Tous les
samedis passés à Dakar, depuis le premier séjour, nous allons « en ville ». Ce samedi 15 septembre 2012 nous ne
dérogeons pas à la coutume. Jamais
nous ne prenons le taxi, nous y allons à pied. Départ du Novotel à 10 heures:
La
consigne sécurité ici est de toujours marcher sur les « grandes
rues » et jamais les « petites rues ». La principale, la plus achalandée, la plus commerciale et
celle que je prends tous les jours est l’Avenue Georges Pompidou. Elle me conduit à L’Avenue du Président Laminé Guèye que j’appelle « la rue des
Libanais » puisque toutes les « boroms bitiks » (boutiquiers)
sont des Libanais. À mon avis bien
sûr. C’est LA rue des « bitiks »
de sandales dont ma préférée :
« Kadel ». Encore
une fois la semaine dernière, une paire de sandale m’a sauté en pleine
face. Que voulez-vous! Il y a en moi une Céline
Dion qui dort, mais « t’inquiète » elle ne chante pas, elle s’achète
des chaussures! Pour revenir à
« la consigne sécurité » :
seule, je n’y déroge jamais à cette consigne, je ne m’aventure pas
ailleurs que sur ces deux artères.
Samedi
comme j’avais fait mes achats durant la semaine, nous n’avions qu’une
destination en tête : la
Librairie Aux 4 Vents. Cette
librairie se trouve sur la rue Félix Faure, à 20 minutes de marche du Novotel, deux rues
parallèles à G.Pompidou, mais tout de même elle est assez achalandée pour y
marcher sans trop s’inquiéter des
« Piques pocket ».
Pensions-nous!
La
librairie, a deux étages, et elle est bien remplie. Nous y avons bouquiné une bonne partie de l’avant-midi. J’ai acheté quelques livres et A
aussi. La facture s’est monté à +
de 100 Euros. L’heure du déjeuner
venue, sachant que La Galette (une Pâtisserie – Salon de thé – Restaurant) est
à « 2 blocs » de la librairie : « On vas-tu manger à La
Galette? »
Petit
rappel :
Si vous
lisez ce blogue au fil de mes récits, vous savez qu’à deux séjours passés,
Missieu a été agressé par des « piques pocket ». Ils ont toujours la même
manière : un lui offre
d’acheter une bricole et pendant qu’il le distrait, subitement un autre
apparaît de nulle part, se penche et tire
sur son bas de pantalon dans le but de le faire tomber et les deux
tentent de lui faire les poches et de lui arracher le sac qu’il a en main.
Rebelotte!
Même scénario!
Ce samedi 15 septembre 2012, nous sortons de la librairie, nous prenons la rue juste devant nous et marchons sur la rue Mohamed V une rue pas bien loin de La Galette. En fait c'est la rue d'un restaurant que nous aimons bien: Le Loutcha. Vous voyez la rue et le resto sur la photo. Nous n'étions quand même pas dans la brouse. Or... Voilà qu’un vendeur offre une bouteille de parfum à André. On sent l’arnaque tout de suite. Nous
marchons plus vite. Même
scène : mais ce matin ce sont les deux brigands qui tentent de faire
tomber A. : Un se penche,
tire le bas de son pantalon, l’autre fait de même, un met la main à la poche de
A. pendant que l’autre tente d’arracher le sac de livres. Le coup ne réussit pas. Il est costaud mon A. il ne tombe pas. Et il y a madame qui voit la
scène.
Tout ça se
passe à haute vitesse. Je suis là,
juste à côté, et je n’ai qu’une réaction : CRiiiiiiiiiiiier!
CRiiiiiiiiiiiiiiier tellement fort, qu’ils ont lâché prise. Un s’est sauvé, l’autre a reculé
disant : « Ok!
Ok! ». Je suis en état de
choc, et je lui ai criiiiiiiiiiiiié : DÉGAAAAAAAAAAAGE
SALOPAAAAAARD! Il y avait des gens qui s’approchaient
de nous et un Taximan se pointait juste derrière nous. Les deux salauds se sont évadés!
BORDEL DE
MERDE! On l’a encore une fois
échappé belle. Le soir, à l’heure
du dîner, Missieu raconte notre aventure et il dit : « Madame, c’est mon système
d’alarme ». Hier, dimanche, nous sommes "restés à la maison" toute la journée!
La morale
de cette histoire et la nouvelle consigne est : la sortie du samedi à Dakar se fera en TAXI.