Comme le départ
approche, je suis allée au Marché des Artisans hier. Toute seule.
Je le précise parce que c’est un marché fermé, un labyrinthe fermé,
« genre comme »un Souk avec de petits corridors et des centaines de
vendeurs. Sur la photo on ne voit que deux entrées...il y en a 4 autres qui suivent......
Donc pas tellement rassurant de s’y aventurer. Surtout pour une « blanche » toute seule. Mais bon, A. est tout le temps au travail, même le samedi matin. Je veux y aller. Tentons encore une fois le destin ? Jusqu’à aujourd’hui il a été clément, même à Niamey.
Sur la photo on ne voit que deux entrées.il y en a 4 autres qui suivent......
Donc pas tellement rassurant de s’y aventurer. Surtout pour une « blanche » toute seule. Mais bon, A. est tout le temps au travail, même le samedi matin. Je veux y aller. Tentons encore une fois le destin ? Jusqu’à aujourd’hui il a été clément, même à Niamey.
Sur la photo on ne voit que deux entrées.il y en a 4 autres qui suivent......
J’ai bien
fait. M’attendait une belle robe longue
« Boubou » noir brodé de bleu super chic. Je n’ai pas pu résister. Je
m’voyais déjà en haut de l’affiche que chante Aznavour ? Bien moi je’m’voyais déjà, au Grand Hôtel du Niger, le soir venu, paradant
avec ma belle Boubou noire. Je sais
qu’elle sera des plus élégante et surtout elle sera de mise pour « ce pays ». Je fais bien attention à ma tenue au Niger. Comme je le faisais au Maroc, en Mauritanie,
en Tunisie bref selon le pays selon ma tenue.
Pas question de « choquer » quoi ! Mais au Gabon, c’est comme chez-moi,
« faire la belle » ce n’est
pas péché !
Issa le Touareg
Parlant de
« ce pays ». Je me suis fais
un ami Nigérien, un Touareg. Il
s’appelle Issa F.…... Il est Artisan
du cuir et de bijoux en argent. Durant 3 semaines il a exposé ses « œuvres ». De
très belles boîtes en cuir de chameau, de très grande qualité et de toutes les
grandeurs, de la plus petite pour mettre quelques bijoux allant jusqu’à un
coffre de très grande taille. Et de toute beauté !
Les premiers
jours, comme je passe devant son kiosque tous les matins et tous les
après-midi, « aller-retour » je le saluais. Il est beau Issa. Il a un sourire très séduisant. Or, un
soir, A. et moi on arrête juste pour voir ses belles zzzzzaffaires. On lui parle de Niamey. Du Niger. Qu’on y est allé et qu’on ira encore. Pendant qu’il discute avec A. une jolie boîte
attire mon attention. Je l’ouvre, et Oh
surprise, il y a dedans de très belles petites cuillères à thé, « gossées »
à la main, en argent pur, avec un manche en pierre noire. Elle est bien tentante cette boîte surprise.
- Issa, par simple curiosité c’est combien ?
- 50 000 (110$) - Oh la la, même à 10 000 c’est trop cher pour
moi. Et je dépose la boîte que je
trouve mais vraiment magnifique…suuuurtout les petites cuillères. Avec ma tasse de thé ? Ça serait des plus chic ma chère ! Je me dis qu’il va peut-être me faire un
prix, plus tard dans la semaine, je reviendrai « tâter la boîte » et non pas le terrain.
On continue de
jaser de son pays avec lui, et soudain Issa prends la boîte de mes rêves et me
la donne me disant - Tiens !
C’est un cadeau du cœur ! Tu
es la femme la plus gentille que j’ai rencontré de ma vie. Bien ça alors ! Il est sous le charme ? J Je
la refuse. C’est son gagne pain, je ne peux pas accepter. Je lui
dis que ça n’a pas de sens de me donner un si beau cadeau. Il insiste, il met sa main sur son cœur et me
répète : - Ça vient du cœur ! Prends-le ! Je suis touchée j’vous’dis’pas !
Je vous présente Issa et aussi ma jolie boîte et superbes cuillères:
Tous les soirs, de
retour du restau, on arrête et on jase avec lui. Il a pratiquement vendu toute sa marchandise. Je pense qu'il gagne bien sa vie l'Artisan Touareg.
Le dernier soir, il a exprimé sa tristesse de voir son pays
gâché. Il dit qu’il ne peut même plus se
fier à son voisin. Il nous dit que si
c’était comme avant, puisqu’il vit dans le désert, et qu’il a des chameaux,
c’est sûr qu’il nous inviterait ET que nous irions dans son désert EN
CHAMEAU ! Ah la la ! Pourquoi tout ce gâchis à cause d’EUX ?
Tsé ? EUX, ces barbares qui
terrorisent la planète ?
En tout cas, je
pense bien le revoir à Niamey, mon ami Issa.
Samedi soir en taxi !
Pour aller quelque
part en taxi, il faut savoir où l'on va parce qu'on doit donner la direction, le "point final" au chauffeur de taxi.
