Mes carnets ne
sont pas des guides du routard ou autres guides touristiques. On n’y lit pas
l’histoire des Mayas et des conquistadors de la mancha. Comme on a jamais lu celle des colonisateurs des pays Africains où j'ai séjourné. Je ne suis pas le bon «
guide » pour vous raconter l’histoire du Mexique. Pourtant, il y aurait tellement
à vous raconter. J’en apprends à tous les jours;
et dans mes lectures et dans les conversations avec les Mexicains. Mais ce n’est pas à la lecture de ce roman que vous les apprendrez. De ces guides, il y en a en pagaille dans les librairies et sur internet. Mes carnets sont bien personnels; j’y écris mes zzzzzzimpressions, mes zzzzzzzélucubrations, tout ce qui attire mon attention, les moments, les lieux qui me marque, le vécu hors guide touristique. Les petits moments cocasses quoi. En fait, ce sont mes souvenirs que je veux garder noir sur blanc. Et ce matin, je les partage encore une fois, avec mes lecteurs assidus. Voici donc le chapitre 2, d’El Maestro et de la Senora Lamayor.
et dans mes lectures et dans les conversations avec les Mexicains. Mais ce n’est pas à la lecture de ce roman que vous les apprendrez. De ces guides, il y en a en pagaille dans les librairies et sur internet. Mes carnets sont bien personnels; j’y écris mes zzzzzzimpressions, mes zzzzzzzélucubrations, tout ce qui attire mon attention, les moments, les lieux qui me marque, le vécu hors guide touristique. Les petits moments cocasses quoi. En fait, ce sont mes souvenirs que je veux garder noir sur blanc. Et ce matin, je les partage encore une fois, avec mes lecteurs assidus. Voici donc le chapitre 2, d’El Maestro et de la Senora Lamayor.
C’est miercoles
abril secundo.
La vitesse des heures filantes nous conduit à la moitié du chemin. Que ça va vite! Hoy, j’ai quelques petites histoires à raconter. Les voici : J’ai failli visiter un Musée! Un jour de la semaine dernière, je ne sais plus lequel, Claudia devait aller chez un avocat et à la banque, alors je l’ai accompagnée. Direction COYOACAN (lieu des coyotes). Première résidence du Conquistador et de sa compagne La Malinche. C’était la première capitale de la Nouvelle-Espagne. Jadis, ici régnait Cuauhtémoc, le dernier empereur aztèque. J’en sais des choses hein? C’est écrit dans mon livre ha ha!!! Mais allons au mien : Pour s’y rendre, on doit prendre le Metrobus, un métro extérieur, très moderne et confortable qui fait l’Insurgentes du nord au sud. J’ai appris ce jour qu’Insurgentes c’est l’artère principale, elle traverse la ville de Mexico au complet. Ensuite, pour se rendre à notre destination, c’est le Microbus, plus petit, plus vieux et moins confortable et plein de Mexicains. Pour vous le mettre en image, disons comme des minibus de chez-nous. Et au retour, Claudia voulait aller à l’épicerie alors nous avons pris le Combi. Mais, alors là, quand j’ai vu ce Volkswagon Westfalia, un « vieux chausson » plein à ras’porte, j’ai dit à Claudia : on embarque la dedans? Elle ne m’a pas répondu, elle a ouvert la porte avant, celle où le chauffeur est assis et où il y avait les seules places de libres. Comme je n’ai pas l’intention de rester planté sur la calle, je prends place.
