Le
13 septembre 2012 et....Defa
Tang! ( il fait
chaud)
Je prends mes marches « dedans » un sauna! On me dit que c’est la fin de l’hivernage, c’est pourquoi il fait si chaud voire même que ce n’est pas fini, il fera plus chaud encore. C’est jeudi, il nous reste encore une semaine à « cuire ». Le taux d’humidité est à mon avis à 150% et la température 45°. Enfin, c’est ma météo bien personnelle.
Mardi,
pour me rendre au Pullman,
j’ai pris « côté ville » au lieu de La Corniche « côté mer ». J’ai regretté mon choix; c’était suffocant. Au moins, sur la Corniche il y a la brise de la mer, qui nous donne de l’air. Marcher sur la petite rue, entre les immeubles et les 4 X 4 qui circulent, et qui nous passe quasiment sur les orteils et crever de chaleur « pas ivident » comme disait l’autre. Le Petit poucet, il laissait des morceaux de pain sur son chemin? Je laisse des gouttes de sueur sur le mien.
j’ai pris « côté ville » au lieu de La Corniche « côté mer ». J’ai regretté mon choix; c’était suffocant. Au moins, sur la Corniche il y a la brise de la mer, qui nous donne de l’air. Marcher sur la petite rue, entre les immeubles et les 4 X 4 qui circulent, et qui nous passe quasiment sur les orteils et crever de chaleur « pas ivident » comme disait l’autre. Le Petit poucet, il laissait des morceaux de pain sur son chemin? Je laisse des gouttes de sueur sur le mien.
Or, au
coin Parchappe et la rue Huart, me voyant en nage, voilà qu’un Taximan me
demande où je vais. « À la
piscine du Pullman. – Viens, pour
500 francs je te conduis. – Je
n’ai pas d’argent. – Il ouvre la porte arrière et me dit, allez, c’est
gratuit! » Ça alors! C’est
bien la première fois de ma vie que j’ai du gratuit en Afrique et
particulièrement d’un Taximan!
J’ai péché
par mensonge car « de l’a’gent » j’en avais; mais que des « grosses
coupures » des billets de 5000.
Sachant que les Taximen n’ont jamais de change, surtout quand c’est un
blanc qui présente un billet, je les ai gardés dans mon sac. Le Moussa en
question il m’a donné sa carte, m’ordonnant de ne pas l’oublier quand j’irais
en ville. Ce que je n’oublierai
pas, c’est de me faire donner des « petites coupures » voire de
« la ferraille » c’est-à-dire du petit change, car je ne crois pas
que « cé gratuit » me soit servi une autre fois.
Depuis les
années que je vis au Novotel, on m’a habituée à ne rien faire, à ne lever que
le petit doigt. Ou n’est-ce pas
moi qui les ai habitués? Par
exemple, Khadim, le maître nageur, il réservait ma chaise, sous mon défunt
cocotier et mon défunt parasol et j’avais déjà ma serviette placée, et pas la
bleue pâle usée mais la bleue foncée toute neuve et plus épaisse. Même que celle de « Monsieur
Le Ministre » était là aussi, au cas ou ce dernier viendrait en fin d’après-midi. Ne vous méprenez pas, Le Ministre,
c’est Missieu A. et non un Ministre quelconque qui m’accompagnerait à la
piscine.
L’heure du déjeuner venue, je n’avais
qu’à lever le doigt pour qu’il vienne prendre ma commande. La plupart du temps, c’est lui qui
venait vers midi trente pour me dire que c’était le temps de manger et il me
donnait la carte Menu. Je n’avais
plus à préciser « du citron et des glaçons dans un verre bien
froid » et pour mon coca et pour ma Gazelle (la bonne bière). Ce qui n’est pas le cas…ENCORE…à mon
nouveau « Palais ». Mais
« Ça ira » comme l’on dit ici.
Imaginez
que j’ai été obligé de me lever de ma chaise, de ne pas oublier de mettre mes
babouches pour ne pas me brûler les pieds sur le ciment, de mettre mon pagne
(paréo), de marcher jusqu’à l’immense paillote où se trouve le Bar-Terrasse,
et tout ça pour commander mon « coca light et une assiette de frites ». En passant, ça m’a coûté 5000 francs (10$) pour si peu et ajoutons les 1000 francs (2$) de pourboire : c’est defa’cher (très cher) au Pullman. Mon histoire finit bien; hier midi, le serveur m’a laissé le temps de me baigner, me faire bronzer et il est venu : « Madame, ça va? Tu veux quelque chose? ». Voilà! Tout est en ordre! La nonchalance sous les tropiques est bien en place. Ça va aller!
et tout ça pour commander mon « coca light et une assiette de frites ». En passant, ça m’a coûté 5000 francs (10$) pour si peu et ajoutons les 1000 francs (2$) de pourboire : c’est defa’cher (très cher) au Pullman. Mon histoire finit bien; hier midi, le serveur m’a laissé le temps de me baigner, me faire bronzer et il est venu : « Madame, ça va? Tu veux quelque chose? ». Voilà! Tout est en ordre! La nonchalance sous les tropiques est bien en place. Ça va aller!
