J'ai un spectacle à vous décrire, j'y ai assisté tous les après-midi depuis que je suis à Tunis. Un spectacle extraordinaire, que dis-je, un spectacle époustouflant
que j’observe tous les fins d'après-midi dans la vitrine de ma chambre : C’est
un Bal d’oiseaux!. Ce bal existe depuis toujours, du moins depuis que l’Avenue
Habib Bourguiba existe. Personne ne peut dire le pourquoi du comment.
Mais le spectacle est vraiment stupéfiant. Je vous le décris.
Une fin
d’après-midi typique : Je suis assise sur le lit, bien accotée sur
mes 2 oreillers, je lis mon bouquin. La grande fenêtre se trouve à ma
gauche. À 16 h 45 heures pile, je vois arriver une envolée d’oiseaux
noirs ( ma compétence d’ornithologue tunisienne ne me permet pas de vous dire
la sorte, chose certaine, je peux affirmer qu’ils sont tous de la même famille.
Tous pareil, pareil! De la taille d’un Gros Bec). Je continue à
lire. Mais de seconde en seconde il y a de plus en plus de points noirs
dans le ciel. Je me lève, curieuse de voir ce qui se passe. Comment
vous dire? Ahurissant? Est ce que j’ai là « drette devant ma
moi ». Et comment vous le décrire? Une horde d’oiseaux, et une
autre, et une autre, et chaque bande, dans une envolée de « valses à trois
temps » (le Danube bleue accompagnerait très bien mon bal tiens):
Tra la la la la la…une grande envolée par en haut….la la une grande par en bas
…. la la…un demi tour…et on reprends. De vol en vol, quasiment d’étage en
étage, les valseurs descendent, ils se croisent, se rassemblent, se décroisent,
un groupe se joint à un autre, se détache, et ils repartent un peu par le haut,
descendent par le bas, et c’est ainsi jusqu’à à la noirceur. Je n’exagère
nullement en vous disant que des milliers d’oiseaux dansent gracieusement devant ma
fenêtre. Ils sont d’abord à hauteur de l’hôtel. Comme elle a 22 étages. À 17 h 30, ils se posent tous sur
une branche des Ficus qui longe le trottoir du milieu. Fait étrange
seulement sur ceux devant l’hôtel et quelques blocs à côté en ont
l’honneur.
Comme nous sortons
vers les 17 h 45 pour aller à « notre salle dîner »; dès la
sortie, nous avons un concert de Coui coui coui coui coui à
« enterrer » le bruit du trafic. Allons voir si nous pouvons les apercevoir. Précaution à prendre tout de
suite : qui risque de marcher dessous les arbres risque de se faire chier
sur la tête. Vite on passe sous les ficus. Et est-ce qu’on les voit
les millions d’oiseaux? Bin oui! Je vous dirais qu’il y a
autant d’oiseaux qu’il y a de feuilles. Et ça « couicouine » à
tue tête. Bien malheureusement, autant de fientes sur le pavé
aussi. Tous les matins, des nettoyeurs avec leur grosse brosse nettoient
le chemin de fientes!
Bien voilà!
Je crois bien que c’est le dernier épisode du Carnet Tunisien. Nous
quittons jeudi prochain à 20 h 15. Nous nous envolons sur les ailes de
Royal Air Maroc. Nous faisons une escale à Casablanca et atterrissons à
Nouakchott à 03 :35 heures, le matin. Je vois déjà les cartes
d’embarquement, de débarquement, les douaniers, mais cette fois-ci pas
…taxiiiiiiii! Mon correspondant, Omar Diop du Novotel Tfeila,
m’a assuré que la navette viendra nous chercher. Je peux vous dire
quand nous arrivons, mais ne sais vous dire quand nous quitterons. C’est un
casse-tête que ce Projet Mauritanie. A. démêlera dès son arrivée, les morceaux avec Monsieur M.
Il se peut que nous y restions 6 ou 8 semaines. But, comme A. a beaucoup à faire au Maroc, une ou deux
serait préférable. Avec tout ça,
on ne sait pas non plus les dates de retour au Canada. Enfin,
bref, je vous raconterai sur place le déroulement. J’aurai beaucoup de
temps. Nouakchott, ce n’est pas Tunis.
LUNDI 9 JANVIER
2006 :
Il pleut toujours
sur ma ville! Bof, cé pas bien grave, j’en ai fait le tour à mon goût. Ça
me donnera du temps pour commencer à refaire les valises. Un peu triste
je vous dirais. Je vous
raconte une petite note coquine et joyeuse qui vient de se produire : On sonne à la
porte. A. va répondre. C’est la Chef Concierge. – Bonjour, est-ce que la belle femme est
là? (Excusez mais il fallait que je vous le dise.) Ça me fait
rire me faire appeler ainsi. Rire mais je l’avoue, c’est quand même
flatteur non! Et puis, plus flatteur encore, tout au long du
séjour, on déposait sur la table de chevet de la « belle
femme » deux belles roses blanches. Parfois des rouges.
HhhhhhhhhhhHHHHH (soupir). Je
l’ai fait remarqué à « beau bonhomme » qui partage la même
chambre…qui sait?…sur la rue TG…un matin!
Et que voulait la
Chef Concierge ? Me donner un
petit cadeau, une petite bouteille d’essence d’ambre. – Merci
beaucoup !
Mes bien cher
lecteurs (et non électeurs ha ha) c’est sur cette note que je vous
dis à la prochaine. Merci de m’accompagner à chaque escale. À
chaque fois que je compose, je vois au bas de la page le nombre que j’ai
écrit. Présentement je vois 6/6 Je me dis que ça vous en fait
de la lecture. Mais voyez-vous, je tape à la machine comme je parle! Et
je parle beaucoup! C’est ma « tortue » qui se fatiguera à l’envoi.
OK… Avant
d’atteindre le 7…JE VOUS FAIS UNE GRAND BONJOUR!