La vitesse des heures filantes nous conduit à la moitié du chemin. Que ça va vite! Hoy, j’ai quelques petites histoires à raconter. Les voici : J’ai failli visiter un Musée! Un jour de la semaine dernière, je ne sais plus lequel, Claudia devait aller chez un avocat et à la banque, alors je l’ai accompagnée. Direction COYOACAN (lieu des coyotes). Première résidence du Conquistador et de sa compagne La Malinche. C’était la première capitale de la Nouvelle-Espagne. Jadis, ici régnait Cuauhtémoc, le dernier empereur aztèque. J’en sais des choses hein? C’est écrit dans mon livre ha ha!!! Mais allons au mien : Pour s’y rendre, on doit prendre le Metrobus, un métro extérieur, très moderne et confortable qui fait l’Insurgentes du nord au sud. J’ai appris ce jour qu’Insurgentes c’est l’artère principale, elle traverse la ville de Mexico au complet. Ensuite, pour se rendre à notre destination, c’est le Microbus, plus petit, plus vieux et moins confortable et plein de Mexicains. Pour vous le mettre en image, disons comme des minibus de chez-nous. Et au retour, Claudia voulait aller à l’épicerie alors nous avons pris le Combi. Mais, alors là, quand j’ai vu ce Volkswagon Westfalia, un « vieux chausson » plein à ras’porte, j’ai dit à Claudia : on embarque la dedans? Elle ne m’a pas répondu, elle a ouvert la porte avant, celle où le chauffeur est assis et où il y avait les seules places de libres. Comme je n’ai pas l’intention de rester planté sur la calle, je prends place.
Dans mes contrées
africaines, je paye le double voir le triple pour une course où le taximan ne «
ramasse » pas d’Africains en chemin. Madame voyage seule. En
Combi, hé bien c’est inutile d’y penser, je paye 5 pesos pour les deux
passagères et pas moins de 12 passagers sont en arrière. « Rrrrattattattatttt » (ça c’est le bruit de moteur du vieux
chausson – (Luc si tu me lis sssssscuse! Ha ha) en route vers le « mercado
commercial » qui est un supermarché. Le chauffeur dit à Claudia que je ne dois
pas appuyer mon bras sur le bord de la porte parce qu’elle ne ferme pas bien.
Claudia me tient donc par le bras; au cas où la vieille porte rouillée du vieux
chausson déciderait d’ouvrir en chemin. Sapristi, j’ai pris à peu près les
pires taxis du monde…Tiens me vient en tête celui de Nouakchott qui a « rendu
l’âme » en chemin, mais le Combi? C’est le plus folklorique dans lequel j’ai
voyagé. À mettre dans mon « curriculum vitae » de voyageuse!
Maintenant
que je vous ai montré le chemin et surtout les moyens de transport, revenons à
notre destination du jour : COYOACAN. Comptant les bus que nous avons pris, je
crois bien qu’on se trouve à plus de 45 minutes du Embassy. Claudia me dit
qu’ici, les soirs et weekends c’est la foule. Les citadins en moyen viennent
prendre un bain de décor « colonial ». (N.B.: les bureaux de C.Inter.M. s'y trouve) En semaine, ça redevient le refuge
exclusif des Mexicains fortunées, où se cachent derrière les « murailles »
leurs somptueuses villas. Heureusement pour nous, c’est la semaine, c’est
tellement calme. Je suis séduite du premier regard. Il est pas mal charmant le
quartier. Nous passons devant de belles maisons basses, la plupart couleur «
terre cuite » (ça fait différent de mes buildings de Reforma) aux fenêtres
grillagées en fer forgé. Pendent aux murailles des bougainvillées de toutes les
couleurs. Les trottoirs sont en dalles et les rues en pierres et partout
ponctués de frênes géants et de mes arbres favoris : les jacarandas. J’aime
beaucoup ça. Comme partout, c’est plein de petites plazzas, parques, jardins,
églises, et de quoi? De Museos!!!! dont celui de Frida Kahlo. (1907-1954). Vous
savez, cette dame, « percursoras del feminismo y de la revolucion sexual » au
Mexique. Peintre très célèbre. À 18 ans, elle a eu un accident de voiture et
confiné à vivre le reste de sa vie dans son lit. Elle a continué à peindre
malgré le fait d’être grabataire. Pour avoir vu de ses peintures, j’avoue que je n'en voudrait aucune sur mes murs. Et pi… On méméres-tu tant qu’à y être? : elle était
la femme de Diego Riverra (un très grand peintre Mexicain reconnu pour ses
grandes fresques, que j’ai vues dans un édifice du Zocalo) on dit qu’il
couchait avec la sœur de Frida!
