Suite des Carnets
de « La Blanche » de Libreville
Je vais vous faire
la lecture de mon grand quotidien préféré l’Union au sujet des
« maîtresses ». J’aime bien lire ce petit journal.
On en apprend beaucoup des gens qui nous entourent à lire les nouvelles
locales. Depuis le 6 octobre c’est la grève des enseignants. Ce qui
avait retardé de deux jours le début du Séminaire, le 28 octobre
dernier : les participants avaient oublié d’avertir les élèves que
les cours étaient suspendues pour 5 semaines. Comme ces derniers
sont payés quand même, ils sont sourds à toute proposition. Le Présida
menace de couper leur salaire cette fin de mois. À suivre dans mon grand
quotidien préféré.
Mais revenons au
sujet du jour : les maîtresses.
Ce matin, je lis un article sur les MST. Non non, ce ne sont pas les « Maladies sexuellement transmissible » mais les « Moyennes sexuellement transmissibles». Lisons d’abord : Annie Léa Menye, membre fondateur, secrétaire général et porte-parole de l’association Cri de femmes écrit :
« Le problème des « Moyennes sexuellement transmissibles » est une vieille pratique au Gabon. De nombreuses filles ayant un niveau scolaire très approximatif réussissaient leur cursus à l’ENS parce qu’elles servaient de maîtresse et d’amantes soit à un enseignant, soit à l’un des dirigeants. » Autre pays autre mœurs n’est-ce pas!
Nos enfants
Le matin quand
Ariane entre dans la chambre, elle demande : « Et comment va
mon papa? ». Notre famille s’agrandit : outre le laveur de la
4X4 il y a mon fournisseur de carte d’appel Libertis qui se plaint tous
les jours « mais maman tu ne m’achètes plus de carte? », et pi
« not’plus’vieux » aussi notre gardien du M’Bolo qui assure toujours
André que « même une mouche ne touchera pas ton 4X4 ». Je dois
vous préciser que le gardien de mouche en question est handicapé et qu’il se
déplace en béquille. Mais bon, nous le traitons très bien quand même à
500 francs la mouche. Il est notre gardien depuis 2002 c’est pourquoi je
dis not’plus’vieux. Et gardien est un petit métier pas tellement payant.
C’est mercredi 26
novembre 2008
J’intitule mon dernier
paragraphe comme mon « idole » Makaya le fait pour sa
chronique :
Pour moi
quoi!
La chaleur de jour
en jour est de plus en plus accablante et insuuuuuuuuupportable, surtout le
midi où il fait plus de 40° et que c’est hyper humide. C’est comme
dans un four, non un Sauna quand on vient de jeter de l’eau sur les
pierres! Il n’y a que dans la chambre sous la clim ou
« dedans » la piscine que c’est vivable.
J’ai mis fin à mes
marches matinales. Je n’avais pas le choix : ça va pas :
je tousse, je crache et je mouche encore. Marcher au bord de mer de
Libreville n’est pas comme marcher sur celui de Casablanca. Ici c’est
comme si je marchais dans un « tuyau d’échappement ». Ça sent
le fioul à plein nez. Mon « grand quotidien préféré » m’a appris
que cette année 90 000 voitures de plus circulent à Libreville. D’autant
plus que « cé pas évident » comme dit le ticoune. Je suis
obligée de contourner tout ce qui se présente devant moi : du
Gabonais, au Chinois, aux Libanais, aux poubelles, aux chiens errants et
dégueulasses et pleins de bobos, au « sdf » sale et pouilleux qui est
tout le temps sur le pont et qui me fait peur. Et pi en plus des bus, des
autos garées carrément sur le trottoir plein de trous et de cochonneries ce qui
me fait prendre la rue et risquer de me faire frapper par les millions de taxis
qui longent l’accotement pour « ramasser » un client. Il arrive
même à certains endroits ou je suis obligée de marcher dans un stationnement
parce que le trottoir n’est pas accessible. Et quand je mets les pieds
sur ladite rue, le petit ruisseau qui coule je ne sais pas si c’est vraiment de
l’eau de la pluie d’hier ou tsé? Le caniveau qui déborde?
Ouach! Alors mes marches étaient toute une aventure. Ce qui rendait
Madame L acariâtre rendue en ville. Or la chinoise qui veut me
vendre deux foulards 4000 francs alors que j’ai payé 3000 francs la
veille; ne m’entend plus parler froooooooonçais, le québécois revient au
galop: « Garde-la té cr@@#$$%%?ssses de foulards ».
J’avoue que ce
contrat-ci est bien différent des autres vécu à Libreville voir partout où il y
a eu contrat. A. n’est vraiment pas « disponible » en fin de
journée. Fin de journée ici étant 14 h 30. J’ai
l’impression d’être toujours en mode « attente ». Heureusement
que je m’arrange bien toute seule. Que l’ennui n’est pas mon ami.
Et que « lézarder » à la piscine une partie de la journée ne me
dépeigne pas. L’Expert il « bosse fort et
longtemps ». Il rentre vers les 17 heures, et encore ici il
doit préparer son rapport de fin de séminaire. Bien sûr après avoir pris
une bonne Regab bien fraîche. Pas de loisirs pour Monsieur
à la piscine. Comme on me voit tout le temps toute seule,
ils me demandent : Monsieur a voyagé? Oui entre le
Méridien et le Ministère!
Et la fin commence
à se faire espérer. La 572 a beau être une grande chambre
« supérieure » les murs se raprochent quoi! J’ai hâte de me
déplacer dans mon 1890 pi.ca. Et ce qui me manque le plussssss
c’est La LIBERTÉ que me procure mon PoutPout. Ça me manque
énoooooooooormément. Me déplacer quand je le veux où je le veux.
Une seule chose
qui ne me tanne pas et qui je le sais d’avance va me manquer :
Ariane ma toute charmante de femme de chambre. Ahhh vraiment, celle-là je
la mettrais dans mes bagages. Elle me dit qu’elle « arrange ma
maison » comme le Royal Club qui est l’étage « classe affaires »
du Méridien. Elle me dit : la semaine prochaine quand je vais
frapper à la porte et que je ne vous verrai pas je serai très très
triste. Elle souhaite « que dieu me protège tout le
temps ». Amen!
A. me
taquine. Il dit qu’on va poser une plaque commémorative à l’entrée du
Méridien en mon honneur! Ouais Ouais té bin drôle l’Expert!
Je crois bien que
c’est le dernier carnet Librevillois 2008. À moins qu’il arrive un événement très
particulier à vous raconter. Comme la cérémonie précédant la pose
de Ma plaque commémorative en présence du « Présida » OBO lui-même
d’abord! Ha Ha!!!!!
Voilà! Les
dés sont jetés et c’est le chiffre 3 qui est sorti. 3 jours à
attendre! Vendredi, 23 h 25 nous prenons le vol AF977 via Paris
pour repartir sur le vol AF344 à 13 h 15. Ce qui nous fera rentrer au
pays à 15 h 05.
Brrrrrrrrrrrr je suis certaine que ça sera le premier mot qui
me sortira de la bouche!
Le deuxième?
Y fa bin fretttttttttte icitttttttte!
Le
troisième : AHHHHHHH
ma maison!!!!!