Si je vais, par exemple, au centre-ville, disons à la Boutique des
Chinois, je dois dire au taximan :
BICIG 1000 francs ? Parce que la boutique en question elle est
juste devant la grande banque BICIG. Si
le taximan accepte, il klaxonne, il ne dit jamais oui. Encore, si on veut aller manger au Petit
Chalut, je dois dire - Centre Affaires
Oloumi 1000 francs ? Parce que
le P.C. est juste devant le C.A. du quartier Oloumi. Et ainsi de suite pour les directions à
donner au taximan.
Or, samedi
soir, nous avions rendez-vous à 17
heures avec des « vieux amis » de A.
Ceux qui ont suivi sa formation depuis 2001. C. lui avait donné comme indication à donner
au taximan « Boulangerie de
Louis ». Avec ça, il devrait selon lui nous y conduire
Pour la trois centième
fois depuis le début du séjour, nous sortons du Méridien, nous nous rendons sur
le boulevard de mer, nous réussissons à traverser ledit boulevard toujours vivant,
et nous hélons un Taxi. -
Boulangerie de Louis 1500 francs ? Il klaxonne, on embarque.
On connais bien
« Montée Louis » c’est là que sont la plupart des restaurants et
Night Club ou Dancing et ils s’alignent les uns après les autres tout au long de la
rue. Il y a aussi beaucoup de vendeurs de fruits et légumes et aussi des boutiques de tous les genres. Une rue commerciale et très animée quoi.
Montée de Louis, c’est le plus
vieux quartier à Libreville et il est très vaste et surtout très populeux. Pas
des plus sécuritaires. On sait aussi
qu’à côté du très « hors prix » restaurant italien Roma, il y a une
Pâtisserie-boulangerie. Si on le sait on
se dit que le Taximan le sait certainement. Est-ce là que C. nous attend? Allons voir.
Nous voilà à
Montée Louis. Ah bon? le taximan passe devant Roma et n’arrête pas. Il continue sa route, et il continue encore et
encore et nous voilà très loin de tout, « dedans » le quartier en
question mais là où plus un blanc sur la rue. Là ou il y a plein de buvettes et des
buveurs surtout. Et le taxi s’arrête et
ça a l’air que c’est la fin de la course.
On regarde autour, on ne voit rien d’autres que la foule qui s’animent et qui boivent de la Regab au qu’atier.
-Elle est où la boulangerie ? - Je ne maîtrise pas la route - Comment ça vous ne maîtrisez pas la route ? - Je ne maîtrise pas – On descend ici et on
va où ? – Je ne maîtrise pas. – Mais c’est toi le chauffeur de taxi, c’est
à toi de nous dire où est la boulangerie. Nous t’avons d’abord demandé de nous
conduire à la Boulangerie de Louis, et tu as di oui. Il fallait nous descendre à la Boulangerie de
Louis. – Mais on a passé devant Roma là,
la boulangerie à côté, et tu ne m’as pas dit -
Mais c’est à toi de nous dire que c’était là la boulangerie de
Louis.
Il ne dit plus un
mot, il ne bouge pas, il attend. Ça
alors ! A. tente et tente encore d’appeler C. mais sans
succès. Pendant ce temps, le taximan
discute au téléphone, et il attend qu’on débarque de son taxi.
On fait
quoi ? On va où ? On est où d’abord ? On ne va certes pas débarquer ici. A. lui demande de nous ramener au ROMA,
là où ily a la boulangerie et là où c’est un peu plus sécuritaire. Après on verra bien. Il accepte néanmoins 2000 francs en plus. On redescend une rue, revient sur le boulevard de mer et on remonte la Montée de Louis et hop là nous
voici devant la Boulangerie. OUF!
André a payé le
double de la course mais on s'en fout. C. est là et
nous attend.
Des balades du
genre, je m’en passerais. En tout cas à
l’étape ou j’en suis, c’est-à-dire 45 jours à Libreville à quelques jours du départ.
Vivement mon Chaaaaaar !
Lundi 6 juillet 2015
Dès notre arrivée
nous avons acheté une Radio Am/Fm/Ondes courtes pas tellement cher, c’est à dire
un plutôt cheap, (8000francs) dans une « boutique
de Chinois ». J'aime bien écouter RFI, le matin en prenant le petit déjeuner et pi dans la journée aussi. Enfin, comme à la maison, la télé, c'est à 17 heures qu'on l'ouvre.
Malchance hier
après-midi, en déposant mon MacBook sur la tablette j’ai fait tomber la petite
radio, et malheureusement elle est « kaput ».
Plus rien, même qu'on entend un "glin glin" dedans qui sonne. Rien à faire. Je l'ai donné au "porteur d'eau" qui sait? peut-il la faire réparer?
Je me disais que ce
n’était pas bien grave, il ne reste que 6 jours. Je m’en passerai. Et bien c’est
grave. Ne plus rien entendre de la journée, même si il reste peu de journée. C’est plate, super plate sans la
radio. Hier au soir, avant d’aller manger du poulet au Émir, nous sommes
retournés la la boutique du Chinois et avons acheter la radio de meilleure qualité que A. voulait acheter en
premier, à 16 900 francs et je l’écoute présentement. Le son est meilleur et les pitons sont plus solides aussi.
Beaucoup plus agréable dans la 660 avec RFI comme compagnie.
Mieux encore, vu la bonne qualité, elle me tiendra compagnie pour le prochain séjour au Grand Hôtel du Niger. En octobre/novembre prochain ? À suivre.