Hé bien nous voici
Claudia et moi devant la maison de Frida et Diego, où ils vécurent 25 ans: la
maison bleue. Ça me touche de la voir. Pero, devant ladite maison, il fait 30
degrés, il est midi, il y a la queue – Susanna tu veux entrer? - Toi? – Non –
Eh bien moi non plus. J’ai touché à la maison de Frida et ça me suffit. Voir
son grabat, sa chaise roulante et son corset de plâtre? Eeeeee non merci, ça ne
me tente pas. – Susanna on va boire un jus? – Siiiii! Et c’est en buvant mon
jus de pêche que j’ai fait ma première expérience culinaire : les PAPAS.
Qu’est-ce que les papas? Ce sont des chips, tout simplement, mais elles sont
fraîches et délicieuses. On les achète à des vendeurs en « brouette-mobile »
qui sillonnent quasiment toutes les rues, du moins celles où je marche. Un sac
= 10 pesos. Il ajoute du jus de lime (Parenthèse : du jus de lime, ils en
mettent dans TÉ O U... TOUT sauf dans le café) et de la salsa picante tambien.
J’aime bien les chips Lays de chez-nous, mais les papas de Coyoacan sont
absooooooolument un « déliche ». Elles font désormais ombre à mes Lays. Et je
ne m’en prive pas. Dans mes marches matinales, j’en prends un sac et je les
déguste une à une. Bienvenue les kilos en plus!
Tiens, tant qu’à
être dans les découvertes culinaires, je vous fais part de notre deuxième et
non la moindre. Un soir (décidément je perds la notion du temps, je ne me
rappelle plus lequel) Joël nous a invité à dîner dans un petit restaurant où
l’on sert de la cuisine d’Oaxaca. Dîner, c’est après le boulot, vers 16 heures
30. Pourquoi d’Oaxaca? Porque es la ciudad de Joel. (Il travaille avec A.
Il habla muy bien el frances.) D’après lui, c’est la meilleure cuisine
d’Oaxaca de Mehhhhico. Et c’est vrai. Enfin je n'y connaît rien en cuisine
d’Oaxaca, mais mon pollo à l’oreganos et l’aroz y las verduras étaient
savoureux. Parmi les nombreux plats qui défilent sur la table, la serveuse
dépose celui des CHAPULINS. Un grand plat de graines brunes, disons grosses comme
une « bine » (fève en québécois). J’ai fait comme les enfants : tu fermes les yeux, bouche ton nez, ouvres grand la
bouche, mets la « chose » dedans, croque et avales la chapulin. Ahhhh? c’est
très bon! Autre constation, comme la lime et la salsa picante, des tortillas,
on en mange avec tous les plats. Quoi qu’il y ait dans ton assiette, tu en mets
dans une tortilla, la roule, et la mange. J’ai mis des chapulins (une grosse
cuillérée) dans ma tortilla. Et j’en ai remis encore.
Mais Susanna,
qu’est-ce que les chapulins? Ce sont des SAUTERELLES, ici elles sont grillées à
l’ail. Je me rappelle avoir manger une sauterelle ou deux au Mali. Je ne me
rappelle pas si j’avais aimé ou pas. Probablement pas, je n’en ai jamais
remangé. Pero, les chapulins d’Oaxaca? À reprendre por favor. Et pi, Carlos dit
que c’est aphrodisiaque. Comment on dit ça? rendre l’utile à l’agréable?
Hier, A. avait
un rendez-vous à 17 h 45. Alors le groupe est passé me prendre pour aller
dîner. Direction « Hamburgueras Memorables » sur la calle Nuevo Leon, au
quartier CONDESSA. On l’appelle ainsi parce que jadis c’était la propriété
d’une Comtesse. De ses jardins, on a fait ce très beau quartier. Enfin, c'est
ce que j'ai cru comprendre. Là où nous nous trouvons, c’est un endroit très
spécial. Nous mangeons « drette’su’l’trottoir », à une tablette sur le mur du
bistro, pendant qu’un « mexicain basané ééééé son sombrero sur la têêêêteee en
guiiiiise en guiiiii….iiiise… » (Vous connaissez cette chanson?)….et pi après
il nous a passé le sombrero et l’on y a mis que’qu’pesos…. en guiiiiiiiise en
guiiiii…iiise deee recompensacion..oooonnnnn. Et sur la tablette, il y avait
nos frites, format familial, (famille de 10 au moins) et qui étaient muy muy delicioso. Et le hamburgueras? Plussss meilleur que les bons hamburgers que l’on se
fait au BBQ el Maestro et moi. Quelle différence ont-ils? J’ai choisi le «
tradicional con queso y pïna » c’est-à-dire avec fromage et ananasssss. Oune
Deliche!!!! L’ananas dans un hamburger, vraiment, il faut l’essayer. C’est
vraiment bon. Joel me dit que la prochaine fois, il me fait goûter à des Tacos
avec poulet y pinas. Je me rends compte que Joël est un gourmet. Chaque petite
place qu’il choisit, c’est un rendez-vous avec le bon goût, le spécial, le pas
ordinaire. Aussi bien vous dire que Joël est une belle rencontre.