Madame
Bling-Bling
Dans mon
dernier carnet, je quittais en disant que je m’en allais suer en ville. Sauna
pas sauna, je me devais d’y aller, j’avais un achat important à faire. Voici pourquoi :
Mardi, de
retour du Pullman, l’inévitable vendeur de montres et de plumes Mont Blanc
« côté mer », qui est là depuis le premier séjour et que je n’aime
pas du tout parce qu’il est « torop » insistant et aussi parce que
ses montres n’ont aucun intérêt;
il m’a harcelé tout le long de la route. Harcelé c’est peu dire! Il insiste et insiste et insiste encore, même si je répète
sans cesse « n'djiénouma! (je n’achète pas) », il me
dit que ses enfants n’ont pas mangé ce matin, enfin, il tente de toutes les
manières de me faire une vente et moi je tente de toutes les manières de le
rabrouer, mais bien poliment. Exaspérée, à un moment donné, je lui
dis : Ok, ça va, il faut
me laisser marcher tranquille maintenant! Le
voilà insulté. Il me dit :
- Mais les Sénégalais ne sont pas des cannibales! Ah vraiment,
Il m’éneeeeeeeeerve
celui-là j’vous dis pas! Mais hier
il ne m’a pas juste énervée, il m’a fait peur!
À mon
anniversaire, j’ai reçu une très chic et belle montre Roberto Cavalli. Une vraie! Je la porte à Dakar.
Je me suis dit qu’il n’y aurait pas de problèmes, que je n’aurais qu’à
dire que c’est une « chinoiserie » acheté ici. Or, le «cannibale» qui marche à mes
côtés me dit : « Elle
est très belle ta montre! C’est de
l’or n’est-ce-pas? - Non,
c’est une chinoiserie, je l’ai acheté au marché. - Lequel? - Pas ici, au Gabon. – Ah elle est torop belle! Tu as payé
combien? - 4000 francs!. Et il la regarde encore pendant que je marche. Et il répète : Ah elle est torop belle cette
montre!
Me voilà très mal à l’aise. Que fera-t-il? Je sais qu’il fait la différence entre
une fausse et une vraie. Elle n’a
pas du tout l’allure d’une montre made in china ma montre. Ma « Just Cavalli » elle est « bouba-flash » (flash beaucoup), et au soleil flamboyant de Dakar, elle
est lumineuse. Inutile de dire que
j’avais hâte de franchir la cour du Novotel.
Dès lors,
je me suis juré que demain matin, je ferais la route des montres. C’est fait! En sortant de l’hôtel, il y a mon vendeur attitré. Je suis son porte-bonheur dit-il. Au nombre de montres que je lui ai
achetées depuis le temps, je n’en doute pas. Mais ce matin, il est aussi le mien. « Donne-moi une montre qui
brille et une de Marque surtout » c’est ma
commande. « Ah oui, j’ai pas oublié, toi Madame Bling-Bling! ». Je choisis une toute dorée, au cadran immense et
« bouba-flash » elle aussi! Madame Bling-Bling porte au bras une
montre BULGARI et un peu plus tard, dans mon sac, deux autres montres. Hé oui, au fil de ma marche, j’ai aussi acheté : une Breguet et une Movado. Le tout pour la modique somme de 8,000
francs (15,50$) pour les 3. Le
« cannibale » s’il avait
prévu me prendre ma Cavalli n’a qu’à bien se tenir. Il ne la reverra plus jamais. À bien y penser, ce n’était pas une bonne idée de faire
passer cette montre pour une chinoiserie. Et à bien y penser encore, il ne me reverra plus de
retour du Pullman, j’ai l’intention d’appeler le Taximan Moussa Kaïre au retour
de mon Living room bord de mer.
Les
fréquences de Madame Bling Bling à la « table des 5 »!
Je pense
avoir dit que nous étions 5 pour ce séjour de septembre 2012? J’écris juste un
bref commentaire, à ce sujet, et c’est sur l’heure du petit-déjeuner, non pas
« l’heure » précisément mais la scène à la table à cette heure-là. Elle brouille un peu mes fréquences
ladite scène, surtout à 7 heures le matin, ou mes « ohms » ne sont
pas encore bien égalisés.
7 h 15, je
me lève, je m’habille et j’accompagne A. pour le petit-déjeuner. MaMa, la Taxi
Sister vient le chercher à 8 heures.
Je pourrais bien paresser, mais j’aime bien l’accompagner. Ce séjour-ci,
nous sommes 5 à la grande table ronde de la salle à manger. Madame Bling Bling n’est pas habituée
d’entendre 4 personnes discutés vivement et ardemment du boulot de si bonne
heure. Si ce n’était que ça je
pourrais faire avec. Mais il y a
un HIC : une d’elles gesticule beaucoup. Beaucoup, beaucoup! Chaque mot a un geste et avec les deux mains. Les baguettes en l’air, elle parle à haut débit et à haute vitesse.
Et aux bout de chaque phrase, elle se met à rire, comme ça, pour
rien. Ouf! Ça me speed
un peu trop si tôt le matin.
Mes
habitudes étant de prendre mon petit-déjeuner tranquille, tout en écoutant les
nouvelles à la radio, et pi après à siroter mon deuxième café au salon tout en
composant l’agenda de ma journée, je suis un peu dérangée. Mes habitudes au Novotel sont de
répondre à : - Bonjour
Madame! Comment allez vous? Bien dormi! Du
café? Et je me dirige avec mon assiette de crèpes à ma table.
À la
« table des 5 » la scène est différente et c’est torop animé à mon
goût. Beaucoup torop! Alors,
je ne parle pas, c’est juste si j’écoute la conversation. Je mange, je bois mon café
silencieusement. Ce matin, C. me
dit : Tu es fatiguée?
- Non, non, je dors encore, mon
rêve n’est pas terminé!
J’ai donc
pris une nouvelle habitude :
je monte à ma chambre avec ma 2e tasse de café. Je la sirote en écoutant RFI. Un petit moment tranquille avant de
débuter ma journée. J’ai de
grosses décisions à prendre quand même : Plage?
Piscine? Marche? Si c’est
piscine : À gauche? Droite?
Devant la mer? Pas facile à
organiser l’agenda dakarois de madame bling-bling! Mais t’inquiète (on dit ça ici) les journées de la Princesse
du Pullman se remplissent très bien.