Dimanche 15 mars 2015…
Pourquoi
je souligne la date ? Et en rouge ? C’est parce que c’en est une mémorable
dans l’histoire de l’humanité, puisque c’est
à cette date, qu’il y a longtemps… longtemps… longtemps… j’ai vu le jour… ou le jour m’a vu ? J’ai de la chance qu’en 2015 il me voit
encore. Et à mon grand bonheur, voici pour je ne sais la combientième, je souligne ce jour de fête dans une contrée que
j’aime : l’Afrique et «ça me va bien » comme on le dit
dans la publicité GM. Cette fois-ci
c’est à Niamey au Niger. Mais
avant de le raconter, on fait un petit tour au Quartier Terminus ? Parce que j’y suis retournée encore une
fois. J’ai pris goût à mes petites
tournées avec « Alex »
Deuxième
sortie de « Madame Suzanne »
Le
temps est liquide, il s’écoule comme de l’eau.
Dans mon cas il s’écoule comme « le fleuve Niger ». Déjà 10
jours que je suis ici ! Et je ne
m’ennuie guère ; au contraire, je
pourrais vivre ainsi encore quelques mois.
Je suis trop confortable dans mes « souliers de Princesse du
Grand Hôtel » à ne jamais lever un petit doigt ma chère ! À ne jamais me demander « quessssse’j’vais
faire pour le souper ? » l’ultime questionnement qui m’habite tous
les jours dans mon lointain Canada. Bof,
n’y pensons pas, on a une sortie à faire !
Chez Ibrahim le Couturier :
Vous
l’avez certes remarqué dans mon Carnet Niger, j’ai comme préoccupation majeure de
m’arranger pour être débordée. Invraisemblablement,
j’y arrive.
Alors
que je suis sous mon palmier, j’ai presque envi de dire « que je sèche
sous mon palmier » parce que c’est le cas après la baignade ; je me
fais sécher. J Depuis quelques jours, mon ami Alex, vers les 10 h 45 vient me faire
la conversation et j’aime bien. Ce
matin, il avait même un petit cadeau pour moi, pour mon anniversaire, soit un
joli collier qu’il a lui-même confectionné.
Va sans dire, je suis touchée.
C’est le pauvre qui donne à la riche ? Je dois avouer que ce n’est pas la première
fois que ça m’arrive. Je peux affirmer,
en toute humilité, qu’à chaque hôtel que j’ai habité en Afrique, j’ai reçu
« un petit cadeau » de la bonne, du boy, de Maître d’hôtel, du
réceptionniste. Quesse’vous’voulez « chu trop fine ». Bon, ok, trêve de « flatteries »
revenons sous mon palmier avec Alex ?
Vendredi matin, il est habillé tout en bleu cobalt,
ma couleur préférée, et je me dis que sa chemise (Boubou) avec mon legging noir ? Je serais très classe ! Le hasard fait bien les choses, parce que… Tsé ?
Hier ? Je mentionnais que
j’avais une idée ? Hé bien c’était
celle-là : trouver le moyen de me faire confectionner un
« vêtement » en tissus Africain et je pensais qu’avec l’aide de mon
ami Alex, j’y parviendrais. On fera donc
« une pierre deux oiseaux »,
c’est-à-dire : une sortie et un
vêtement !
-Alex, il
y a une boutique de couture pas loin d’ici ? - Mais
oui, mon ami Ibrahim il est couturier et c’est juste ici, pas loin. - On
peut y aller ? - Oui, quand tu veux. Ou si tu veux je peux l’amener ici, tu choisis
les tissus et après il confectionne. –
Eeeeeeeeeeeeeeee (je réfléchis : J’y vais ? J’y vais pas ? Eeeeeeeeeee J’y vais !) - Non,
je monte me changer et on y va ensemble.
Me
voici donc, encore une fois, dans la rue avec non seulement mon ami mais le
couturier aussi est il est là. On se
faufile parmi les chèvres, les motos, les camionnettes et les rutilants 4x4 et
on marche sur une rue, et une autre encore et une autre encore. Oh la la ! Il n’y a pas de carte postale de ce que j’ai
sous les yeux : la vie… au quartier terminus. Dommage que ne puisse prendre photo, mais
vous me voyez enchantée par les couleurs, l’ambiance, le calme aussi.
À
la boutique d’Ibrahim, il y a plein de gens qui s’affairent: d’abord
il y a une dame qui est à donner ses indications pour un Boubou. Et puis un autre qui est à repasser un chemisier avec un gros fer à
repasser en fer et au charbon. Et puis
un attroupement qui se fait « un peu un peu » juste à me voir dans la
boutique. Je suis, comment dire ? Inquiète ? J’sais pas trop si j’ai bien fait de venir
quoi. Je suis toute seule, à l’intérieur
d’une petite boutique, au Quartier
Terminus, et personne ne le sait que je suis là. J’ai mon cellulaire au cou, mais si quelque chose m’arrive ? Je fais quoi ? Le 911 ? Mais bon, tentons le destin et voyons ce qui
arrive !
Je
ne vais pas raconter toute la scène dans la boutique, mais finalement, 45
minutes plus tard, après m’avoir montré
son catalogue des modèles, et qu’aucun
ne fait mon affaire et que je lui ai dis que ce n’est pas mon genre
« les frisons », que je suis
« une femme simple » Hum
Hum et que je m’habille simplement !
Hum Hum Hum ! (excusez-moi j’ai un chat dans la gorge quand je dis
ça lol).
Enfin, après un bla bla bla interminable, on a conclu le marché. Contrairement à PARTOUT mais vraiment partout
ou j’ai acheté en Afrique, au Niger je ne négocie pas le prix. Ou juste un peu. J’en suis incapable. Ça me gênerait le faire comme d’habitude. Alors son se dit « À demain ! »
Mais
demain il y a un petit problème. Alex
revient sous mon palmier et il me dit
qu’Ibrahim n’a pas trouvé le tissu que j’avais choisi. Alors je devrai retourner pour en choisir un
autre. Retourner ? Tenter le destin encore ? - Lundi matin vient me chercher et nous irons
ensemble ?