Nos Mexicains
aimeraient nous faire faire le tour du Mexique en 3 semaines. Chaque jour on
nous propose une ville. A. a beau leur dire qu’il n’est pas en vacances,
qu’il travaille et qu’il a besoin de repos. Le weekend dernier, ils voulaient
nous amener à Acapulco, qui est à 4 heures d’autoroute. G. a une « petite
maison » là-bas. A. n’a pas voulu y aller. Il est avec eux toute la semaine,
parfois même le soir, alors le weekend il est en CONGÉ! Or, en congé, il fut,
et nous avons fait une très belle balade en Turibus, et ici je me rappelle du
jour : samedi après-midi, 29 mars.
Ce grand bus
rouge, à deux étages, dont le deuxième est convertible, fait le tour des
principaux attraits et quartiers de Mexico. Il y a 19 arrêts, dont l’arrêt #9
est juste en face du Embassy. Le tour dur + ou - 4 heures et ça coûte 115 pesos
(11$). Nous pouvons débarquer à notre guise et reprendre un autre bus 30
minutes plus tard. En résumé, tu embarques et débarques à ta guise, et il passe un
Turibus aux 30 minutes et tu as une journée pour le faire. C’est un bracelet de
papier au poignet qui nous sert de billet. Comme nous avions beaucoup marché
dans la Zona Rosa le matin, parce qu’à la recherche de regalos (cadeaux) au
Mercado Insurgentes, nous sommes restés confortablement assis dans la partie à
ciel ouvert todo le parcours. Ainsi, el sol nous a bien bronzé le visage. Mais
surtout on a tout vu de cette stupéfiante ciudad.
Ce qui était fort
agradable, c’est que nous pouvions prendre des photos à gogo, sans être gênés
et surtout sans gêner personne. J’en ai pris 103. Agradable aussi parce que
d’en haut, nous avons un meilleur aperçu des quartiers où nous circulons. Du 2e
étage nous voyons très bien. Et quel quartier est notre favori? Il y en a deux
: Le CONDESSA, et le très chic POLANCO, un peu le Westmount de Mehhhhico. Ici on
y trouve les boutiques Chanel, Burburry, Dolce y Gabana, etc…etc.… On y a vu de
très belles villas et de beaux immeubles à appartements. Des restos très branchés.
Des Sushis bars. Enfin, c’est un quartier très riche. C’est aussi le quartier
des Juifs. Samedi prochain, nous reprenons le Turibus, mais là nous
débarquerons primo : au Polanco pour dîner.
Ce grand tour de
ville nous a aussi permis de voir que le Zocalo est à environ 30 minutes de
marche du Embassy. En ce lieu, il y a le majestueux Palacio Présidentiel. Il y
a aussi la Cathedral Metropolitana, le Templo de Mayor, et le Grand Hotel où en
octobre dernier nous étions attablés. Enfin bref, je vous dirais que c’est un «
patchwork » architectural construit autour d’une immense plazza : la Plazza de
la Constitucion où a souvent lieu les « contestationes » de tout genre.
Certains campent pendant des semaines à cette plazza. Pas loin d’ici, il y a
l’hôtel Grand Melia (depuis hier le restaurant est notre salle à dîner porque
el buffet es pas mal bien) et juste à côté de ce 5 étoiles, des contestataires y
campent depuis des années. Ça déguise un peu le chic 5 étoiles.
