En
Côte d’ivoire, un journal s’appelle ainsi : La Lettre du Continent. Je me suis dit que ça faisait un très beau
titre de blogue, puisque c’est du même continent que j’écris mes
« lettres ». Et je le fais
depuis que Apple m’a permis de le faire, grâce à mon MacBook. Comme le temps file ! Nous
ratissons ce continent, du nord au sud de l’est à l’ouest depuis 1981. C’est 36 années de bourlingue. Et 36
années de bonheur. J’ai des
images plein la tête, bien gravée dans mon disque dur cérébrale. Des gens, des endroits, des Palaces, le
Désert, les Plages, et d’autres et encore et aussi des tonnes d’expériences
toutes plus enrichissantes les unes des autres.
Parlant « enrichissement »
la Lettre d’aujourd’hui n’est pas la plus riche ni intéressante
écrite. Nous sommes dans une situation
que nous n’avons jamais vécue.
On a pas « une crisse » de cenne !
On
ne voyage pas avec « du cash ». C’est trop risqué voyager avec des milliers
de dollars dans nos poche. On l’a fait
qu’une fois parce que nous n’avions pas le choix. Partout, chez-nous comme ailleurs, on se sert
de la carte Visa Or Odyssée.
Préalablement je transfert plein de pognon dans le compte et nous nous
approvisionnons à un Guichet automatique installé aux hôtels par une
Banque. Tsé ? Tu glisses ta carte dans la slot et tu
pitonnes le montant escompté…Abracadabra… la magie se fait ! Les Francs, les Dinars, les Dirhams, les
Pesos, enfin bref la monnaie locale sort par l’autre slot. C’est ce que A. a fait hier. Il a pitonné 200 000 francs CFA. Mais ça n’a pas marché. Mais pas pantoute.
Pour
je ne sais quel raison, sa carte a été bouffé par la machine. Pire encore « on a pas une crisse de
cenne » la distributrice ne nous a rien donné. Bienvenue le TROUBLE ! Il nous faut maintenant récupérer la
Visa si on veut aller manger de la Pizza à La Pampa, mon resto préféré de Dakar. La plupart des restaurants ici ne prennent pas la carte de crédit, on doit payer comptant. Alors...récupérer la carte et ÇA PRESSE!
Comme
pour Air France, nous sommes aussi clients « Accor Gold ». Mais la priorité du flamboyant titre ne nous
donne pas grand-chose du côté Accor. Nous venons de le tester. Du
moins quand tu as un problème avec le gourmand Guichet automatique. Le problème s’est produit hier matin à 9
heures ? Nous sommes samedi
après-midi 16 h 30 et nous sommes
toujours sans un rond.
D’abord
on a rapporté notre triste sort à la Réceptionniste. Je devrais dires aux réceptionnistes, ils
étaient 3 à écouter la plainte et à nous montrer qu’ils s’occupaient bien des
« pauvres de nous ». On en voit
une au téléphone, l’autre aller au bureau en arrière, enfin ça grouille à la
réception. Nous, on est là et on
attend. Au bout d’une heure environ,
y’en a une qui nous dit que « ça ne
répond pas à la Banque. Mais on s’en
occupe. Dès que c’est réglé on va vous l’envoyer à votre chambre ».
De
retour du déjeuner (qui ici est le dîner) on fait un tour à la réception pour
voir où on en est avec « Je suis Désolée
ça ne répond toujours pas à la Banque…bla bla bla…bla bla bla… ». Vous ne pouvez imaginer comment je DÉTESTE me
faire dire ça « je suis
désolée ». C’est tellement futile
et insignifiant. La désolée n’est-ce pas
celle qui a le problème ? Mais bon,
on ne fera pas de scène, ça va plutôt aggraver la désolation de la désolante
désolée. L Et à la voir aller, la désolée, on a vite
compris qu’elle n’a pas pris le temps de rappeler à ladite Banque, c’est le
brouhaha à la réception.
Le
Novotel affiche complet. On a été
chanceux d’obtenir une chambre semble-t-il.
Évidemment, avec tout ce brouhaha de clients, qui arrive ou qui part, on
a vite compris qu’elle est non seulement désolée mais débordée. Quand à la Banque, sachant que c’est vendredi
p.m. et que le vendredi midi, islam oblige, on va prier à la mosquée pour une
heure ou deux. La Banque est
fermée.
Putain
mais qu’est-ce qu’on fait.
Ce
matin, mon tout charmant serveur favori Kazimir nous a présenté au nouveau DG. Il est Africain. Ah bien tiens ? Le hasard fait bien les choses, le voici juste à côté de nous au lobby. On lui raconte notre triste aventure. Bien calmement il nous rassure « ne
soyez pas inquiet on va la récupérer la carte et au pire nous vous prêterons
l’argent d’ici à ce qu’on vous la remette ». Je lui dis, à la blague « sinon nous
irons manger chez-vous ». Il me
répond « pas de problème j’habite à l’hôtel ». Petit malin que le nouveau DG ?
Que
faire d’autre que d’attendre ?
Attendre ! A-t-on le
choix ? NON De retour à la chambre, je vais voir sur
« mon compte Visa » ce qui se passe, ça m’inquiète cette histoire. Hé bien voilà ! Le montant a été crédité. Pire encore ! Non seulement un montant mais deux montants
de 451,86$ (200 000 francs) sont crédités. Bien sûr ils sont au « montant autorisé
mais non facturé » mais il reste que je suis surprise de voir que DEUX
montants ont été autorisés. Je vois en
haut à droite « Nous joindre ».
Certainement que je vais vous joindre.
J’ai écrit notre histoire à « nous joindre » et j’attends la
réponse.
Samedi le 30 octobre
Forcément,
ce matin, après le petit déjeuner, retour à la réception. Et on nous dit
quoi ? « Désolée, la Banque n’est pas venu. Le samedi et le dimanche c’est
fermé ! Ça va aller à lundi. »
PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !
La Princesse des grands chemins n’est pas tellement contente.
Sans
tambour ni trompette, elle va se calmer sous son Palmier préféré…sous son
Parasol Privé…sur sa chaise Longue pour méditer bien calmement : AHHHH
HUMMMMM !