La vaisselle du p'tit déjeûner, des petits lavages, ceux que nous ne pouvons envoyer au pressing. Tiens, le pressing, je vous donne un aperçu de ce que coûte la blanchisserie de l'hotel : pantalon 5,900 francs, une chemise 3100 francs, caleçon 1500 francs, t-shirt 2600 francs, nuisette 4700 francs, et ainsi de suite les montants faramineux pour laver de petits morceaux de vêtements. Voilà pourquoi je lave moi-même me slips, et les bas de monsieur. Le reste au pressing, au diable les dépenses. Les heures de travail de l'Expert ne sont pas bien longues : de 8 h 30 à 14 heures. Comme les magasins ferment tous entre midi et 15 h 30, nous prenons une bonne grosse ReGab fraîche, la bière locale. Les gabonais disent que ça veut dire : Regarder les Gabonais boire!
Après nous allons faire notre épicerie. Nous stationnons toujours au même endroit. Un « gardien de sécurité » nous garde la voiture. Je dois vous dire que partout en ville où nous stationnons, apparaissent, dès qu'André ouvre sa porte, un « gardien ». Il arrive que 3 petits gamins apparaîssent. André fait : i ni mi ni mi ni mo..pour choisir le responsable. Hier, on a eu un handicapé, avec ses 2 béquilles qui s'est nommé gardien. Méchante Sécurité! Ha ha. Je reviens à celui du MBOLO, c'est toujours le même.
Il nous a ordonné de toujours revenir à cette place. Faut dire que nous lui donnons 200, parfois 300 francs. Ce qui fait l'envi de ses « collègues de travail ». Il nous dit : même une mouche ne touchera pas votre voiture! Comme on le dit tout le temps : c'est de l'Aide en direct!
Revenons à notre vécu gabonais : Quand nous n'avons pas d'achats à faire, c'est Une petite ballade par ci un tour par la. Voilà, malgré le fait de vivre dans une chambre d'hôtel, on essai de se créer une vie simple et agréable. Comme chez-nous. Après le souper, on ouvre la télé et on écoute TV5 ou Canal 2. Pi, vers 21 h 30, nous dormons..pour nous réveiller vers 6 h 30! Un autre jour recommence à Libreville. Et c'est ainsi que se déroule notre séjour gabonais. Je sais bien, qu'après 90 jours de « nonchalance », le retour à la vraie vie sera très pénible. Heureusement que j'ai gardé les livres d'instructions des différents appareils que nous avons : cuisinière, laveuse, sécheuse, fer à repasser, je ne serai pas trop pris au dépourvu! ha ha ha Je le sais que je déprimerai, les premières semaines, encore sous l'emprise et l'envoûtement tropical. Vous nous inviterez à souper? Ha ha Bon, bon, ok, avant de divaguer, dit bonjour à tout le monde la nonchalante du Gabon! Bonjour tout le monde!