Tant qu’à parler
contestation : hier, en marchant vers mon Centro Commercial Reforma 22 pour aller
manger mes sushis du midi, il y avait aussi une contestation. Le trottoir était
bloqué par des milliers de mexicains. Je crois que c’était des agriculteurs. Il
y avait une ligne de policier avec bouclier tout au long la rue. Disons que je
suis passée très vite, pas au travers des contestataires, mais juste devant la
rangée de policiers. Je me sentais mieux. Au retour, même si on me dit que
c’est préférable de marcher sur les grandes artères, porque es mas securidad,
j’ai risqué ma vie, et j’ai pris la calle Roma, cette dernière étant beaucoup
plus calme.
Cela dit, nous
sommes le dimanche 30 mars, sur La Reforma. Contrairement aux jours de la
semaine où cette rue est achalandée par des millions de voitures, le dimanche,
il n’y a aucun bruit de circulation. C’est un jour particulier: Les vélos font
place aux voitures. Il y a tout au long de la Reforma des tentes « garage à
vélo », des tentes « Gatorade », des arrêts musique. Enfin el Paseo de La
Reforma est très animé et bien agréable pour les deux marcheurs. Même le
Embassy a son kiosque à eau fraîche avec des tranches d’oranges dedans. J’vous
dis très esspecial à voir. Cette parade est très colorée, par les vélos qui sont
décorés avec des fleurs… .des feuilles…et des guirlandes. Une petite fille
avait un palmier en papier comme décoration. Mexicains on ne peut plus!
Les magasins sont
fermés le dimanche. Mais les petits bazars de calles non. Et c’est la foule dans les rues
perpendiculaires où ils sont tous en file, un à côté de l'autre. Endroit de prédilection
pour les pickpockets. On y a fait un tour, mais c’est tellement chaud, les gens
sont tellement à proximité et il n’y a que des cochonneries « made in china ».
Par contre un kiosque nous a attiré : celui des CD à 15 pesos (1.45$). A. en
a acheté 6 (dont deux seuls sont intéressants). La chaleur et la foule nous
incommodant, nous revenons sur la Reforma . C’est l’heure de manger nos fajitas
con pollo y de la cerbeza Modelo Negro por favor. Sommes partis à 10 heures et revenus à
15 h 30. OUF! Vite un bon bain et un roupillon, porque à 17 h 30 c’est l’heure
du restaurant.
De carnet en
carnet, de Tome en tome, de chapitre en chapitre, de ville en ville, vous voyez
certes que nous sommes fidèles à nos habitudes. La semaine A. va au travail.
Je sors. J’arpente mon quartier. Il revient. Nous sortons. Nous mangeons. Nous
buvons. Nous rentrons. Nous dormons. Hasta la vida! Baby! (c’est Arnold qui dit
ça). Je vous épargne donc du duplicata de not’vécu de citadins. Mais
laissez-moi vous faire quelques petits commentaires sur Mexico City.
Contrairement à toutes nos villes Africaines, à Mexico nous ne sommes pas au
tiers-monde. C’est hyper branché à certains endroits. Comme au Reforma222. Le
centre commercial où nous allons parfois souper. Il y a de belles boutiques mais
aussi de beaux restaurants. Le Chili’s est souvent le choisi. On y mange de la
cuisine mexicaine-californienne, très savoureuse.
Observations
au fil des marches :
Les « ninos de la
calle », les adolescents qui vivent dans les rues. Chaque fois que nous
sortons, nous en voyons. Ils sont la peur principale des Chilangos (ainsi qu’on
nomme les habitants de la capitale) plus que les voleurs, mais probablement
moins que le « secuestro express » la prise en otage. Et ces surtout au parc de
l’Alameda qu’ils se regroupent. Ce parc était jadis le lieu d’exécution des
sentences du tribunal de l’inquisition. Aujourd’hui on dit qu’il est le
rendez-vous des amoureux et…des « ninos de la calle ». Dans les parcs, nous ne
circulons pas. Nous passons devant. Le plus grand étant le parc de Chapultepec,
qui veut dire : la colline de la sauterelle. Dans mon livre, on dit que c’est
le « ballon d’oxygène » de la ciudad de Mehhhhico. Il a 400 hectares, donc
assez de place pour non seulement la foule, mais aussi, un Museo, un Zoo, un
Château (qui est aujourd’hui le Museo Nacional de Historia) et un grand lac où
on peut faire du pédalo.
La pollution.
Je crois bien
qu’on en prend conscience par l’indice de pollution qui est plus révélateur que
l’expérience de la rue. Des millions de voitures qui circulent dans une «
cuvette » donnent certainement un indice très élevé. Mais on s’en rend plus ou
moins compte. Notre indice à nous? C’est quand on se mouche, au retour d’une
marche. Quant au programme « hoy no circula », au nombre de véhicule, je me
demande lesquelles n’ont pas le droit de circuler. Gerardo dit que l’an
prochain les vieux taxi volks ne seront plus en circulation. De 21 millions de
voitures, ils passeront certes à 15 millions tellement il y en a de ces taxis
vert et blanc.
La température?
30 degrés todo los
dias. Sol todo los dias! Et ça se prend très bien. Je vous disais hier que nous
étions au quartier Condessa à manger des hamburgueras memorables. Je vous
disais aussi que A. avait un rendez-vous à 17 h 45. Du Embassy, sans trafic,
ça serait à environ 15 minutes. Mais du Embassy, dans le trafic et l’heure de
pointe, c’est à + d' une heure d’ici. Alors? Que faire avec Susanna? On la laisse
avec Claudia. Claudia et Susanna marcheront pendant une heure, dans ce quartier
Condessa qui me paraît être comme le « Plateau Mont-Royal » de Mehhhhico. Des
petits bistros « branchés", de belles boutiques de meubles ultra
modernes. Des boutiques de couturiers sortis directement du Centre de
formation. Et des parcs, et encore des parcs, et des arbres, et toujours des
arbres. De très belles villas, encore et toujours de style coloniales. Et pi il
y a OXXO, une superrette où nous nous achetons una helado Solero con limon y
durazno (glace au citron et pêche). J’avais marché une partie de la journée.
Marcher encore ça va faire! - Claudia, il y a un banc dans le petit parc allons
attendre là-bas? Et c’est ce que nous avons fait, tout en léchant notre
délicieuse glace.
Constatation
majeure :
Le paysagement,
c’est-à-dire les arbres partout en bordure des trottoirs. Partout, partout,
partout. Beaucoup de figuiers et de ces magnifiques Jacarandas qui me
fascinent. J’en voudrais un dans ma cour. Les petits parcs aussi sont
sympathiques et bien paysagé et ce dans tous les quartiers. Les sculptures le
long d’El Paseo de la Reforma. Tout ça embelli beaucoup la ville. Mais je dis
LA ville et c’est faux. G. dit que seulement les beaux quartiers sont
ainsi paysagers. En perifico, là où vivent les pauvres dans les favelas, des arbres,
il n’y en a plus. Ils vivent sur « le dur », sur la terre dans des cabanes de
tôle. –Tu veux voir? Non merci, je n’ai aucun plaisir à voir la pauvreté. Je
l’ai déjà vu, qu’a répondu el Maestro à G.. Personnellement je déteste les
gens qui reviennent de voyage, par exemple les ticounes qui vont à Cuba une ou
deux semaines et qui disent : j’ai vu les pauvres, j’ai été dans une maison,
j’ai mangé avec eux. Pauv’cons! Ça les grandit? Pas nous. Nous n’avons pas
besoin d’images d’horreur pour nous grandir. Ce ne sont pas des animaux en
cages. Ça ne nous intéresse pas du tout faire le tour du zoo et regarder la
misère des gens. – Ahhh regarde t’as vu le singe dans la cabane de tôle? Je
préfère aller voir les « singes » de POLANCO, dans les boutiques chics et
chers. –Ahhh t’as vu la robe Chanel dans la belle boutique? Vous l'aurez
compris: "Nous regardons en haut pas en bas!"
Bon, ok, …C’est
donc sur ces propos philosophiques que je vous fais un grand bonjour! Je vais
voir les riches de mon chic Reforma222 et y manger un Tacos! Hasta Pronto!